mardi 25 novembre 2025

MÉLENCHON PRÉSIDENT : FICTION OU RÉALTÉ ! LU, VU ET ENTENDU !

 REVUE DE PRESSE !


Mélenchon président : fiction ou réalité ?
Retrouvez le dernier édito d'Olivier Frèrejacques

Le fondateur de La France insoumise sera candidat à l’élection présidentielle de 2027. 

À Saint-Pierre-des-Corps, le tribun rouge a posé les bases d’une campagne qui s’annonce longue. 

LFI, véritable machine électorale, devrait ainsi se mettre en ordre de bataille derrière Jean-Luc Mélenchon, tandis que les autres familles de la gauche tentent, elles aussi, de se rassembler. 

D’un côté se trouvent les « unitaires » qui ne le sont pas vraiment, rassemblement des reliquats de la Nupes avec les socialistes, les écologistes et les ex-LFI ; de l’autre, les « sociaux-démocrates » avec François Hollande, Bernard Cazeneuve et Raphaël Glucksmann. 

Les communistes et Fabien Roussel, eux, n’ont pas encore fait leur choix…

À droite comme au centre, les candidatures potentielles se multiplient également.

 Dans ce contexte, les études d’opinion donnent toujours le candidat du RN, qu’il s’agisse de Marine Le Pen ou de Jordan Bardella, en tête. 

 

Derrière, la multiplication des candidatures pourrait faire descendre le seuil qualificatif pour le second tour à un niveau très bas.

 

Jean-Luc Mélenchon pourrait alors se remettre à rêver de l’Élysée… 

L’essayiste Rodolphe Cart envisage sérieusement cette hypothèse qui pouvait encore paraître absurde il y a quelques mois. 

Auteur de l’ouvrage Mélenchon, le bruit et la fureur, il décrit dans ce livre déjà incontournable le « système Mélenchon », les ressorts politiques et psychologiques du personnage. 

Il a bien voulu répondre à quelques-unes de nos questions.

 

Liberté politique : La division affichée des gauches, un an et demi avant la présidentielle, donne de l’épaisseur à votre hypothèse Mélenchon. 

À quel niveau situeriez-vous la probabilité de voir ce candidat au second tour en 2027 ?

Rodolphe Cart : Très haute. C’est d’ailleurs le postulat de départ de mon livre.

 On sait aujourd’hui que le seuil de qualification au second tour sera bas. 

Comme Marine Le Pen peut compter sur la masse des classes moyennes et populaires périphériques et blanches, Mélenchon a aussi dorénavant un « butin de guerre » avec les banlieues urbaines. 

Ce n’est pas négligeable pour celui qui échoua en 2017 à 600 000 voix et en 2022 à 400 000 voix pour accéder au second tour. 

Le problème pour lui étant maintenant de faire voter ces populations.

 

LP : Dans votre livre, vous décrivez de nombreuses facettes du candidat Mélenchon : trotskiste, européiste, populiste… 

Quel devrait être l’angle d’attaque de sa campagne pour dépasser ses concurrents à gauche ?

RC : Le populiste. En plus de l’électorat d’origine extra-européenne et des bobos des centres-villes, Mélenchon doit désormais séduire un autre électorat : celui des abstentionnistes.

 C’est pour cela que je le vois bien dorénavant prendre accents populistes et antisystème pour plaire à cette masse d’indécis.

 Et d’ailleurs, vous voyez bien que Rima Hassan est désormais mis en retrait.

 Aussi, Mélenchon multiple des prises de positions plus « souverainistes » ou populistes en s’en prenant sur l’interdiction des découverts bancaires. 

On le voit aussi dénoncer les ingérences allemandes sur le dossier du SCAF, ou encore s’en prendre au CEMA qui expliquait devant les maires que nous devions « accepter de perdre des enfants ».

 

LP : Jean-Luc Mélenchon est colérique, parfois impulsif : comment peut-il rassembler à gauche, voire même au centre ?

RC : Pour le premier tour, cela sera sûrement difficile. Sauf peut-être dans le cas du « vote utile » si on s’achemine - selon les sondages du moment – vers une deuxième tour entre le RN et le candidat du flotteur droit du bloc central. 

En revanche, dans le cas d’un second tour RN-LFI, je suis certain que le Mélenchon « antisystème » du premier tour ferait une mue éclair pour incarner le « dernier rempart » contre l’arrivée au pouvoir de la « bête immonde ».

 

 Vous pouvez être certains que ses équipes actionneraient tous les leviers possibles (manifestations, grèves, pétitions, médias, déclarations des célébrités, etc.) pour créer un mouvement de résistance de masse. 

Habilement, Mélenchon se recentrerait en même temps pour récupérer la part la plus large possible du bloc central.

 

LP : En cas d’échec en 2027 du « soldat » Mélenchon, LFI pourra-t-elle survivre à son fondateur ?

RC : Il est certain que l’après-Mélenchon posera des problèmes pour la survie de la France Insoumise (LFI).

 Le parti a été construit entièrement autour d’un homme et marche par cercles concentriques quasiment impénétrables. 

Son parcours politique est jalonné des hommes qu’il a sacrifiés pour son avancement.

 En 2016, lorsque Léa Salamé lui demande pourquoi il n’avait pas réussi à faire « monter » des successeurs, Mélenchon lui réplique en citant les noms de Rachel Garrido, Alexis Corbière, Éric Coquerel, Danielle Simonet. 

 

Tous, sauf Coquerel, ont été purgés ! 

Et on voit mal Manuel Bompard ou Clémence Guetté lui succéder. La FI partira sûrement avec son chef.

 

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