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En Roumanie, le candidat d’extrême droite Calin Georgescu fait appel après son exclusion de l’élection présidentielle
Accusé d’avoir enfreint « les règles démocratiques d’un suffrage honnête et impartial », selon la commission électorale, il était arrivé en tête du premier tour en décembre 2024 annulé en raison de soupçons d’ingérence de Moscou.

Le candidat d’extrême droite à l’élection présidentielle prévue en mai en Roumanie, Calin Georgescu, a fait appel lundi 10 mars après avoir été écarté de la course par la commission électorale.
La Cour constitutionnelle a annoncé dans un communiqué avoir reçu son recours et se réunira mardi à 17 heures (16 heures à Paris) pour l’examiner.
La commission électorale roumaine a confirmé dimanche soir avoir rejeté la candidature de M. Georgescu à la présidentielle, une décision qui a suscité l’indignation de ses partisans.
Selon l’instance, qui s’appuie sur le jugement rendu en décembre 2024 par la Cour constitutionnelle, et non sur des raisons procédurales, le candidat « ne remplit pas les conditions de légalité », car il a enfreint « les règles démocratiques d’un suffrage honnête et impartial ».
Le sexagénaire a dénoncé dimanche sur X « un coup direct porté à la démocratie dans le monde ». « L’Europe est maintenant une dictature, la Roumanie vit sous la tyrannie ! », a lancé celui qui faisait figure de favori dans les sondages, avec quelque 40 % des intentions de vote.
Il s’agit d’un « nouvel épisode dans le coup d’Etat » à l’œuvre depuis l’annulation du premier tour, a renchéri lundi matin devant la presse l’autre figure nationale de l’extrême droite roumaine, George Simion, évoquant « une page noire de notre fragile démocratie ».
A l’annonce de l’invalidation de la candidature de M. Georgescu, plusieurs centaines de ses partisans se sont rassemblés devant le bâtiment de la commission électorale, à Bucarest, criant « A bas la dictature ! ».
Après les premiers incidents en début de soirée, la situation s’est à nouveau tendue dans la nuit en réaction à la publication par le bureau électoral des motivations de sa décision, semblant sérieusement compromettre l’avenir politique de M. Georgescu.
Même si un recours est possible, « cela signe pour l’heure son K.-O. », a commenté pour l’Agence France-Presse l’avocate Silvia Uscov, qui suit de près le dossier.

Les gendarmes ont dû disperser à plusieurs reprises à coups de gaz lacrymogène une foule « violente » qui a tenté de forcer le barrage pour entrer dans les locaux, jetant bouteilles et pétards, selon plusieurs communiqués.
Treize officiers ont été blessés.
La Roumanie a basculé dans la tourmente depuis le premier tour du scrutin, le 24 novembre 2024, qui a fait émerger sur la scène politique M. Georgescu, jusqu’alors quasi inconnu.
Fait rare dans l’Union européenne, la Cour constitutionnelle a annulé ce scrutin, en décembre, à la suite d’allégations d’ingérence russe, et de nouvelles élections sont prévues en mai dans un climat très tendu.
Des dizaines de milliers de sympathisants de M. Georgescu sont descendus, ces dernières semaines, dans les rues, tandis que les autorités roumaines ont mis en garde contre « une série d’actions hybrides » de Moscou.
Elon Musk lui apporte son soutien
Soupçonné d’avoir bénéficié d’une campagne de soutien illicite sur la plateforme TikTok, le candidat d’extrême droite a été inculpé le 26 février pour fausses déclarations et incitation à troubler l’ordre constitutionnel.
Son ascension surprise a suscité l’inquiétude au sein des alliés européens de la Roumanie, devenue un pilier essentiel de l’Alliance atlantique depuis le début de la guerre en Ukraine.
Mais M. Georgescu peut désormais compter sur le soutien d’une partie de la nouvelle administration américaine.
« C’est de la folie ! », a réagi dimanche Elon Musk, proche conseiller du président Donald Trump, à l’annonce de la décision de la commission électorale, après déjà plusieurs commentaires similaires ces dernières semaines.
Le vice-président américain, J. D. Vance, a lui aussi fustigé des autorités roumaines « annulant des élections dont elles n’aiment pas les résultats ».
« Elles ont si peur de leur peuple qu’elles le font taire », a-t-il asséné.
Encouragés par de telles déclarations, les sympathisants du candidat d’extrême droite ont déployé ce week-end dans la capitale une banderole appelant au secours « le président Trump ».
« Aidez-nous à récupérer notre pays ! », pouvait-on lire.
Source et Publication : : https://www.lemonde.fr/international
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Radu Portocala : TERRIBLE !

Le Roumanie ambitionne sans doute d’obtenir le titre de pays le plus grotesque.
On a les ambitions qu’on peut, mais il faut dire que, dans le contexte actuel, la compétition est rude.
Aujourd’hui (6 mars), la Direction pour l’investigation des infractions de crime organisé et de terrorisme (DIICOT) se basant sur des informations que lui avait fournies le Service roumain de renseignement (SRI) – service de contre-espionnage, mais aussi de police politique -, a retenu six individus soupçonnés de « constitution d’un groupe criminel et trahison ».
Ces six personnes revendiquent un mentor spirituel en la personne d’un général d’aviation en retraite, âgé de 101 ans.
Que voulaient les complotistes ?
Changer le nom de la Roumanie en Gétie (pays des Gètes, il y a plus de 2000 ans, ancêtres des Roumains). `
Mettre à la tête du pays un Conseil des sages et des Conseils locaux des vieux.
Ce qui est intéressant et plaide en faveur de l’intelligence foudroyante des services roumains, c’est que les conspirateurs agissaient à travers un site internet sur lequel on peut trouver quelques textes à peine compréhensibles, et par des messages qu’ils envoyaient à toutes sortes d’institutions roumaines et étrangères.
Il va de soi que les services roumains qualifient tout cela de « tentative de coup d’État » !
Mais la partie la plus piquante de l’affaire est, bien entendu, l’implication active de la Russie dans ces sombres manigances.
Sans cela, l’information (si on peut parler d’une information) n’aurait eu aucun intérêt.
La Russie, dans sa grande perversité, voulait que la Roumanie change de nom et qu’elle s’appelle désormais Gétie !
Il y a de quoi mettre en alerte les bases de l’OTAN sur le territoire roumain et ordonner la conscription.
Pour le moment, Bucarest s’est contenté d’une demi-mesure : l’attaché militaire russe et son adjoint, dont on sait avec précision qu’ils ont soutenu les démarches des conspirateurs, ont été déclarés personæ non grata et priés de quitter le pays.
Nous attendons avec impatience la découverte de l’endroit où ces criminels ont caché leurs frondes. ■
Par RADU PORTOCALA
Ce billet est paru le 6 mars sur la page FB de son auteur.
Radu Portocala est écrivain et journaliste, spécialisé notamment en Relations Internationales.
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jmlb
C'EST DE BRUXELLES QUE J'AI PEUR PAS DE MOSCOU !
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