lundi, 03 novembre 2025
Casse-tête ferroviaire pour les « femmes à barbe » et les « hommes en jupe »

La chronique de Philippe Randa
C’était il y a… 70 ans, à un mois près.
Le 1er décembre 1955, Rosa Parks, une dame à la peau d’ébène, refusa de céder sa place à un homme blanc comme la loi le lui imposait.
Cela se passait dans la ville de Montgomery, en Alabama, aux États-Unis d’Amérique.
On considère désormais que la désobéissance de Rosa Parks fut l’étincelle qui déclencha outre-atlantique le mouvement des droits civiques pour que « les Afro-Américains puissent bénéficier comme tout autre Américain des droits civiques inscrits et garantis par la Déclaration d’indépendance et la Constitution des États-Unis sans limitation juridique ou restriction juridique que ce soit. »
Fort bien et qui songerait de nos jours à réinstaurer une quelconque ségrégation – séparation imposée, de droit ou de fait, d’un groupe social d’avec les autres – dans quelques transports en commun que ce soit ?
T’as qu’à croire !
En France, une jeune femme de 26 ans, de nationalité brésilienne, ayant été victime d’une tentative de viol sur le RER C dans le Val-de-Marne fin novembre, une certaine Marie K., usagère régulière, elle, du RER D, a lancé une pétition pour que des wagons soient à l’avenir réservés aux femmes et aux enfants dans les RER et Transiliens.
Une pétition qui « cartonne » selon le site actuParis (11.000 signataires au 1er novembre) qui nous rappelle que « l’idée n’est pas nouvelle et remonte même à la naissance des réseaux de métros et trains urbains, fin XIXe et début XXe siècle.
Aujourd’hui, de nombreuses villes et pays à travers le monde ont déjà mis en place des espaces réservés aux femmes dans les métros ainsi que les trains, qu’ils soient métropolitains comme les RER et Transilien en Île-de-France ou interurbains comme les TGV et TER : c’est le cas de plusieurs régions indiennes depuis les années 1950, de plusieurs agglomérations japonaises depuis le début des années 2000, de Mexico depuis 2008 ou encore de la Malaisie depuis 2010.
En Europe, l’Allemagne, l’Autriche ou encore la Suisse propose des espaces réservés aux femmes dans les trains de nuit et/ou régionaux. »
La jeune femme brésilienne ou Marie K. pourraient-elle, l’une et/ou l’autre, connaître un jour la même célébrité que Rosa Parks ?
Toutefois, la perspective de wagons ainsi réservés aux femmes et aux enfants, accompagnées, comme le suggère cette pétition de « mettre en place une signalétique claire et visible pour identifier ces wagons » ne risque-t-elle pas de déclencher d’autres inévitables revendications de la part de tous ceux qui n’ont d’autres obsessions que de « dégenrer » tous azimuts ?
Car dans quels wagons seront autorisés « femmes à barbe » et « hommes en jupe », ces « non-binaires » en jargon de la bien-pensance, soit celles ou ceux qui « peuvent ne se sentir ni homme ni femme, les deux, ou toute autre combinaison des deux.
Le terme “non-binaire” désigne donc toutes les possibilités en dehors d’une identité strictement féminine ou masculine », selon le site questionsexualite.fr.
That is the question, comme qui dirait.
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21:53 Publié dans Philippe Randa
ET AUSSI
« Donnons un avenir aux enfants blancs » : relaxe du candidat d'extrême droite à l’origine des affiches controversées
Source Le Figaro cliquez ici
Pierre-Nicolas Nups et deux militants du Parti de la France étaient jugés pour incitation à la haine raciale après le collage, pendant la campagne des législatives, d’affiches controversées en Meurthe-et-Moselle.
Un candidat d'extrême droite aux législatives 2024, poursuivi pour incitation à la haine raciale pour une affiche appelant à donner «un avenir aux enfants blancs», a été relaxé, a-t-on appris samedi auprès de l'avocat de la Licra Nancy.
Ce candidat, Pierre-Nicolas Nups, et deux militants du Parti de la France, ont été relaxés vendredi par le tribunal correctionnel de Nancy.
Le tribunal a retenu les exceptions de nullité soulevées par les prévenus et touchant à la procédure, a expliqué à l'AFP Me Stéphane Massé, avocat de la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme) Nancy.
«On est très surpris parce que les exceptions de nullité qui avaient été soulevées ne tenaient pas la route, d'ailleurs le parquet s'était associé à notre position», a déclaré l'avocat.
«J'espère que le parquet fera rapidement appel de cette décision.
Il est essentiel que la cour d'appel puisse réexaminer les faits et redire avec force qu'il n'y a pas, en France, de place pour les discours qui hiérarchisent les être humains», a aussi réagi auprès de l'AFP Franck Porterat, président de la Licra Nancy.
« Donnons un avenir aux enfants blancs »
Le parquet avait requis 100 jours-amendes à 10 euros, l'affichage de la décision de justice et trois ans d'inéligibilité contre Pierre-Nicolas Nups.
Des peines de prison avec sursis et des amendes avaient été requises pour les deux autres prévenus.
Les trois hommes étaient jugés pour incitation à la haine raciale après le collage, pendant la campagne des législatives, d'affiches sur lesquelles on voyait un jeune garçon blond aux yeux bleus, avec le slogan «Donnons un avenir aux enfants blancs».
L'affiche portait la signature du Parti de la France, un groupuscule qui n'a présenté qu'un seul candidat aux élections législatives de juin 2024, dans la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle.
Elle avait été diffusée en particulier à Neuves-Maisons, commune de 7000 habitants de cette circonscription.
Le maire de Neuves-Maisons, Pascal Schneider, avait porté plainte ainsi que la Licra et SOS Racisme. Pierre-Nicolas Nups avait déclaré au journal L'Est républicain avoir «validé» cette affiche qui véhiculait selon lui «un message d'espoir pour notre jeunesse et rien d'autre».
Pierre-Nicolas Nups avait été éliminé dès le premier tour des élections législatives, avec 10,06% des voix.

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