dimanche 29 septembre 2024

COMMENT RÉAGIRAIT LA FRANCE SI ELLE ÉTAIT ATTAQUÉE PAR DES TERRORISTES ? COMME LES ISRAÊLIENS ???

 REVUE DE PRESSE

Comment les États-Unis réagiraient-ils si une organisation terroriste balançait par-dessus la frontière mexicaine des milliers de missiles et de drones sur des villes américaines ? Les États-Unis toléreraient-ils de telles attaques pendant près d'un an ?
 
 Comment la France réagirait-elle si ses villes étaient attaquées par des terroristes basés dans les pays voisins ?
 
 Les Français négocieraient-ils avec les terroristes ou exerceraient-ils leur droit à la légitime défense ?
 
 Photo : une maison et deux voitures à Moreshet, en Israël, détruites par une roquette tirée par le Hezbollah, depuis le Liban, le 22 septembre 2024. 
(Photo par Amir Levy/Getty Images)

Certains journalistes de la presse internationale présentent l'action militaire d'Israël contre le Hezbollah, une organisation terroriste soutenue par l'Iran, comme une guerre entre Israël et le Liban. 

Israël n'est nullement en guerre contre le peuple libanais. 

L'Etat hébreu est en guerre contre un groupe terroriste lourdement armé qui a créé un État dans l'État au Liban.

 Le Hezbollah obéit aux mollahs de Téhéran et a pour objectif de détruire « l'entité sioniste ».

 Cette guerre a été déclenchée il y a 11 mois par le Hezbollah en soutien au groupe terroriste palestinien Hamas, un autre soutenu par l'Iran et basé à Gaza.

 

Le 7 octobre 2023, le Hamas et des milliers de Palestiniens « ordinaires » ont attaqué les villages et kibboutz israéliens proches de la bande de Gaza, tuant 1 200 Israéliens et kidnappant plus de 240 autres. Israël a envahi Gaza avec deux objectifs : libérer les otages et détruire les capacités militaires du Hamas, un groupe dont la charte appelle ouvertement au djihad (guerre sainte) pour tuer les Juifs et éliminer Israël.

 

Le 8 octobre 2023, au lendemain même de l'attaque du Hamas, le Hezbollah a ouvert un « deuxième front » contre Israël pour aider les « frères » du Hamas.

 Le 13 octobre 2023, après le début de l'offensive militaire israélienne à Gaza, les terroristes du Hezbollah ont commencé à tirer des milliers de roquettes, de drones et de missiles guidés sur les communautés israéliennes frontalières du Liban.

 Des mois durant et encore aujourd'hui, des dizaines de milliers d'Israéliens ont dû quitter leurs villes et villages du nord d'Israël. 

On ne compte plus les logements et immeubles gravement endommagés ou détruits par les missiles et les drones du Hezbollah.

 

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son gouvernement ont fait preuve d'une incroyable retenue.

 Pour éviter de nuire aux civils innocents, Israel a retardé autant que possible l'ouverture d'une guerre à grande échelle avec le Hezbollah. 

À plusieurs reprises, l'armée israélienne a recommandé aux civils libanais de se réfugier plus au nord. 

Face au barrage quotidien de roquettes et de drones, la réponse de l'armée israélienne au cours des 11 derniers mois s'est limitée à des frappes aériennes ciblées contre les terroristes du Hezbollah et leurs installations militaires du sud du Liban.

Comment réagiraient les États-Unis si une organisation terroriste balançait par-dessus la frontière mexicaine des milliers de missiles et de drones sur des villes américaines ? 

Les États-Unis toléreraient-ils de telles attaques pendant près d'un an ?

 Accepteraient-ils que des dizaines de milliers de leurs compatriotes quittent leurs foyers pour devenir réfugiés dans leur propre pays ? 

Comment réagirait la France si ses villes étaient attaquées par des terroristes basés en Belgique, en Espagne ou en Allemagne ? 

