samedi 19 juillet 2025

LE DROIT D' ASILE POUR LES PALESTINIENS ? HARO À DROITE ! ENVIRON 660.000 BÉNÉFICIAIRES ???

 


 TRIBUNES LIBRES !

Le droit d’asile pour tous les Palestiniens, haro à droite !

Cet article intéressant est paru le 15 juillet dans Boulevard Voltaire.

 Emmanuel Todd s’est demandé si nous sommes gouvernés par des gens sérieux qui travaillent, étudient, connaissent les dossiers, ou par des gens dérangés

Les uns, les bellicistes à la manœuvre, tablent sur l’invasion de toute l’Europe par la Russie, faisant prendre à la France le risque du feu nucléaire, pour sauver les Baltes ou autres Ukrainiens et surtout pour sauver l’UE, comme projet fédéral et structure technocratique.

 Les autres prônent l’accueil de centaines de milliers de réfugiés éligibles au droit d’asile.

 Dans l’un et l’autre cas, la réponse à la question d’Emmanuel Todd est claire : eh bien, oui ! ces gens sont dérangés.  

 

Dans une décision du 11 juillet, la Cour nationale du droit d’asile (CNDA) a octroyé le statut de réfugié, en France, aux Palestiniens au motif des « actes de persécutions » dont ils sont victimes, selon la convention de Genève du 28 Juillet 1951.

L’instance était saisie par une mère de famille ayant fui la bande de Gaza après le début de la guerre.

 La décision de la CNDA vient casser la position de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) qui, certes, avait reconnu « une situation de conflit d’intensité exceptionnelle » à Gaza, mais n’avait pas estimé que cette femme faisait état de craintes de persécutions.

 

Plus de 660.000 bénéficiaires du droit d’asile

Une décision lourde de conséquences, puisqu’elle ouvre grand les portes de la France aux réfugiés palestiniens.

 Éric Zemmour s’est insurgé contre la CNDA qui « ignore la souveraineté populaire »

Dans une tribune publiée par Le Figaro, le président de Reconquête a dénoncé une convention de Genève « surannée » dont il demande la suspension de l’« application »

Il souhaite aussi la suppression des « instances juridictionnelles qui mettent en danger la vie de nos concitoyens et la pérennité de notre peuple ».

 En effet, il y a de quoi avoir le vertige.

« Le candidat au droit d’asile en France ne peut être sanctionné pour son entrée irrégulière et bénéficie de droits identiques à ceux des nationaux »précisait Xavier Driencourt, ancien ambassadeur en Algérie et ex-juge de la CNDA.

 Or, selon le rapport annuel de l’OFPRA, 663.241 personnes bénéficient du droit d’asile, en France, un chiffre multiplié par trois en dix ans, puisqu’on en comptait un peu moins de 200.000, en 2014. En 2004, 65.600 demandes d’asile étaient enregistrées. 

Vingt ans plus tard, ce chiffre a doublé : on dénombrait, en 2024, 153.715 demandes d’asile. 

Pour la septième année consécutive, l’Afghanistan est le premier pays d’origine des demandeurs. 

La décision de la CNDA d’accorder le droit d’asile à « l’ensemble des femmes afghanes » en 2024 à la même époque de l’année participe de ce phénomène. 

Ce qui fait dire à Éric Zemmour : « La Cour nationale du droit d’asile a pris l’habitude d’attendre l’été pour fomenter ses mauvais coups. »

 

Reprendre le contrôle de notre politique migratoire

À l’UDR, Éric Ciotti a qualifié cette décision de « boîte de Pandore »

Au Rassemblement national, on tire l’alarme.

 Marine Le Pen dénonce une « folie pure »« Quand vont-ils arrêter de fragiliser notre pays avec des décisions idéologiques et dangereuses pour l’équilibre de notre société ? », s’interroge, sur X, la députée du Pas-de-Calais.

Contactée par BV, l’eurodéputée RN Pascale Pierrat constate « un champ d’application » du droit d’asile « de plus en plus large », car « certaines institutions obéissent à une idéologie immigrationniste »

 

Cette ancienne magistrate, spécialiste du droit des étrangers, plaide pour un travail « crédible et sérieux » au RN. 

Avec une politique « réaliste »« 

C’est tout un système qui est à reconstruire pour reprendre le contrôle de l’immigration. » 

Il ne s’agit pas pour autant de supprimer le droit d’asile en France.

En revanche, il convient de « reprendre les règles les unes après les autres » pour revenir à une situation raisonnable. 

L’élue souhaite « inverser les flux migratoires » et désigne un principal responsable : l’Union européenne. 

Pour redevenir maître de notre politique migratoire, l’urgence est de « réaffirmer la primauté du droit national sur le droit européen ».

 Le Rassemblement national compte sur un référendum pour arriver à cette fin.  ■

Journaliste chez Boulevard Voltaire
 

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Europe : identité perdue

Il faut lire les derniers chapitres du beau livre de Michel de Jaeghere, Les Derniers Jours, sur la fin de l’Empire romain, dans lesquels il est fait une éclairante comparaison avec ce qui arrive à l’Europe d’aujourd’hui.

 Les Frères Musulmans ont le mérite d’être clairs : ils le disent et le redisent, cela prendra un siècle ou deux, mais l’Europe sera musulmane, ne serait-ce que par le poids de la démographie de l’invasion immigrée.

 Renaud Camus a raison de parler d’empire en déréliction. En effet, qu’avons-nous à opposer à l’islam, et qui fasse de l’Europe une entité forte et sûre d’elle-même ?

L’Europe d’aujourd’hui, c’est le règne du marché, des droits de l’homme et le gouvernement des juges. 

Les oligarques européens nous disent sur tous les tons que l’identité de l’Europe, c’est de ne pas en avoir et d’être ouverte à tous les vents, autrement dit, un terrain vague où vient s’installer qui veut, en important ses mœurs et sa civilisation.

 Il n’y a qu’à voir les billets de banque, sur lesquels n’apparaît aucun monument réel, aucune figure historique réelle, rien que des lieux désincarnés, pour bien montrer que l’Europe est de nulle part.

Attali dit que la France est un hôtel ouvert à qui veut venir s’y installer. Mitterrand disait que les étrangers étaient en France chez eux. 

Mais qu’est-ce qui peut rendre l’Europe d’aujourd’hui aimable ?

 Le culte de l’argent et du PIB, des écoles qui renoncent à transmettre, le wokisme, un néo-féminisme délitant, des mœurs en complète déréliction avec le culte de l’inversion et des transgenres, l’abrutissement des foules par les médias et le tourisme de masse, l’enlaidissement de tout par les zones commerciales et les banlieues pavillonnaires.

Des élites animées d’une profonde indifférence pour notre histoire, un chef de l’État qui dit froidement que la culture française, eh bien, ça n’existe pas, une gauche animée par la haine de son propre pays, de son histoire réduite à un catalogue de crimes.

Au bout du compte, peut-être qu’Oswald Spengler avait raison : il y a un cycle des civilisations, et la nôtre est arrivée en bout de course. Il faudrait un réarmement moral pour que l’Europe, comme civilisation (tout ce qui m’intéresse dans cette civilisation appartient au passé ; le présent, je le vomis), résiste et dure.

 Et peut-être faut-il voir un léger espoir dans la montée des mouvements dits populistes en Hongrie, Pologne, Espagne, Allemagne et Autriche, qui disent que les Européens sont chez eux et veulent rester tels, et non pas devenir un simple prolongement de l’Afrique et du Maghreb.  ■ 

Par  JEAN DE MAISTRE

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