dimanche 24 août 2025

FIN DE LA FRANCE EN MARCHE ? TOUT BLOQUER EN SEPTEMBRE !

 REVUE DE PRESSE !

Le Billet : Tout bloquer en septembre, taxis compris : fin de la France en marche ?

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De l’Ukraine à Gaza le monde s’agite et brûle mais, en pleines vacances, les Français ont décidé de se mettre à l’arrêt en septembre en manière de révolte.

 Les meneurs sont anonymes, ils utilisent Telegram ou Tik-Tok, les objectifs flous. 

Mais les mots d’ordres sont clairs : tout arrêter, tout bloquer le dix septembre. 

L’ennemi, c’est Emmanuel Macron et sa France en marche. 

« On » n’en peut plus de lui, « on » n’en veut plus, « on » rêve qu’il « dégage », « on » le chante sur tous les tons sur les réseaux sociaux.

 Bayrou, son projet de budget, ses jours de congés supprimés, n’est qu’un prétexte, un boute-en-train à la colère du peuple qu’on essaie de racoler. 

Contrairement aux gilets jaunes qui furent d’abord une vraie jacquerie avant que l’extrême-gauche ne prenne le train en marche, cette fois elle est à la manœuvre d’entrée de jeu. 

Même si les taxis ont décidé d’ajouter leur propre blocage à ce mouvement d’immobilité.

 

Qui va bloquer la France en septembre ?

Les soutiens reçus d’emblée, celui de Jean-Luc Mélenchon, de Marine Tondelier pour les écolos et de l’ineffable Mathilde Panot dans son sabir (elle veut entraîner « tous ceux en colère »), donnent la teinte du mouvement. 

Les mots aussi, « boycott, désobéissance, solidarité », et les méthodes, bloquer Amazon, les supermarchés, faire la grève de la consommation, retirer son argent des banques : une espèce de vaudou néo-gauchiste décroissant qui n’a rien à voir avec les barbecues aux ronds-points des Gilets jaunes en 2018. 

Ceux-ci avaient conçu leur colère à l’été, la gloire de Macron dans son premier quinquennat étant à peine écornée par le début de l’affaire Benalla, quand le Premier ministre Edouard Philippe avait décidé d’abaisser la vitesse maximale sur les routes sans séparateur central à 80 kilomètres à l’heure au lieu de 90. 

Pourquoi, juste avant les vacances, décidait-il « d’emm…der » les Français, pour reprendre le vocabulaire de Georges Pompidou ?

 Cela surprit d’autant plus que le président s’était fait élire sur le slogan « En marche », et le gouvernement, toutes affaires cessantes, les empêchait de se déplacer à leur gré.

 

Les gilets jaunes en marche pour libérer la France

La décision provoqua un tollé, mais Philippe, droit dans ses bottes, la maintint

 C’était un républicain de papier mâché, le Juppé du pauvre, il pensait que la raideur compenserait son inconsistance naturelle.

 D’ailleurs, limiter la vitesse de circulation détournait l’attention des problèmes pendants en France, en premier lieu l’immigration, et permettait à un pouvoir incertain de s’affirmer. 

Cela marcha l’espace d’un été : à l’automne, les gilets jaunes bloquaient les routes pour exprimer leur exaspération devant l’impéritie néfaste des gouvernement successifs (des migrants clandestins furent arrêtés par des camionneurs et remis aux forces de l’ordre) et, dans l’espoir naïf de libérer la France des technocrates d’Edouard Philippe, la mettaient à l’arrêt pour plusieurs mois, avant que les casseurs de l’extrême gauche ne dénaturent la juste colère du début à leur profit.

 Les gris technocrates de la Révolution arc-en-ciel ne mesurent pas l’aversion qu’ils suscitent.

 

Bayrou, autre moyen de bloquer la France

Aujourd’hui un autre centriste occupe le théâtre de Matignon.

 Bayrou, l’homme de la claque au petit voleur de portefeuille.

 Après le faux dur, le faux mou rogneur. 

Tout aussi immobile que son prédécesseur d’il y a sept ans. 

Mais au lieu d’empêcher les Français de bouger, il fait mine de vouloir faire bouger la France avec son budget à la noix. 

Remarquez, on l’a analysé dix fois, que celui-ci ne règle rien, ne touche à rien d’important, et surtout n’économise pas un sou sur les dépenses de l’Etat. 

C’est du guignol avec quelques coups de bâton non sur le gendarme, mais sur la classe moyenne. 

Mais il a eu le coup de génie de prévoir supprimer deux jours fériés dont sans doute (c’est sublime pour un « catholique pratiquant ») le lundi de Pâques, qui n’aurait « pas de sens religieux » (et ta sœur, elle a un sens religieux ?). 

Et là-dessus tout le monde s’excite comme un paquet d’étrilles dans une nasse, et cela retape Mélenchon et l’extrême gauche, le système espérant qu’au bout du compte l’électeur se tournera vers la modération ferme.

 

Taxis vite en grève pour mieux bloquer

Là-dessus, les taxis ont décidé, en prime, de tout bloquer, aéroports, gares, frontières, sites de distribution de carburant, Champs-Elysées, pour leur propre compte, le 5 septembre. 

C’est bizarre comme les gens s’acharnent sur le mois de septembre, le plus charmant de l’année : ils ont inventé la rentrée scolaire, la défaite de Sedan le deux septembre 1870, le coup d’Etat d’une poignée de factieux mené par Gambetta deux jours plus tard, et maintenant le blocage général.

 Les taxis ont au moins une raison sonnante et trébuchante de tout bloquer. 

Le coût du transport des blessés et malades en France est passé de 4,6 milliards d’euros en 2014 à 6,7 en 2024 : ils en touchaient 20 % voilà dix ans, 50 % aujourd’hui, selon la Sécurité sociale. 

Faites le calcul : leur part est passée de 920 millions à 3 milliards trois cents millions, ce qui représente près de la moitié du chiffre d’affaire des 85 % des taxis qui donnent dans ce business.

 Or l’Assurance maladie réduit un peu cela dans le projet de budget Bayrou. 

On comprend que les taxis couinent. 

Et qu’ils jouent à l’escargot.

 L’escargot méchant : « On veut également mettre le système de distribution de carburant en vrac », menace Dominique Buisson, secrétaire générale de la Fédération nationale des taxis, qui prend pour l’occasion le genre CGT.

 Et il ajoute : « S’il faut bloquer le pays, bloquons le pays. »

 La France en marche se le tiendra d’autant mieux pour dit que Taxi signifie vite en grec.

 

Par Pauline Mille

 Source et Publication :    https://reinformation.tv/




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