samedi 30 novembre 2024

ALARMANT : EN FRANCE , L' ENTRETIEN DES PONTS EST DEVENUE UNE PRIORITÉ .....

 LU, VU ET ENTENDU !

L’état alarmant des ponts en France : un patrimoine en péril ( et la sécurité des usagers menacée…)

La question de l’entretien des ponts en France est devenue une priorité. 

Un récent rapport du Cerema (Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) dresse un constat préoccupant : un quart des 63 180 ponts étudiés sont en mauvais état, et 5 % nécessitent des interventions d’urgence pour éviter des drames similaires.

 

Des infrastructures vieillissantes sous-financées

Le vieillissement des ouvrages et un entretien insuffisant sont à l’origine de cette dégradation. Le Cerema estime qu’environ 10 000 ponts communaux nécessitent une remise en état. 

Parmi eux, 400 ponts ont déjà été fermés et 1 500 autres ont vu leur tonnage limité. 

Cependant, ces mesures ponctuelles ne suffisent pas à résoudre un problème qui concerne de nombreuses petites communes souvent mal équipées pour gérer leurs infrastructures.

Le coût estimé pour remettre ces ponts en état s’élève à 3,3 milliards d’euros, dont 740 millions pour des actions immédiates.

 Mais les moyens financiers engagés par l’État restent largement en deçà des besoins, comme le souligne Hervé Maurey, coauteur du rapport sénatorial de 2019 intitulé « Sécurité des ponts : éviter un drame ».

 Ce dernier déplore l’absence d’un véritable plan Marshall pour les ponts, malgré l’urgence de la situation.

 

Des préconisations souvent ignorées

Le Programme national ponts (PNP), lancé en 2020, a permis d’auditer des milliers de ponts. Toutefois, de nombreuses recommandations émises par les experts restent non contraignantes et ne sont pas toujours suivies.

 Par exemple, sur une liste de 24 ponts jugés dangereux, sept étaient encore ouverts à la circulation en octobre 2024, malgré des risques avérés. 

Les maires invoquent souvent des contraintes financières ou la nécessité de maintenir les connexions locales comme justification.

Les petites communes, particulièrement celles de moins de 10 000 habitants, sont les plus touchées.

 Le Cerema a distribué un « carnet de santé » à ces collectivités pour les aider à suivre l’état de leurs ponts, mais beaucoup peinent à mettre en œuvre les mesures nécessaires. À cela s’ajoutent des difficultés administratives pour accéder aux financements du PNP.

Face à l’ampleur des besoins, les moyens actuels semblent insuffisants pour garantir la sécurité des usagers.

 En attendant une mobilisation politique et budgétaire à la hauteur des enjeux, les ponts français restent exposés à des risques potentiellement tragiques.

Faut-il attendre un drame pour que ça bouge ?

Illustration : DR
[cc] Breizh-info.com, 2024 dépêches libres de copie et diffusion sous réserve de mention de la source d’origine

  • Gestion et entretien des ponts en France

    L'entretien des ponts en France couvrent l'ensemble des actions entreprises pour maintenir la qualité des ponts et de leurs équipements, qu'ils soient situés sur des voies de communication routières, ferroviaires ou fluviales en France, afin d'assurer aux usagers des conditions de sécurité et de confort définies. 

     Ces actions comprennent le recensement des ouvrages, leur surveillance, l'évaluation périodique de la qualité du patrimoine et les tâches d'entretien, de réparation ou de reconstruction.

    Jusqu'en 1970, la gestion et l'entretien des ponts des routes nationales et départementales ou des voies ferrées était assurée par les services de l'État ou des opérateurs publics via des concessions (concessions autoroutières pour les autoroutes, SNCF pour le réseau ferré national ou Voies navigables de France pour les canaux) ou par les conseils généraux sous l'autorité de l'État pour les routes départementales

     Les ponts des voies communales constituent une exception puisque depuis 1959, une ordonnance remet à la charge des communes la responsabilité de leur voirie et donc de leurs ponts, mais de nombreuses communes qui n'ont pas de services techniques continuent alors à faire appel à l'État pour cet entretien. 

    La réforme des autoroutes de 1970 autorise l'État à concéder la construction et l'exploitation des autoroutes (et donc l'entretien des ponts qui en font partie) à des sociétés entièrement privées.

     De nouvelles étapes interviennent à partir des années 1980 avec d'abord les actes de décentralisation de 1982 qui rendent autonomes les collectivités territoriales et responsables de l'entretien des ponts qui font partie de leur patrimoine, puis les différents transferts de patrimoines qui contribuent à morceler la gestion, la surveillance et l'entretien des ponts en autant de maîtres d'ouvrages que de collectivités territoriales.

    L'entretien des ponts recouvre trois types d'interventions : l'entretien courant, l'entretien spécialisé et la réparation.

    La durée de vie des ponts et les désordres varient selon leur nature, leur structure, les matériaux utilisés, l'intensité de leur utilisation et l'agressivité du milieu environnant ; le patrimoine des ponts est globalement vieillissant.

     Ainsi en 2014, un pont ferroviaire avait en France, en moyenne, 86 ans. Ce patrimoine fait l'objet d'un suivi régulier, et diverses études ont mis en évidence l'état préoccupant de certains ponts, ainsi que des lacunes d'entretien (voire de suivi dans de nombreux cas), particulièrement pour les collectivités n'ayant pas de services techniques.

     La catastrophe du pont Morandi à Gênes en a fait prendre conscience au grand public de ces enjeux, et mis en lumière la nécessité pour les autorités de prendre des mesures adéquates, du fait des importantes responsabilités en jeu. 

    Le sénat crée d'ailleurs en une mission d’information sur la sécurité des ponts en France qui doit rendre ses conclusions dans les six mois. 

    Source et Publication : Wikipédia    https://fr.wikipedia.org/



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