samedi 30 août 2025

L' ÉCHEC DE LA POLITIQUE DE LA VILLE ! UN POGNON DE DINGUE !!! SARAH KNAFO REMET LES PENDULES À L' HEURE !

 REVUE DE PRESSE !

Politique de la ville : Sarah Knafo dézingue Juliette Méadel

Dans un vif échange sur X, Sarah Knafo a étrillé le ministre et dressé le piteux bilan de la politique de la ville.
Copies écran LCP et Bitcoin.com
Copies écran LCP et Bitcoin.com

« Le risque suprême, c’est de ne rien faire. » 

 Face au mur qu’il voit s’approcher à vitesse grand V, François Bayrou tire la sonnette d’alarme.

 Le Premier ministre semble prêt à tout envisager pour réduire l'endettement de la France. 

Y compris négocier avec la gauche. 

Pourtant, certains, à droite, ne manquent pas d’idées pour faire des économies. 

C’est le cas de Sarah Knafo qui a proposé, le 27 août, « huit mesures d'urgence » qui permettraient d’économiser 63 milliards d’euros « sans prendre un centime dans la poche des Français ni dans la caisse des entreprises »

 Parmi ces mesures, l’eurodéputée propose, par exemple, d’économiser 15 milliards en supprimant l’aide publique au développement, 4 milliards en privatisant l’audiovisuel public, un milliard en supprimant l’aide médicale de l’État (AME) ou encore 8 milliards en supprimant le soutien public à la politique de la ville.

Cette dernière économie n’a pas eu l’heur de plaire à Juliette Méadel, ministre délégué chargé de la Ville : « Je suis consternée par tant d’ignorance et de dogmatisme borné : la politique de la ville lutte contre l’insécurité, la déscolarisation, la saleté et le trafic de drogue », a défendu la socialiste, ajoutant que « ce budget n’est pas de 8 milliards comme elle le prétend, mais de 609 millions d’euros en 2025 ».

 

Immédiatement, la compagne d’Éric Zemmour a renvoyé sa contradictrice dans les cordes, moqué son « charabia sentimental » et nuancé son éloge de la fameuse politique de la ville : « Depuis 1981, le trafic a explosé, la saleté a explosé, l’insécurité a explosé, la déscolarisation et l’analphabétisation ont explosé. 

Pourtant, les crédits de votre politique de la ville ont, eux aussi, explosé. » 

 La députée européenne est également revenue sur le montant avancé par Juliette Méadel, citant plusieurs études difficilement contestables qui attestent que le coût global de la politique de la ville atteint, en effet, un minimum de 8 milliards d’euros par an.

 

Un « pognon de dingue »

En 2023, la Fondation pour la recherche sur les administrations et les politiques publiques (iFRAP), aussi, avait sorti la calculette et démontré que les moyens budgétaires et financiers déployés par les pouvoirs publics au nom de la « politique de la ville » atteignaient au bas mot les 10 milliards d’euros

Un chiffre confirmé, la même année, par la directrice de la fondation, Agnès Verdier-Molinié, qui s’appuyait sur un rapport de la Cour des comptes.

 « À cela, il faut ajouter les dépenses du programme national de rénovation urbaine : environ 600 millions d'euros par an supplémentaires », précisait-elle encore.

 

Mais, comme le dit Sarah Knafo, ce « pognon de dingue » - plus de 150 milliards d'euros depuis le début des années 2000 - a été investi dans les cités, quartiers et autres « territoires perdus de la République » en pure perte. 

La dizaine de plans banlieues qui se sont succédé n’ont pas permis de réduire les écarts sociaux ou économiques, ni de faire « revenir la République dans les quartiers », comme l’ambitionnait Jean-Louis Borloo, ancien ministre de la Ville. 

 

Le communautarisme et l’insécurité ont continué de flamber, tandis que l’essor économique tant attendu n’est jamais venu.  

« La politique de la ville est un échec, reconnut le Président Macron, en 2018.

 Depuis vingt ans, on a donné des milliards sans jamais régler les problèmes. »

 

Des quartiers très favorisés

Cette dilapidation de nos impôts est d’autant plus scandaleuse que certains continuent de présenter ces zones urbaines gavées d’argent public comme des quartiers défavorisés.  

