REVUE DE PRESSE !
Islamo-gauchisme : relaxe des royalistes qui accusaient la socialiste C. Delga

Jeudi 3 juillet, le tribunal de Toulouse a tranché, par une double relaxe, un différend remontant à quatre ans entre Carole Delga, présidente socialiste du conseil régional d’Occitanie, et les royalistes d’Action française ainsi qu’Emmanuel Crenne, alors conseiller régional (ex-FN et non inscrit) et lui-même royaliste.
Éclats de rire et grosse colère
L’affaire, qui avait à l’époque suscité la colère des socialistes locaux mais fait beaucoup rire tout le reste de l’assemblée, avait été déclenchée le 25 mars 2021, en pleine crise de Covid-19, par l’intervention en séance plénière d’Emmanuel Crenne, dénonçant la compromission de Carole Delga avec l'islamo-gauchisme.
Comme l’a rappelé Actu.fr dans son édition du Lot, « Mme Delga avait inauguré la grande mosquée de Toulouse avec l’imam Mohamed Tataïat, déjà soupçonné d’avoir tenu des propos antisémites et ses liens avec l’islam radical, depuis condamné par la justice et expulsé du territoire français ».
Le quotidien régional précise qu’en 2018, « l’iman de la mosquée d’Empalot, à Toulouse, avait fait scandale lors d’un prêche jugé comme une "incitation à la violence et à la haine raciale" envers les Juifs ».
Tout sourire, l’élu royaliste terminait donc son propos par une boutade : « Je vous rappelle ici même votre trahison et votre collaboration avec l’islamo-gauchisme […] je vous dis donc, pour terminer : vive le roi ! »
Cette conclusion a suscité un large éclat de rire au sein de l’hémicycle occitan et l’ire de Carole Delga.
Une scène comme on n’en avait plus vu depuis les célèbres envolées polémiques du royaliste Léon Daudet, député de Paris de 1919 à 1924.
Des royalistes font alors irruption...
La présidente a dû aussi subir, au même moment, l’intervention dans les lieux d’une douzaine de jeunes royalistes, venus crier ce qu’annonçait leur banderole : « Islamo-gauchistes, traîtres à la France ».
C’en était trop. Carole Delga avait alors déposé plainte à la fois contre trois des jeunes d’Action française, pour violence et outrage, et contre l’élu non inscrit, aussi pour outrage.
Le 3 juillet, Me Jean-Loup Vivier, avocat des jeunes royalistes, n’a eu guère de mal à détruire les arguments adverses, une accusation solidement étayée ne pouvant être qualifiée d’outrage, et personne, dans le personnel de sécurité présent ce jour-là, n’ayant constaté la moindre violence lors de l’irruption dans l’hémicycle.
Le tribunal a donc fort logiquement prononcé une relaxe générale.
Le parquet a théoriquement dix jours pour faire appel mais, contacté par BV, Me Vivier a indiqué que « cette hypothèse était très peu probable ».
Manipulation et instrumentalisation ?
La relaxe prononcée pour Emmanuel Crenne est en revanche définitive, puisqu’elle avait été demandée par le parquet.
Elle ne met pas pour autant un terme définitif à son différend avec Carole Delga.
Si l’ancien conseiller régional estime, dans un communiqué, que cette décision « marque une victoire éclatante pour la démocratie française face à une gauche qui cherche à museler ses opposants, incarnée en Occitanie par Madame Delga », elle n’efface, selon lui, ni la façon dont a été menée la procédure à son encontre, ni ses doutes sur le rôle qu’ont joué certains protagonistes dans cette affaire.
« Durant cette procédure, mes droits ont été bafoués », explique-t-il : « Placé illégalement en garde à vue pendant 7 heures, sans audition préalable ni accès à mon avocat, j’ai été menotté à un banc pendant près d’une heure ! »
Considérant que si « ces dérives ne sont pas stoppées, elles deviendront monnaie courante, étouffant ainsi la démocratie », il a annoncé avoir « déposé une plainte contre les deux fonctionnaires impliqués pour abus de pouvoir, intimidation et traitement dégradant ».
Il a aussi « interpellé le ministre de l’Intérieur et le ministre de la Justice pour qu’ils ouvrent une enquête approfondie sur ces agissements ».

