TRIBUNE LIBRE !
Lâcheté, bêtise et incompétence sont-elles les trois mamelles de la Justice française ?
Un entretien avec Philippe Randa
(Propos recueillis par Guirec Sèvres pour le site Synthèse nationale 29 novembre 2025)
« Quant à la légalisation des drogues, outre que cela provoquera un formidable appel d’air à leur consommation, mais c’est un choix de vivre et plus encore de mourir comme un autre, pensez-vous que les trafiquants, privés du jour au lendemain de toute ressource, iront pointer à France travail dans l’espoir de décrocher un job d’esclave rémunéré au smig chez Uber ?
Smig assujetti à l’impôt, évidemment ! »
Le narcotrafic est aujourd’hui un sujet central de l’actualité…
On n’hésite plus à parler de « mexicanisation » de notre pays à cause d’une criminalité liée à celui-ci, organisée et extrêmement violente, ne reculant plus devant fusillade, exécutions ou recours à la torture, au chantage, voire à la prise d’otages…
Charlotte Moge, maîtresse de conférences en études italiennes à l'université Lyon 3, affirmait récemment à France info qu’on n’était « pas du tout dans le même cadre » que l’Italie avec sa célèbre « maffia », sous prétexte qu’en France, une quinzaine de représentants de l'État n’avait pas été assassinée, comme ce fut le cas à la fin des années 70-80 par la Cosa nostra.
Certes, mais elle aurait pu préciser « n’avait pas ENCORE été assassiné »…
Qui peut vraiment douter que ce ne soit pas une plausible prochaine étape de l’explosion de la criminalité dans notre pays ?
Et encore oublie-t-on les assassinats passés du Juge Michel, certes en 1981 et celui du juge Renaud en 1975.
Cette différence, faite par Mme Moge, est (encore) heureuse pour les représentants de l'État, mais pour les citoyens qui chaque jour « voient ce qu’ils voient » et sont conscients de « subir ce qu’ils subissent », je ne vois pour ma part guère de différence entre Italiens, Mexicains et Français…
Bien sûr, il y a également tous ceux à qui « on ne la fait pas » et qui savent bien, eux, que « fusillade, exécutions, torture, chantage et prise d’otages » ne sont que des « sentiments d’insécurité ».
Dans les quartiers où ils résident, évidemment, on ne doute pas que ce soit peut-être le cas. Enfin, « encore » le cas et pour combien de temps ?
Qu’avez-vous pensé de la permission de sortie accordée à un narcotrafiquant incarcéré à la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil pour aller chercher du travail ?
Il apporte la preuve qu’on ne s’évade pas (encore) de la super-prison-de-super-Darmanin : on vous ouvre simplement la porte, il suffit de le demander poliment…
Plaisanterie mise à part – il vaut mieux en rire qu’en pleurer – cette affaire est tellement invraisemblable qu’on se perd en conjectures : Ouaihid Ben Faïza, détenu parmi les « 100 plus dangereux de France », et malgré des avis défavorables du parquet de Béthune, du directeur de la prison et du personnel pénitentiaire, a été autorisé par un juge d'application des peines à se balader toute une journée sans surveillance sous prétexte d’un prétendu rendez-vous de travail (pour sa libération dans 4 ans) ; c’est tellement surréaliste qu’on ne peut que chercher « à qui le crime paie ».
À ce détenu, à l’évidence.
Rentré le soir-même à l’heure dite, voilà un sacré bon point pour cette « chance pour la France » : elle favorisera sans doute une prochaine demande de réduction de peine de sa part : du statut de délinquant « parmi les 100 plus dangereux de France », il accède tout naturellement désormais à celui de détenu « parmi les 100 plus exemplaire de France ».
En voilà de la réinsertion vite fait, bien fait ou on ne s’y connait pas…
Il est juste dommage pour lui que le même jour, maman Ben Faïza ait été placée en garde à vue après la découverte de 400 grammes de cannabis et de 1 500 € lors d’une opération anti-stups à La Courneuve !
Ah ! les parents, on vous jure…
Enfin, cela pourra certes inspirer un nouveau Jean Cocteau pour réécrire Les parents terribles.
Tout de même, ce juge d’application des peines qui a autorisé ce bandit à aller se promener, n’a-t-il pas voulu faire un pied-de-nez au Ministre de la Justice, ancien ministre de l'Intérieur ?
