Ella pas bien
Macron ou l’avènement d’une société de contrôles et de restrictions !
Et ce n’est pas fini !
La politique revue et corrigée par Ella Kelian, avec humour, lucidité et originalité.
Par Ella Kelian
Ella pas bien
Avec tous ces guignols, la politique est tellement prévisible
« Souvent les gens ne veulent pas voir ou entendre la vérité parce qu’ils ne veulent pas que leurs illusions soient détruites. »
Nietzsche.
C’est un peu la conclusion de cette séquence politique de la honte voyant le scrutin des dernières législatives accoucher de l’ancien monde.
En politique, l’impossible devient possible à ses dépens, dès l’instant où l’on se refuse à entendre la vérité.
C’est précisément ce qu’il vient de se jouer sous nos yeux en voyant le NFP arriver en tête des législatives, pensant s’imposer en cohabitation d’ultra gauche progressiste, et qui termine éjectée par une « coexistence exigeante » réac, sortie du cerveau d’un Président démoniaque…
Tout ceci est la conséquence d’un déni des réalités, consistant à ne pas comprendre à quel point Macron déteste la Gauche, et plus précisément, à quel point il exècre la Gauche Populaire…
Pour le Président de la République, la Gauche Populaire est non seulement l’insupportable incarnation du peuple d’en bas, dans ce qu’il a de moins distingué à ses yeux, mais aussi du peuple qui se révolte à en devenir incontrôlable jusqu’à ce que les têtes tombent en place de Grève..
Pour résumer la pensée présidentielle :
« On ne peut pas se faire élire en tant que représentant de la StartUpNation et accepter que sa Révolution soit menée par une horde de souillons ».
Car si Macron jouit du désordre et du chaos, c’est justement parce qu’il aime prouver qu’il incarne tout ce qui est contraire à cette Gauche Populaire qu’il méprise viscéralement:
» Cohabiter avec elle, n’a jamais frôlé son esprit une seule seconde… »
Et c’est bien là tout le drame du NFP que de penser qu’il puisse avoir une once de légitimité aux yeux d’un Président de la République n’aimant la Gauche que lorsqu’elle est de Droite.
Quant à avoir pensé que même déguisée en Castor, la Gauche Populaire puisse bénéficier d’une quelconque reconnaissance, là encore c’était bien mal connaître Macron.
Macron n’a jamais voulu d’un 1er Ministre issu des rangs de la Gauche Populaire, tout simplement parce qu’il déteste cordialement le peuple de gauche, et viscéralement ses représentants.
À partir de là, il fallait comprendre que si la Gauche de barrage est une force indéniable, la Gauche de Pouvoir est aujourd’hui une étape infranchissable.
S’unir pour s’opposer est bien plus facile pour les gauches que de s’unir pour gouverner.
Et cela, Macron l’a bien compris, il savait pertinemment que la division serait son alliée la plus précieuse, ainsi le NFP n’était pas en position de faire la fine bouche pour l’option Matignon, et à l’instant même où il refuserait un nom poussé par l’Élysée, le NFP serait radié du processus fictif de concertation.
Ainsi en proposant Cazeneuve promis à la censure par une partie de la gauche de l’hémicycle, Macron savait pertinemment qu’aux yeux de l’opinion le NFP s’exclurait d’office du concept fumeux de co-responsabilité gouvernementale inventé par un Président de la République sans égal niveau perversion politique.
Ainsi le NFP revient à la case départ d’une coalition électorale ratant la dernière marche de l’ascension gouvernementale…
Et ceci s’appuie sur une autre réalité douloureuse, à savoir que la détestation d’Emmanuel Macron envers la Gauche Populaire est largement partagée par une partie du pays, qui aussi ulcérée soit-elle par l’indignité du Président de la République, vomit tout autant que lui la Gauche Populaire, et ses représentants.
Le problème du NFP est avant tout un problème d’incarnation politique, et tant que le dire sera un crime, elle restera sur le perron de l’Élysée, devancée par le RN.
Quant à manifester dans un Paris assiégé pour cause de JO, alors que les médias sont dans leur séquence gouvernement Barnier, cette fronde du jour restera une réponse bien anecdotique face au scandale démocratique qui vient de se dérouler sous nos yeux..
« En politique il n’y a de réelle victoire, que quand on s’assure de gagner la suivante »
À méditer.
Par Ella Kelian
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