Les Français négocieraient-ils avec les terroristes ou exerceraient-ils leur droit à la légitime défense ?

 

Le 19 septembre, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a promis de poursuivre les attaques terroristes contre Israël se jusqu'à la fin de la guerre à Gaza. 

Le Hezbollah, a-t-il déclaré, soutiendra les Palestiniens de Gaza « quelles que soient les conséquences, les sacrifices et les scénarios qui se mettront en place ». 

Nasrallah a également laissé entendre qu'une invasion et une occupation du nord d'Israël était en vue. 

Une menace qui a empêché les réfugiés Israéliens de regagner leurs maisons.

 

Le chef du Hezbollah semble davantage préoccupé par le bien-être du Hamas que par la sécurité du peuple libanais. 

Il semble persuadé que la guerre qu'il a engagé contre Israel depuis onze mois va permettre au Hamas de continuer à diriger la bande de Gaza.

 Nasrallah et ses patrons iraniens sont prêts à détruire le Liban et à sacrifier la vie de nombreux libanais pour maintenir le Hamas au pouvoir.

 Ils veulent sauver la vie du principal représentant palestinien du terrorisme iranien au Moyen-Orient. 

Le Hezbollah a pris en otage toute la population libanaise pour protéger les miliciens meurtriers et violeurs du 7 octobre.

 

En début de semaine, Israël a publié les photos des armes que le Hezbollah a stockées chez des particuliers au sud-Liban.

 Parmi ces équipements militaires, on trouve des missiles de croisière, des énormes roquettes à ogives et des drones. 

Certaines photos révèlent même la présence d'un missile à longue portée, monté sur un lanceur hydraulique, lui-même situé dans le grenier d'une maison familiale.

A Gaza, le Hamas a utilisé cette même vieille tactique depuis vingt ans. 

Comme le Hezbollah, le groupe terroriste palestinien a disposé des armes et des lanceurs de missiles dans des zones densément peuplées, des maisons, des hôpitaux, des mosquées, des bureaux des Nations Unies et des écoles.

 

Israël fait la guerre pour empêcher le Hamas d'organiser un nouveau 7 octobre.

 Peu après l'attaque, un haut responsable du Hamas, Ghazi Hamad, a déclaré que son groupe était prêt à répéter l'attaque du 7 octobre autant de fois qu'il serait nécessaire jusqu'à l'anéantissement d'Israël:

« L'inondation d'Al-Aqsa [le nom donné par le Hamas à son attaque du 7 octobre] n'est qu'une première ; il y en aura une deuxième, une troisième, une quatrième, car nous avons la détermination, la volonté et les capacités de nous battre.

Nous devons donner une leçon à Israël, et nous le ferons encore et encore. Israël n'a pas sa place sur notre terre. »

La guerre prendrait fin demain à Gaza si le Hamas déposait les armes et libérait les 101 otages israéliens qu'il détient encore. La moitié seulement sont encore en vie.

 Le Hamas semble avoir choisi de se battre jusqu'au dernier Gazaoui.

 Peu lui importe que des milliers de Palestiniens meurent à cause de la guerre.

 Son objectif principal est de se maintenir au pouvoir.

La guerre au Liban prendrait fin demain si le Hezbollah cessait de lancer des roquettes et des drones sur les villes israéliennes.

 Mais le mouvement chiite a clairement indiqué qu'il n'avait nulle intention de stopper.

 

De nombreux Libanais refusent que le Hezbollah les entraîne dans une guerre pour le compte du Hamas et de l'Iran.

S'adressant au secrétaire général du Hezbollah, le Dr. Ghassan A. Bou Diab, journaliste et analyste politique libanais, a écrit :

« Vous avez plongé votre communauté et votre peuple dans une confrontation avec l'État d'Israël dont Dieu seul connaît l'ampleur.

Sous prétexte de soutenir le front de Gaza, vous faites la guerre à une des nations les plus avancées au plan technologique et militaire, et à un Etat qui jouit d'un vaste réseau de relations internationales.

