LU, VU ET ENTENDU !
Macron/Bayrou : demander des efforts patriotiques et… démolir la patrie

En demandant des efforts aux Français, François Bayrou met le doigt sur une contradiction lourde.
Mardi matin sur BFMTV et RMC, le Premier ministre a évoqué un « plan de retour à l’équilibre des finances publiques qui va demander un effort à tous les Français », sur trois ou quatre ans.
Il détaillera ledit effort « au début du mois de juillet ».
Les Français ont compris, ils vont casquer.
Bayrou a évidemment raison sur le diagnostic.
Après dix ans de présidence d’Emmanuel Macron, allié depuis l’origine avec le MoDem d’un certain François Bayrou, le royaume du "Mozart de la finance" est dans une situation financière catastrophique.
La note de la France décernée par les grandes agences internationales a été dégradée.
La Cour des comptes évoque le risque d’une « crise de liquidité » de la Sécurité sociale en 2027, ce qui empêcherait de payer les prestations des assurés.
Et fait état d’ un dérapage de dépenses « hors de contrôle ».
L’Europe gronde. Le FMI s’impatiente.
Les perspectives de faillite générale ne relèvent plus, pour de nombreux spécialistes, de conjectures lointaines, mais de probabilités à court ou moyen terme.
« Prise de conscience »
Les présidents mondialistes, de Giscard (premier président de la République à présenter des budgets dans le rouge) à Macron, tous portés au pouvoir par les bourgeoisies d’argent et les esprits "éclairés", ont accroché à la France une dette effarante.
Après Fillon et quelques autres, Bayrou, peut-être parce qu’il a participé à ce désastre, en parle en connaisseur : « Depuis des décennies, on a laissé s’accumuler les déficits, on a laissé s’accumuler une montagne de dette », explique le Premier ministre.
« Le pays est en situation de surendettement et, plus grave, la France est un pays qui produit moins que ses voisins, ajoute-t-il.
Tous les mois, on dépense 10 % de plus que ce qu’il rentre dans les caisses. C’est une situation insupportable qui ne peut pas durer ».
À qui la faute ?
En 2023, une fois encore, l'Etat a recruté près de 62 000 fonctionnaires, selon les chiffres de l’Insee ce mardi 27 mai, venus accroître nos 5,8 millions de fonctionnaires...
Il faut donc trouver 40 milliards d’économies sur le prochain budget.
Via une TVA sociale ? Ce n’est pas tranché.
Bayrou se tourne en tous cas vers… nous !
« Je cherche la prise de conscience des Français », dit-il.
Mais les Français demandent – ils finiront par exiger – que l’État fournisse lui-même avant tout les efforts nécessaires.
La France est le pays le plus taxé de l’OCDE.
La gabegie est générale et régulièrement décrite par la Cour des comptes ou l’Ifrap d’Agnès Verdier-Molinié.
Sortons de l’Élysée pour aller dans une PME.
Le gérant qui a mené l’entreprise à la ruine peut-il demander sans vergogne un nouvel effort aux propriétaires déjà durement rançonnés ?
L’hôtel le plus cher du monde peut-il demander aux clients d’essuyer ses fins de mois ?
L'amour de la patrie
La réalité est cruelle, mais logique.
Nos dirigeants aussi mondialistes que des télévangélistes américains se sont consciencieusement privés du dernier argument pour demander aux Français un effort, un vrai : cette corde patriote, ce dévouement au pays, à la terre de ses ancêtres qui avait fait des miracles.
Lors des deux dernières guerres mondiales, des hommes ont accepté sur cet argument simple de sacrifier leur vie.
Lors des guerres coloniales, les militaires ont fait de même parce que c’est leur métier et parce qu’ils aimaient la France.
Durant la guerre encore, la Russie de Staline avait exalté la fibre patriotique qu'elle combattait jusque là pour vaincre l’Allemagne.
Bayrou et Macron n'ont rien exalté du tout.
De quel argument Bayrou et Macron disposent-ils donc pour exiger des efforts ?
