TRIBUNES LIBRES !
Anne
Hidalgo a annoncé ce mardi qu’elle ne briguera pas de troisième mandat.
La maire de Paris que le monde entier nous envie – elle a culminé à
1,7% des voix au premier tour de la présidentielle de 2022 – a adoubé
Rémi Féraud, totalement inconnu du grand public mais très introduit dans
les petites coteries parisiano-parisiennes.
Le sénateur de Paris,
53 ans, qui dirige la majorité municipale depuis une décennie, est un
fidèle parmi les fidèles, membre historique du premier cercle
hidalgogique.
« Je le connais bien, je l’apprécie depuis très longtemps ; il est celui qui va pouvoir porter notre histoire et réinventer un avenir pour Paris » , dit de lui la maire sortante qui ne tarit pas d’éloges sur son poulain : « Il
a la solidité, le sérieux et la capacité de rassemblement nécessaires.
Rémi a toujours su maintenir une relation respectueuse, mais ferme, avec
les partenaires de la gauche qui font partie de notre équipe, et, en
tant que sénateur depuis 2017, il a également une dimension nationale. »
L’intéressé confiait récemment sa volonté d’« écrire un nouveau chapitre du même livre » , déclarant « tout assumer » du
bilan de Bertrand Delanoë (2001-2014) et d’Anne Hidalgo (2014-2026).
Un
quart de siècle de gouvernance socialiste pour Paris, dont les Jeux
olympiques ont été l’apothéose.
Une fois la fête finie et les lampions
rangés, les Parisiens ont retrouvé la crasse des rues de la capitale
ainsi que les pickpockets et les harceleurs du métro.
Féraud devra
affronter son ancien ami-de-30-ans, Emmanuel Grégoire, dissident
socialiste, qui prépare sa candidature depuis plusieurs mois.
Le dauphin
a aussi prévenu que s’il est prêt à rassembler le plus largement
possible la gauche parisienne, il exclut La France insoumise qu’il
exècre par « principe moral ».
« Il ne faut aucune complaisance sur l’antisémitisme » , assène-t-il.
LFI
devrait en conséquence présenter un candidat de son cru.
On parle de
Sophia Chikirou, une très très proche du leader maximo Mélenchon – de
mauvaises langues susurre que lors de l’épisode « La République, c’est moi », les enquêteurs auraient trouvé une de ses petites culottes dans un tiroir au QG du parti –.
Mais Sophia se fait tirer les frisettes l’oreille : «Non, je ne me prépare pas, moi», assène
la coquette, invoquant son mandat parlementaire.
Autre raison,
officieuse : la députée LFI a été mise en examen le 24 septembre dans
l’affaire des comptes de campagne de Jean-Luc Mélenchon en 2017, la
justice soupçonnant Mediascop, sa société de conseil en communication,
d’avoir surfacturé certaines prestations.
Et puis, selon une enquête
Ipsos pour Le Parisien parue le 17 novembre, Sophia ne
convainc que 10% des sondés de la capitale.
Pour l’égérie
mélenchonienne, la messe semble dite.
Un mot, à gauche encore, sur une vieille connaissance de Riposte laïque, l’inénarrable Ian Brossat.
La semaine dernière, le sénateur communiste avançait timidement ses pions : «Si
Anne Hidalgo est candidate, le rassemblement se fera autour d’elle.
Sinon, la question du leadership est ouverte. Et oui, dans ce cas, je
suis disponible et je me sens capable de mener ce combat.»
Une
condition pour être le porte-drapeau de la gauche, décrocher le soutien
du Parti socialiste et des Verts.
Une ambition déjà contrariée par
l’adoubement de son collègue sénateur Rémi Féraud par Anne Hidalgo.
A
gauche toujours, parmi les candidats putatifs, on croise les noms de
Yannick Jadot et de David Belliard.
Même dans cette ville boboland
qu’est Paris, ces Verts grand-teint ne sont pas vraiment donnés
gagnants.
En haut du sondage Ipsos, on trouve l’ancien premier
ministre Gabriel Attal qui récolte 42% de bonnes opinions.
Une
popularité qui se confirme à la fois chez les électeurs de la Macronie,
72%, mais aussi chez ceux des Républicains, 46%.
Bien que le chef de
file du groupe Ensemble pour la République (EPR, un acronyme nucléaire) à
l’Assemblée nationale n’ait encore jamais fait part de sa volonté de
briguer la mairie de Paris, sa candidature est prise très au sérieux
dans l’extrême-centre fourre-tout.
Avec 39% d’opinions favorables,
Rachida Dati est à la seconde place du sondage Ipsos.
Lorsqu’en janvier
dernier, elle a décidé d’intégrer le gouvernement de Gabriel Attal en
tant que ministre de la Culture, Rachida Dati a rapidement levé le
suspens sur sa candidature : « Moi, je suis élue parisienne. Mon objectif, c’est Paris ».
La ministre bénéficie de 61% de bonne opinion auprès des macronistes et
de 58% auprès des Républicains.
Petit bémol : le Parquet national
financier a demandé mi-novembre que Rachida Dati soit, conjointement
avec l’ex-patron de Renault-Nissan Carlos Ghosn, jugée pour corruption
et trafic d’influence.
C’est du lourd.
Des accusations que l’intéressée
conteste, dénonçant une «instrumentalisation de cette affaire par (s)es opposants politiques ».
Autre
candidat dans le camp de l’extrême-centre attrape-tout, Pierre-Yves
Bournazel, Conseiller Horizons de Paris, propulsé dans la course à
l’Hôtel de Ville dès octobre 2023 par Édouard Philippe. «J’ai les idées claires.
Pierre-Yves Bournazel ferait un bon maire de Paris», avait lancé l’ancien premier ministre et président du parti Horizons lors d’«une rencontre amicale»
organisée autour de l’ancien député.
Pierre-Yves Bournazel a confirmé
sa candidature dans un entretien accordé le 17 janvier dernier au Figaro , se présentant comme «l’alternative à l’échec d’Anne Hidalgo et aux méthodes archaïques de Rachida Dati» .
«Face à Mme Dati, qui a choisi d’être la snipeuse (sic), je serai le rassembleur» ,
a-t-il lancé dans la foulée de l’annonce de la candidature de la
ministre de la Culture, qu’il accuse d’utiliser son portefeuille comme «marchepied» pour Paris.
Pour
le RN enfin, Paris est une terre de mission.
Lors des dernières
élections municipales, son candidat n’avait obtenu que 1,4% des
suffrages.
À la tête de la fédération parisienne du RN, Thierry Mariani a
levé le voile sur ses ambitions dès mai 2023.
L’eurodéputé patriote
devrait sans trop de difficulté décrocher l’investiture de son parti
dans la course à l’Hôtel de ville : aucune autre pointure du parti à la
flamme ne devrait être tentée par une aventure aussi ingrate.
Faible
lueur d’espoir pour l’ancien ministre sarkozyste : aux élections
législatives anticipées de juillet dernier, tous les candidats RN – dont
trois Ciottistes – ont dépassé la barre des 5% dans les 18
circonscriptions de Paris.
Pas de quoi grimper au cocotier, néanmoins.
Pour obtenir ses premiers élus dans la capitale, Thierry Mariani plaide
pour l’«union des droites» en s’appuyant notamment sur le renfort des troupes zemmouristes.
On lui souhaite bonne chance et bon courage.
Par Henri Dubost
ET AUSSI
Les
Parisiens sont effondrés !
Ils y croyaient tant, à un nouveau mandat de
leur maire préféré – que ses opposants appellent cruellement la Dingo.
Dans le monde entier, ce serait, selon le quotidien de référence Le
Monde, la consternation.
Avec le départ d’Anne, c’est la planète qui est
à nouveau en danger !
Elle a fait tellement de choses, elle a tellement
transformé Paris que personne ne pourra jamais la remplacer, comme
disait l’inoubliable Daniel Gélin à sa maîtresse dans « La vie est un
long fleuve tranquille ».
Une muflerie qui lui coûtera très cher…
Donc, les maires de France et de Navarre, mais aussi du monde entier, pleurent la Dingo…
https://www.lemonde.fr/politique/live/2024/11/26/quel-bilan-pour-anne-hidalgo-a-la-mairie-de-paris-posez-vos-questions-a-nos-journalistes-a-partir-de-11-h-45_6415094_823448.html
…
sauf les journalistes Airy Routier et Nadia Le Brun, ainsi que Michel
Drac, auteur d’un documentaire cinglant sur l’œuvre d’Anne Hidalgo.
Reste
que, à peine la Dingo avait-elle annoncé qu’elle rendait son tablier
que les dagues sont sorties et que la guerre de succession s’est ouverte
à la Mairie de Paris.
Mais les choses ont bien changé depuis que
Bertrand Delanoë et Jack Lang se battaient l’investiture socialiste, en
2000, pour prendre enfin la mairie à la droite.
Cette fois, les premiers
postulants socialauds se nomment Emmanuel Grégoire et Rémi Féraud, deux
médiocres bureaucrates PS inconnus du grand public…
Un dernier hommage à Anne Hidalgo…
VIDÉOS: https://www.youtube.com/watch?v=WusR_sbr9MI&t=2s
https://www.youtube.com/watch?v=jtOuLt_qBFI&t=1s
Mais Brossette pense que son heure est venue, Gabriel Attal également, et Rachida aussi bien sûr !
Par Paul Le Poulpe
Source et Publications : https://ripostelaique.com
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