Iran: 45 ans d’infiltration en France…
… et vous, vous n’arrivez même pas à infiltrer le Wi-Fi de votre voisin
Un très inquiétant rapport du think tank « France 2050 » met en lumière la machine de guerre secrète de l’Iran en France.
Il lève ainsi le voile sur 45 ans d’infiltration dans notre pays.
Opérations secrètes, réseaux dormants, stratégies d’influence: quelles révélations contiennent ses 85 pages?
Un rapport explosif du think tank « France 2050 », remis le 29 octobre aux présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat ainsi qu’au ministre de l’Intérieur, lève le voile sur l’ampleur insoupçonnée de l’infiltration iranienne en France.
Depuis l’avènement de la République islamique en 1979, Téhéran a tissé patiemment sa toile sur le territoire français, transformant son réseau diplomatique en véritable centre de commandement pour ses services secrets.
Une stratégie inscrite dans la Constitution iranienne
L’originalité de la menace iranienne réside dans son caractère constitutionnel.
La Constitution de 1979, révisée en 1989, érige explicitement le djihad en mission d’État.
Son préambule stipule que l’armée et le Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI) doivent mener la guerre pour « étendre la souveraineté de la loi de Dieu dans le monde ».
L’article 11 proclame que « tous les musulmans forment une seule oumma », légitimant ainsi l’ingérence dans les affaires d’autres pays.
Cette architecture constitutionnelle transforme la République islamique en projet idéologique global, dépassant largement le cadre d’un simple régime autoritaire.
Le Guide suprême, aujourd’hui Ali Khamenei, cumule autorité religieuse, militaire et politique, se présentant comme le représentant de l’Imam caché, avec une vocation transnationale.
Des techniques médiévales adaptées à l’ère moderne
Le rapport révèle un détail stupéfiant : les méthodes actuelles du régime s’inspirent directement des techniques d’Hassan Sabbāh, maître de l’Ordre des Assassins au XIe siècle en Perse – Infiltration longue durée, dissimulation (taqiya), exécution dans des lieux publics, dépôt de menaces nocturnes.
Les mêmes tactiques sont employées aujourd’hui.
Seuls les outils ont changé : le dark web a remplacé les pigeons voyageurs, les bombes et kalachnikovs se sont substitués aux poignards.
Cette continuité millénaire démontre l’ancrage profond de ces pratiques dans la culture politique iranienne.
Une manipulation religieuse au service du politique
Le régime détourne systématiquement l’islam pour servir ses objectifs politiques.
Exemple frappant : la lapidation, pratiquée en Iran au nom de la charia, n’existe pas dans le Coran qui la condamne explicitement.
Elle est justifiée par un hadith selon lequel le verset autorisant cette pratique aurait été… mangé par une chèvre !
Malgré l’absurdité manifeste, cette « justification » permet de maintenir cette barbarie dans le Code pénal iranien.
Ali Khamenei a créé en 2023 une nouvelle catégorie religieuse : le « haram politique ».
Apparaître tête nue pour une femme serait un « interdit politique », fusionnant ainsi religion et idéologie d’État.
Quand le Parti Communiste Français hébergeait le prosélytisme chiite
Entre 2013 et 2018, dans un cas d’infiltration stupéfiant, des locaux du Parti Communiste Français dans le 13e arrondissement de Paris ont accueilli des conférences religieuses organisées par Seraj Mirdamadi, cousin germain du Guide suprême Ali Khamenei.
Ces événements, présentés comme des échanges culturels réunissant sociologues et universitaires, servaient en réalité de vecteur de prosélytisme chiite, attirant à la fois des fidèles et des militants d’extrême-gauche du Parti des Travailleurs.
Cette proximité idéologique entre une partie de l’extrême gauche française et la République islamique s’explique par une convergence sur l’antisionisme, l’anti-impérialisme et l’anticapitalisme.
Jean-Luc Mélenchon exprimait d’ailleurs à la même époque son souhait d’intégrer la France à l’alliance bolivarienne soutenue par l’axe Iran-Venezuela.
L’alliance avec le crime organisé européen
Révélation majeure du rapport : Téhéran s’appuie désormais massivement sur des réseaux criminels pour ses opérations clandestines.
