samedi 24 août 2024

QUELQUES RAPPELS ! LES CHRONIQUES DU MACRONISTAN ..........

 

[L’ÉTÉ BV] 

 

Xi Jinping, un ami très très cher

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Cet article vous avait peut-être échappé. Nous vous proposons de le lire ou de le relire.
 
Cet article a été publié le 07/05/2024.

 

Tout l'été, BV vous propose de relire certains articles de l'année écoulée.

Ici, nos chroniques du Macronistan.

Les petits plats dans les grands.

 Rien n’est trop beau pour « l’ami » chinois : cérémonie d’accueil somptueuse aux Invalides à Paris, le 6 mai, jour de l’arrivée de Xi Jinping à Paris, marche escortée de la Garde républicaine vers l’Élysée, passage sous les lambris de l’hôtel de luxe Peninsula, dîner d’Etat à l’Élysée en hommage au couple présidentiel chinois tandis que Brigitte Macron accompagnera Peng Liyuan, l’épouse de Xi, au musée d’Orsay. 

Le 7 mai, les deux couples présidentiels goûtaient l’air des sommets dans les Pyrénées.

Un pays qui ruine la France

Soyons francs.

 Que la France mette les petits plats dans les grands pour recevoir l’un des pires dictateurs de la planète, nettement moins démocrate qu’un Vladimir Poutine, peut malgré tout s’entendre : Xi Jinping règne sur plus d’un milliard d’hommes, un marché immense et un pays en pleine mutation.

 L’intérêt de la France passe avant la moraline que le Président français distribue généreusement aux dirigeants tous continents confondus.

 C’est ainsi que de Gaulle, par réalisme politique, avait noué des relations avec Mao, voilà soixante ans. 

Ce qui frappe davantage, c’est qu’Emmanuel Macron ouvre ainsi des bras chargés de cadeaux à un pays qui ruine activement la France.

 Dans l’espoir de corriger la trajectoire, mais sans rien renier de son mondialisme frénétique et de toute opposition aux frontières ou au protectionnisme. 

Du velours pour Xi dont l'offensive est dénoncée par la droite, de Marion Maréchal à François-Xavier Bellamy.

Avec la Chine, le génie globaliste macronien fait des étincelles. 

Au début des années 2000, le déficit de la France atteignait 5 milliards d’euros. 

Lorsque l’ancien ministre de l'Économie de François Hollande s’installe à l’Élysée, le déficit de la France vis-à-vis de la Chine sur les seuls biens matériels atteignait déjà 30,3 milliards d’euros (en 2017), soit plus de trois fois le budget 2024 du ministère de la Culture (8,5 milliards)

Après sept années de macronisme durant lesquelles le Président a fait la leçon à ses opposants, le déficit de la France vis-à-vis de la Chine atteint la somme ahurissante de… 40 milliards d’euros (chiffre 2023) ! 

 Dix milliards de plus ! Et les biens matériels ne sont pas tout.

 En ajoutant les services, les matières premières, l’énergie, etc., la balance commerciale France-Chine creuse un trou de 100 milliards d’euros en France, soit l’équivalent de plus de 20 % des dépenses de l’État en 2024 (480 milliards d’euros de dépenses autorisées).

Avec ce bilan, la Chine est le premier déficit commercial de la France, faisant de l’oncle Xi le chef d’État le mieux nourri par les Français.

 En résumé, la France exporte en Chine quelques bouteilles de Cognac et importe… tout le reste, notamment des voitures.

 

135 millions d'aide française au développement pour la Chine

Ce n’est pas tout car, quand on aime la Chine, on ne compte pas.

 Xi Jinping, qui nous soulage donc de 100 milliards d’euros par an, bénéficie par ailleurs d’une partie de notre budget… d’aide au développement ! 

Là, on se dit non, BV exagère, c’est trop. 

Et pourtant ! Selon un rapport du Sénat, sur les 13,1 milliards d’aide au développement généreusement envoyés, chaque année, par la France sur tous les continents, une enveloppe de 135,6 millions d’euros (chiffre 2019) est réservée à nos amis chinois dont la croissance, la puissance économique et la volonté de conquête acculent l’industrie française et des pans entiers du territoire hexagonal à la ruine. 