« Les habitants de ces quartiers ne sont aucunement abandonnés, ils sont chouchoutés, choyés par l’État, a rectifié Sarah Knafo, sur X.

 Ils bénéficient d’avantages fiscaux, d’aides à l’embauche, de priorités diverses et variées, de contrats aidés, d’accès facilités aux prêts et aux financements publics, de subventions en tous genres, d’installations culturelles flambant neuves, qui finissent parfois détruites en quelques mois, et j’en passe. » 

En février 2025, l’INSEE, d'ailleurs, a officialisé ce statut de grand privilégié en révélant que plus de sept résidents des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV) sur dix bénéficient d’au moins une prestation versée par les caisses d’allocations familiales, contre environ quatre sur dix sur l’ensemble du territoire.

Cerise sur le gâteau, cette politique de la ville a enkysté des populations entières dans une mentalité d’ayants droit, sans aucun devoir mais à qui tout était dû.

 C’est le syndrome de l’enfant gâté.  

« Je ne propose pas d’abandonner ces quartiers, je viens moi-même de Seine-Saint-Denis. 

Je propose simplement de les traiter comme le reste de la France, a conclu Sarah Knafo.

 La République est censée être universelle : mêmes droits, mêmes devoirs, mêmes politiques pour tous. » 

 

On attend la réponse de Juliette Méadel.

 
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Par Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société 
 
ET AUSSI 


[STRICTEMENT PERSONNEL] 

« Avec moi, le déni ! »

 
Insensible à la situation réelle de la France, le chef de l’État fait imperturbablement semblant de rien...
Capture écran TF1
Capture écran TF1

« Après nous, le déluge… » : le mot, fameux, est prêté tantôt à Mme de Pompadour, tantôt à Louis XV en personne (on ne prête qu’aux riches) après la défaite de Rossbach qui symbolisait l’accès de la Prusse au rang des grandes puissances européennes et préludait à l’issue, désastreuse pour la France, de la guerre de Sept Ans. 

L’infortuné Louis XVI, en dépit de son désir éperdu de bien faire, paierait de sa vie et de son trône les erreurs, les fautes et surtout l’incapacité de son grand-père à prendre en compte l’évolution des esprits et surtout l’état des finances du royaume de France.

 

Enfant capricieux

« Avec moi, le déni ! » : on pourrait résumer à cette formule l’attitude et la politique d’Emmanuel Macron alors qu’il aborde le versant descendant de son second mandat. 

Sur quelle planète lointaine demeure ce Président hors-sol ?

 Jupiter, comme il avait pu y prétendre après sa première élection ? 

Proxima du Centaure ? Apparemment insensible à la situation réelle de la France et insoucieux de son équation personnelle dans notre paysage politique, social et affectif, le chef de l’État fait imperturbablement semblant de rien. 

Ou, pour être plus précis, il fait comme si… 

Comme s’il n’avait pas, tel un enfant capricieux, cassé le beau joujou que lui avaient par deux fois, une première avec espoir, une deuxième par défaut, confié les électeurs, comme s’il n’avait pas mis en panne le robuste mécanisme constitutionnel dont on lui avait confié la garde.

Décrié, contesté, détesté, délégitimé, le président de la République actuellement en fonction feint d’ignorer qu’il ne bénéficie plus du soutien que de 15 % des Français et qu’environ 70 % d’entre eux souhaiteraient son départ anticipé.

 Entre palais, château, forts intérieurs et résidences secondaires, entre l’Élysée, la Lanterne, Brégançon et Le Touquet, il jouit sans vergogne des avantages et des privilèges d’un pouvoir dont il ne détient plus que les apparences et l’ombre insaisissable. 

Le plus souvent qu’il le peut, il prend son avion de fonction et s’envole pour Washington, où Trump le traite en quantité négligeable, au mieux en gentil animal de compagnie, ou bien, insolent Petit Poucet, il s’en va prêcher aux Moldaves, en attendant sans doute les Poldèves, de tenir tête à l’ogre, au « prédateur » qu’il ne cesse de provoquer et de défier en paroles, qui jusqu’à présent ne sont heureusement pas suivies d’effet, pas plus d’ailleurs que dans aucun autre domaine.