Après un boycott bruyant, la gauche revient sur X, la queue entre les jambes

« Eh oui, me revoilà dans l'arène ! » Le 27 juin dernier, le député NFP du Morbihan Damien Girard a annoncé son grand retour sur X.
L’élu avait officialisé son départ de la plate-forme en grande pompe, le 20 janvier dernier, dénonçant alors un « véhicule puissant au service de la prise de pouvoir par l'extrême droite ».
Mais ça, c’était avant.
« Comme beaucoup, j'avais fait le choix de me mettre en sourdine sur Twitter après le salut nazi d’Elon Musk, explique-t-il aujourd’hui.
Mais devant l'offensive réactionnaire et antirépublicaine qui prend de l'ampleur de façon inédite partout en France et même ici dans le pays de Lorient, je ne veux plus faire cadeau de mon silence à mes adversaires […]
Ma voix est de retour ici. »
Une nouvelle qui ravira très certainement ses quelque 3.500 followers.
L’élu n’a-t-il pas trouvé dans la plate-forme Bluesky l’eldorado progressiste tant espéré ?
Ce nouveau réseau social qu’on a présenté, un temps, comme l’alternative idéale à X se serait-il rapidement transformé en un cloaque fréquenté exclusivement par des trolls d’extrême gauche ?
Une chose est sûre : Damien Girard peine à s’y faire entendre.
La semaine dernière, ses posts (3 posts, deux à zéro like et 1 avec 1 like) ont donc enregistré une moyenne de… 0,33 « like » chacun.
Un boycott qui fait pschitt
L’écologiste n’est pas le seul à avoir dû revoir ses ambitions de boycott à la baisse.
Six mois après le lancement de la grande opération HelloQuitteX, le succès n’est pas au rendez-vous.
Si Sandrine Rousseau a bel et bien fini par quitter X - après plusieurs faux départs -, ses petits camarades n’ont pas été nombreux à la suivre.
C’est, notamment, le cas de Marine Tondelier. « On doit tous quitter Twitter. Ce réseau devrait être interdit en Europe pour protéger notre démocratie et notre information », déclarait-elle, le 12 janvier, lors du Grand Jury, sur RTL.
Mais six mois plus tard, la présidente d’EELV tweete toujours.
Même rétropédalage pour Raphaël Glucksmann, de Place publique, qui, s’il avait promis un départ « organisé », avec le concours de chercheurs du CNRS, est toujours très actif, sur X.
En réalité, les rangs de la gauche se sont bien gardés de quitter X. Aucun des partis du NFP — LFI, EELV, PCF ou PS — n’a désactivé son compte X.
Tous sont restés de fidèles abonnés de la plate-forme américaine.
Le plongeon vers l’inconnu de Bluesky faisait-il trop peur ?
La mauvaise foi des journalistes
Largement promue dans les médias de gauche, l’initiative HelloQuitteX a, en revanche, connu un certain retentissement auprès des titres de presse.
Le Monde, Libération ou encore Ouest-France ont tous fièrement annoncé avoir déserté X en signe de résistance face aux forces du Mal personnifiées par Elon Musk.
L’émission Quotidien a annoncé faire de même, par l’intermédiaire de son présentateur Yann Barthès.
Dès décembre 2023, l’animateur officialisait avec élégance le départ de son équipe du réseau social X : « Insultez-vous mais sans nous, sans les sacs à merde que nous sommes, sans les collabos gauchiasses tailleurs de pipes qui puent la merde »…
Sauf que Julien Bellver et Jean-Michel Aphatie, figures de Quotidien, continuent de tweeter à qui mieux mieux.
Même double discours chez Libération et Mediapart.
Ces deux médias ont officiellement quitté X, mais certaines de leurs plumes tweetent toujours avec le même entrain.
Il en va, ainsi, de Thomas Legrand, Daniel Schneidermann ou Edwy Plenel, grands tweetos devant l’Éternel.
Mention spéciale, enfin, pour la douce Charline Vanhoenacker.
En janvier, la chroniqueuse de France Inter avait qualifié Elon Musk de « gros connard de fasciste »… tout en continuant à poster sur X avec régularité.
Son dernier tweet en date remonte au 1er juillet.
Il faut croire que la plate-forme du « gros connard » a quelques mérites.

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