« Au lendemain de la funeste opération du Hamas, vous avez ouvert le feu sur le territoire israélien, forçant des dizaines de civils innocents à fuir leurs foyers.

Vous avez soutenu l'organisation terroriste qui a commis le crime horrible de kidnapper des otages et de transformer des civils en boucliers humains.

« Juste auparavant, vous avez menacé les Israéliens de les « garder sur un pied » et déclaré que vous étiez prêt à « détruire leur pays en sept minutes et demie ».

« Votre parcours est jonché de paris malavisés. Vous avez parié qu'Israël ne pourrait pas résister à une guerre prolongée, mais Israël surprend tout le monde, après une guerre d'un an.

Vous avez parié sur l'effondrement des institutions politiques, sécuritaires et militaires si plusieurs fronts s'ouvraient, mais Israël a prouvé sa cohésion.

En fait, Israël a forgé un nouveau contrat social après le 7 octobre, centré sur sa survie ...

« Vous avez misé sur une intervention militaire iranienne, pour voir Khamenei reculer et faire appel à la prière dès qu'il a vu des porte-avions américains, équipés de technologies de cinquième génération, naviguer avec des armes terrifiantes capables d'annihiler la moitié du globe.

Vous avez compté sur la pression diplomatique internationale et les protestations dans le monde entier, mais vous avez échoué parce que votre axe de « résistants » était en réalité un axe d'agresseurs. »

 

Le Hezbollah semble résolu à détruire le Liban et à sacrifier un grand nombre de civils libanais pour garder le Hamas au pouvoir à Gaza. 

Il n'a pas laissé à Israël d'autre choix que de lancer une offensive antiterroriste pour défendre ses propres citoyens.

 Après que le Hamas a provoqué une nakba (catastrophe) pour les Palestiniens de Gaza, le Hezbollah en provoque une autre pour le peuple libanais.

 

Bassam Tawil est un Arabe musulman basé au Moyen-Orient.

Son travail est rendu possible grâce à la généreuse donation de quelques personnes qui ont souhaité rester anonymes.

Gatestone leur en est très reconnaissant.

 Source et Publication :  https://fr.gatestoneinstitute.org/20981

 


ET AUSSI

Le Liban, l’otage du conflit israélo-arabe depuis 1948

28 Sep 2024

Les bombes et les missiles tombent, ici ou là, comme à Gaza, tuant dix Libanais pour éliminer un terroriste du Hezbollah. 

Car il faut bien appeler un chat un chat.

Le Hezbollah, dont j’avais vu l’emprise territoriale au Liban sud en 2006, tire sur des objectifs civils israéliens  en Galilée, et maintient le Liban sous la férule de sa terreur.

 

 Combien de personnalités politiques libanaises sont-elles tombées sous ses balles meurtrières, ou ont péri dans d’étranges explosions ?

 Poser la question, c’est déjà pressentir la réponse.

 En représailles, des frappes  israéliennes – bien souvent aveugles, comme en menèrent nos alliés anglo-saxons pour libérer la France en 1944 -, s’abattent sur cet ancien protectorat français du Levant. 

Le Liban, comme la Syrie voisine,  était entre 1923 et 1943,  sous une tutelle instituée par la Société des nations (SDN), l’ancêtre de l’ONU. 

Cette guerre, qui n’avoue pas son nom, se déroule sous le regard impuissant des casques bleus de la FINUL, la force d’interposition des Nations unies qui garde, théoriquement, la « ligne bleue » séparant les ennemis.

 

Le Hezbollah est un État dans l’État

 Le Hezbollah est au Liban, comme un poisson dans l’eau. 

Il est essentiellement l’émanation de la  communauté chiite, avec le parti Amal, et représente, environ, un tiers de la population.

 C’est l’allié de la Syrie, qui occupa le pays d’une main de fer, et également l’un des pseudopodes de l’Iran des Ayatollahs, leaders du monde chiite. 