À l’évidence… Gérald Darmanin a tellement médiatisé cette prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil qu’au-delà de la farce judiciaire il peut s’agir effectivement d’un bras de fer entre ce juge et lui. Bras-de-fer remporté haut la main par le premier.
Mais pas que !
Peut-être aussi est-ce une façon pour ce magistrat de se protéger d’un éventuel-prochain-inévitable assassinat « … à la mode, à la mode de chez les Italiens, de chez les Mexicains… » si notre pègre nationalo-franco-africano-tzigano se lançait à son tour dans le dézinguage à grande échelle de nos « représentants de l'État » comme évoquée précédemment.
Ce juge s’est-il brusquement senti rattrapé par un satané « sentiment d’insécurité » comme le premier vulgus pecus venu ? Allez savoir…
On va souvent chercher des raisons idéologiques pour expliquer les choses, voire la bêtise ou l’incompétence, mais la lâcheté peut aussi démontrer bien des attitudes.
Que pensez-vous des passages place Beauvau de Gérald Darmanin, puis de Bruno Retailleau ? N’ont-ils vraiment eu que peu d’effets dans la lutte contre les narco-trafiquants ?
À l’évidence… Enfermer les « plus dangereux trafiquants de France » dans des prisons type Vendin-le-Vieil, ok ! Mais lorsqu’un chef de gang est arrêté, son gang est-il forcément démantelé ?
Non ! Et tout naturellement, son ou ses lieutenants prennent alors sa place et tout continue, avec ou sans son contrôle…
Et dans l’hypothèse où l’arrestation d’un chef de gang, de ses lieutenants et des principaux membres d’un gang font disparaître celui-ci, le territoire qu’il contrôlait est forcément récupéré par un autre gang dans la foulée et ainsi de suite…
Les sommes en jeux sont telles qu’elles ne peuvent qu’exciter les convoitises à l’infini… surtout auprès de populations auxquelles on a supprimé tout ascenseur social pour sortir de leurs conditions de lumpen prolétariat.
Deux solutions miracles sont prônées par certains : s’en prendre aux consommateurs – si on fait cesser la demande, l’offre sera inutile – ou légaliser la consommation de stupéfiants pour faire cesser les trafics.
Deux inepties : j’ai personnellement le plus profond mépris pour les consommateurs de stupéfiants, même si beaucoup, certes, peuvent être considérés comme des victimes de leur addiction, mais s’en prendre à eux, faute d’avoir réussi à venir à bout des criminels trafiquants de drogue apparaît comme d’une parfaite médiocrité, là encore.
Quant à les persécuter financièrement, pourquoi pas !
Pour remplir les caisses de l’État, on persécute bien les automobilistes qui dépassent de 1 km/heure la vitesse autorisée sur les routes…
Et des députés ont récemment proposés de taxer les « logements équipés d'éléments de confort, comme une baignoire, une douche ou un chauffage ».
La bouffonnerie n’a jamais de limite.
Quant à la légalisation des drogues, outre que cela provoquera un formidable appel d’air à leur consommation, mais c’est un choix de vivre et plus encore de mourir comme un autre, pensez-vous que les trafiquants, privés du jour au lendemain de toute ressource, iront pointer à France travail dans l’espoir de décrocher un job d’esclave rémunéré au smig chez Uber ?
Smig assujetti à l’impôt, évidemment !
Que les trafiquants de drogue soient d’ignobles crapules, j’en suis le premier convaincu, mais pas qu’ils soient forcément les derniers des imbéciles comme le voudraient croire ceux les « légalisateurs de la drogue ».
Dans une telle hypothèse, les trafiquants ainsi « mis au chômage » se reconvertiraient aussitôt dans d’autres lucratives activités : car-jacking, home-jackin, kidnapping avec demandes de rançons…
Et vous, alors, vous avez des solutions ?
Oui.
Lesquelles ?
L’histoire nous en a donné une. Rapide et efficace.
Il fut une époque où la piraterie en mer était telle qu’elle avait to-ta-le-ment interdit tous les trafics maritimes : plus aucun bateau français, anglais, espagnols, etc. ne pouvaient s’aventurer sur les mers.
Il fut alors décidé que toute personne – homme, mais aussi femme ou… enfant – ayant été identifiés comme pirate ou complices de pirates serait condamnée à mort et exécuté.
