REVUE DE PRSSE !
Insécurité endémique : la France s’habitue à l’inadmissible
La publication du dernier rapport du ministère de l’Intérieur n’est pas un incident statistique de plus.
C’est un miroir tendu à un pays qui ne veut plus regarder ce qu’il devient.
Derrière les pourcentages, les courbes et les séries comparatives depuis 2016, on voit une réalité nue : l’insécurité grimpe, les moyens de l’État décrochent, les coupables échappent massivement aux enquêtes, et certains profils sont largement surreprésentés dans la délinquance.
À force d’accumuler les alertes, ce constat finit par peser lourd.
Le retour des hommes armés dans les rues françaises
Les homicides progressent depuis dix ans.
Le rapport rappelle qu’on est passé de 911 assassinats en 2016 à 976 en 2024.
Ce n’est pas seulement l’empilement des faits divers qui donne cette impression d’une violence en hausse, c’est une réalité chiffrée, documentée, méthodique.
Les tentatives d’homicide suivent la même trajectoire et bondissent d’année en année.
Après des décennies de recul, le pays se retrouve de nouveau confronté à un niveau d’homicides comparable à celui des années 90.
Ce n’est pas un simple mouvement cyclique : c’est un changement de climat.
La violence sexuelle, fléau du quotidien
Le rapport consacre un chapitre entier à l’explosion des violences sexuelles.
L’augmentation est si forte qu’elle ne se dissimule même plus derrière la montée du nombre de plaintes.
En 2024, 122.400 victimes ont été recensées, dont plus de 46.000 viols ou tentatives de viol.
Le chiffre est vertigineux : 126 personnes agressées chaque jour.
Il y a vingt ans, on parlait d’un problème grave mais circonscrit.
Aujourd’hui, c’est une pathologie de société.
Le mouvement #MeToo a mis en lumière des comportements longtemps étouffés ; mais l’ampleur actuelle dépasse la seule libération de la parole.
Elle dit quelque chose du rapport à la femme, du contrôle social qui lâche, et de la brutalité diffuse qui s’installe.
Des millions de délits, des taux d’élucidation dérisoires
Là où le rapport devient accablant, c’est lorsqu’il passe aux capacités réelles de l’État à résoudre les crimes.
Les chiffres donnent le vertige :
• 7 % d’élucidation pour les cambriolages
• 7 % pour les vols sans violence
• 6 % pour les vols liés aux véhicules
• 15 % pour les escroqueries
• 16 % pour les vols violents
En clair : pour la majorité des délits commis en France, les chances d’identification d’un auteur frôlent le néant.
Les violences sexuelles ne sont élucidées qu’à 55 %.
Autrement dit : une victime sur deux ne saura jamais qui l’a agressée, ni comment obtenir justice.
Le mot « élucidation » se vide d’ailleurs de son sens, car le ministère précise que ce taux ne garantit même pas que la justice poursuive ou condamne ensuite.
Des syndicats policiers parlent d’un stock de 3,5 millions de procédures en attente.
Ce n’est plus un engorgement : c’est une paralysie.
L’éléphant au milieu de la pièce : la question des étrangers
Le rapport du SSMSI n’emploie jamais de formules politiques, il se contente d’aligner les chiffres.
Et ces chiffres sont implacables.
Les étrangers – 8 % de la population – représentent :
• environ 15 % des mis en cause pour violences sexuelles ou escroqueries
• près de 20 % pour les homicides, tentatives d’homicide, trafic de stupéfiants et vols avec armes
• plus de 25 % dans les vols violents sans armes
• jusqu’à 35 % dans les vols dans les véhicules et les cambriolages
Ce déséquilibre n’a rien de mineur.
Il décrit un phénomène massif, structurel.
Les préfets eux-mêmes commencent à en parler.
Celui de Marseille évoquait en septembre la surreprésentation des étrangers en situation irrégulière dans la délinquance locale.
Pourtant, le ministre de l’Intérieur affirme qu’il refuse « de faire le lien entre immigration et délinquance ».
Cette ligne officielle, répétée mécaniquement, n’empêche pas les statistiques de dire le contraire.
L’État fatigué face à une société fragmentée
Un pays peut affronter des vagues de criminalité si son appareil d’enquête et de justice est robuste.
Ce n’est plus notre cas.
Les policiers n’ont plus le temps de travailler leurs dossiers.
Les magistrats croulent sous les procédures.
Les enquêtes expéditives remplacent les investigations sérieuses.
Le résultat se voit partout : des victimes livrées à elles-mêmes, des quartiers entiers livrés à la loi du plus fort, et un sentiment de fatalité qui s’installe.
Tant que les autorités continueront à traiter ces chiffres comme un simple dossier administratif à commenter sur un plateau, rien ne changera.
La France ne manque pas de lois, elle manque de leur application
On peut voter des dizaines de plans, renforcer des textes, durcir des sanctions : si la chaîne pénale ne suit plus, les lois ne sont que des symboles.
On a aujourd’hui :
• une police qui manque d’enquêteurs
• une justice qui manque de bras
• des prisons saturées
• un appareil politique qui passe plus de temps à commenter les chiffres qu’à en tirer les conclusions
Il faut parler franchement : l’insécurité actuelle n’est pas une fatalité.
C’est l’effet mécanique de choix politiques qui, depuis vingt ans, ont sacrifié la fermeté au nom d’on ne sait trop quoi.
Le ministère de l’Intérieur publie ces chiffres.
Pourtant, son propre chef refuse d’en tirer le moindre enseignement.
La réalité, elle, avance toute seule.
Et la population comprend bien que l’écart entre le discours et le vécu ne cesse de s’élargir.
On peut se voiler la face encore quelques années.
Mais chaque mois, chaque trimestre, chaque rapport ramène la même conclusion : la France s’enfonce dans un climat de violence diffuse que l’État ne maîtrise plus.
Et si personne ne prend le risque de dire clairement ce qui se passe, alors ce ne seront plus des statistiques : ce sera notre quotidien.
https://lalettrepatriote.com/insecurite-endemique-

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