JUSTE UN RAPPEL !
- 22 mai

Par Alan LE BLOA
Journaliste à OUEST-FRANCE
Ce que révèle le rapport sur l’entrisme islamiste, présenté en conseil de défense à Emmanuel Macron.
Un rapport sur l’influence des Frères musulmans sera présenté au chef de l’État mercredi 21 mai.
Le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, évoque une « menace pour la République ».
Ouest-France en dévoile les principales conclusions.
Le document est « classifié confidentiel défense ».
Il sera au menu du conseil de défense, présidé par Emmanuel Macron mercredi 21 mai, comme l’a confirmé la semaine dernière le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau.
Son objet : décortiquer les mécanismes de « l’entrisme » des « Frères musulmans » en France.
C’est la première fois qu’un tel rapport, évaluant « l’influence de l’islamisme politique en France » et « l’efficacité des politiques actuelles contre le séparatisme », est commandé par l’exécutif.
L’État a confié cette mission à deux hauts fonctionnaires : François Gouyette, ancien ambassadeur en Algérie, et Pascal Courtade, préfet de l’Aube.
Le document, remis à l’automne 2024, ne sera pas rendu public mais une version « allégée », expurgée des indications de lieux et de personnes, sera présentée à une date qui n’est pour l’heure pas fixée.
Prise de contrôle Selon une note de synthèse, dont Ouest-France a pris connaissance, le rapport décrit l’entrisme les Frères musulmans au cœur « des associations sportives, cultuelles et cultuelles ».
Ainsi qu’une stratégie de prise de contrôle « des mosquées et des établissements éducatifs ».
Près de 140 lieux de culte musulmans seraient ainsi affiliés aux Frères musulmans.
Il évoque « une menace qui s’étend de manière pernicieuse et progressive » et pointe « un danger pour la cohésion nationale, dépassant même la menace posée par le salafisme traditionnel ».
L’objectif du « Frérisme » est « d’instaurer le califat sur terre », résume l’anthropologue Florence Bergeaud-Blackler, dans le livre Le Frérisme et ses réseaux, l’enquête (Odile Jacob, 2023).
Quel est son poids en France ?
Un sondage réalisé par l’Ifop en janvier 2024 pour le JDD auprès de 802 personnes a montré que « 37 % des musulmans français déclarent éprouver de la sympathie pour les Frères musulmans, 19 % pour le Hamas ».
« Sécessionnisme politique et social » Par ailleurs, 35 % des jeunes de 18 à 25 se disent favorables à une application stricte ou partielle de la charia, contre 23 % pour leurs aînés.
Il a également révélé une forte hostilité aux règles de laïcité à la française, 78 % de l’ensemble des sondés la jugeant discriminatoire envers les musulmans.
Un rapport du Renseignement intérieur, mentionné dans le livre enquête La fin des juifs de France, (Cherche midi) à paraître ce jeudi 22 mai, soulignait en 2018 que « 28 % des Français musulmans pratiquent un islam qui confine à une forme de sécessionnisme politique et social », visant à « l’avènement d’une contre-société ».
De « nombreux alliés » La « caractéristique première de l’islamisme, ou de l’islam politique, est l’imbrication du spirituel et du politique.
Je parle d’islam de la charia, comme corpus législatif, car c’est elle qui représente cette partie politique de l’islam.
La seconde est le privilège accordé aux hommes, au détriment des femmes », explique Razika Adnani, philosophe et islamologue franco algérienne, autrice de Sortir de l’islamisme (éd Erik Bonnier 2024).
Selon elle, « l’islamisme n’a jamais été aussi fort.
Les bouleversements géopolitiques lui offrent un terreau favorable.
Il dispose également de nombreux alliés », parmi lesquels « la gauche radicale ».
Un critère permet de mesurer « sa force et sa présence », explique-t-elle : « Sa capacité d’imposer le voile.
C’est le premier signal qui montre qu’il s’installe. »
Source et Publication : https://www.place-armes.fr/
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire