REVUE DE PRESSE !
Censure du budget : c’est Barnier l’irresponsable responsable !
La Macronie au sens large, ce sédiment de tous les centres et de toutes les compromissions, juge irresponsable la censure du budget 2025 qui se profile, alors que les consultations lancées par Michel Barnier ont succédé aux débats à l’Assemblée.
Il est trop tôt pour dire ce que fera le Premier ministre, tout lui est permis, de la démission au 49-3, et il reste bien sûr possible que son intransigeance apparente ne soit qu’une position de marchandage dure (on se rappelle qu’il a négocié très durement le Brexit avec les Anglais) suivie de modifications substantielles qui rendraient le budget acceptable pour le RN, mais s’il maintient son projet en l’état, il provoque ouvertement la censure et sera le seul responsable d’une crise éventuelle.
Avec bien sûr Emmanuel Macron qui l’a nommé.
Macron premier responsable, Barnier deuxième
La France est en danger !
La crise de régime menace, doublée d’une crise de la dette et d’une crise de confiance internationale : faire tomber le gouvernement aujourd’hui par une censure serait irresponsable, etc. !
L’hymne de l’appel au sens de l’Etat est entonné.
Avec en chef de chœur le vieux politicien velu Bayrou, qui a commencé sa carrière d’honnête homme en assassinant Giscard à l’UDF, cela ne nous rajeunit pas, et en petit chanteur laïc Gabriel Attal, sodomite infantile et résidu d’une certaine bourgeoisie parisienne.
La manœuvre est aussi grossière que bruyante : il s’agit d’imputer à ceux qui voteraient la censure du budget la responsabilité de l’échec.
Or, la seule responsable de cet échec qui peut encore être évité est la Macronie et celui à qui elle a confié les clés de Matignon, Michel Barnier.
La classe politique responsable d’avoir fait taire le peuple
Premier étage de cette responsabilité, qui va dessiner en grande partie le second, la dissolution de l’Assemblée nationale le soir des élections européennes de juin. Ici,
Emmanuel Macron est le seul responsable.
Ecrasé par le Rassemblent National et ne se sentant plus légitime pour continuer son quinquennat, il a jugé sain et habile de dissoudre pour donner la parole aux électeurs.
Ceux-ci ont exprimé une idée simple au premier tour : on en a assez des élites politiques en place, et l’on souhaite donner le pouvoir à la droite dirigée par le RN.
Ce message a déplu aux élites en place, notamment à la Macronie et aux centristes de tout poil, dont les Républicains de tendance Barnier-Wauquiez : ce petit monde a donc passé un accord avec le Nouveau Front Populaire, LFI incluse, de manière à faire barrage au RN.
Cela a donné la chambre ingouvernable de juillet, avec le NFP pour premier embryon de coalition et le RN pour premier parti, d’où est sorti, après de longues tractations de type IVème République, le gouvernement Barnier : de cette deuxième phase, c’est l’ensemble de la classe politique qui est responsable, sauf le RN.
En refusant les vraies économies, Barnier présente un budget irresponsable
Maintenant, la coalition de fait qui maintient Barnier à Matignon, ce socle bancal qui peut faire défaut à tout moment (c’est le lot commun des coalitions, on l’a vu en Allemagne avec celle d’Olaf Scholtz), attendait de lui un budget.
Tout le monde est d’accord, sauf l’extrême gauche la plus niaise, pour faire des économies, et les Français ont donné à Michel Barnier plusieurs semaines d’état de grâce.
On lui savait gré d’être poli et correctement habillé. Mais cela ne suffit pas.
On était même d’accord sur le montant de ces économies, soixante milliards d’euros, et à la rigueur sur la répartition quarante milliards d’économies et 20 milliards d’impôts supplémentaires, quoi que ce dernier poste ne soit ni très agréable ni bien utile mais du moins savait-on gré au nouveau locataire de ne pas nous prendre en traître.
Hélas, quand on a regardé le budget d’un peu plus près, il est devenu évident pour tout le monde que c’est une imposture, une véritable escroquerie.
Le budget Barnier : le pire socialisme mondialiste !
Un mot suffit pour le montrer : outre les augmentations d’impôt, les prétendues économies n’en sont pas, ce sont, comme on le voit facilement dans le report des revalorisations de retraites, des suppressions de revenu pour les Français, et non des économies que feraient l’Etat ou les collectivités locales.
Ce sont en fait des augmentations de prélèvements obligatoires déguisés dans un pays déjà champion du monde des prélèvements obligatoires, sans réduction de la dépense publique, dans un pays déjà champion de la dépense publique.
En quelque sorte Barnier continue en pire ce qu’on fait ses copains Attal, Hollande et tutti quanti, et cela ne surprend pas RITV, qui a depuis le début rappelé ses états de service de grand commis du socialisme écologiste mondialiste.
Barnier pouvait freiner l’irresponsable dérive de l’Etat
Ce refus persistant des véritables économies est la marque de fabrique de Barnier, et situe ses véritables maîtres : à l’échelon international, le socialisme écologiste redistributeur, qui le fait insister sur la « dette écologique », à l’échelon national, les syndicats et la gauche, qui lui ont interdit de procéder aux économies qui tombent sous le sens de tout dirigeant en cas de véritable crise.
Les deux mille postes de fonctionnaires qu’il envisage de supprimer sont une insulte au bon sens : sans avoir le courage de Milei, même un Sarkozy a fait infiniment mieux dans les années 2008.
En dehors de cela, on pouvait couper les énormes dépenses nocives d’immigration : outre l’AME, on pouvait ajouter des dizaines de milliards de subventions publiques, qu’elles soient pour la culture, le sport, l’humanitaire ou le social.
Et il y a tant de « machins » d’Etat à supprimer, le CESE, le Conseil économique, écologique et social, qui ne sert qu’à recaser des obligés, la DGE, direction générale des entreprises au ministère des finances, dont l’armée mexicaine de 1.150 agents n’a eu aucun résultat depuis 2005, l’OFCE, l’observatoire français des conjonctures économiques, officine de propagande néo-keynésienne sur fonds publics, et tant d’autres…
Par son intransigeance socialiste, Barnier est responsable de la crise
Ces pistes d’économies, et il y en a bien d’autres, Barnier n’en a essayé aucune. Faute d’imagination et de courage ?
Peut-être, mais surtout par conviction profonde, et par habitude, qui est une seconde nature. Etatiste, super étatiste, c’est un homme qui depuis 1973 n’a fait, à toutes les étapes de sa carrière, que quémander ou dépenser l’argent public.
Qui l’a fait dans un cadre régionaliste, européiste, mondialiste : toujours antinational, donc. Il a construit son budget dans cet esprit.
On va voir s’il met un peu d’eau dans son vin pour le faire passer. S’il le maintient tel quel, ce sera une provocation manifeste, antinationale, antisociale, socialiste.
Il sera seul responsable de la censure consécutive et de la crise qui surviendra.
A son poste de Premier ministre, cela aura été une manœuvre parfaitement irresponsable.
Mais de cela, pas plus que Macron, il ne se soucie, puisqu’affaiblir l’Etat et la Nation n’est pas une mauvaise chose pour eux.
ET AUSSI
Taux d’emprunt France / Grèce : comment manipuler l’opinion
Le 28 novembre, la presse parisienne sonnait le tocsin : pour la première fois, mercredi 27 novembre, le taux d’emprunt à échéance de dix ans de la France a dépassé brièvement celui de la Grèce, sur le marché obligataire où s’échange la dette déjà émise.
Plus de dix ans après les crises de la zone euro et grecque, ce taux permet de mesurer la confiance des investisseurs vis-à-vis de la capacité d’un pays à rembourser sa dette.
Cette information alarmante rappelle celles qui ont été données sur la dette et sur la démographie cette année.
Nos lecteurs savent depuis longtemps que la démographie, en France, en Europe et dans le monde, est en berne, ils n’ignorent pas non plus que la dette s’est accrue de manière vertigineuse depuis quarante ans et son poids sur les finances publiques encore plus vite ces dernières années : mais pourquoi les moyens de communications de masse s’en avisent-ils brutalement ?
Et si leur fonction était de manipuler l’opinion au profit du pouvoir ?
Découvrir la dénatalité pour manipuler l’opinion
L’exemple de la démographie est saisissant.
Longtemps, depuis La Bombe P de Paul Ehrlich en 1968, le dogme malthusien a prévalu, annonçant la surpopulation de la planète.
Il a été concédé que la natalité de l’Europe faiblissait mais que la France était une brillante exception, et que de toute façon les pays du Sud gardaient une vitalité plus que suffisante.
Et sans doute peut-on dire que 80 % des naissances viendront d’Afrique d’ici 2100, mais il n’empêche que même là-bas la transition démographique est bien entamée.
Quant à la France, sa natalité tombe, et plus d’une naissance sur trois a au moins un des deux parents nés à l’étranger.
Cela se dit enfin. Pourquoi ? Une émission de France Inter s’intitule « Le péril vieux ».
Explicitement, d’abord, parce que « cette transformation démographique pose un défi majeur pour le financement des retraites ».
De sorte que « loin des débats “hystérisés”, la politique migratoire pourrait consister à favoriser à une immigration de travail afin de stabiliser la population active par rapport à la population âgée de retraités qui augmente ».
Ici, deux phénomènes connus de longue date, la dénatalité et la non-viabilité des retraites par répartition sont « découverts » ensemble pour suggérer la solution par l’immigration.
La dette de la France obère ses finances depuis longtemps
Avec le déficit, la dette, et leurs conséquences, on retrouve un procédé analogue pour manipuler l’opinion.
La dette, dont l’ampleur et la croissance ne sont pas une nouveauté (en 2007 déjà Fillon parlait de « faillite ») semblait allègrement supportée par les cercles du pouvoir et peu traitée dans les médias mainstream.
Et puis, une fois Michel Barnier porté après de longues tractations à Matignon, nos médias ont feint d’en découvrir l’urgence de s’en occuper.
C’était pour justifier le budget à venir et faire passer la monstrueuse pilule des augmentations d’impôts et des privations imposées aux Français, en particulier aux retraités.
Cette fois, la presse s’évanouit de peur sur le taux d’emprunt à échéance de dix ans atteint quelques minutes mercredi.
Mon Dieu ! Nous avons dépassé la Grèce !
Où va la signature de la France ? C’est une grossière comédie qui vise une nouvelle fois à manipuler l’opinion.
Il s’agit de nous dire : attention, la situation du pays est très fragile. Sans doute le budget projeté par Michel Barnier n’est-il pas folichon, mais c’est cela ou le chaos, voter la censure serait antinational et nous ferait plonger dans la misère.
Eh bien, Marine Le Pen a raison de dire que c’est une grossière plaisanterie, mais elle n’explique pas bien pourquoi.
Des taux d’emprunts dus à la désastreuse gestion de la France
En effet, ce taux d’emprunt, cela fait des années que les princes qui nous gouvernent mal auraient dû s’en soucier.
Nous mesurons avec précision l’écart qui existe entre le nôtre et celui de l’Allemagne – ces dernières années. Comme nous mesurons aussi, ces dernières années, l’évolution de nos dettes respectives.
Mais nous aurions intérêt à le faire sur une plus longue durée.
On verrait que la France, partant d’une dette quasi nulle et d’un taux d’emprunt excellent en 1980, se trouve sous les deux rapports aujourd’hui battue par l’Allemagne qui, elle, a eu à financer l’énorme fardeau financier de sa réunification.
Alors que notre débâcle financière, elle, n’est due qu’à l’incompétence et au socialisme de nos dirigeants depuis quarante ans.
Découvrir aujourd’hui le poids de la dette sur nos finances est simplement malhonnête.
Cela fait des années que la dette s’accroît, non seulement en valeur mais en pourcentage du PIB. Cela fait des années que, petit à petit, le service de la dette s’approche du premier poste du budget de l’Etat, première place qu’il devrait atteindre en 2027 selon une projection du Sénat, devant l’Education Nationale.
Et, les finances étant de plus en plus mal tenues, le covid y ayant puissamment contribué, cela fait des années que les taux d’emprunt augmentent régulièrement.
Plus grave encore, la structure de la dette a changé, la part des emprunts à court terme croissant, obligeant la France à emprunter plus pour y faire face.
En engraissant l’Etat Barnier met la France au niveau de la Grèce
Les gros titres de cette semaine, après le silence douillet et complice de ces dernières années, ressortit donc au spectacle, plus particulièrement au film d’horreur propre à ramener l’électeur vers la rassurante silhouette de Michel Barnier, grand commis de l’Europe.
Et donc à masquer la réalité, que nous ne cessons de dire ici : que le budget présenté par le Premier ministre est un budget écolo-socialiste inapte non seulement à améliorer le sort des Français, mais à redresser les finances ou à relancer l’économie.
Si notre taux d’emprunt à dix ans a dépassé celui de la Grèce, c’est que la Grèce a fait les efforts nécessaires pour sortir du trou, qu’elle a massivement coupé dans des dépenses pharaoniques d’Etat – et que nous ne le faisons pas. Le budget de Barnier augmente les impôts et repousse la revalorisation des retraites, il ne réduit pas les dépenses de l’Etat : c’est cela, et non une éventuelle censure, que les marchés financiers viennent de sanctionner.
Barnier se prévaut de son inefficacité volontaire pour tenter de faire passer un budget idéologique.
Le taux d’emprunt, on s’en sort si la politique est bonne
Pour rassurer les Français, on pourrait leur signaler que le taux d’emprunt à dix ans de la France a été plus élevé qu’il ne l’est, en 2007-2008, au moment de la grande crise financière.
Ce sont des situations dont on se sort avec des décisions appropriées, celles par exemple que Barnier ne veut pas prendre.
Cependant les habitudes mentales imposées par le socialisme sont si fortes en France qu’on rechigne aux remèdes de cheval d’une Margaret Thatcher hier ou d’un Javier Milei aujourd’hui.
Mais nécessité fait loi, et même un chouchou de l’arc-en-ciel féru de gauchisme sociétal comme Justin Trudeau a dû s’incliner devant les chiffres.
Au début de 2024, le taux d’emprunt à dix ans du Canada est monté à 4 % (un point de plus que la France aujourd’hui).
Il a immédiatement annoncé un gel des recrutements fédéraux applicable pour six mois à partir du 3 septembre 2024 – étendu aux provinces.
Les cheminots ont annoncé une grève monstre. Le ministre du travail l’a interdite.
Au premier octobre, le taux d’emprunt à dix ans était retombé à 2,76 %.
Ainsi le gauchisant, imitant les décisions de Jean Chrétien trente ans avant, a-t-il rétabli les finances du Canada en coupant dans la fonction publique et en tenant tête aux syndicats.
C’est ce que devrait faire Barnier, au lieu de tenter de manipuler l’opinion avec ses gros sabots.
Par Pauline Mille
Source et Publication : https://reinformation.tv/censure-budget-barnier
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