mardi 3 septembre 2024

LA RENTRÉE DES ÉCOLES ! L' INCROYABLE SUCCÉS DU PORT DE L ' UNIFORME ET AUSSI DES ÉCOLES HORS CONTRAT ...........

 

illustrations, cliparts, dessins animés et icônes de ensemble d’illustrations simples d’un étudiant et d’une étudiante pointant vers un objectif - illustrations de uniforme scolaire
 
                Illustrations de " uniforme scolaire " !

Rentrée 2024 : les raisons de l’incroyable succès des écoles hors contrat

Reportage  : Mais pourquoi les écoles indépendantes rencontrent-elle un si vif succès ? Réponse à Vernon, en Haute-Normandie…

L’heure de la rentrée 2024 a sonné.

 Près de douze millions d’enfants ont repris le cartable qu’ils avaient abandonné au début du mois de juillet.  

Dix millions d’entre eux ont pris la direction d’un établissement public, les autres, celle du privé et, de plus en plus, du privé hors contrat. 

Ces écoles, collèges et lycées qui n’ont pas signé d’accord avec l’État et sont donc libres dans le choix des programmes et de la pédagogie appliquée font de plus en plus d’adeptes.

La preuve : en trente ans, leur nombre a été multiplié par soixante-cinq. Alors que la France comptait quarante écoles de ce type en 1994, elle en recense aujourd’hui près de deux mille six cents.

 Rien qu’à l’occasion de cette rentrée 2024, plus de trois cents nouvelles classes ont été ouvertes sur tout le territoire.

 

Bon niveau...

 

Dans le même temps, trois mille classes d’écoles sous contrat ont fermé. 

Contacté par BV, Michel Valadier, directeur général de la Fondation pour l’école, analyse le phénomène : « La baisse de la démographie devrait toucher les écoles sous contrat comme les écoles hors contrat, et ce n’est pas le cas », constate-t-il.

 La raison ? Les parents cherchent pour leurs enfants des établissements où « on apprend à lire, à écrire et à compter » et où « les élèves sont pris en charge de manière individualisée ».

 Choses de plus en plus rares dans les écoles « classiques ».

 Une maman d’élève passée d’une école privée catholique à une école sous contrat interrogée par BV estime : « Le hors-contrat d’aujourd’hui, c’est le privé d’hier. 

Le niveau scolaire est bon, les professeurs sont impliqués, une attention particulière est portée aux élèves et il y a un véritable enseignement catholique. »

Michel Valadier confirme que l’aspect religieux n’est pas étranger au succès des établissements libres : « Les gens qui viennent du privé sont attirés par le côté catholique qui a été chassé des écoles catholiques sous contrat. »

  Il ajoute : « L’école catholique a cessé d’être confessionnelle depuis cinquante ans et elle le revendique. 

On est passé d’une école confessionnelle à une école de propositions. » 

 Pour lui, l’exemple de l'établissement parisien d'élite Stanislas est la démonstration même que tout est fait pour que l’enseignement catholique le soit de moins en moins.

 Certains parents ne pouvant l'accepter, ils se tournent vers le hors-contrat, non sans sacrifices.

...et cohérence religieuse

Ces établissements étant encore peu nombreux, les trajets pour s’y rendre sont parfois longs mais, surtout, la scolarité y est onéreuse car non subventionnée.

 Le directeur de la Fondation pour l’école détaille : « En moyenne, les frais de scolarités sont de 2.000 euros au primaire, 3.000 euros au collège et 4.000 euros au lycée. » 

 Avec de tels coûts en temps de crise économique, l’ouverture de 99 nouvelles écoles (65 primaires, 28 collèges et 6 lycées) pour cette rentrée 2024 est donc un véritable exploit.

 

 Une prouesse que les adorateurs du nivellement par le bas de la rue de Grenelle auront sans doute du mal à accepter.


Sarah-Louise Guille
Par Sarah-Louise Guille
Journaliste 
 
ET AUSSI
 
 

École : l’uniforme obligatoire, un pas dans la bonne direction !

©Shutterstock
©Shutterstock

Aujourd’hui lundi 2 septembre, une centaine d’écoles et de collèges français expérimentent l’uniforme obligatoire pour la première fois. 

