mardi 20 août 2024

L' EX-DIRECTEUR DE LA POLICE AUX FRONTIÈRES TIRE LA SONNETTE D' ALARME......


 


 

REVUE DE PRESSE !

Contrôle des frontières : l'ex-directeur de la PAF alerte sur une situation « très dégradée » dans la nouvelle note de l'OID


 

Lettre d’information n°49
du mardi 20 août 2024

L’Observatoire de l’immigration et de la démographie (OID) est une structure d’étude et d’information relative aux évolutions démographiques et migratoires, destinée aux décideurs ainsi qu’à l’ensemble des citoyens intéressés par ces sujets.

Nous apportons une vision rationnelle et dépassionnée au débat public, en puisant aux meilleures sources disponibles : statistiques publiques, travaux de chercheurs spécialisés, analyses juridiques.

Votre point d'information hebdomadaire sur l'immigration et la démographie

  • Découvrez la note inédite de Fernand Gontier (ancien directeur de la Police aux frontières) pour l'OID : « Contrôle des frontières, des moyens à la hauteur des enjeux ? »
  • « En géographie comme en politique, Douvres n'est jamais loin de Calais » | Entretien de Nicolas Pouvreau-Monti pour Le Point sur la situation migratoire au Royaume-Uni
  • Crise au Bangladesh : quelles conséquences migratoires pour le 2ème pays des demandeurs d'asile en France ?

Découvrez la note inédite de Fernand Gontier (ancien directeur de la Police aux frontières) pour l'OID : « Contrôle des frontières, des moyens à la hauteur des enjeux ? »

Le Figaro a dévoilé en exclusivité la nouvelle note de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie, signée par Fernand Gontier – ancien directeur central de la Police aux Frontières (2017-2022).

Fort de ses cinq années à la tête de la PAF et de ses quatre décennies de carrière en son sein, M. Gontier tire le signal d'alarme sur la situation  « très dégradée » du contrôle aux frontières françaises
.

Dans un constat implacable, il évoque tour à tour la complexité extrême des procédures, le cadre juridique toujours plus contraignant, l'insuffisance de la coordination entre les services, le manque de moyens logistiques, technologiques et humains ...

Or, nous dit-il :
« la sécurité des Français commence aux frontières selon l'expression courante, mais on pourrait compléter en disant que l'insécurité aussi (...) L'immigration illégale, subie et massive, devient ingérable, dangereuse et déstabilisante pour les démocraties et nos modes de vie. Les frontières permettent ainsi de protéger l'intérêt général face à des intérêts individuels étrangers ».
« Immigration subie et massive, manque de moyens : l’ex-directeur de la Police aux frontières tire la sonnette d’alarme » (Le Figaro)
L'ancien directeur central de la PAF propose d'adapter nos contrôles aux frontières pour les rendre plus efficaces, « en prévenant les flux dès les pays de provenance, en développant la coopération, en agissant tant en Europe qu'en France sur les flux et sur l'immigration de fixation ».

Il formule à ce titre plusieurs recommandations dans cette note de l'OID, directement applicables :

✅ Structurer organiquement un haut commandement des frontières à dimension interministérielle.

✅ Mettre en place une filière de formation des gardes-frontières et auditer sérieusement les pratiques actuelles – qui conduisent à embaucher et « former » en 15 jours des agents administratifs et des contractuels pour leur faire réaliser des opérations de contrôle.

Mettre en place un véritable outil de lutte contre la fraude documentaire et à l’identité pour les gardes-frontières, recourant à l’intelligence artificielle.

 Recourir à la reconnaissance faciale, à des technologies de détection de franchissements irréguliers et de comportements anormaux en zone frontalière (regroupements sur un rivage, véhicules suspects...).

Pour davantage de détails, vous pouvez consulter la note de M. Fernand Gontier en intégralité sur le site internet de l'OID.
Retrouvez la note complète de Fernand Gontier sur le site de l'OID :
Note OID | « Contrôle des frontières, des moyens à la hauteur des enjeux ? »


« En géographie comme en politique, Douvres n'est jamais loin de Calais » | 
Entretien de Nicolas Pouvreau-Monti pour Le Point sur la situation migratoire au Royaume-Uni
Dans un entretien avec Charles Sapin pour Le Point, Nicolas Pouvreau-Monti, directeur général de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie (OID), revient sur les émeutes anti-immigration qui ont secoué le Royaume-Uni après le drame de Southport.

Au-delà des commentaires parfois sensationnalistes ayant accompagné ces évènements, celui-ci propose d'en revenir à la rationalité des chiffres et des faits qu'ils dessinent : le Royaume-Uni a cumulé un solde migratoire de 1,2 million de personnes en 2021 et 2022, malgré la volonté des Britanniques d'une plus grande maîtrise des flux migratoires, exprimée à de nombreuses reprises par le vote (notamment lors du référendum sur le Brexit).