Le macronisme a accéléré la démolition de l’idée de nation, il a effacé les frontières, refusé l’idée même d’un peuple autochtone, nié jusqu’à la culture nationale – « Il n’y a pas de culture française » -, promu sans relâche l’Europe supranationale, encouragé une immigration record qui dilue et efface la qualité de Français, fait des gestes et prononcé à l'étranger des mots honteux pour la France…
La liste est longue.
L’État mondialiste en faillite ne peut refuser à un peuple l’amour de sa patrie et exiger de lui le lendemain des efforts, au nom de cette patrie et de ce peuple.
Soit être Français est une fierté qui vaut tous les sacrifices – ce n’est pas ce qu’on a entendu sous Macron -, soit ce peuple n'existe pas et le mot recouvre une honte, une vieillerie, une affection réactionnaire passéiste, voire fasciste.
Il faut un certain culot à ceux qui vomissent la France et ses racines pour exiger d’un peuple maltraité qu’il vienne au secours de ses liquidateurs.
[EXCLUSIF]
Votre ville est-elle une championne du surendettement ?
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- Guillaume Pallottino/DATAREALIS
- La carte interactive,
- EVENEMENT DU JOUR, Economie, Politique, Société

Quelles sont les communes françaises les plus endettées ?
Petites, moyennes ou grandes villes, quelles sont les championnes de la dette par habitant ?
Et quelle est la tendance du mandat municipal en cours ?
À dix mois des élections municipales, c'est ce que notre carte interactive vous propose de découvrir aujourd'hui.
Le 6 mai dernier, le gouvernement a organisé une « conférence financière des territoires » avec les représentants des associations d'élus locaux pour les inviter à participer à l'effort de redressement des finances publiques.
Pourtant, contrairement à ce que laissent entendre les soutiens du camp présidentiel, non seulement la dette des communes ne pèse que marginalement sur la dette publique française mais elle est, de surcroît, en grande stabilité depuis 2017 ; ce qui, considérant la crise sanitaire, relève d'une grande maîtrise financière.
L'agence de notation Standard & Poor's ne s'y trompe pas.
Alors qu'elle vient de donner une perspective négative sur la dette souveraine française, elle précise dans une note que « Les villes françaises maintiendront de solides excédents budgétaires de fonctionnement, notamment grâce à leur marge de manœuvre fiscale sur la taxe foncière, qui représente environ 40 % de leurs recettes de fonctionnement. »
Pendant ce temps, la dette publique de l'État – administrations centrales exclusivement – a explosé, passant de 1.779 milliards d'euros à 2.513 milliards d'euros !
Soit une hausse de 40 % et de plus de 700 milliards…
Les 549 villes les plus endettées de France
Si les équipes municipales apparaissent, dans l'ensemble, de bien meilleures gestionnaires des deniers publics que le « Mozart de la finance » qui siège à l'Élysée et ses gouvernements successifs, certains maires sont toutefois à la tête de communes lourdement endettées, qu'ils aient hérité de la dette de leurs prédécesseurs ou qu'ils l'aient creusé eux-mêmes.
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Notre carte représente les 25 % de communes ayant le plus fort endettement par habitant de France. Dans le détail, il s'agit de 549 communes, dont 429 petites villes (de 5.000 à 19.999 habitants), 88 villes moyennes (de 20.000 à 49.999 habitants) et 32 grandes villes (50.000 habitants et plus).
La couleur du marqueur indique l'évolution de la dette entre 2019 et
2023 afin d'indiquer la tendance du mandat en cours, sachant que la
tendance nationale est à la stabilité : jaune, si la dette baisse ;
orange, si la hausse est comprise entre 0 et 10 % ; rouge, si la hausse
est supérieure à 10 %.
L'infobulle indique la position de la
ville en 2019 et 2023 parmi les communes françaises de plus de 5.000
habitants : Vichy était en 89e position en 2019 mais, comme sa dette a
progressé entre 2019 et 2023, elle grimpe en 48e position des villes les
plus endettées en 2023.
Paris, évidemment
En 2023, les grandes villes totalisent 26,4 milliards d'euros de dette, dont 9,8 milliards pour Paris seulement.
La moins endettée des grandes villes, Hyères, 40 fois moins peuplée que Paris, affiche une dette près de 1000 fois inférieure (9,9 millions d'euros).
