La gabegie de l’aide aux médias

Voici enfin les révélations sur le domaine opaque du soutien de l’État, c’est-à-dire du contribuable sans lui demander son avis, aux médias, avec quelques surprises de tailles !

Décryptage…

La gabegie de l’aide aux médias

En témoigne, la part des aides de quelques journaux par exemplaire diffusé (selon la Cour des comptes pour 2013¹⁸ les données du Ministère de la Culture pour 2016¹⁹ et 2021²⁰) :

L’Humanité : 48 centimes (2013), 46 centimes (2016), 50 centimes (2021)
Aujoud’hui en France: 45 centimes (2021)
La Croix : 32 centimes (2013), 15 centimes (2016), 17 centimes (2021)
Le Nouvel Obs : 29 centimes (2013), 1,8 centime (2016), 1,7 centime (2021)
Libération : 24 centimes (2013), 24 centimes (2016), 24 centimes (2021)
L’Express : 23 centimes (2013), 1 centime (2016), 6,7 centimes (2021)
Le Point : 20 centimes (2013), 1,7 centime (2016), 7,5 centimes (2021)
Le Monde : 19 centimes (2013), 5,5 centimes (2016), 4 centimes (2021)
Le Figaro : 17 centimes (2013), 5,8 centimes (2016), 7 centimes (2021)
Ouest-France : 6 centimes (2013), 2,1 centimes (2016), 1 centime (2021)
Le Parisien : 4 centimes (2013), 2,4 centimes (2016), 2,5 centimes (2021)

Pour L’Humanité et La Croix, ces chiffres incluent les « fonds d’aide aux quotidiens nationaux d’information politique et générale à faibles ressources publicitaires » destinés à soutenir les titres qui bénéficient structurellement de recettes publicitaires faibles compte tenu de leur positionnement éditorial.

Ces deux journaux ne récoltant respectivement que 11,3 % et 7,3 % de leurs ressources par recettes publicitaires¹⁸.

À cela, s’ajoute pour le journal L’Humanité, en 2013 et à l’initiative du gouvernement, une annulation du capital et des intérêts d’un prêt de 4 086 710 euros contracté en mars 2002²¹, ce qui place alors le titre à la première place parmi les 20 titres les plus aidés par exemplaire sur l’année²².

L’Humanité, Aujourd’hui en France et La Renaissance sont les 3 titres de presse ayant le plus bénéficié d’aides directes et indirectes de la part de l’état sur le ratio aides reçues/diffusion annuelle²⁰.

Les 3 titres de presse ayant reçu le plus d’aides (en numéraire) sont Libération (4 998 785€), La Croix (4 643 306€) et l’Humanité (4 599 046€)²⁰.

Montant des subventions

Face à la crise de la presse quotidienne française ainsi qu’à celle de l’audiovisuel, l’État français en 2010 a versé 1,8 milliard d’euros qui se répartissent en :

– Aides à la presse écrite (diffusion, pluralisme, modernisation) :
- Crédits inscrits en loi de finances : 436,9 M€
- Déficit supporté par La Poste : 399 M€
- Aides indirectes : 200 M€
- Allocation forfaitaire journalistes : 20 M€
Sous-total presse papier + en ligne : 1 055,9 M€
– Financement de l’audiovisuel : 497,9 M€
– Audiovisuel extérieur (RFI, France 24 et TV5 Monde) : 199,1 M€
– Soutien aux radios locales : 29 M€ Fonds de soutien à l’expression radiophonique
– Les chaînes Public Sénat + La Chaîne parlementaire : 31,6 M€

Total : 1 813,5 M€¹⁵.

En 2012, l’État français a versé 1,2 milliard d’aides directes (70 millions d’euros d’aides au développement du portage, abonnements à l’AFP, 250 millions aides versées pour la restructuration de Presstalis) et indirectes (aides postales en avantages tarifaires, taux de TVA réduit à 2,1 % pour la presse papier, allocation forfaitaire journalistes), ce qui représente 11 % du chiffre d’affaires du secteur qui est évalué à près de 10 milliards d’euros¹⁶.

Ces aides sont ainsi significatives. Les journaux Le Monde et Le Figaro sont les mieux dotés, avec respectivement 18,6 et 18,2 millions d’euros versés¹⁷.

On ne peut que constater que ces aides permettent également de tenir les médias qui pour certains en dépendent beaucoup.

L’Humanité est le titre le plus aidé en France, surtout si l’on tient compte de son faible impact et tirage aujourd’hui.

C’est sans doute pour « acheter la paix » avec les communistes.

L’Humanité en 2023 tirait à seulement 38.847 exemplaires par jour (Source ACPM).

C’est toujours la preuve que le citoyen est pris pour un couillon.

Sinon comme l’a écrit Paul Valéry : “Nous entrons dans l’avenir à reculons…”

Par Jean Contourn

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