Nicolas Pouvreau-Monti souligne que « les questions posées par l'immigration ne peuvent être sorties indéfiniment du champ normal de la délibération démocratique », faute de quoi « le contrat social s'en trouverait durablement fragilisé – jusqu'au risque d'une rupture violente ».
 
 Or, « en géographie comme en politiques, Douvres n'est jamais loin de Calais ».
Retrouvez l'entretien complet sur le site du Point :
Extraits :
 
« L'une des sociétés les plus tolérantes du monde n'a pu se crisper d'un seul coup, sans raison aucune
La réalité fondamentale est que le Royaume-Uni a battu tous les records d'immigration ces dernières années, avec un solde migratoire cumulé d'1,2 million de personnes en 2021 et 2022. L'un des principaux think tanks britanniques, le Centre for Policy Studies, a souligné dans un rapport récent une rupture historique : au cours des 25 années précédant l'élection de Tony Blair (1973-1997), le solde migratoire cumulé était de 68 000 personnes. Au cours des 25 années suivantes (1998-2022), il a été d'au moins 5,9 millions de personnes, soit près de 100 fois plus ! On estime désormais qu'au moins 20 % de la population de l'Angleterre est née à l'étranger »

« 
Le Migration Observatory de l'université d'Oxford a réalisé en 2022 une synthèse des principales études évaluant le bilan fiscal des flux migratoires au Royaume-Uni. [...] 
En moyenne, les immigrés originaires de pays extérieurs à l'espace économique européen sont des "consommateurs fiscaux" nets : ils reçoivent plus de dépenses publiques qu'ils n'y contribuent. 
Or, si le Brexit a freiné l'immigration, c'est avant tout celle venue d'Europe.
 Les ressortissants de l'UE ne représentent plus que 4 % du total des visas d'immigration, avec une sortie nette de 185 000 citoyens de l'UE en 2021 et 2022. Sur la même période, un afflux net de 1,37 million de citoyens de pays hors-UE a été constaté »

« L'expérience du Royaume-Uni le démontre à nouveau, de manière spécialement inquiétante ces dernières semaines : les questions posées par l'immigration ne peuvent être sorties indéfiniment du champ normal de la délibération démocratique.
 Si l'impossibilité de les traiter de manière électorale puis étatique devait être perçue comme indépassable par une large part du corps civique, le contrat social s'en trouverait durablement fragilisé – jusqu'au risque d'une rupture violente
Or, en géographie comme en politique, Douvres n'est jamais loin de Calais ».
Entretien OID | « En géographie comme en politique, Douvres n'est jamais loin de Calais » (Le Point)

Crise au Bangladesh : quelles conséquences migratoires
pour le 2ème pays des demandeurs d'asile en France ?

Alors que le Bangladesh s'enlise dans la crise politique et des manifestations meurtrières depuis plusieurs semaines, il importe de garder à l'esprit que ce pays a déjà été le 2ème plus nombreux parmi les demandeurs d'asile enregistrés en France sur l'ensemble de l'année dernière.
 
Selon les dernières données de l'OFPRA, 9 184 demandes d’asile (dont 8 560 premières demandes) ont été déposées en France par des ressortissants bangladais en 2023. Seuls les Afghans ont été plus nombreux.

De manière structurelle, les Bangladais figurent dans le « top 10 » des nationalités demandant l’asile en France. 
88,8% des primo-demandeurs d’asile bangladais en France l’an dernier étaient des hommes, soit une part supérieure de 27 points à la moyenne constatée pour les 100 premières nationalités (61,5%).
 De même, l’âge moyen des primo-demandeurs bangladais majeurs était de 31,3 ans.
Drapeau du Bangladesh
Néanmoins, le taux d’admission des ressortissants bangladais à l’asile est particulièrement faible : environ 15% de décisions favorables rendues à leur endroit par l’Ofpra et la CNDA l’an dernier, alors que le taux synthétique de protection s’est élevé à 44,7% en moyenne.
 
Toutefois, la demande d’asile est devenue une voie majeure d’immigration économique détournée, la grande majorité des déboutés se maintenant sur le territoire une fois leur dossier rejeté (96% selon un document de la Cour des Comptes en date de 2015). 
Le ministre de l’Intérieur, cité dans un article du Figaro, rappelait à l'automne 2023 qu'en additionnant les déboutés sur la période 2013-2022, « le ­total avoisine les 310.000 sans-papiers ».
 
La demande d’asile des Bangladais apparaît ainsi symptomatique des failles majeures de l’actuel régime de l’asile, plaçant la France et l’Europe dans une situation de vulnérabilité migratoire. 
 
C'est pourquoi les conséquences migratoires des violences politiques en cours au Bangladesh devront être suivies de près.










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