Longtemps attendue, cette réforme avait été promise par le gouvernement, l’hiver dernier ; elle jouit d’un fort soutien populaire

 L’objectif est multiple

. L’uniforme doit d’abord gommer certaines inégalités entre élèves en empêchant les comparaisons, moqueries ou jalousies en fonction des marques de vêtements.

 Il doit également instiller un esprit de corps, renforcer les résultats scolaires et permettre de lutter contre certaines dérives, au premier rang desquelles la fameuse abaya. 

Est-ce efficace et l’expérience doit-elle être généralisée ?

Pour commencer, l’uniforme a des avantages indéniables pour les parents.

 Il permet de faire des économies de temps et d’argent, car un uniforme leur épargne de devoir acheter de nombreux vêtements à leurs enfants. 

D’un point de vue pragmatique, il fait aussi gagner du temps le matin, quand les familles sont pressées, puisque les enfants passent moins de temps à s’habiller. 

L’uniforme pourrait également avoir un impact positif sur le tissu industriel français, à condition qu’ils soient produits chez nous. 

Dans une interview donnée à Capital, Frédéric Garcin, président d’Uniforme Prestige, estimait le marché potentiel à 360 millions d’euros. 

Une somme coquette si le gouvernement décide d’imposer l’uniforme aux 12 millions d’élèves du pays.

 

Quel impact, sur les enfants ?

L'uniforme n'aurait aucun impact sur les enfants, assure une certaine gauche, qui s'y oppose pourtant durement. 

Mais en 2016, les professeurs Chris Baumann et Hana Krskova avaient publié une étude montrant que de plus hauts degrés de discipline permettent aux enfants d’être plus attentifs et, donc, d’obtenir de meilleurs résultats académiques.

 Selon l’étude, le port de l’uniforme participe à l’élaboration de ce climat de discipline.

 Ainsi, les auteurs recommandaient d’étendre l’usage des uniformes aux écoles qui ne l'ont pas (encore) adopté. 

Pareillement, en 2012, les professeurs Elizabetta Gentile et Scott Imberman avaient conduit une étude sur les modifications comportementales d’enfants et d’adolescents suite à l’introduction d’uniformes obligatoires dans leurs établissements scolaires.

 Là aussi, les chercheurs ont découvert des impacts positifs. 

Selon leur étude, l’uniforme améliorerait l’assiduité des élèves et les pousserait à être plus attentifs en cours.

 Un avis que semble partager Jean-Baptiste Nouailhac, le fondateur d’Excellence Ruralité. 

L’uniforme est obligatoire dans tous les établissements du réseau. 

Selon le site Web d’Excellence Ruralité, il permettrait de « limiter le harcèlement » mais également de sublimer les individualités : « Que dit l’uniforme à nos élèves ? Que ce n’est pas ce qu’ils portent comme vêtements qui les distingue les uns des autres. Ce n’est pas ce qu’ils possèdent qui les rend uniques et précieux, mais ce qu’ils font et ce qu’ils sont. »

Là encore, certaines études tendent à appuyer ces propos. 

C’est notamment le cas de celle menée par Kathleen Wade et Mary Stafford, en 2003. 

Selon cette étude, les professeurs enseignant là ou l’uniforme est obligatoire auraient noté moins de « comportements de gang », une plus grande cohésion entre tous les élèves et, évidemment, moins de harcèlement scolaire.

L’uniforme à l’école semble donc avoir de nombreux impacts positifs. Cependant, il n’est qu’un des éléments requis pour véritablement améliorer le système éducatif.

 Selon Sophie Vénétitay, secrétaire générale du SNES-FSU, il manquerait ainsi entre 1.400 et 1.500 professeurs, cette année. 

 

L’uniforme est peut-être une condition nécessaire pour régler les problèmes qui affligent l’école française, mais il n’est pas une condition suffisante…

Louis de Torcy
 
Par Louis de Torcy
Etudiant en école de journalisme 
 
 
  • Les Garçons De Caractère Lycéen En Uniforme Scolaire Vector ...
 
