vendredi 24 octobre 2025

MEURTRE DE LOLA , ON ATTEND LE VERDICT ........

 REVUE DE PRESSE !

 



Meurtre de Lola : « C’est vous, le cauchemar ! » : lancent les avocats de la famille Daviet

Face au silence de Dahbia Benkired, les avocats de la famille rétablissent la voix de Lola.
©Aliénor de Pompignan
©Aliénor de Pompignan

Durant les cinq premiers jours du procès de Dahbia Benkired, ouvert le vendredi 17 octobre à Paris, l’attention s’est concentrée sur cette femme qui encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir violé, torturé et tué Lola Daviet, 12 ans, le 14 octobre 2022 à Paris.

Elle n’aura rien livré

Témoin après témoin, expert après expert, psychiatre après psychiatre, ils étaient appelés à livrer des clés de compréhension pour expliquer comment Lola s’est retrouvée, ce jour-là, asphyxiée sous une épaisse couche de scotch dans l’appartement d’une inconnue, qui l’a ensuite entreposée nue dans une caisse en plastique abandonnée au pied de son immeuble, après l'avoir lacérée de coups de couteau.

Si la presse s’est attachée à décrire encore et encore ce chignon plaqué, ces vêtements sobres, ces yeux noirs au regard vide, c’est parce que Dahbia Benkired n’aura rien livré d’autre.

 Alors que Thibault, le frère de Lola, lui avait demandé au début du procès de dire « toute la vérité et rien que la vérité », l’accusée a refusé de livrer les aveux tant attendus par la famille désireuse d'enfin, « pouvoir avancer ».

Le procès d’une narcissique pathologique

Les experts, qui n’ont décelé chez l’Algérienne aucune pathologie psychiatrique, évoquent néanmoins un « trouble grave de la personnalité » caractérisé par une « haute tendance à la psychopathie », une absence totale d’empathie, une « intolérance à la frustration » et un « narcissisme pathologique » fondé sur un « culte du moi » prononcé.

 L’une des expertes a rappelé que, dans les jours suivant le meurtre, Dahbia Benkired s’enquérait avec insistance de ce qui se disait sur elle dans les médias et de l’émotion suscitée dans le pays.

 Lorsque la professionnelle lui répondait ne pas être au courant d’un tel émoi, l’accusée se refermait aussitôt dans un mutisme frustré.

Malgré cette apathie déroutante, le profil très narcissique de Dahbia Benkired aura certainement trouvé un certain plaisir dans l’agitation provoquée autour de sa personne, de ses motivations et de ses secrets.

 Car à ce stade, le tribunal cherche encore à faire reconnaître à l’accusée les faits de viol par pénétration sur la fillette, ainsi que les nombreuses plaies par arme blanche, notamment au cou, presque entièrement sectionné, selon les enquêteurs.

« C’est vous, le cauchemar »

Mais les avocats de la famille ne pouvaient pas laisser faire. 

Alors, ils ont tout recentré sur Lola sur qui, « dès les premiers instants, le piège s’est refermé ». 

S’adressant au jury appelé à rendre sa décision ce vendredi 24 octobre, Me Bourdié, avocate de la partie civile, a rappelé que désormais « personne ne peut prétendre ignorer ce qu’il s’est passé durant ces 1h37 » du supplice de l’enfant. 

« Vous n’ignorez pas la violence, vous n’ignorez pas les viols, vous n’ignorez pas les larmes, vous n’ignorez pas la douleur », a-t-elle martelé.

 

Puis, se tournant vers l’accusée qui la fixait les sourcils froncés, elle a poursuivi : « puisqu’il faut le faire à votre place, je vais vous dire, moi, ce que vous avez fait à Lola », avant de reprendre, à l’intention du jury, le fil exact de la barbarie. 

« Vous direz avec nous qu’elle l’a forcée à la suivre, qu’elle l’a fait rentrer de force dans son appartement, qu’elle l’a déshabillée, qu’elle l’a forcée à se doucher, qu’elle l’a violée, qu’elle l’a ligotée, et enfin qu’elle l’a tuée ».

 Sa consœur, Me Clothilde Lepetit, évoquera plus tard cette « question du temps de la détresse qui a été la sienne » et qui « reste comme une torture ». 

Combien de temps a souffert « ce cœur de fille qui a eu si peur » ?

Ces éléments, d’une précision qui peut paraitre dérisoire face au déferlement de violence qui a submergé Lola, c'est tout ce qui reste pour la famille, mais les proches de la fillette ne les connaitront probablement pas. 

 

Car demain encore Dahbia Benkired les leur refusera certainement une nouvelle fois.

On l’aura compris cette semaine, malgré tout ce qu’a voulu faire croire l’accusée, et comme le martèlera Me Salomé Busson-Prin, avocate de la Fondation pour l’Enfance, en s’adressant directement à Dahbia Benkired : « C’est vous, le cauchemar, le meurtrier de sang-froid, qui s’en prend à une personne qu’il ne connaît pas, qui la viole, qui la tue. 