 

Représenté au parlement de Beyrouth, il fait la pluie et le beau temps, par la corruption et la terreur.

 Ses institutions caritatives remplacent parfois l’État libanais, invisible, avec son président et son gouvernement qui sont aux abonnés absents ! 

La capacité de nuisance de son arsenal anti-israélien, est estimée à pas moins de 100.000 engins de toutes sortes – obus, drones, missiles -, capables d’infliger des pertes substantielles à « l’ennemi sioniste »,  lequel a dû évacuer, en catastrophe, environ 70.000 des siens  de la frontière nord. 

Voilà où nous en sommes au moment où ces lignes sont écrites. 

Toutefois, il est probable que l’attaque aux bipeurs et talkies walkies piégés ainsi que l’offensive aérienne israélienne ont déjà dû produire leurs effets, et réduire la capacité de nuisance du parti chiite.

 

Le Liban, l’ancienne « Suisse du Moyen-Orient », est l’otage du conflit israélo-arabe

Le Liban est, depuis 1948, l’otage d’une « Guerre de cent ans » qui oppose les Juifs d’Israël aux pays arabes de la région, même si certains – Egypte, Jordanie, Emirats arabes unis, Bahreïn -, ont enterré la hache de guerre. 

 

Le prétexte ? Les réfugiés palestiniens. 

D’un demi-million de personnes après la signature de l’armistice de Rhodes en 1949, ils sont devenus, avec leurs descendants, plusieurs millions, même si nombre d’entre eux ont refait leur vie ici ou là, en s’intégrant dans les pays voisins, en Jordanie notamment. Israël avait accepté le retour de 100.000 des leurs, qui sont devenus 80 ans après – une forte natalité aidant -, deux millions, assez bien intégrés à l’Etat juif.

Ils sont, de fait et de droit, des citoyens israéliens, mais pas tout à fait comme les autres. 

En effet, ils sont dispensés de… service militaire !  (On n’est jamais trop prudent…).

 Le conflit entre le Hezbollah et Israël s’inscrit donc parfaitement dans l’affrontement qui oppose  les « fils de Sem » aux Arabes, depuis le retour des premiers sur la terre promise….

 

Netanyahu et sa coalition envahiront-ils à nouveau le sud-Liban ?

Les otages sont loin d’être tous libérés, et la bande de Gaza est également loin d’être totalement « pacifiée ». 

Les pertes en hommes sont très importantes pour Tsahal, et c’est un facteur dont il faut tenir compte dans un petit pays où tout le monde, ou presque, a un ami, un cousin, un frère, un fils ou un père sous les armes. Israël peut-il ouvrir un second front au nord, alors qu’il doit s’assurer également d’un certain calme en Cisjordanie dont il occupe les deux-tiers du territoire, ne laissant à l’Autorité palestinienne qu’un confetti croupion pour y loger ses institutions, comme à Ramallah ?

 Rien ne pourra sortir de bon de ces affrontements tant qu’un règlement global ne mettra pas un point final à ce conflit qui empoisonne les relations internationales, et pollue la vie politique dans nombre de pays, à commencer par le nôtre.

 Les données essentielles d’une paix globale et définitive sont connues : institution d’un État palestinien, reconnaissance diplomatique mutuelle par TOUS les protagonistes, évacuation par Israël de l’essentiel des territoires occupés, et réservation d’un quartier de Jérusalem-Est pour que les Arabes de Palestine puissent, un jour, y installer leurs institutions. 

Tout le reste n’est que littérature.

 Et, hélas, les jours passent, mais les victimes s’additionnent.

 

Par Jean-Claude Rolinat – 

Membre du Bureau politique du Parti de la France

Pour commander son dernier ouvrage, Israël-Palestine : La mort aux trousses !, c’est ici : https://francephi.com/livre/israel-palestine-la-mort-aux-trousses

 


 



Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire