samedi 19 juillet 2025

C' ÉTAIT LA DER DES DERS ??? MACRON S' EN VA -T-EN GUERRE !

 


 

 

TRIBUNE LIBRE !

[STRICTEMENT PERSONNEL] 

Macron s’en va-t-en guerre

Le chef des armées a fait une sortie spectaculaire en resurgissant sous les traits inattendus d’un nouveau Sun Tzu.
Portrait D Jamet 3 (1)

La politique, selon le cardinal de Richelieu, est « l’art de rendre possible le nécessaire »… ` 

On doit, hélas, constater que trop souvent les professionnels qui exercent dans ce domaine bien particulier cultivent l’art de rendre possible ce qui était exclu, probable ce qui était banni et fatal ce qui était évitable.

La première des ders, autrement dit la guerre, d’abord européenne puis mondiale, de 14-18, et ses vingt millions de morts, militaires et civils, avaient inspiré aux contemporains, acteurs ou victimes du massacre, nos aïeux, l’envie de ne jamais remettre ça.

 D’où la fondation de la Société des nations. 

Puis sa faillite. 

La deuxième des ders, autrement dit la guerre, européenne puis mondiale, de 39-45, et ses cinquante millions de morts, civils et militaires, inspirèrent aux survivants du carnage, nos grands-parents, la ferme résolution de ne plus jamais permettre le retour de l’Apocalypse.

 D’où la fondation de l’Organisation des nations unies. 

La raison des plus sages devait désormais prévaloir sur la folie des plus forts. 

Qu’en est-il, aujourd’hui ? 

Les réponses que nous fournit chaque jour l’actualité comme les prévisions sur lesquelles s’accordent les spécialistes donnent à craindre que la prochaine der des ders soit en effet, et pour de bon cette fois, la dernière du genre, pour tout le monde, je veux dire du moins pour l’espèce à laquelle nous appartenons vous et moi, et qui persiste à s’appeler humaine.

 Comme un alcoolique invétéré, réchappé par miracle à deux reprises des accidents dont il portait la responsabilité, et qui s’apprête, titubant, à reprendre la route, les hôtes de la planète que nous sommes ne se demandent plus si nous allons vers un troisième conflit du même genre que les deux précédents, mais quand il éclatera, où il se répandra, combien de temps il durera et, surtout, dans quel état les abrutis-sorciers qui nous gouvernent auront mis et laisseront la Terre.

 

Despotes et démocrates

On est souvent tenté de faire le lien entre les tyrans, les dictateurs et autres despotes que la République menace de faire descendre au cercueil, et l’éclosion puis l’extension des guerres.

 Pour nous limiter aux derniers spécimens du genre, les exemples de Hitler, de Mussolini et autres Staline sont dans toutes les mémoires.

 On manquerait à la vérité si l’on exemptait de toute responsabilité les dirigeants démocratiquement élus qui, en quête de popularité, de gloire ou persuadés qu’ils incarnent le camp et les force du Bien, ont fait de leur mieux pour accoucher du pire. 

Le nom de Benyamin Netanyahou vient tout naturellement à l’esprit.

 Il est permis de s’interroger sur la pertinence et les conséquences des discours tenus, des positions prises et des initiatives lancées, ces derniers temps, par le président de la République française.

 

L’état dans lequel, après huit ans à l’Élysée, Emmanuel Macron a mis et laissé les finances publiques, lui interdisant évidemment de se présenter encore comme un nouveau « Mozart de la finance », le blocage institutionnel, politique, économique et social auquel a conduit sa dissolution ratée, et non suivie de sa démission, ne plaidant en faveur de sa clairvoyance ni de son sens du devoir, le supposé chef de l’État avait dû à son grand regret quitter le devant de la scène où il se plaisait tant à déployer ses talents de transformiste, de comédien et de cabotin

. Las de se morfondre dans la pénombre du second plan, le chef de l’État, chef des armées, a fait une rentrée ou plutôt une sortie spectaculaire en resurgissant sous les traits inattendus d’un nouveau Sun Tzu, d’un autre Clausewitz, pour ne pas dire d’un Napoléon IV, réincarnation du Petit Caporal, aspirant à mener la France sur les sentiers de la gloire.

 

L'ogre Poutine

La tradition républicaine avait voué l’armée, en vertu de la prédominance du pouvoir civil et de la crainte, fondée sur les épisodes bonapartistes de notre Histoire, au rôle ingrat de « la grande muette ».

