Alors que la crise institutionnelle, et désormais financière et budgétaire, frappe le pays, la gauche française fait entendre sa voix. Largement minoritaire à l’Assemblée mais toujours bien présente dans les tribunaux, les médias et le monde associatif, les socialistes et leurs affidés risquent de connaître une nette déconvenue aux élections locales du début du printemps. Un peu plus d’un an après la dissolution ratée de l’Assemblée par Emmanuel Macron, les gauches françaises vont être à nouveau confrontées aux urnes dans cinq mois avec les élections municipales. Un scrutin à haut risque, car les trois premières villes du pays peuvent échapper à l’alliance écolo-socialiste. À Paris, où Rachida Dati peut l’emporter, mais aussi à Lyon, où l’emblématique patron de l’OL est parvenu à faire l’union du centre et de la droite. Enfin, à Marseille, où la LR Martine Vassal pourrait faire tomber Benoît Payan. Les gauches face à une déroute locale ? Dans ces trois villes, la gauche risque de payer ses divisions. Au cœur de cette fragmentation : la guerre intestine entre Insoumis et socialistes. Les premiers, devenus infréquentables, jouent au plus-disant et ont fini par éloigner une partie du PS, qui ne peut pas se permettre de frayer avec les radicalités mélenchonistes. À ce titre, on comprend mieux le manque d’empressement du PS à encourager une nouvelle dissolution. Si demain Emmanuel Macron dissout l’Assemblée et que les gauches partent divisées, ce qui était le NFP pourrait facilement perdre un tiers de ses élus. Localement, si certaines alliances seront possibles, le risque d’hémorragie est réel, et les alliances opportunistes du centre macroniste et des Républicains pourraient faire très mal, avec ici et là le RN comme arbitre. Psychanalyse d’une famille politique malade L’évolution actuelle de la gauche française est intéressante comme matière d’histoire contemporaine, mais aussi comme cas psychiatrique. Empêtrée dans des compromissions indigénistes et dans une course à la repentance historique, tiraillée entre le féminisme et l’immigrationnisme, voire l’islamisme, les gauches françaises, comme leurs cousines américaines, sont dans une phase transitoire et confrontées à leurs contradictions. Pour mieux comprendre ce changement de décor, nous vous conseillons vivement de vous procurer le numéro 50 de Liberté Politique : Gauche française : déclin, compromissions et perspectives. Il ne reste plus qu’une cinquantaine d’exemplaires de cet opus, dont le succès s’est fait sentir dès la parution ! Pour ce numéro, nous ne procèderons pas à un second tirage ; n’hésitez donc pas à acheter votre exemplaire avant qu’il ne soit trop tard !
 Par Olivier Frèrejacques Président de Liberté politique
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