L’essentiel de cette somme (81,1 millions d’euros, précisément) permet de financer l’accueil des étudiants chinois en France : on cherche en vain le rapport avec le développement. 

Ces étudiants dont on sait qu’ils sont souvent utilisés par la Chine pour mener un espionnage industriel et économique méthodique dans les universités ou les entreprises.

En remerciements pour tant de bienfaits, nos amis chinois ont eu récemment la délicatesse d’envoyer des hackers proches du régime s’attaquer à des personnalités de la politique française, comme le candidat LR aux européennes François-Xavier Bellamy. 

Pourquoi se gêner ?

 La France de Macron va donc à nouveau gâter Xi Jinping.

 Pendant ce temps, à Perpignan, Colombe lutte contre la pauvreté, comme bien d'autres Français.

Marc Baudriller
Par Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste 
 
 
ET AUSSI
 

[STRICTEMENT PERSONNEL] 

Drogues : l’empire du Milieu

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Quand il devient évident qu’il a choisi la mauvaise direction, qu’il a suivi une fausse orientation ou qu’il a pris une décision erronée, il faut à un individu un minimum de lucidité et un maximum d’humilité pour reconnaître sa faute.

 Lorsqu’un choix politique a été fait, qu’il a été assumé pendant des décennies, qu’il a été assené, martelé, seriné que ce choix était le bon, qu’il n’y en avait pas d’autre et que ce même choix aboutit pourtant à des résultats inverses de ceux que l’on avait fait miroiter et à des conséquences néfastes que l’on n’avait pas prévues, il faudrait bien du courage pour décider de faire marche arrière, bien du savoir-faire pour expliquer ce revirement et bien de l’imagination pour inventer et tracer un nouveau chemin.

Lorsque, dans le sillage de la « révolution » de mai 1968 et dans la foulée du mouvement hippie, l’Europe, en particulier la France, a découvert, sinon l’Amérique, au moins le mythe, importé d’outre-Atlantique comme tant d’autres modes, des nouveaux paradis artificiels – on parlait alors de marijuana, de « H » et du LSD -, la réponse de nos gouvernements, de nos Assemblées et de nos lois a été l’interdiction et la répression. 

Ni nos ministres, ni nos parlementaires, ni nos médias, ni l’opinion ne firent alors le rapprochement avec l’histoire encore récente et pourtant bien connue de la prohibition de l’alcool par les États-Unis entre les deux guerres mondiales, mesure plébiscitée par les gangs et finalement abolie, suite à son échec absolu.

 

L'erreur initiale

L’erreur de départ, l’erreur dans laquelle notre société a diaboliquement persévéré, la faute initiale et fondamentale a été de ne pas comprendre qu’il ne suffit pas d’interdire l’offre pour abolir la demande, que la sécheresse n’abolit pas la soif et qu’en rendant illégales, voire criminelles, la production, la commercialisation, voire la consommation des divers produits amalgamés sous le terme général de « drogue », on abandonnait un marché gigantesque au cynisme, à la cupidité, à la brutalité et à l’ingéniosité du crime organisé.

 Plus ou moins cantonné au traditionnel proxénétisme, aux cercles de jeux, aux attaques à main armée des banques et des bijouteries, le grand banditisme se vit ouvrir, n’en croyant pas ses yeux, non seulement l’accès mais le monopole de l’exploitation du segment économique, ô combien profitable, dont on lui abandonnait stupidement l’exclusivité. 

 L’empire du Milieu a étendu son ombre et son règne sur l’ensemble du monde occidental.

Pour nous limiter à notre pays, où en sommes-nous, après plus de soixante ans d’une lutte présentée comme implacable contre la drogue ? 

 Les dernières statistiques, forcément approximatives, font état de 2 millions de consommateurs réguliers de cannabis, auxquels s’ajoutent 5 millions de consommateurs occasionnels, et d’environ 150.000 adeptes ou accros de la cocaïne.

 Le total des recettes encaissées chaque année par la pègre est évalué entre 3 et 4 milliards d’euros.

 C’est la base sur laquelle les caïds du narcotrafic peuvent recruter environ 25.000 salariés, et les retombées de ce pactole sont une aide vitale pour environ 150.000 personnes. 

