lundi 17 novembre 2025

GUERRE 14/18 : À VERDUN , UNE MESSE POUR LE MARÉCHAL PÉTAIN ,VAINQUEUR DE VERDUN .

 


 LA LETTRE OUVERTE  ADRESSÉE À MONSIEUR LE MAIRE DE VERDUN PAR LE SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU PDF  PIERRE- NICOLAS NUPS !

 

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Lettre ouverte à Samuel Hazard qui, le 16 novembre 2025, a mis en cause le Parti de la France dont je suis un représentant.
 
 
Monsieur le Maire,
La Cour européenne des droits de l’homme, dans l’arrêt Lehideux et Isorni c. France du 23 septembre 1998, a jugé que la condamnation pénale d’un article prenant la défense du maréchal Pétain violait l’article 10 de la Convention européenne. 
 
Elle a considéré que ce texte, qui ne niait ni ne minimisait les crimes nazis, s’inscrivait dans un débat historique sur le rôle de Pétain et relevait, à ce titre, de la liberté d’expression dans une société démocratique.
 
Autrement dit, la CEDH a rappelé que le fait de défendre ou de discuter la politique du maréchal Pétain, dès lors que l’on ne tombe pas dans la négation ou l’apologie des crimes nazis, relève du débat démocratique et de la recherche de la vérité historique, et ne peut, en soi, être criminalisé.
 
S’agissant du chant « Maréchal, nous voilà », il n'est pas interdit de le chanter.
 
Vous avez tenté d’interdire un office religieux pour le repos de l’âme d’un défunt. 
 
Votre arrêté a été suspendu par le tribunal administratif de Nancy, qui a rappelé la protection de la liberté de culte et enjoint au préfet et à toutes autorités compétentes de faire respecter sa décision.
 
En dépit de cela, un dispositif de police a été mis en place de telle sorte qu’il m’a été - ainsi qu'à une dizaine d'autres personnes dont j'ai requis les témoignages - matériellement impossible d’accéder à la messe en passant par les accès habituels. 
 
Vous avez, de votre côté, appelé à vous rendre sur place et déclaré à la presse que vous seriez présent pour, je vous cite, « faire barrage de votre corps ».
 
Vous avez également qualifié de « lâches » les personnes qui, n’ayant pu passer par les portes principales d’une église close, ont rejoint la cérémonie par le presbytère.
 
Je ne vous prends pas en traître et j’avance à visage découvert.
 
Je vous informe donc que j’ai saisi l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN) d’un signalement détaillé sur le dispositif de police mis en place à Verdun le 15 novembre 2025, afin que soient précisées les circonstances et la chaîne de décision ayant conduit à ce dispositif.
 
 J'ai relevé les matricules.
 
Un commissaire divisionnaire bloquant la rue Félix-Liénard donnant accès au presbytère m’a indiqué, à 11h47, agir sur « instruction hiérarchique », sans autre précision. 
 
Est-ce vous qui avez donné ces instructions ? Ou bien le préfet ? 
 
Cette question, aujourd’hui, est posée officiellement.
 
Je me permets de rappeler à ce sujet l’article 432-1 du code pénal :
« Le fait, par une personne dépositaire de l’autorité publique, agissant dans l’exercice de ses fonctions, de prendre des mesures destinées à faire échec à l’exécution de la loi est puni de cinq ans d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende. »
 
Parmi les personnes à qui l’accès à la messe a été refusé, figurait notamment un citoyen belge et israélite, venu de l'étranger avec son épouse, dont j’ai recueilli le témoignage et les coordonnées. 
 
Est-ce parce qu’ils étaient belges, parce qu’ils étaient juifs, ou simplement parce qu’ils entendaient assister à cet office, qu’ils se sont vu interdire l’entrée par le dispositif mis en place ? 
 
Je n’en sais rien, mais la question de l’éventuel caractère discriminatoire de ces mesures se posera.
 
Les événements dont je me plains ont été intégralement filmés, à la fois par plusieurs médias nationaux et régionaux présents sur place, et par mon adjoint, qui m’a accompagné durant toute la séquence. 
 
Ces enregistrements montrent que, tout au long de mes échanges avec les fonctionnaires de police, je suis demeuré parfaitement courtois et calme, me bornant à leur demander s’il m’était possible d’accéder à l’église, puis à solliciter des précisions sur l’autorité ayant donné l’instruction de barrer le passage. 
 
J'ai fourni ces enregistrements à l'IGPN.
 
J’ai, par ailleurs, saisi le préfet de la Meuse d’une demande indemnitaire, fondée notamment sur l’ordonnance de référé du tribunal administratif de Nancy du 14 novembre 2025, qui a suspendu votre arrêté d’interdiction, et sur l’atteinte portée, en pratique, à ma liberté de culte par le dispositif de police du 15 novembre.
 
Vous revendiquez la défense de la République.
 
Je revendique, pour ma part, le respect des décisions de justice, la liberté de culte, et le droit, reconnu par la Cour européenne, de débattre librement de l’histoire de notre pays, y compris lorsque ce débat vous déplaît.
 
 
Pierre-Nicolas NUPS,
Secrétaire général du Parti de la France.
 
 

 











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