Du coup, Paris (JO obligent !) est le vilain canard de la liste avec 4.563 euros de dette par habitant quand Pessac est la grande ville la plus vertueuse avec seulement 154 €/habitant.
Deux autres villes du Grand Paris, Levallois-Perret (4.237 euros/habitant) et Argenteuil (3.332 euros/habitant) accompagnent Paris sur le podium.
Les 32 grandes villes les plus endettées ont une dette supérieure à 1.615 €/hab.
Bagnolet, championne des villes moyennes
Du côté des villes moyennes, la dette totale est de 10,7 milliards d'euros.
La commune la moins endettée est Carquefou (Loire-Atlantique) dont la dette est tout simplement nulle tandis que la ville la plus endettée est Bagnolet (Seine-Saint-Denis) avec 146,1 millions d'euros.
Si l'on considère le montant de la dette par habitant, Bagnolet (3.798 euros/habitant) devance Chartres (Eure-et-Loir, 3.358 euros/habitant) et Maubeuge (Nord, 3.084 euros/habitant).
Outre Carquefou, plusieurs communes
présentent une dette par habitant quasiment inexistante, inférieure à 1
euros/habitant : Mons-en-Barœul et Marcq-en-Barœul (Nord), Givors (Rhône) et Rodez (Aveyron).
Les 88 villes moyennes les plus endettées ont une dette supérieure à 1.288 €/habitant.
Le Barcarès, hors concours !
Enfin, les petites villes totalisent 12,5 milliards d'euros de dette.
Carvin, dans le Pas-de-Calais, et Sanary-sur-Mer,
dans le Var, affichent l'endettement brut le plus élevé, légèrement
au-dessus de 55 millions d'euros tandis que sept communes ont une dette
nulle : Carnoux-en-Provence (Bouches-du-Rhône), Rungis (Val-de-Marne), Pecquencourt (Nord), Saint-Maurice-l'Exil (Isère), Rivière-Pilote (Martinique), Barentin (Seine-Maritime) et Molsheim (Bas-Rhin).
C'est une commune des Pyrénées Orientales, Le Barcarès, qui affiche la dette par habitant la plus forte de la tranche : 5.295 euros/habitant,
soit plus que Paris, record absolu de France des communes de plus de
5.000 habitants !
Une dette qui doit tout au maire actuel, Alain Ferrand, élu et réélu depuis 1995 en dépit d'une gestion particulièrement dispendieuse des deniers publics et de déboires judiciaires qui défraient la chronique depuis des années sans effrayer toutefois les Barcarésiens…
Les 429 petites villes les plus endettées ont une dette supérieure à 1.013 euros/habitant.
Si l'immense majorité des communes françaises est mieux gérée que Bercy, gageons que le débat sur la dette sera au cœur de bien des campagnes municipales à partir de septembre prochain.
Entre la philosophie du « s'endetter pour investir, donc enrichir le patrimoine communal » et celle du « rendre compte jusqu'au centime des deniers publics », les électeurs trancheront en sachant qu'au bout du compte… ce sont eux qui paieront !
Méthodologie
La carte représente les communes dont
le montant de la dette par habitant est située au-dessus du 3ème
quartile de leur catégorie de population, à partir des balances
comptables des communes 2019 et 2023.
La dette totale est calculée en additionnant tous les comptes "16 -
Emprunts et dettes assimilées", à l’exception du compte "1688 - Intérêts
courus" qui ne relève pas des emprunts mais des charges financières à
court terme.
Pour l’année 2023, la population légale est celle publiée par l'Insee en
décembre 2022, issue du recensement 2020, en vigueur sur l’ensemble de
l’année 2023.
Pour l’année 2019, la population légale est celle publiée par l'Insee en
décembre 2018, issue du recensement 2016, en vigueur durant toute
l’année 2019.
Sources :
https://data.economie.gouv.fr/explore/dataset/balances-comptables-des-communes-en-2019/information
https://data.economie.gouv.fr/explore/dataset/balances-comptables-des-communes-en-2023/information
https://www.insee.fr/fr/statistiques/3698339

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