 

ET AUSSI

 

Une rentrée scolaire singulière, sans ministre ni perspectives

enfant  écolier genre

Nous vivons une rentrée singulière, sans gouvernement et, donc, sans ministre de l'Éducation nationale. 

Les locataires se sont succédé, rue de Grenelle, mais n'ont guère su redresser la barre ni rehausser le niveau de l'enseignement.

 Après le très sérieux Blanquer et l'ineffable Pap Ndiaye, Attal, avec ses phrases chocs, a joué l'étoile filante et Belloubet a accommodé les restes.

 Et maintenant, c'est le vide, en attendant que Macron ne se décide.

 Non pas qu'il faille s'attendre à des miracles avec un nouveau ministre, quel qu'il soit : ce n'est pas de ministre, qu'il faut changer, c'est de politique éducative !

Un niveau dans les classes « dégradé », selon une majorité des sondés

Vous me direz que, sans ministre, l'enseignement ne se porte pas plus mal.

 C'est, paradoxalement, presque un soulagement : au moins échappons-nous, pour l'instant, à une énième réforme.

 Mais alors qu'un sondage, réalisé par OpinionWay pour l'observatoire Hexagone, révèle qu'une très grande majorité de parents et de professeurs estiment que le niveau dans les classes s'est « dégradé », le moment est venu de s'interroger sur les politiques menées, depuis des décennies, par les ministres successifs, qui, à quelques nuances près, découlent toutes des mêmes principes. 

En cette rentrée insolite, la situation de l'enseignement est critique, bien des questions restent en suspens et il serait temps, s'il n'est déjà trop tard, de leur trouver une réponse.

Crise du recrutement

Faut-il parler de la crise du recrutement ?

 Tous les postes aux concours n'ont pu être pourvus et les recteurs ont dû recruter à la va-vite des contractuels sans trop se soucier de leur qualification. 

Le gouvernement, obéissant aux ordres du maître, le petit doigt sur la couture du pantalon, avait préparé une réforme de la formation et du recrutement présentée comme la panacée pour rendre plus attractif le métier de professeur : en recrutant en licence et en réduisant l'exigence disciplinaire, les volontaires afflueraient, fini la pénurie !

 Beau rêve de technocrates qui croient qu'on peut bien enseigner ce que l'on connaît mal et qui veillent à mettre leurs propres enfants dans des établissements sélectifs !

Où sont passés les groupes de niveaux ?

Gabriel Attal avait eu l'idée, qui n'était pas a priori mauvaise, d'instaurer des « groupes de niveaux » au collège, en français et en mathématiques, mais il n'est pas resté assez longtemps pour consolider son projet. 

Nicole Belloubet les a mollement défendus, les transformant en « groupes de besoins »

Les courants idéologiques qui, bien que minoritaires, font la pluie et le beau temps ont poussé des cris d'orfraie, dénonçant le « tri social », un apartheid scolaire. 

Finalement, chaque collège s'est débrouillé comme il a pu, déshabillant Pierre pour habiller Paul, rognant sur les options, notamment de langues anciennes

. Il est fort probable que rien d'efficace ne sortira de cette demi-mesure, sinon que le fonctionnement pédagogique sera encore plus complexe et mécontentera tout le monde.

Pour rehausser véritablement le niveau de l'enseignement, il faut un ministre qui ne soit pas soumis aux préjugés idéologiques et pédagogiques en vogue, un ministre qui ait le courage d'expliquer que la méritocratie est un principe fondamental de la République et que l'égalitarisme n'a que des effets niveleurs.

 Un ministre qui remette en cause le « collège unique », devenu un « collège inique », ralentissant les meilleurs élèves, faisant patauger les moyens et noyant les plus faibles. 

Un ministre qui ose dire que le savoir n'est pas un gros mot et que l'école est faite pour instruire. 

Un tel ministre existe peut-être, mais ce n'est pas sous le mandat d'un Macron qu'on le trouvera !


Philippe Kerlouan
 
Par Philippe Kerlouan
Chroniqueur à BV, écrivain, professeur en retraite
 
 Source et Publications :   https://www.bvoltaire.fr/ecole-

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