mercredi 24 décembre 2025

LA VIOLENCE PROGRESSE , LA RÉPONSE PÉNALE S' ÉMOUSSE ! UN ASSASSINAT TOUTES LES 8 HEURES ........

 TRIBUNES LIBRES !

Francesco Giubilei : « Reprendre l’offensive pour gagner la bataille culturelle en Europe »

Président du think tank Nazione Futura, Francesco Giubilei s’est imposé en quelques années comme l’un des visages les plus influents du conservatisme italien. 

Historien et essayiste, il incarne cette nouvelle génération d’intellectuels pour qui la question européenne ne se limite plus aux négociations institutionnelles, mais touche aux fondements civilisationnels du continent. 

Sa présence à Bruxelles, lors de la conférence Battle for the Soul of Europe, n’avait rien d’anodin : pour lui, le terrain du débat doit être tenu là où se prennent les décisions — et là où certains cherchent encore à restreindre la parole dissidente.

 

Bruxelles comme symbole et défi

Giubilei rappelle que le choix de Bruxelles n’est pas neutre. 

Capitale de l’Union européenne, elle est aussi devenue le théâtre d’une confrontation idéologique entre un projet post-national défendu par les institutions et la vision d’une Europe fidèle à ses nations et à ses racines.

Il souligne que les tentatives passées de perturbations violentes contre des conférences conservatrices — notamment par des mouvances d’extrême gauche — prouvent l’importance de maintenir ces débats au cœur du dispositif bruxellois : défendre la liberté de pensée là où elle est la plus contestée.

 

Pour Giubilei, l’alternative est désormais claire :

– soit une confédération respectueuse des identités nationales ;
– soit une recentralisation bruxelloise inspirée du modèle « États-Unis d’Europe ».

 

Le premier modèle préserverait la subsidiarité, principe ancré dans la tradition chrétienne et dans l’histoire européenne ; le second accélérerait l’alignement idéologique observé dans les politiques migratoires, écologiques ou numériques.

Selon le penseur italien, vouloir « plus d’Europe » pour résoudre les échecs actuels revient à renforcer les causes mêmes du problème.

 

Reconquérir la jeunesse et les espaces culturels

Giubilei insiste sur ce point : la bataille idéologique se gagne d’abord dans la culture.

Et la gauche, selon lui, l’a compris depuis longtemps.

L’influence ne passe plus seulement par les médias traditionnels, mais par les séries télévisées, les réseaux sociaux, les plateformes qui façonnent l’imaginaire des jeunes générations.

 Si les conservateurs veulent peser, ils doivent investir ces terrains plutôt que les déserter.

Ce n’est pas uniquement une lutte politique.

 Elle s’étend au domaine judiciaire, où décisions et jurisprudences façonnent les frontières du débat démocratique.

 

Passer de la défensive à l’offensive

Aux jeunes militants qui cherchent leur place, Giubilei adresse un conseil simple : cesser de s’excuser.

Selon lui, trop de conservateurs se sont laissé enfermer dans des justifications permanentes face aux accusations habituelles — fascisme, racisme, phobie.

Il appelle à reprendre l’initiative sur :

– l’environnement, en revendiquant un conservatisme « vert » ;
– la culture, en retournant les outils gramsciens ;
– l’Europe, en distinguant civilisation européenne et institutions bruxelloises ;
– et même la question féminine, citant l’exemple italien d’une femme dirigeant le gouvernement.

 

Giubilei résume ainsi son credo : la victoire politique ne se construira qu’après une reconquête culturelle, assumée, volontaire et offensive.

Pour lui, la défense de l’Europe ne se limite pas à préserver une souveraineté abstraite, mais à maintenir vivantes des traditions, des racines et un héritage que le projet post-national cherche à relativiser.

 Et ce combat ne se gagnera ni en retrait ni en s’excusant d’exister.

Crédit photo : DR
 
ET AUSSI
 
 

Hausse de la criminalité : 

constater n’est pas comprendre

Sous le titre explicite « En France, une année 2025 marquée par la violence et les homicides », Le Figaro publie une longue enquête signée Jean-Marc Leclerc. 

 

Le travail est sérieux, documenté, nourri de chiffres officiels. 

Il dresse un tableau sombre de l’état sécuritaire du pays. 

Il s’arrête pourtant à la lisière de l’analyse.

Les données sont, à elles seules, accablantes.

 Sur douze mois glissants, la France a recensé 1 268 homicides, soit un meurtre ou un assassinat toutes les huit heures, en hausse de 8 pour cent sur un an. 

Rapporté à 2017, le bond atteint plus de 43 pour cent. 

Certains mois pulvérisent des records, 125 faits en mai, 123 en novembre.

 Les tentatives d’homicide suivent une trajectoire encore plus spectaculaire, 2 259 faits en 2016, 4 290 en 2024, soit + 89 pour cent en moins d’une décennie.

 L’augmentation est continue et structurelle .

La violence ordinaire n’est pas en reste. 

Plus de 250 000 violences intrafamiliales recensées sur l’année, 680 faits par jour, 210 000 violences hors cadre familial, 570 par jour, 130 000 infractions sexuelles, en hausse de 8 pour cent. 

Ces chiffres ne concernent que les faits déclarés, ce que l’article rappelle sans s’y attarder.

 Même l’efficacité de l’État recule. 

Le taux d’élucidation des homicides passe de 80 à 65 pour cent entre 2017 et 2023, celui des tentatives de 84 à 68 pour cent. 

La violence progresse, la réponse pénale s’émousse.

 

L’article note également des éléments plus sensibles, qu’il se garde bien d’interpréter. 

18 pour cent des mis en cause pour homicide sont de nationalité étrangère, pour environ 8 pour cent de la population. 

9 pour cent sont ressortissants de pays africains, alors que ces nationalités représentent 4 pour cent des résidents. 

Pour les tentatives d’homicide, la part des étrangers monte à 20 pour cent. 

Ces chiffres sont livrés tels quels, puis aussitôt enveloppés de précautions de langage qui neutralisent leur portée.

 

Les explications avancées demeurent convenues. 

Une société plus irritable, des impulsions plus rapides, des tensions diffuses, l’effet amplificateur des réseaux sociaux.

 Le narcotrafic est évoqué pour être aussitôt relativisé, les « narchomicides » reculant en 2025. 

La violence serait donc partout, mais sans cause précise, comme un brouillard moral flottant au-dessus du pays.

C’est ici que la presse dite de référence révèle sa limite. 

Elle constate, elle empile, elle décrit, elle se refuse à relier. 

 

Le Figaro n’échappe pas à ce réflexe. 

Il admet la dégradation sécuritaire, tout en refusant d’interroger sérieusement les transformations démographiques, culturelles et territoriales qui accompagnent cette montée de la violence. 

Le grand remplacement demeure une thèse raciste par définition, donc hors champ.

 L’immigration, dans ce cadre, ne peut être que bénéfique, enrichissante, et certainement pas un facteur de désorganisation.

Cette posture conduit à une forme d’aveuglement poli. 

Les quartiers ghettoïsés sont décrits, jamais pensés. 

Les rixes de masse, les guerres de bandes, les homicides entre jeunes hommes sont énumérés, sans que soit posée la question de la coexistence de normes incompatibles sur un même territoire. 

On parle de radicalisation des comportements, jamais de rupture civilisationnelle.

L’article de Jean-Marc Leclerc dit pourtant beaucoup, malgré lui. 

Il montre un pays plus violent, plus brutal, moins capable de se protéger. Il révèle surtout une presse qui, tout en regardant la réalité en face, se refuse encore à en tirer les conclusions qui s’imposent. 

Combien de statistiques faudra-t-il encore pour que l’on cesse de confondre constat et compréhension. 

À force de refuser de nommer les causes, on finit toujours par subir les effets.

Par Balbino Katz
Chroniqueur des vents et des marées

Propos recueillis par YV

 


ET AUSSI

 

États-Unis : plus de 1 000 immigrés clandestins criminels arrêtés lors d’une vaste opération de l’ICE

 

Les autorités américaines ont annoncé l’arrestation de plus de 1 030 immigrés clandestins ayant des antécédents judiciaires dans le cadre d’une opération nationale conduite par l’Immigration and Customs Enforcement (ICE). Baptisée Operation Angel’s Honor, cette campagne de quatorze jours s’inscrit dans l’application de la Laken Riley Act, une loi adoptée en janvier et portée par l’administration de Donald Trump.

 

Selon un communiqué publié le 22 décembre par le Department of Homeland Security, cette législation impose l’arrestation systématique de ressortissants étrangers en situation illégale poursuivis pour des infractions telles que le vol, le cambriolage, les agressions, ou des faits ayant entraîné des blessures graves ou la mort, y compris lorsque ces personnes ont été remises en liberté par la justice locale.

 

Une loi adoptée après un meurtre très médiatisé

La Laken Riley Act porte le nom de Laken Hope Riley, une étudiante en soins infirmiers de 22 ans, assassinée en février 2024 en Géorgie. 

 

Le meurtre avait été attribué à un ressortissant vénézuélien en situation irrégulière, un drame devenu un symbole pour les partisans d’un durcissement de la politique migratoire américaine.

Dans le cadre de l’opération, l’ICE indique avoir interpellé plusieurs profils jugés particulièrement dangereux, parmi lesquels un ressortissant péruvien de 37 ans avec des antécédents de viol et d’agressions, un Nicaraguayen de 24 ans précédemment arrêté pour violence contre un policier, un Mexicain de 27 ans condamné pour exploitation sexuelle d’un mineur, ou encore un Salvadorien de 40 ans impliqué dans une affaire d’agression sur une femme enceinte.

Pour la secrétaire à la Sécurité intérieure, Kristi Noem, cette opération illustre un changement de cap assumé.

 

 Elle affirme que le président Trump a donné mandat aux autorités fédérales pour arrêter et expulser des « millions d’étrangers en situation illégale impliqués dans des crimes violents », estimant que la politique migratoire précédente avait favorisé leur présence sur le sol américain.

 

Le directeur de l’ICE, Todd Lyons, a pour sa part qualifié l’opération de « succès majeur », tout en soulignant qu’elle mettait en lumière les liens entre immigration clandestine et criminalité violente, un thème central du discours de l’administration actuelle.

 

Le bras de fer avec les villes sanctuaires

Malgré l’entrée en vigueur de la Laken Riley Act, l’ICE affirme se heurter à la résistance de nombreuses juridictions dites « sanctuaires ». 

Ces territoires, qui refusent de coopérer avec les autorités fédérales en matière d’immigration, sont accusés de compliquer les arrestations et de mettre en danger les agents contraints d’intervenir sans soutien local.

 

Le Department of Justice a récemment publié une liste recensant douze États, le district de Columbia, plusieurs comtés et des dizaines de villes appliquant des politiques de sanctuarisation. 

Certaines municipalités ont même renforcé ces dispositifs. 

À Minneapolis, le conseil municipal a adopté à l’unanimité un durcissement de son ordonnance sanctuaire, interdisant à la police locale de collaborer avec l’ICE et bloquant l’utilisation de toute donnée municipale à des fins de contrôle migratoire.

Dans l’Illinois, deux lois récentes restreignant l’action des forces fédérales dans les écoles, hôpitaux et tribunaux ont conduit le ministère de la Justice à engager des poursuites contre le gouverneur et le procureur général de l’État, estimant que ces textes entravent illégalement l’action fédérale.

Des opérations d’ampleur dans tout le pays

Parallèlement à Operation Angel’s Honor, le DHS fait état de centaines de milliers d’arrestations et d’expulsions depuis le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. 

À Chicago et dans le Midwest, l’opération Midway Blitz aurait conduit à plus de 4 500 arrestations. 

À Minneapolis, plus de 670 personnes ont été interpellées lors de l’opération Metro Surge.

Dans le Massachusetts, les opérations Patriot 1.0 et 2.0 ont permis l’arrestation de plus de 2 860 immigrés clandestins, tandis qu’à Portland, dans l’Oregon, l’opération Black Rose a abouti à plus de 1 240 interpellations.

Selon le DHS, environ 70 % des personnes arrêtées par l’ICE seraient des immigrés clandestins ayant été inculpés ou condamnés pour des crimes aux États-Unis. 

Un chiffre mis en avant par l’administration pour justifier une politique migratoire résolument axée sur la sécurité et l’ordre public.

Illustration : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.

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