lundi 12 août 2024

LE DEGRÉ ZÉRO DE LA POLITIQUE FRANÇAISE ! ( MAXIME TANDONNET )

 TRIBUNE LIBRE !

Le degré zéro de la politique française 

La France n’est plus gouvernée, mais elle un a Président star qui ne cesse de voyager ou de recevoir. La « déconstruction » se poursuit inexorablement.

 

Par Maxime Tandonnet


Le degré zéro de la politique française

Depuis plusieurs semaines, la France n’a pas de gouvernement officiel, mais un gouvernement qui expédie les affaires courantes. 

Elle n’a pas non plus de majorité à l’Assemblée nationale. 

Bref, elle n’est plus gouvernée.
 

Mais à quoi sert un gouvernement? 


La France a un président-soleil qui rayonne sur les JO. Cela ne lui suffit-il pas? Pourquoi un Premier ministre et des ministres? 

Un gouvernement selon les articles 20 et 21 de la Constitution? 

Au paroxysme du nouveau monde, l’idée même de gouvernement est devenue ringarde.

 Le nouveau monde ou jupitérisme a déconstruit le clivage droite/gauche, les partis politiques, la fonction parlementaire, l’idée de majorité; il lui restait à balayer la notion de gouvernement.
 

C’est fait. 

Dans le nouveau monde, il est désormais acquis qu’un gouvernement ne sert à rien puisqu’on s’en passe allègrement. La France a seulement besoin d’un chef de l’Etat qui pavoise et domine le monde de sa splendeur.

D’ailleurs, l’idée même de gouverner, essayer, j’ai bien dit essayer de traiter les drames de l’échec scolaire, de l’effondrement intellectuel, de la dette publique vertigineuse, de l’insécurité, de l’immigration, de la pauvreté et du chômage, de la violence, du commerce extérieur, de l’inflation et du déclin industriel, de l’hôpital, etc. Foutaise, foutaise!

 La France n’a besoin que d’un président pour rayonner sur le monde entier et d’Interville ou Fort Boyard planétaires pour s’amuser, et puis c’est tout! Guy Lux nous manque. 

 
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Cependant, tout Paris, au creux de l’émerveillement olympique, bruisse de rumeurs sur l’identité du futur Premier ministre. L’objectif n’est évidemment pas de réfléchir à la manière dont la France pourrait interrompre ou ralentir son effondrement dans tous les domaines…
 Il est d’occuper la galerie pendant quelques semaines supplémentaires quand l’apothéose olympique s’achèvera.

 M. Xavier Bertrand? Douteux: il n’a jamais fait allégeance et risque (risquerait) d’exister un peu trop par lui-même à Matignon. 

Cazeneuve? Possible, mais le scénario semble assez convenu et terne…

 Le président comme nous le connaissons cherchera sans doute un coup d’éclat, à son image. Il faudra bien occuper les sans dents après les JO. Frapper un bon coup, une belle illusion de quelques semaines, quelques jours! Par exemple, pourquoi pas, Mme Dati dont l’allégeance est totale, pleine et entière et désormais scintillante dans l’éclat du rayonnement macroniste? 

Elle ou une autre surprise! 

L’histoire de Gabriel Attal est fascinante: un jeune homme de 35 ans promu soudainement en étoile filante et triomphante du macronisme, l’an dernier à même époque, porté au firmament de la splendeur, oint de l’huile sacré du jeunisme et de la modernité, emblème de la transformation ou renouvellement de la France, balloté entre l’EN puis à Matignon, une ascension fulgurante, bouleversante, jusqu’à arracher des larmes de joie aux retraités en quête d’un autre Jupiter – pour sauver leur patrimoine – dans la lumière du triomphe, un second sauveur pour la Nation, main de fer dans un gant de velours, comme un prolongement de la splendeur du premier, un « petit frère », mais soudain lâché en rase-campagne, détesté et diabolisé – pour avoir un peu trop goûté la lumière, une lumière détournée, chapardée…

Puis lâché comme une vieille chaussette déjà usée. 4 mois rue de Grenelle, 5 mois à Matignon! Banco

Mais de ce pataquès abominable absolument minable, honteux sans espoir, sans issue, sans la moindre issue visible, une partie de l’opinion semble se satisfaire, elle a du pain et des jeux, les médailles plein les yeux, un président-soleil. Et tant mieux après tout.

Mon pronostic? 


Demain, 2027, c’est demain, vous aurez la gauche radicalisée, celle de Mélenchon avec les pleins pouvoirs. 


Et ce sera le prix à payer de tant de bêtise, de suffisance et de mépris.

Ancien conseiller à la Présidence de la République sous Sarkozy, auteur de plusieurs essais, passionné d’histoire…
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