samedi 5 juillet 2025

SÉANCE " ÉMOTION " ! LA SOLIDARITÉ ET LE BON SENS PAYSAN ! C' ÉTAIT SUR CNews .......

 REVUE DE PRESSE !

Nicolas paie pour Lucas : la cagnotte pour sauver la ferme explose !

Après le passage de Lucas Wafflart sur CNews chez C. Kelly, la cagnotte ouverte pour le soutenir ne fait que grossir.
Capture écran CNews
Capture écran CNews

Nicolas est saigné à blanc, Nicolas paie ses impôts, Nicolas paie ses amendes, Nicolas paie mais commence à broncher, fatigué qu’il est d'être sans cesse l’arroseur public obligé. 

Nicolas est-il avare de ses deniers ? Non, quand Nicolas a le choix, quand Nicolas peut aider une cause qui lui semble juste, Nicolas est prêt à ouvrir sa bourse pourtant pas bien replète. 

Quand Lucas Wafflart est apparu sur les écrans de CNews après que Gabrielle Cluzel a raconté son histoire, quand, à la demande de Christine Kelly, il explique qu’une cagnotte Leetchi a été mise en place pour les aider, ses grands-parents et lui, Nicolas a payé presque immédiatement.

À l’heure où ces lignes sont écrites, la cagnotte compte 2.125 Nicolas pour 86.222 euros. 

Nicolas n’a pas fini de payer.

 Sur X, un utilisateur publie deux captures d’écran : avant et après le passage de Lucas Wafflart au micro de Christine Kelly. 

Partie de 17.095 € (pour un objectif de 40.000 €) à 19h49, la cagnotte atteignait, à 20h12, le chiffre de 51.432 € !

 C’est dire la force de frappe de la journaliste vedette de Face à l’info, mais c’est dire, aussi, la générosité des téléspectateurs de CNews quand une cause leur tient à cœur. 

Il n’y a pas que Gabrielle Cluzel et Christine Kelly que cette histoire a émues… 

Pour une fois qu’une jeunesse rend hommage à ses anciens, rêve de travailler et de transmettre, cela méritait d’être reconnu et soutenu.

 

Élevé dans cette ferme, sur les genoux de son grand-père

Et maintenant ? Il est vrai qu’on regrette d'avoir attendu que la ferme en soit arrivée là : le montant de la cagnotte aurait largement permis aux grands-parents de Lucas de rembourser leurs dettes… 

Depuis novembre 2007, l’exploitation agricole des Giol (les grands-parents de Lucas) est placée en liquidation judiciaire à cause des arriérés de paiements. 

Une procédure est lancée, un mandataire liquidateur est chargé de vendre les biens de l'exploitation, explique La Dépêche, qui cite Me Arnaud Yansounou, avocat du potentiel nouvel acquéreur : « Dans cette liquidation judiciaire, on a un passif important au profit de la caisse du Crédit agricole, donc il y a d’importantes dettes. 

Le mandataire liquidateur désigné a quand même laissé le temps aux débiteurs de vendre leurs terres, leurs biens. » 

Les grands-parents de Lucas n’arrivent pas à éponger leurs dettes, leurs biens doivent être vendus et font l’objet d’annonces publiées dans les journaux et de visites par de potentiels acheteurs.

 La Coordination rurale du département (la CR47), appelée à l’aide par Lucas quand il s’est rendu compte du problème, et la SAFER (Sociétés d'aménagement foncier et d'établissement rural) s’étaient alors concertées pour racheter la ferme à bas prix afin de la revendre à Lucas.

 Simplement la solidarité et le bon sens paysan : le jeune Lucas a été élevé dans cette ferme sur les genoux de son grand-père.

 En attendant le dernier jour pour surenchérir, le retraité marmandais avait empêché la CR47 et la SAFER de revoir leur offre. 

Le retraité dit à Sud-Ouest qu’il « ne connai[t] pas du tout cette famille, ni cette histoire », que « [s]on avocat Me Alexandre Novion [lui] a proposé de surenchérir.

 C’est une somme ridicule, ça semblait être une affaire exceptionnelle. [il] imagine que [s]on conseil a un client derrière à qui revendre le bien. 

Ce n’est pas à 80 ans [qu’il va] aller travailler la terre »

D'ailleurs, depuis, le retraité s'est rétracté et son avocat explique à Sud-Ouest qu'« il est très clair sur le fait qu’il ne connaissait absolument pas l’existence de ce petit-fils qui veut reprendre l’exploitation. 

Il ne connaissait pas la situation de cette famille et il s’aperçoit véritablement qu’il y a un problème moral.

 Jamais il n’aurait fait quoi que ce soit pour empêcher un jeune homme qui se bat pour reprendre la propriété de son grand-père. 

Sa position est donc extrêmement nette. Il se retire. » 

Me Alexandre Novion explique encore que ce ne sont pas les menaces et les insultes que le retraité a reçues depuis trois jours qui l'ont fait changer d'avis mais l'histoire émouvante du jeune Lucas.

« Petit faf de paysan ! »

Cependant, la cour d'appel d'Agen rappelle dans un communiqué qu'il n'est pas possible d'entraver une vente aux enchères, que l'enchérisseur ne peut pas simplement se rétracter. 

Me Yansounou explique donc à Sud-Ouest que « la procédure ira à son terme. S’il souhaite faire machine arrière, il faut simplement qu’il ne porte pas surenchère le jour de la vente.

 Et que la SAFER, si elle est à nouveau présente et partante, porte quant à elle surenchère. » 

C'est donc reparti pour un tour !

 La ferme sera bien vendue aux enchères entre septembre et décembre et chacun pourra faire une offre. 

Il restera tout de même toujours à la SAFER un dernier joker : son droit de préemption. 

 

À France 3 Nouvelle-Aquitaine, la CR47 explique, par la voix de Karine Duc : « Cette affaire est symbolique des sujets sur lesquels on essaye de se battre, à savoir le renouvellement des générations, l’installation des jeunes, les difficultés financières des exploitants. 

On s'investit pour soutenir tous ceux qui nos sollicitent. »

On pourrait croire que l'élan de générosité pour ce jeune travailleur soucieux de l'héritage familial ferait consensus, mais non.

 Sur X, certains sont furieux de voir s'envoler l'argent de Nicolas dans d'autres poches que les leurs et n'hésitent pas à traiter Lucas de « petit faf de paysan »

 

Il faudrait même faire une « contre-cagnotte » : il parait qu'« ils aiment trop le white dream ces crétins, faut qu'[il] trouve le moyen d'en profiter »

Pour une fois que Nicolas peut choisir ses bonnes œuvres ...

Pourtant, grâce à l’aide de Gabrielle Cluzel et à l’influence de Christine Kelly, Nicolas a trouvé une juste cause pour laquelle il lui plaisait de payer. 

Nicolas est généreux quand il n’y est pas obligé et quand il s’agit de transmettre et construire, quand il s'agit de soutenir une jeunesse qui n'attend pas les bras croisés que Nicolas paie.


Picture of Victoire Riquetti
Par Victoire Riquetti
Journalistehttps://www.bvoltaire.fr/
 
 
 jmlb
 
En attendant .... 



 

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