Non seulement le trafic de drogue et la lutte contre ce trafic surpeuplent les prisons, saturent les tribunaux, accaparent nos forces de police, mais les règlements de comptes entre gangs, dealers et autres hommes de main ensanglantent nos rues.

 À Marseille, bien entendu, à Lyon, à Nice, à Nîmes, à Nancy, à Rouen, à Bobigny, à Sevran, au Havre, à Nantes, un peu partout en France, rixes, vengeances, meurtres et fusillades dont les balles, hélas, ne sont pas perdues pour tout le monde ponctuent la torpeur de l’été. 

Les opérations « Place nette » dont se gargarise le ministère de l’Intérieur ne sont qu’un trompe-l’œil. 

Nul ne l’ignore, et chacun sait que le gouvernement en est réduit à monnayer une précaire paix sociale contre l’impunité de fait dont jouissent des activités criminelles condamnées en droit.

 

Le cas Mohamed Amra

Bien plus, certains signes donnent à penser qu’un début de gangrène affecte ou menace l’ensemble du corps social.

 Usant des différents moyens dont ils disposent (terreur ou corruption), les caïds de la drogue, planqués loin de nos rivages, et leurs mercenaires locaux infiltrent les corporations les plus intéressantes pour leur commerce qui sont aussi les plus vulnérables : dockers, membres de l’administration pénitentiaire, douaniers, policiers et, depuis quelque temps, élus locaux.

 Où s’arrêtera la contamination ? 

À cet égard, les curieuses négligences et les bizarreries de son parcours judiciaire, qui ont entouré en mai dernier l’évasion spectaculaire du dénommé Mohamed Amra, dit « la Mouche », donnent à penser et il est plus que surprenant, quatre mois après le guet-apens qui a coûté la vie à deux des gardiens qui l’accompagnaient et lui a permis d’échapper à la Justice, qu’on ne sache toujours pas ce qu’il est advenu de ce bandit, censément le plus recherché de France, et pourtant introuvable, s’il est mort, s’il est vivant, s’il a été libéré par des sicaires à sa botte ou liquidé par des ennemis à sa mesure.

 Étrange, vous avez dit étrange ?

Le temps n’est plus des discussions passionnées et des débats stériles sur la distinction entre drogues douces et drogues dures ou sur le point de savoir si la France pouvait se permettre d’ajouter aux deux grandes causes de mortalité que sont le tabagisme et l’alcoolisme, la toxicomanie.

 La toxicomanie est installée chez nous et le bilan de la politique menée depuis plus d’un demi-siècle pour la réprimer, voire pour l’éradiquer, n’est pas un bilan d’échec mais un bilan de défaite, de déroute, de Bérézina.

 

La « mexicanisation » est-elle souhaitable ?

Les vraies questions, les questions d’urgence, sont les suivantes. 

Sommes-nous condamnés à calquer notre avenir, là encore, sur le présent des États-Unis avec les dizaines de milliers de victimes qu’y font désormais, chaque année, les nouvelles drogues chimiques ? 

Sommes-nous pétrifiés par la peur comme le sont déjà, devant la puissance des cartels et des mafias, la Belgique et les Pays-Bas ?

 Serions-nous en voie de « mexicanisation » ou de « chicagoïsation » ? 

La politique du tout répressif qui ne réprime pas grand-chose a fait la preuve de son inefficacité. 

Osons regarder les choses en face.

 Réglementé, contrôlé, en vente libre sous conditions, l’alcool, si j’ose dire, a mis de l’eau dans son vin. 

Le tabagisme a reculé tout simplement devant la hausse des prix du tabac.

 L’Histoire des États-Unis est là pour nous enseigner que la fin du régime sec a étanché la soif inextinguible de la population et asséché le vivier où prospéraient les petits maquereaux et les grands requins du crime organisé. 

Confrontés à l’emprise croissante de l’empire du Milieu sur notre société, le jour n’est-il pas venu de desserrer son étreinte, le plus simplement du monde, en lui coupant les vivres ?


Dominique Jamet
Par Dominique Jamet
Journaliste et écrivain Président de l'UNC (Union nationale Citoyenne) 
 
Source et Publications :   https://www.bvoltaire.fr 



 

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