Vous croyez à la prison ?
“Vous croyez à la prison ?” a demandé Apolline de Malherbe.
(Entre
parenthèses, ce genre de question est délirant : personne ne “croit” à
la prison, mais tout le monde d’un peu sensé sait bien qu’une société
humaine ne peut pas exister sans mettre à l’écart et punir ceux qui ne
respectent pas les règles.)
L’entrepreneur crypto répond justement qu’il croit en la neutralisation des criminels et délinquants. Tout simplement.
Une réponse de bon sens élémentaire.
Puis, un autre journaliste lui répond : “Mais, aux Etats-Unis, on met beaucoup en prison et il y a un des plus hauts taux de criminalité au monde”.
Ce genre de remarque est d’une ignorance abyssale.
D’abord
car les Etats-Unis ont certes un taux d’homicide plus élevé que le
reste de l’Occident, mais il reste inférieur aux DOM-TOM français par
exemple.
Et
deuxièmement, car la hausse du taux d’incarcération aux Etats-Unis a
permis de diviser par 2 le taux d’homicide entre 1990 et 2016.
En
réalité, la violence de la société américaine est largement atténuée
par l’incarcération, et elle est profondément dopée par le taux
d’homicide des afro-américains, qui est 6 à 7 fois supérieur à celui des
Américains blancs.
Et
comme l’a dit Pierre Noizat, l’exemple du Salvador devrait régler
définitivement la question. Suite à l’incarcération massive au Salvador,
le taux d’homicide est passé de 100 pour 100 000 habitants à 1 pour 100
000…
N’attendons pas de ressembler au Salvador pour “croire” à la prison.
La cryptomonnaie, un symbole.
Mais,
les journalistes de BFMTV ont également insinué que ces enlèvements
seraient liés à un supposé côté sulfureux des cryptomonnaies.
La cryptomonnaie est une technologie relativement récente. A ce titre, elle a pu paraître étrange, voire inquiétante.
Et comme toutes les technologies, les cryptomonnaies peuvent être utilisées à mauvais escient, c’est évident.
D’autant qu’ayant bâti des fortunes importantes en quelques années, les racailles et les criminels s’y intéressent…
Mais, c’est avant tout une technologie. Une technologie brillante mais aussi particulièrement transparente et démocratique…
Nous sortons quelque peu du sujet, mais vous devez savoir que la cryptomonnaie par définition est contrôlée par tous ses utilisateurs, et non pas par un Etat.
Un
Etat peut imprimer des billets de banque pour donner de l’argent à ses
amis ou à ses électeurs (et ce faisant, il crée une inflation qui nous
appauvrit tous).
Ce n’est pas possible avec la cryptomonnaie.
Donc faire croire que le fonctionnement des cryptomonnaies serait la raison pour laquelle il y a des enlèvements est fallacieux.
Les journalistes de BFMTV avaient beau se croire très supérieurs, il est évident qu’ils ne comprenaient absolument rien au sujet…
Non,
ce n’est pas à cause des cryptomonnaies, des réseaux sociaux ou des
jeux vidéo que la violence augmente en France. C’est parce que la
Justice ne fait pas son travail.
“Je voudrais éviter un juge du Syndicat de la Magistrature”
Enfin,
dernier point évoqué par l’entrepreneur, c’est le fait qu’un tiers des
magistrats soient électeurs du Syndicat de la Magistrature.
En
effet, aux dernières élections professionnelles, 33 % des magistrats
ayant voté l’ont fait pour le Syndicat de la magistrature.
Même
si, de mon expérience, la majorité des magistrats reste plutôt
macroniste, l’extrême gauche a un rôle particulier au sein de cette
profession.
Elle est très bruyante, et tente, par la violence intellectuelle, d’établir un consensus de gauche dans les tribunaux.
De
plus, ce syndicat de la Magistrature a un rôle d’émulation. Par ses
outrances jamais punies, il a un vrai sentiment d’impunité et
s’auto-entretient dans la surenchère.
C’est
pourquoi, l’Institut pour la Justice a lancé il y a quelques mois une
pétition pour la dissolution du Syndicat de la Magistrature. Elle est ici.
Ce
syndicat nuit à l’image de la Justice, il protège les juges militants
et il offre un espace d’impunité à des juges qui, sans cela, auraient
probablement plus de réserve de manière générale.
Je
rappelle par exemple que le juge Tony Skurtys a été évincé de son poste
au tribunal de Paris parce qu’il a été dénoncé par un de ses collègues
qui était membre du Syndicat de la Magistrature…
C’est pourquoi je vous demande de signer et de partager la pétition pour la dissolution du Syndicat de la Magistrature.
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