REVUE DE PRESSE !
Quelques-uns seulement, pour des raisons idéologiques d’inclusion, quitte à exclure ceux qui défendent notre propre culture, exercent encore un magistère moral tant qu'ils ne croisent pas d'âmes fortes et de caractères bien trempés pour y résister. Certains prennent peur et n’ont d’autres solutions, souvent, que de renoncer pour ne pas perdre de précieux soutiens financiers. D’autres, parfois, n’écoutant que leur courage, ne se laissent pas intimider et prouvent combien ces polémiques sont infondées. Puisse leur exemple servir de modèle.
Bons vivants et mauvais coucheurs
Le Canon français en Bretagne: cochon grillé et guerre culturelle
Le Canon français organisait le weekend dernier l’un de ses fameux banquets géants en Ille-et-Vilaine, malgré une importante opposition gauchiste locale.
Frédéric Magellan est allé boire un coup…
Site habituellement paisible de l’arrière-pays de Rennes, le château de Blossac (Goven, 35) était ce week-end au centre de l’attention médiatique.
En cause : un banquet organisé par le Canon français, réparti sur trois jours, et qui s’est attiré les foudres des Antifa et des élus LFI locaux.
Les activistes anonymes au fourneau
Tout aura été fait pour enquiquiner les organisateurs.
L’événement, qui devait initialement se tenir le 17 octobre au Château des Pères, à Piré-Chancé, avait été d’abord annulé.
Les propriétaires des lieux, Julien et Jean-Paul Legendre, avaient alors cédé aux pressions d’activistes anonymes.
Les députés LFI Marie Mesmeur et Mathilde Hignet, ainsi que le sénateur écologiste Daniel Salmon, ont joint leur nom à une pétition qui a recueilli 700 signatures.
Une demande d’interdiction a également été envoyée au préfet.
Autant de rabat-joie et de trouble-fête qui sont passés près d’une petite victoire symbolique, si seulement les organisateurs n’avaient pas trouvé une nouvelle date et un lieu de rechange : le château de Blossac, donc, belle bâtisse du XVIIᵉ siècle.
Le maître des lieux, Christophe de la Rousserie, a bravé les menaces, y compris celles du petit milieu de la conservation historique, résolu à lâcher le châtelain.
Les prochains financements risquent d’être compliqués.
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Les anti-fêtes ne passeront pas
Sur le chemin, les voitures de policiers et de gendarmes indiquent malgré elles la route à suivre.
Les hordes d’antifa rennais menaçaient de gâcher l’événement.
Près de Rennes, une petite manifestation s’est tenue, dénonçant « une instrumentalisation de la culture française ».
Mais quelle mouche a bien pu piquer tous ces antifa anti-fêtes ?
Le Canon français, fondé en 2021 et qui organise aux quatre coins de la France des banquets pantagruéliques, a été racheté par Pierre-Edouard Stérin.
Celui-ci est dépeint par la presse progressiste comme le nouveau grand manitou de la droite réactionnaire, le nouveau Citizen Kane, comme l’était dans les années 80 Robert Hersant, que tout le monde a à peu près oublié depuis.
Et puis, tous ces braves gens qui se réunissent autour d’un cochon grillé sont suspectés d’entretenir un entre-soi conservateur.
À en lire certains médias, « saluts nazis, chants à la gloire du Rassemblement national et drapeaux royalistes » seraient le lot commun de ces banquets festifs.
La France Sardou
Ce samedi, point de saluts nazis ni de drapeaux royalistes pourtant.
Plutôt une joyeuse assemblée de gais lurons bien décidés à festoyer au rythme des olas et des paquitos.
Le public est partagé entre vestes Barbour, pulls marinières et chemises hawaïennes.
Cornemuses et kouignamann viennent rééquilibrer une ambiance jusqu’alors plutôt gasconne.
Vissés sur les têtes, les bérets griffés Canon français se portent fièrement.
À table, se succèdent pâtés et jambonneaux pour une variation autour de cinquante nuances de cochonnaille.
À la sono, Sardou, le petit bonhomme en mousse et Michel Delpech, entrecoupés de vibrantes Marseillaises chantées a cappella.
Mais aussi les notes entraînantes de bella ciao.
« Vous voyez, on n’est pas si à droite que ça », nous glisse, malicieusement, l’un des co-organisateurs.
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« Tout le monde n’est pas forcément de droite, mais quand les médias nous disent de ne pas aller faire la fête à tel endroit, ça nous donne envie d’y aller », affirme Cédric, 34 ans, directeur commercial dans le bassin rennais.
La plupart des participants viennent des environs de Rennes, du Morbihan, des Côtes-d’Armor.
Ils peinent à se reconnaître dans la capitale bretonne, transformée au fil des années en un repaire de cheveux bleus et de punks à chien.
Alors, ces ripailles dans la campagne bretonne, c’est un sas de décompression.
La politique n’est pas le sujet de discussion de l’après-midi.
« Nous ne sommes pas des gauchistes, nous ne vivons pas pour la politique.
Après le psychodrame politique des dernières semaines, on a plutôt envie de s’amuser ».


1848 à l’envers
Les museaux commencent à rosir sous l’effet de l’alcool.
Ça n’est pas pour autant la beuverie complète et sans contrôle.
Parmi les 800 convives, une grosse majorité de trentenaires.
Passés par l’Éducation nationale au temps de Najat Vallaud-Belkacem, abreuvés de spots publicitaires les enjoignant de ne pas boire, ne pas fumer, manger moins gras et moins sucré, ils se retrouvent sur les pelouses clopes au bec et verres à la main.
Leurs bedaines sympathiques indiquent qu’ils ont pris quelques libertés avec les injonctions gratuites, laïques et obligatoires.
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En 1847, la France des notables se réunissait clandestinement autour de tables chargées de victuailles : c’était la fameuse « campagne des banquets », destinée à contourner l’interdiction des réunions publiques imposée par le ministre François Guizot.
On y trinquait à la réforme électorale, à la vertu publique et à la fin de la corruption.
Déjà, en 1830, ces banquets avaient précédé la chute des Bourbons, branche aînée ; en 1848, l’interdiction de celui du 22 février fit tomber la monarchie de Juillet.
Cent soixante-dix ans plus tard, ironie de l’histoire : c’est la droite festive, à chevalières et à particules, qui ressuscite ce vieux rituel républicain ; alors qu’au même moment, les héritiers de la Révolution et des sans culottes pétitionnent et donnent le coup de matraque à la rescousse de l’ordre établi.
Source : https://www.causeur.fr/
canon-francais-chateau-de-blossac-bons-vivants-et-mauvais-coucheurs-318583?utm






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