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Qu’est-ce que le groupe djihadiste HTS, qui a renversé Bachar al-Assad en Syrie ?
L’ANTISÈCHE.
En quelques jours, le régime du président Bachar al-Assad a été mis à terre par une rébellion d’ampleur, mené notamment par le groupe djihadiste HTS.
De quoi s’agit-il exactement ?
Chaque jour, le JDD éclaire une question en apparence simple pour mieux saisir les enjeux de l’actualité.

Composée de plusieurs milliers de combattants armés, l’organisation djihadiste Hayat Tahrir al-Cham (HTS) a été fondée en 2017.
Elle écumait alors l’est de la Syrie, éliminant les « infidèles » et pillant les richesses des populations locales.
Sept ans plus tard, HTS semble en passe de devenir la force dominante du pays.
Des djihadistes prêts à tout
C’est en pleine guerre civile syrienne, en 2017, que Hayat Tahrir al-Cham voit le jour.
Ce conglomérat de six groupuscules islamistes inclut notamment la branche syrienne d’Al-Qaïda, dont il se détachera rapidement.
Toutefois, le groupe conserve les méthodes brutales de son ancien allié, à l’image de l’attentat de mars 2017 à Damas, qui coûta la vie à 74 civils.
Le régime s’effondre, un nouveau drapeau est créé, une page se tourne pour la Syrie
En 2019, Hayat Tahrir al-Cham prend le contrôle de la province d’Idlib.
Un gouvernement local est instauré, déclenchant une intensification des combats avec l’armée syrienne dirigée par Bachar al-Assad.
Allié et soutenu par la Turquie, Hayat Tahrir al-Cham est considéré comme une organisation terroriste par les Etats-Unis.
Une offensive décisive en 2024
En novembre 2024, HTS lance une vaste offensive contre les territoires encore contrôlés par l’armée syrienne.
En l’espace de quelques jours, les rebelles s’emparent d’Alep, Hama et Homs.
Ce soulèvement général contraint Bachar al-Assad à fuir.
Le 8 décembre, Damas tombe aux mains des insurgés.
Le régime s’effondre, un nouveau drapeau est hissé, marquant un tournant dans l’histoire du pays.
Une armée de 30 000 hommes
Hayat Tahrir al-Cham compterait environ 30 000 combattants.
Depuis 2017, le groupe est dirigé par Abou Mohammed al-Joulani, vétéran du djihad ayant combattu aux côtés d’Al-Qaïda en Irak.
Bien que HTS ait officiellement rompu avec Al-Qaïda, il revendique toujours son appartenance à la mouvance djihadiste.
Contrairement à Daesh ou à Al-Qaïda, qui prônent un djihad global, HTS adopte une approche plus nationaliste, focalisée sur la Syrie.
En lien avec l’assassin de Samuel Paty
Malgré cette différence de stratégie, HTS reste une organisation islamiste déterminée à imposer la charia.
Le 7 décembre, le groupe a applaudi l’attaque terroriste du Hamas contre Israël.
Par ailleurs, certains terroristes européens, dont l’assassin de Samuel Paty, entretenaient des liens avec cette organisation.
Syrie : le retour du chaos islamique
Victor Jan de Lagillardaie
Sans
surprise, il n’aura pas fallu longtemps pour que les « gentils
djihadistes » mis au pouvoir en Syrie par Tel Aviv et Washington se
mettent à massacrer chrétiens et alaouites, sous l’œil relativement
passif de la communauté internationale.
Rappelons
que le « méchant dictateur » Bachar Al Assad protégeait les minorités
religieuses et avait vaincu Daesh grâce à l’aide russe.
Les États
occidentaux - dont la France - qui ont pourtant subi le terrorisme de
plein fouet n’auront eu de cesse de lui mettre des bâtons dans les
roues, pour finalement réaliser ce coup d’État funeste de décembre 2024…
Sans
doute est-il moins pire d’être un islamiste tueur de chrétiens que
d’être sceptique quant aux projets israéliens pour le Moyen-Orient…
L’Histoire retiendra cette infamie.
L’on prête à Bossuet la citation apocryphe suivante, qui semble adaptée en l’espèce « Dieu se rit des créatures qui déplorent des effets dont elles continuent de chérir les causes ».
Nul doute que nous paierons la lâcheté, la veulerie et la traîtrise de nos gouvernants sur la scène internationale…
Par Victor Jan de Lagillardaie
Délégué général adjoint du Parti de la France
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