Ramin Yektaparast, ancien chef des Hells Angels en Allemagne, a été recruté pour planifier des attaques contre des synagogues.
En Suède, le réseau criminel Foxtrot a été utilisé pour des attentats contre des cibles israéliennes.
Le ministre français de l’Intérieur a confirmé en janvier 2025 que des narcotrafiquants ont été employés par des agents iraniens sur le sol français.
A lire aussi, du même auteur: Journal de bord du Dr Thomas Guénolé, pseudo-résistant
Cette stratégie présente un double avantage pour Téhéran : elle brouille les pistes en cas d’arrestation et permet un déni plausible, les exécutants ignorant souvent qu’ils travaillent pour l’Iran.
L’ambassade d’Iran à Paris, quartier général de l’influence
L’ambassade iranienne à Paris ne fonctionne plus comme une mission diplomatique classique depuis des décennies.
Elle sert de centre névralgique aux opérations d’influence orchestrées par la Force Al-Qods, unité d’élite du CGRI disposant de huit services : renseignement, infiltration, sabotage, opérations financières, guerre économique, terrorisme, influence et cyberguerre.
Le numéro deux de l’ambassade, Ali Reza Khalili, également président du Centre franco-iranien, supervise le recrutement d’agents d’influence.
Ces derniers sont soigneusement sélectionnés parmi les intellectuels, journalistes, universitaires et étudiants français ou binationaux partageant certaines valeurs du régime, notamment sur la cause palestinienne.
L’Université Al-Mustafa : fabrique d’agents d’influence
Au cœur du dispositif se trouve l’Université Internationale Jamiat Al-Mustafa, basée à Qom.
Dotée d’un budget quasi illimité, elle forme tous les cadres du régime.
Avec plus de 50 000 étudiants issus d’une centaine de pays, elle constitue une véritable « ambassade officieuse » à travers le monde, entretenant des partenariats avec une quarantaine de pays, dont la France.
Cette institution organise régulièrement des séminaires analysant les « dynamiques et évolutions » en France.
En mars 2024, une réunion s’est tenue sur « la place de l’islam en France », identifiant les influenceurs musulmans français et étudiant comment « rediriger les jeunes musulmans français vers le chiisme ».
Des influenceurs téléguidés sur les réseaux sociaux
La République islamique a adapté ses méthodes à l’ère numérique.
L’influenceur Shahin Hazamy, suivi par un demi-million d’abonnés, incarne cette nouvelle génération d’agents d’influence.
Arrêté en avril 2025 pour apologie du terrorisme, il aurait visité Qom, ville où sont formés les agents étrangers, et entretient des liens avérés avec la Force Al-Qods. Hazamy a été filmé distribuant des drapeaux iraniens lors d’une manifestation organisée par LFI en juin 2025.
L’iran pilote beaucoup de petits Hazamy en Occident…
Un bilan sanglant et une menace actuelle et sophistiquée
Les chiffres donnent le vertige : entre le 1er janvier et le 31 août 2025 seulement, 856 exécutions ont eu lieu en Iran.
Depuis 1979, environ 540 Iraniens réfugiés à l’étranger ont été assassinés ou enlevés par la République islamique.
En France, les attentats des années 1985-1986 ont causé 13 morts et plus de 300 blessés.
Aujourd’hui, la menace reste élevée. En juin 2024, un réseau préparant des assassinats ciblés et des incendies dans le sud de la France a été démantelé.
Les services français estiment qu’une tentative d’attentat est probable d’ici 12 à 18 mois, particulièrement en période de tension au Moyen-Orient.
Face à cette menace multiforme, le rapport appelle à une prise de conscience urgente et à des mesures fermes : classification du CGRI (Corps des gardiens de la révolution islamique) comme organisation terroriste par l’Union européenne, surveillance accrue des étudiants et religieux voyageant en Iran, démantèlement des réseaux d’influence et refus catégorique de céder au chantage des prises d’otages.
Quarante-cinq ans après la révolution islamique, la guerre secrète de Téhéran en France n’a jamais été aussi sophistiquée ni aussi dangereuse.
Source : https://www.causeur.fr/iran-45-ans-dinfiltration-en-france-318901?

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire