vendredi 23 août 2024

INCENDIE À NÎMES ! LA POLITIQUE DE LA VILLE " C' EST PAS CHER , C' EST L' ÉTAT PAIE ".......

 TRIBUNE LIBRE !

Incendie à Nîmes : le tonneau des Danaïdes de la « politique de la ville »

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Nîmes était jadis une belle ville, avec son « écusson », c’est-à-dire son centre-ville historique, ses maisons ocres, ses Jardins de la Fontaine entourés de superbes hôtels particuliers, ses arènes romaines…

 Il y avait jadis à Nîmes, porte de la Camargue, porte des Cévennes, le souffle des guerres de religion entre protestants et catholiques.

 C’était même l’une des premières questions que l’on vous posait dans les dîners : êtes-vous protestant ou catholique ? 

Juste pour savoir.

Et puis, et puis il s’est passé à Nîmes ce qu’il s’est passé dans toutes les villes moyennes : des barres d’immeubles sont sorties de terre, des immigrés s’y sont installés et, dans le cas de la région, en guise de cerise rouge vif sur ce gâteau de ciment frais, la gauche s’est installée au pouvoir.

 Le quartier de Pissevin - Sybille Riquetti l'évoquait ici récemment -, à la sortie de la ville, est devenu emblématique : c’est un point de deal, une zone de non-droit, dans laquelle les comptes se règlent à l’arme de guerre.

 Un petit garçon nommé Fayçal a été abattu dans ce quartier il y a un an, victime d’une balle perdue alors qu’il circulait en voiture avec son oncle.

Pour faire face à cette situation, les pouvoirs publics sont désemparés. Ils ne savent pas quelle méthode employer. La fermeté ? Ce serait peine perdue : les prisons sont pleines et les trafiquants insaisissables. 

L’indifférence ? C’est la méthode par défaut, laisser les choses pourrir, mais la plaie ne fera que s’infecter, et Nîmes deviendra une sorte de Chicago ensoleillé.

 Il reste l’argent du contribuable.

 

Des coûts incalculables

Pour cette politique de la ville, on ne sait même pas combien l'Etat et les collectivités locales ont dépensé. 117 milliards de dépenses depuis 2010 au niveau national selon une estimation - mais cette politique existe depuis la fin des années 70 ! 

C’est pas cher, comme disait François Hollande, c’est l’Etat qui paie.

 C’est-à-dire vous et moi. 

Les modes d’action sont connus partout en France : des chèques pour acheter des mangas ; des voyages scolaires sur les plages d’Europe ; des panneaux de baskets tout neufs dans la cour des collèges Nelson-Mandela, Rosa-Parks ou Angela-Davis ; des médiathèques vides, dans lesquelles personne ne va jamais pour lire, ne serait-ce qu’une BD, mais qui se prêtent bien à la combustion. 

Et quand tout a cramé, on recommence, on graisse la patte des « grands frères » et on met en place des accords qui achètent temporairement la paix sociale.

A Nîmes, le quartier de Pissevin a bénéficié de 270 millions d’euros. Un commissariat flambant neuf vient d’y être construit.

 Il devait être inauguré le 26 août.

 Hélas, trois fois hélas, le poste qui colocalise la police nationale et la police municipale a été un peu endommagé. 

La boucherie qui lui est mitoyenne a été incendiée dans la nuit du 21 au 22 août. 

Ça alors. Quelle tristesse.

Le tonneau des Danaïdes peut accueillir encore des milliards d’argent public.

 Ça ne changera absolument rien. Pissevin, comme tant d’autres quartiers perdus, restera exactement pareil.

 Les dealers y reviendront. Ils en chasseront la police et ça repartira. 

C’est la France que nos gouvernants ont voulue depuis quatre décennies : une France morcelée, dans laquelle l’application de la loi n’est stricte qu’avec les honnêtes gens.

 Des milliards d’aides pour des quartiers déjà sous perfusion d’argent sale, mais… gare à celui qui se fait flasher sur la nationale.

Arnaud Florac
Par Arnaud Florac
Chroniqueur à BV    https://www.bvoltaire.fr/incendie-a-nimes-

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