 C’est au contraire sur l’ordre et en suivant expressément les consignes de leur supérieur suprême que le patron du renseignement puis le chef d’état-major des armées ont mis en garde les Français et le reste du monde contre la menace « dimensionnante » (sic) et « existentielle » (re-sic) que l’inébranlable volonté de Vladimir Poutine de restaurer la Russie dans son intégrité territoriale fait courir à la planète, à l’Occident, à l’Europe et à notre pays.

Espionnage, sabotage, cyberattaques, refus de prendre notre président bien-aimé au téléphone et de l’asseoir à une table de négociations… on en frissonne encore. 

Etayé et conforté par les informations qu’il avait chargé ses subordonnés de communiquer à ses sujets, l’occupant du palais présidentiel et commandant en chef de nos 200.000 soldats, dont jusqu’à 50.000 sont susceptibles de tenir quinze jours une ligne de front de quatre-vingt kilomètres, a désigné le nouvel ennemi héréditaire de la France et appelé à la mobilisation de toutes nos forces vives qui, sans être tout à fait la guerre, en est classiquement le prélude, et dessiné les grandes lignes d’un plan qui devrait nous permettre d’être fin prêts à affronter l’adversaire d’ici… l’époque où M. Macron pourra solliciter un troisième mandat présidentiel.

L’intention du « maître du Kremlin » étant de toute évidence, vu la facilité avec laquelle il est venu à bout de l’Ukraine, de s’en prendre d’abord aux pays Baltes, puis à la Pologne, puis à l’Union européenne, puis à l’OTAN, puis aux États-Unis en passant par le Portugal, l’Italie, la principauté de Monaco et la promenade des Anglais (où l’on signale la présence de nombre d’étrangers russophones(, on ne saurait être trop reconnaissant à M. Macron de sa lucidité, de son courage et de son intention de nous faire jouer un rôle important dans la guerre qui doit nous opposer à la Russie si nous voulons continuer à jouer un rôle international et tout simplement à exister !

 

La guerre, parenthèse bénie

Plus sérieusement, on comprend que le fondateur d’En marche ! (ça vous dit encore quelque chose ?) rêve comme un grand enfant d’un pays en guerre.

 La guerre, cette merveilleuse parenthèse de la démocratie où il est permis à l’État de museler les oppositions, de mettre le Parlement en vacances, de ne plus avoir à tenir compte des grands équilibres financiers, politiques, sociaux ou autres, et de faire ruisseler sans compter, quoi qu’il en coûte, l’argent qui permet de fabriquer des missiles, des drones, des avions, des chars et des soldats par millions.

 Plus sérieusement encore, il est fâcheux - et ceci ne vaut pas seulement pour la France - que ceux qui tiennent ici et là les rênes du pouvoir aient en commun de n’avoir jamais vécu ni connu ni subi ni fait la guerre autrement que dans les livres et dans les images édulcorées qu’en donnent le cinéma et la télévision.

 Pour revenir à ce qui nous concerne plus directement, ce n’est pas à un somnambule, comme dans les semaines qui précédèrent la guerre de 1914, que revient la charge de décider pour nous de la paix et de la guerre, mais à un « founambule » qui semble ignorer que la seule raison pour laquelle la France existe encore aux yeux des irresponsables qui décident de notre sort est la force de dissuasion dont l’a dotée un très lointain prédécesseur d’Emmanuel Macron. 

Il s’appelait Charles de Gaulle.


Picture of Dominique Jamet
Par Dominique Jamet
Journaliste et écrivain Président de l'UNC (Union nationale Citoyenne) 
 
 Source et Publication :    https://www.bvoltaire.fr

ET AUSSI


« Économie de guerre : face au vacarme du monde, Macron veut muscler son armée ». 

D’accord si c’est l’armée de la France, au service de ses seuls intérêts et pas d’un bellicisme fou !

Plus que jamais, le 14-Juillet fut une démonstration de force, comme ce passage de nombreux chars Leclerc. AP/SIPA / © Christophe Ena

Par Nicolas Cuoco.

L’unique et simple remarque que nous ayons à faire est en titre. Cet article est surtout informatif. Il est paru le 15 juillet au JDD.   

Avec les tensions internationales et le retour du risque de guerre en Europe, le président annonce un renforcement inédit du budget militaire et une mobilisation élargie de la nation.

Devant les généraux et militaires réunis à l’hôtel de Brienne, la parole d’Emmanuel Macron prend un ton grave.

