REVUE DE PRESSE !
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Marine Le Pen a rencontré le Premier ministre Michel Barnier ce lundi matin à l’hôtel Matignon pour un entretien d’une heure et quart.
À sa sortie, la présidente des députés du Rassemblement national (RN) a réaffirmé ses lignes rouges, notamment son opposition à l'augmentation des taxes sur l’électricité, qu’elle qualifie d'« inadmissible ».
Elle a averti que si le budget restait inchangé et que le gouvernement utilisait l’article 49.3 pour le faire adopter à l’Assemblée nationale, son groupe voterait une motion de censure.
Marine Le Pen a également critiqué l’immobilisme des discussions, précisant que ni sa position, ni celle du Premier ministre n’avaient évolué.
Elle a semblé minimiser l’impact d’un éventuel rejet du budget, affirmant que cela entraînerait l’application du budget précédent, qu’elle juge préférable en raison d’une fiscalité moins lourde pour les classes populaires et moyennes.
Il y a des moments particuliers dans une vie, où les échéances se rassemblent. Marine Le Pen vit une période de bascule sur le plan familial, judiciaire et politique.
La donne politique plonge comme rarement dans le passé la première force d’opposition en France dans une configuration inédite.
La rencontre de Marine Le Pen avec le Premier ministre Michel Barnier ce lundi matin en témoigne : la présidente du groupe RN à l'Assemblée doit tenir un bras de fer subtil, entre force et souplesse.
La force pour exiger que les points de son programme soient respectés.
La souplesse pour éviter que l’instabilité politique créée par la dissolution ne s’effondre sur elle et emporte tout ce qu’elle a construit.
En cas de blocage, elle sera aussitôt tenue responsable du chaos.
La disparition possible du menhir est taboue au RN
Ce n’est pas tout.
Sur le plan familial, la cadette des filles Le Pen fait face à la santé fragile de son père, âgé de 96 ans.
Un père dont elle disait dans son livre très personnel A contre flot (Editions Jacques Grancher) quelle place il avait pris dans la vie d’une fillette qui s’éveille à la politique à 8 ans, lorsque sa chambre, l’appartement familial et l’immeuble où elle habite sont soufflés par une charge de 20 kilos de dynamite.
Un père considéré comme le diable par une large partie de l’opinion et qui a fait d’elle, nolens volens, une paria, une avocate, très vite, une femme politique.
La disparition possible du menhir est taboue au RN.
Les élus n’ont pas de consignes, pas de plan pour le jour J. « C’est un sujet dont on ne parle pas avec elle, pour la préserver, souffle un élu européen qui connait bien la présidente du groupe RN à l’Assemblée.
Un sujet très difficile pour Marine Le Pen elle-même. Ce sont les relations d’un père avec ses enfants… Quelque chose de très familial et très sensible ».
Interrogée sans ménagement à ce sujet par Thomas Sotto sur RTL, ce 20 novembre (- « Il est en fin de vie Jean-Marie Le Pen ? »), Marine Le Pen, le visage fatigué, marque physiquement le coup : « Je ne répondrai pas à cela, je trouve que c’est trop violent comme question et cela touche à l’intimité de sa vie privée, à la nôtre aussi ».
Une femme politique, même rompue au combat des idées, reste un être humain.
« Marine Le Pen s’est fait une armure car la vie politique est dure pour elle depuis l’enfance, poursuit notre élu.
Elle souffre de la maladie de son père et du procès. Il y a là quelque chose qui la touche ».
« Ce qu'il faut pour la France »
D’autant qu’à ces deux menaces s’ajoute l'épée de Damoclès judiciaire.
Alors que les sondages lui ouvrent une perspective claire vers l’Elysée en 2027, pour ce qui devrait être sa quatrième tentative, le procès des assistants du RN remet tout en cause.
Ceux qui croient au hasard des calendriers judiciaires y verront une coïncidence. La peine d’inéligibilité réclamée par le procureur risque de priver l'ancienne présidente du RN de toute candidature à la fonction suprême.
Des sacrifices innombrables, des succès et des échecs, une carrière entière privée de son aboutissement au moment où elle touchait au but.
Avec elle, la justice poursuit aussi ceux qui ont écouté ses consignes et ses conseils et le payent aujourd’hui d’un procès.
La femme et l’ancienne présidente ne peuvent y être insensibles.
Le fardeau des responsabilités humaines de l’ancienne chef de parti est peut-être plus lourd que son avenir politique propre compromis.
« Marine Le Pen n’a pas d’ambition personnelle, elle fera ce qu’il faut pour la France, assure notre cadre RN. Si elle doit laisser la main à Bardella, elle le fera sans souffrance.
Mais privilégier l’intérêt du pays, c’est incompréhensible pour les médias ».
Ces trois bascules politique, familiale et judiciaire s’entremêlent et s’entrechoquent pour la première opposante au macronisme au moment même où la politique mondialiste fissure la maison France comme jamais, sur les plans plans économiques, sécuritaires ou sociétaux, l'agriculture concentrant tous les maux.
Depuis des siècles, les paysans sont les rossignols des grandes crises françaises. Lorsqu’ils se révoltent, jettent l'éponge et meurent, le coup de grisou n’est pas loin.
25 Nov 2024
Sauf surprise, Michel Barnier va soumettre au vote des parlementaires, via la procédure prévue à l’article 49.3, un budget qui matraquera fiscalement encore plus les actifs et les entreprises afin de maintenir sous perfusion un État obèse, des collectivités locales irresponsables ainsi que l’assistanat des immigrés et des cas sociaux.
La comédie a assez duré.
Le RN doit prendre ses responsabilités et – en votant une motion de censure – exécuter ce gouvernement qui n’a rien compris, n’essaye même pas de réduire la dette pharamineuse accumulée par ses prédécesseurs, mais souhaite seulement poursuivre la désastreuse et suicidaire politique macroniste.
Par Thomas Joly –
Président du Parti de la France
Si une crise institutionnelle pouvait abattre cette Ve République qui n’en finit plus de crever et/ou inciter le locataire malfaisant de l’Élysée à démissionner, les Français ne s’en porteraient pas plus mal.
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