 

La République est la forme qu’ont revêtue nos institutions pour la cinquième fois depuis 1792. 

La République n’est qu’une façade en trompe-l’œil, un leurre si la démocratie ne lui confère pas un minimum de substance et de légitimité. 

La démocratie, c’est-à-dire la reconnaissance et la prise en compte du peuple qui, par le biais des divers types d’élections ou des référendums, est la seule source du pouvoir. 

Usant de ses pouvoirs constitutionnels, Emmanuel Macron a recouru, en 2024, à une dissolution dont nul, en dehors de lui-même, ne ressentait la nécessité mais dont chacun, à la seule exception de celui qui l’avait décidée, a interprété le résultat comme un désaveu.

 

Indifférent à l’intérêt général

Une Assemblée ingouvernable, une succession de gouvernements sur un rythme effréné qui fleure bon le retour d’une IVe République dont on croyait le spectre exorcisé, ses huit jours sèchement signifiés au bon docteur Bayrou dont le mérite était pourtant d’avoir émis le bon diagnostic, à défaut d’avoir proposé le bon traitement, l’exécutif réduit à l’impuissance, le législatif étalant son irresponsabilité, les partis, comme autrefois, indifférents à l’intérêt général et faisant chacun cuire son petit ragoût sur son petit feu : voilà où nous en sommes.

 Pour sortir de l’impasse où nous a conduits celui qui était supposé nous guider, deux solutions s’imposent. Soit une nouvelle dissolution, devenue aussi nécessaire, voire indispensable qu’elle était inutile, voire malvenue l’an passé. 

Mais celui qui seul est en droit de la décider s’y refuse, car elle pourrait déboucher, s’il était une nouvelle fois désavoué, sur sa démission forcée.

 L’exemple en fut donné par le général de Gaulle, mais sans doute vient-il de trop haut pour être suivi.

Que reste-t-il de ce qu’avait promis et effectivement apporté à la France le fondateur de la Ve République, à savoir la stabilité, la continuité, la prospérité, et jusqu’à l’impression, peut-être une illusion, de la grandeur retrouvée ? 

 La France, comme au temps de Maurice Bourgès-Maunoury, de Félix Gaillard, de Joseph Laniel ou du malchanceux Pierre Pflimlin, est en passe de redevenir la risée du monde, le paillasson sur lequel on s’essuie les pieds, l’homme malade exposé à tous les coups de pied, y compris ceux des ânes.

Passe encore que Matteo Salvini, ex-homme fort de la droite italienne, réduit à jouer les utilités dans le gouvernement de Giorgia Meloni, raille impitoyablement le va-t-en-guerre Macron et l’invite, s’il y tient tellement, à prendre physiquement les armes pour voler au secours de l’Ukraine.

Venant d’où elle vient, l’attaque ne tire pas à conséquence et sa victime y a prêté le flanc. 

Mais la France est redevenue ce pays que n’importe quel bouffon ou n’importe quel dictateur peut impunément insulter, injurier, voire défier. 

Ce pays qui, incapable d’arracher son ressortissant, notre compatriote Boualem Sansal, aux prisons algériennes, l’est également de renvoyer de l’autre côté de la Méditerranée ceux des délinquants algériens qui sont théoriquement obligés de quitter notre territoire. 

Ce pays que le Premier ministre israélien, empêtré dans une guerre sans fin et sans autre issue que de nouveaux carnages, ose accuser, parce qu’il s’apprête à reconnaître, comme cent quarante autres membres de l’ONU, le droit à l’existence et à un État du peuple palestinien, d’antisémitisme. 

Ce pays dont un ambassadeur, homme d’affaires louche qui n’a d’autre titre à représenter les États-Unis que d’être le beau-père de la fille du roi du monde, se permet de blâmer publiquement les orientations et néglige de se rendre à la convocation justifiée du Quai d’Orsay sans être immédiatement invité à faire ses valises et à retourner d’où il vient…

 

« La France », goguenardait la comtesse du Barry à l’adresse de son royal amant, « ton café fout le camp ! » 

S’il n’y avait que le café !


Picture of Dominique Jamet
 
Par Dominique Jamet
Journaliste et écrivain Président de l'UNC (Union nationale Citoyenne) 
 
Source et Publications :     https://www.bvoltaire.fr/



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