 En annonçant, ce 13 juillet, une hausse de 7 milliards d’euros pour les armées d’ici à 2027, dont 3,5 milliards dès l’année prochaine, le chef de l’État acte un tournant stratégique majeur.

 L’effort est inédit, à l’heure où les États-Unis deviennent des alliés moins prévisibles et où les règles internationales perdent en efficacité. 

Le budget des armées atteindra 64 milliards d’euros par an en fin de quinquennat, soit le double de celui de 2017.

 Une forme de continuité, puisque la France réinvestit dans son outil militaire depuis la première élection du président Macron, et encore plus depuis l’invasion de l’Ukraine en 2022, après des années de sous-financement. 

« Nous devons changer de posture. Nous préparer à ce qui peut advenir », a justifié le président de la République, sans détour.

Pour autant, l’effort fourni jusqu’à présent reste mesuré. 

À titre de comparaison, le budget militaire de la Russie dépasse désormais les 100 milliards d’euros. 

Pour Paris, il s’agit de combler le retard de manière rapide et structurée pendant que les aviateurs manquent de Rafale, que les marins souhaitent de nouvelles frégates et que les terriens attendent la rénovation des chars Leclerc. 

Selon le locataire de l’Élysée, il ne s’agit plus seulement de financer, mais d’adapter le pays à un monde où la guerre n’est plus un spectre lointain.  

« Jamais depuis 1945, la liberté des Français n’a été autant menacée », a-t-il affirmé, évoquant la possibilité d’un conflit de haute intensité sur le sol européen.

 Dans son allocution, le président identifie la Russie comme la menace centrale, pointant la nature hybride du conflit mené par Moscou, mêlant pressions militaires, guerre informationnelle et actes de sabotage.

Face à cette conflictualité diffuse, le chef de l’État juge indispensable de transformer les capacités françaises pour faire face à des menaces désormais multiples et peu prévisibles. 

Car au-delà des équipements conventionnels, ce sont de nouveaux champs de confrontation qui se militarisent : cyberespace, technologies spatiales, intelligence artificielle, brouillage électromagnétique, fonds marins.

 La guerre ne se limite plus aux tranchées ni aux chars, elle s’immisce dans les réseaux, les chaînes logistiques et les systèmes de communication.

 C’est ce que le président nomme « technologies de rupture », qui obligent à revoir les doctrines comme les outils.

 Pour y répondre, la France mise sur l’innovation : accélération des programmes d’intelligence artificielle militaire, guerre électronique, sécurisation des câbles sous-marins et des serveurs, renforcement de la présence dans l’espace.

 

Mobilisation de la nation

Mais l’enjeu est aussi industriel.

 Depuis 2022, la production de certains types de munitions a triplé ; les chaînes de l’industriel Nexter tournent à plein régime pour livrer les canons Caesar ; la filière drone connaît une expansion rapide. 

L’effort, pourtant, reste jugé insuffisant. « Chaque minute compte », a martelé Emmanuel Macron, appelant à une mobilisation industrielle totale. 

En réponse, un industriel tricolore contacté par le JDNews tempère, soulignant que « très peu de commandes avaient été réalisées au début de l’année 2025 ».

 Et d’ajouter : « Il faut maintenant que cela se concrétise en actes. 

Nous avons besoin de visibilité, mais nous sommes prêts : nous avons la capacité de monter en puissance. »

L’allocution à l’hôtel de Brienne se voulait ferme sur les prérogatives régaliennes. AFP / © Ludovic Marin

Dans les jardins de Brienne, le président appelle également à une « mobilisation de la nation tout entière »

Une mobilisation des esprits d’abord, dans un contexte où, selon lui, « la paix n’est plus acquise »

« Face aux défis, la défense n’est plus l’affaire des seuls militaires. 

Chaque Français, chaque entreprise, chaque collectivité a un rôle à jouer », insiste-t-il. 

Ce recentrage stratégique s’accompagne aussi d’une ambition humaine : Emmanuel Macron a confirmé son intention de tirer les « conséquences » dès l’automne quant à la mise en place d’un service militaire volontaire (SMV) « rénové ».

 Cette nouvelle mouture pourrait offrir aux jeunes Français une formation militaire susceptible de déboucher sur un engagement au sein des armées, a confié une source proche du dossier à l’AFP.  

Par  ■  NICOLAS CUOCO

 Source  et Publication :  https://www.jesuisfrancais.blog/2025/07/19

 

 

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