Mustapha El Atrassi balance des vannes moisies sur les « gwers » ? Qu’il continue.
Qu’il
tourne, qu’il s’affiche, qu’il crache sa haine de la France et des
Blancs sur scène, sous les projecteurs, au vu et au su de tous.
Non
seulement cela ne me choque pas, mais j’y vois même une clarté utile
dans l’épaisse brume du mensonge contemporain.
VIDÉO :https://www.youtube.com/watch?time_continue=3&v=WNldl8aoENo&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.breizh-info.com%2F&source_ve_path=Mjg2NjY
Ce qui me sidère, en revanche, c’est cette énième poussée de fièvre
puritaine venue de notre propre camp, cette droite qui singe les
réflexes pavloviens de la gauche : dépôt de plainte, demande de
déchéance de nationalité, pressions sur les salles, menaces à peine
voilées.
Le tout pour quoi ? Pour faire taire un comique raté qui aligne
trois punchlines communautaires dans une salle parisienne subventionnée
?
On veut quoi, au juste ? Qu’El Atrassi soit censuré, annulé,
rééduqué ?
Qu’il finisse avec un bracelet électronique, assigné à
résidence dans un van de tournée, persécuté judiciairement ou
financièrement comme Dieudonné ?
Mais où est passée la droite insoumise, la droite de la liberté ?
Celle qui riait au nez des lois Gayssot et Pleven,
(bon c’est vrai qu’ils ne sont plus beaucoup à droite à le faire tant
ils sont lâches) celle qui dénonçait le régime d’exception qui frappe
les penseurs non conformes, celle qui exigeait une liberté d’expression intégrale ?
Aujourd’hui, elle court derrière la gauche et ses outils de répression,
espérant appliquer la censure… mais dans l’autre sens.
Pathétique retournement.
Soyons honnêtes : cette indignation est sélective.
Elle ne vise pas
la défense des principes, mais la revanche tribale.
Ce que beaucoup
veulent, ce n’est pas une société libre.
C’est une société où leur camp seul aurait le droit de parler.
Où
l’on pourrait brûler les autres tout en s’indignant d’être mouillé
soi-même.
Le mot « liberté » ne veut plus rien dire dans ce cirque.
Or il n’y a que deux choix : la liberté pour tous ou pour personne.
Il faut accepter que des gens nous haïssent, nous caricaturent, nous
ridiculisent. Et les laisser faire.
Ce qui n’empêche pas de leur fixer
quelques limites physiques s’ils vont trop loin.
C’est le prix de la
vérité.
Car à force de vouloir interdire tout ce qui nous déplaît, nous
créons une société de muselières, de tribunaux, de comités de vigilance.
Et nous finirons par tomber dans nos propres pièges.
Alors non, je ne réclamerai pas qu’El Atrassi soit déchu de sa
nationalité française (que veut dire d’ailleurs cette nationalité
aujourd’hui, puisque le monde entier peut, un jour, prétendre à la
posséder ?).
Je réclamerai juste qu’on lui offre un billet d’avion.
Qu’il aille jouer ses sketches devant les foules joyeuses de Rabat ou
d’Alger.
Là-bas, loin des « Gwers ».
Ici, il peut dégueuler sur les
« gwers » sans finir en cellule.
Ce privilège-là, c’est encore la France
qui le lui offre.
Mais si l’on prétend défendre la civilisation européenne, alors qu’on la défende pour de bon.
Avec
son lot de chaos, de débats, d’humour féroce, de confrontation
frontale.
Pas en réclamant des interdictions tous azimuts.
La droite qui
demande des dissolutions, c’est la gauche qui a changé de drapeau.
C’est la même police de la pensée, inversée.
Si El Atrassi insulte les Blancs, rions.
Moquons-le. Répondons-lui ou ignorons le.
Et
surtout, laissons-le parler. Plus il parle, plus il se dévoile.
Et plus
ceux qui ont encore un gramme de lucidité verront dans ses propos non
pas une blague, mais le visage nu d’une haine ethnique banalisée.
C’est
cela, le vrai scandale. Et c’est aussi notre meilleure arme.
Par Julien Dir
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