Il y a une scène au début d’un film de la série Pirates des caraïbes où l’on voit ainsi une file de personnes enchaînées, dont un enfant d’une dizaine d’année, monter à l’échafaud pour y être tous pendus haut et court.
Ce n’était nullement de la fiction, mais la réalité des mesures prises à l’époque. Un an.
Il a fallu un an seulement pour que toutes les mers redeviennent navigables…
Et ce fut la fin de la piraterie.
Un dangereux récidiviste de l’omelette politique
La chronique de Philippe Randa
Si cela n’a pas fait la Une ou même les gros titres des médias, ils sont tout de même bien peu à ne pas avoir relayé la terrible information de ce week-end : l’agression de Jordan Bardella, Président du Rassemblement national et possible candidat à l’élection présidentielle, venu dédicacer son nouveau livre à Moissac dans le Tarn-et-Garonne.
Une incontestable agression physique, certes, mais tout de même… à l’œuf ! Un œuf ! Pas de quoi battre une omelette, sauf pour certains, sans doute, à se battre les flancs de rire. Gras, le rire.
On amuse la galerie comme on peut.
Et on indigne les auditeurs de Cnews aussi, puisque « l’affaire » fut motif à un débat de plateau sur fond d’une déclaration du porte-parole de LFI Thomas Portes – « Je ne suis pas pour gâcher la nourriture » – après avoir appris qu’un homme avait donc écrasé un œuf sur la tête de son adversaire (ennemi ?) politique…
On s’en doute, la colère était de rigueur sur la chaîne de Vincent Bolloré devant cette remarque si indigne d’un élu, jugée non pas du niveau d’une douteuse « blague de comptoir », mais d’une gravitée extrême : le LFIste abohrré regrettait-il simplement qu’il se fut agi d’un œuf et non d’un boulet de canon ?
Pour tous, la réponse comprise dans la question semblait ne pas faire de doute.
L’importance médiatique donnée à cette « affaire », présentée comme quasi-d’État est bien évidemment grotesque, alors même que d’autres sujets d’actualité auraient tout de même été plus conséquents.
Elle est néanmoins révélatrice désormais de faire du « buzz », sans cesse et encore et encore, avec tout et n’importe quoi.
Car la simple remarque à faire sur cette agression – outre qu’elle n’est malheureusement qu’un des « risques du métier » de toute personnalité publique – est la facilité avec laquelle « l’agresseur » a pu s’approcher suffisamment près de sa cible pour lui écraser son œuf sur le crâne.
Ce, au nez et à la barbe du ou des garde(s)-du-corps présent(s).
D’autant que l’agresseur n’en était pas à son coup d’essai, puisqu’Éric Zemmour avait déjà été sa victime lors de la dernière élection présidentielle.
Enfin, ouf ! heureusement ! le ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, a « très fermement » condamné les malheurs du président du RN. Le service minimum, en quelque sorte.
Quant au dangereux récidiviste de l’omelette politique, il va devoir répondre de « violence sur personne dépositaire de l’autorité publique sans incapacité. »
On se doute qu’il écopera peut-être d’une prochaine condamnation à quelques centaines (dizaines ?) d’euros et/ou d’une éventuelle peine de prison avec sursis… s’il ne devait pas tout simplement tirer son épingle de l’arène judiciaire en étant jugé par un quelconque militant du Syndicat de la magistrature (SM) qui lui « infligera » un simple rappel à la loi…
Mais il aura eu, à nouveau, bis repetia ! son « quart d’heure de gloire médiatique »… et finalement permis à la France entière d’apprendre que le samedi 29 novembre, Jordan Bardella était venu à… où ça ?… Moissac… c’est où ?… dans le Tarn-et-Garonne… pour faire quoi ? dédicacer son livre… Ah bon ! Tiens donc !
Un livre au titre péremptoire : Ce que veulent les Français !
En tout cas, sans doute pas qu’on donne autant d’importance à un « exploit guerrier » si minable !
Lire aussi Le Nouveau Présent cliquez là
12:35 Publié dans Philippe Randa
lundi, 01 décembre 2025
Notre catalogue de fin d'année 2025 est en route : dès maintenant, passez vos commandes pour Noël
10:20 Publié dans La vie de l'association Synthèse nationale
Source et Publications : http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2025/12/01/notre-catalogue-de-fin-d-annee-2025-est-en-route-des-mainten-6572762.html
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire