Extraits du dossier Marianne :
« La dynamique peut être célébrée chez les partisans du
multiculturalisme ou, au contraire, décriée par ceux qui font de
l’immigration la cause de tous les maux. Il n’en reste pas moins que le constat est là :
la démographie a été transformée dans bien des régions françaises du
fait d’une augmentation importante depuis près de quinze ans de la part
des personnes immigrées. Les chiffres parlent d’eux-mêmes :
entre 2006 et 2021, la population immigrée en France est passée de 5,136
millions de personnes à 6,932 millions – pour atteindre finalement
7,282 millions en 2023. Autrement dit, le nombre d’immigrés a augmenté de 35 % sur ces quinze années en même temps que les origines des immigrants ont évolué »
« l’immigration a progressé de manière importante et rapide en Bretagne, en Normandie ou dans les Pays de la Loire. Au Mans, à Brest et à Caen, entre 2006 et 2021, la part de la population immigrée dans la population a été multipliée par deux. Dans des villes de taille moyenne, le phénomène est similaire. À La
Chapelle-sur-Erdre (Pays de la Loire), la part a quasi triplé en quinze
ans. La croissance est encore plus notable au sein des petites communes. En Bretagne, à Vezin-le-Coquet et à Saint-Méen-le-Grand, la part de la population immigrée a été multipliée par plus de six »
« Selon l’OID, le caractère attrayant de ces zones peut s’expliquer par les politiques locales et le tissu associatif. Dans son étude, l’Observatoire rappelle l’existence de l’Association
nationale des villes et territoires accueillants (Anvita), dont sont
membres Rennes, Nantes, Rouen ou Tours. Cette fédération de
collectivités s’engage à combattre « toute politique remettant en cause l’accueil inconditionnel » des étrangers sur le sol français. « On observe un écosystème favorable dans des villes de l’Ouest,
avec des associations d’aide aux migrants très mobilisées et des
juridictions compréhensives dans le contentieux de droit des étrangers
», avance Nicolas Pouvreau-Monti ».
« Dans ces régions où la progression de la part d’immigrés est importante, les nouveaux arrivants trouvent généralement un cadre de vie plus accessible que dans les grandes villes où sévissent les filières. Des entreprises proposent des postes à des personnes peu qualifiées ou peu diplômées (...). Reste que l’accès à l’emploi demeure complexe. À la différence d'autres pays de l’OCDE, la France accueille une immigration peu diplômée. Le marché du travail peine à absorber cette population ».
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