dimanche 6 juillet 2025

VIVE LA SNSM ET SES BÉNÉVOLES ! PRÉSENTS CONTRE VENTS ET MARÉES.......

 


[VIVE LA FRANCE] 

Deux fois centenaire, la SNSM peut encore compter sur ses bénévoles

À l'heure de l’individualisme et du repli sur soi, ils nous offrent une belle leçon de courage et de générosité.
@Wikimedia
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11.000 sauveteurs engagés, 30.000 personnes secourues chaque année, sur un total de 19.000 kilomètres de côtes surveillées, et ce, en comptant presque exclusivement sur des bénévoles, c’est l’impressionnant bilan de la Société nationale de sauvetage en mer, la SNSM, pour les initiés !

 

Elle fête, cette année, ses deux cents ans d’existence, qu’elle doit à l’engagement sans faille de ses sauveteurs volontaires.

 

La solidarité des gens de la mer à l’origine des sociétés de sauvetage

À l’origine des sauveteurs en mer se trouve la solidarité des gens de la mer, habitant sur la côte et habitués à secourir les navires en péril.

 Les sociétés de secours proprement dites apparaissent ensuite avec la naissance des établissements de bains de mer qui se développent le long des côtes françaises. 

Elles sont réunies en 1967 sous le vocable de la Société nationale de sauvetage en mer (SNSM), qui porte secours non seulement aux nageurs mais aussi aux naufragés et aux marins en difficulté, grâce à des canots de sauvetage insubmersibles.

Héritière de ces traditions d’entraide entre gens de la mer, la SNSM, qui fonctionne presque exclusivement avec des dons, s’appuie sur des volontaires qui sont souvent des professionnels de la mer ou des habitants des côtes. 

Un certain nombre de bénévoles, notamment les surveillants de baignades, sont toutefois issus de régions et de métiers variés, et formés par la SNSM aux gestes de secours.

 

Une armée de bénévoles

Ancien pilote du port de Dunkerque, Henry de l’Estourbeillon est engagé depuis 1999 à la SNSM comme sauveteur embarqué.

 Il est aujourd’hui patron suppléant du Jean Bart II, l’une des 150 vedettes de la SNSM.

 Composée de 41 pilotes, la SNSM de Dunkerque se tient prête à mettre un canot à l’eau pour secourir jour et nuit, 365 jours par an, les navires en détresse. 

Pour cette partie sauvetage embarqué, les bénévoles sont essentiellement issus des métiers de la mer : « En général, ce sont des marins qui connaissent très bien les eaux dans lesquelles va devoir circuler le bateau », explique-t-il à Boulevard Voltaire, ce sont donc des anciens de la marine, des patrons pêcheurs, des marins de la marine marchande ou même des médecins qui, tous, consacrent une grande partie de leur temps libre pour mettre leurs compétences au service des navires en détresse.

Ces volontaires doivent en effet se tenir prêts à partir de jour comme de nuit pour prendre la mer et faire face, parfois, à des situations dramatiques.

 Outre les plaisanciers, l’arrivée de l’été amène aussi de nombreuses embarcations de passeurs qui transportent, chaque jour, jusqu’à des centaines de migrants vers le Royaume-Uni et qui représentent 80 % des opérations réalisées à Dunkerque. « Il y a des opérations qui sont poignantes », décrit Henry de l’Estourbeillon, qui évoque les « conditions délirantes » dans lesquelles voyagent ces hommes et parfois ces femmes et ces enfants.

 

Volontaires mais mis en cause !

Cet engagement bénévole ne leur est pas toujours rendu.

 Dernièrement, après une opération de sauvetage de 78 migrants, les équipages de la SNSM ont été pris à partie par des membres de l’association Utopia 56 qui les accusaient de maltraitance à l’égard des migrants secourus.

« Difficile d’accepter de tels reproches quand ces bénévoles prennent des risques jour et nuit pour porter assistance, quelles que soient la météo et les circonstances, aux personnes en perdition dans le Pas-de-Calais », répond, dans un article publié dans Jeune Marine, Jean-Vincent Dujoncquoy, qui pointe du doigt la complicité entre Utopia 56 et « les trafiquants de ces malheureux migrants ».

Henry de l’Estourbeillon évoque aussi le manque d’indulgence accordé aux sauveteurs par la Justice quand les opérations tournent mal.

Il raconte, notamment, l’histoire dramatique de ce bateau de pêche qui a coulé pendant une opération de sauvetage, entraînant la mort de trois pêcheurs : « Le patron du canot a été condamné en première instance, puis relaxé. »

 

C'est donc contre vents et marées que ces bénévoles entretiennent les valeurs d'entraide et de solidarité qui on présidé à la fondation de la SNSM. 

Alors que l’individualisme et le repli sur soi sont le plus souvent le lot de notre société, ils nous offrent une belle leçon de courage et de générosité.

 
Picture of Albane Comte
Par Albane Comte 
 https://www.bvoltaire.fr/
 

 

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