Celle qui a été prise dans un cauchemar ce jour-là, c’est uniquement Lola Daviet.  

» Puis, se tournant vers les jurés : « C’est ce seul cauchemar que vous emporterez en salle de délibéré. »

 

La salle est encore suspendue lorsque Me Mathias Darmon, avocat d’Innocence en Danger, vient clore la plaidoirie de la partie civile : « Aujourd’hui, nous vous écoutons, mais demain tout le monde vous oubliera.

 Vous avez essayé d’effacer Lola : c’est raté. »

 

L’audience est levée.

 Dans un silence dense, Delphine Daviet s’effondre dans les bras de ses avocates, ultime étreinte avant le verdict.

 

 Picture of Alienor de Pompignan

Alienor de Pompignan
Journaliste
Source : https://www.bvoltaire.fr/auteur/alienordepompignan/

ET AUSSI

Plus de 650 millions d’euros : le coût exorbitant des détenus étrangers

Sur CNews, Gérald Darmanin rappelait que les étrangers représentent 25 % des détenus.
Capture d'écran LCP
Capture d'écran LCP

Ce 20 octobre, c’était au tour de Gérald Darmanin de présenter, sur CNews, son programme pour réformer la Justice. 

L’occasion, pour le garde des Sceaux, de dresser un état des lieux des prisons françaises. 

Au détour d’une question sur l’aménagement des peines, le ministre de la Justice rappelle, ainsi, que « 25 % des prisonniers sont étrangers ».  

« S’ils allaient dans leur pays, on libérerait beaucoup de places dans les prisons », poursuit le ministre. 

Et l’État ferait de belles économies, aurait-il pu ajouter.

32.000 euros par an et par détenu

Les étrangers sont en effet surreprésentés dans les prisons françaises. 

Alors qu’ils représentent 8,8 % de la population vivant en France, leur proportion s’élève à 25 % derrière les barreaux.

 Ainsi, au 1er mars 2025, sur les 82.152 personnes détenues dans les prisons françaises, plus de 20.500 étaient des étrangers.

 Selon les données officielles les plus récentes, ces prisonniers étrangers sont majoritairement originaires d’Afrique, dont une large partie en provenance des pays du Maghreb (Algérie, Maroc et Tunisie).

Or, le coût d’un détenu n’est pas négligeable.

 Selon l’Observatoire international des prisons (OIP), « de manière générale, le coût moyen d’une année de prison pour une personne détenue est estimé à 32.000 euros », soit entre 105 et 200 euros par jour selon le modèle de détention. 

Cette somme, payée par le contribuable français, recouvre notamment les frais de personnel, d’entretien des cellules et des prisons, les frais médicaux ou encore l’alimentation, l’eau et le chauffage mis à disposition des détenus. 

Mais ne sont pas compris dans ce coût la gestion des contentieux concernant les détenus ainsi que l’usure des bâtiments.

 Multiplié par le nombre de détenus étrangers, le coût total de la détention des étrangers dans les prisons françaises dépasse donc largement les 650 millions d’euros, chaque année ! 

À noter, toutefois, que certains frais sont inhérents à la gestion des prisons et ne peuvent donc être imputés seulement aux prisonniers étrangers.

À ce coût de la détention s’ajoute ensuite le coût de la rétention administrative. 

Car bien souvent, les détenus étrangers se retrouvent visés par une OQTF et sont donc placés, à la sortie de prison, dans un centre de rétention administrative dans l’attente de leur expulsion. Là encore, le coût apparaît exorbitant : 16.200 euros, en moyenne, pour chaque personne retenue.

Renvoyer les détenus étrangers dans leur pays ?

Face à ces dépenses pharaoniques, plusieurs propositions ont d’ores et déjà été déposées pour ne plus faire peser sur le portefeuille du contribuable français le coût de la détention des étrangers. 

Gérald Darmanin, lui-même, proposait, en avril dernier, de rétablir les frais d’incarcération afin que les prisonniers participent également au coût de leur détention. 

Ces « frais d’incarcération », qui existaient jusqu’en 2003, n’ont pour l’heure pas encore été remis dans la loi.

En 2018, Éric Ciotti, alors député des Républicains, considérait, quant à lui, que « les détenus étrangers devaient purger leur peine dans leur pays d’origine ».  

« Le contribuable ne doit plus payer les frais de détention » des prisonniers étrangers, martelait alors le candidat à la mairie de Nice.

 Une proposition que semble reprendre à son compte Gérald Darmanin qui suggérait, en effet, sur CNews, de renvoyer dans leur pays les détenus étrangers. 

Un moyen utile pour lutter contre la surpopulation carcérale et alléger les dépenses de l’État. 

 

Sous réserve, évidemment, que les pays d'origine veuillent bien récupérer leurs ressortissants. 

Pour cela, faudrait-il encore que la France ait une politique étrangère qui sache montrer les muscles.

 Une autre affaire... Mais comme quoi tout se tient.

 

 Par 

Journaliste à BV     https://www.bvoltaire.
 

 

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