vendredi 24 octobre 2025

LE HALAL UN CHEVAL DE TROIE : UN LEVIER DE CONQUÊTE CULTURELLE ET RELIGIEUSE ! ( BALBINO KATZ )

 

Alerte générale ou la revanche du verbe libre

Il y a des matins où la mer, devant Lechiagat, semble plus lucide que les hommes. 

J’étais au bar des Brisants, mon café encore fumant, quand j’ai lancé sur mon téléphone la première de la nouvelle émission de TV Libertés.

 Le titre, Alerte générale, disait tout : la France au bord du gouffre, mais les yeux grands ouverts.

 

TV Libertés, désormais dirigée par Élise Blaise qui a pris la suite de Martial Bild à la direction générale, s’est affirmée en dix ans comme la première chaîne de résistance audiovisuelle du pays.

 Dans un paysage saturé de conformisme, elle a conservé cette liberté de ton qu’aucune subvention ne bride et qu’aucune publicité ne dicte. 

Née non pas dans un grenier mais dans de véritables studios rendus possibles par la formidable générosité de ses donateurs fondateurs, elle s’impose aujourd’hui comme le refuge des esprits libres que l’on n’entend plus ailleurs.

Le dispositif d’Alerte générale frappe par son énergie.

 Deux animateurs, Alexis Poulin et Nicolas Vidal, assis côte à côte face caméra, orchestrent un ballet de mots où l’ironie se mêle à la colère.

 Poulin, animateur du Monde Moderne, incarne cette gauche anti-système revenue de toutes ses illusions européennes ; Vidal, fondateur de Putsch Média, porte le verbe plus rugueux de la droite souverainiste. 

Ensemble, ils forment un duo de vieux routiers du verbe, un peu cabotins, mais d’une vivacité réjouissante.

 Leur conversation claque comme un débat de bistrot cultivé, ponctuée de rires, de panneaux brandis par le public, et de ce bric-à-brac sonore, mégaphones, jingles, micros rouges, qui évoque davantage Les Nuls que C dans l’air.

Pour cette première, l’économiste Marc Touati tenait la vedette. Il y dénonça, avec la vigueur d’un prophète des temps anciens, la dérive financière de la France, le laxisme budgétaire de Bercy et l’aveuglement d’une élite persuadée que la dette est une vue de l’esprit.

 Ses mots, parfois abrupts, sonnaient juste.

Le vol des joyaux du Louvre, l’emprisonnement de Sarkozy, la dégringolade de la note française, tout cela formait le même tableau : celui d’un État en ruine morale, gouverné par des clowns diplômés.

 Vidal, dans un éditorial final digne d’un pamphlet d’Alphonse Boudard, fustigea « la palanquée de branquignols et de truffes » qui composent notre classe politique.

Il y a, dans ce désordre apparent, un retour salutaire de la verve française.

 Les échanges ne sont pas policés, les mots ne sont pas filtrés par un service juridique, et l’on retrouve cette langue vive, drue, que nos médias ont oubliée. 

J’ai pensé à ce que Spengler aurait appelé « la physiognomonie de la décadence » : un peuple qui ne croit plus à ses institutions trouve refuge dans la parole. 

Cette émission, dans son bouillonnement, est la manifestation même d’une France qui n’a pas renoncé à parler.

Certes, les puristes trouveront le ton outrancier, les blagues faciles, la mise en scène un peu clinquante.

 Mais c’est là tout l’esprit des débuts : une catharsis collective, un exutoire où se mêlent colère et rire, érudition et gouaille.

 La France qu’on y entend n’est pas celle des experts mais celle du zinc, des terrasses, des ateliers, la France que l’on n’écoute plus.

En quittant le bar des Brisants, le vent du large me soufflait cette évidence : la vraie télévision française ne se fait plus à Boulogne-Billancourt mais sur les plateaux inventifs de TV Libertés. 

Dans cette lumière tremblante de la fin d’octobre, Alerte générale apparaissait comme un signal, non d’alarme seulement, mais d’espérance, la preuve que, dans ce pays fatigué, la parole libre n’est pas morte, qu’elle bat encore, obstinée, au cœur d’un vieux peuple qui refuse de se taire.

Par  Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées

Crédit photo : DR (photo d’illustration)

 



 

 

 

 

ET AUSSI

FAlain de Peretti et le djihad des étiquettes

Je lisais hier matin, au bar des Brisants, l’excellent article du Figaro signé Ela Cauvin consacré au dernier ouvrage de Florence Bergeaud-BlacklerLe Djihad par le marché. Le café était noir, la mer immobile, et je pensais à ceux qui, depuis des années, ont crié dans le désert ce que la chercheuse vient d’énoncer avec le poids d’une institution : que le halal n’est pas qu’une norme alimentaire, mais un cheval de Troie, un levier de conquête culturelle et religieuse. 

Parmi ces voix obstinées, il faut citer celle du docteur Alain de Peretti, fondateur de l’association Vigilance Halal, qui depuis plus d’une décennie se bat, presque seul, contre ce qu’il nomme l’« industrialisation de la soumission ».

Dans l’entretien publié par Le Figaro, la chercheuse écrit sans détour : « Le halal s’est fait le levier économique d’un assaut civilisationnel silencieux. 

» Cette phrase, qu’on croirait sortie d’un essai de Carl Schmitt sur les guerres totales, résume tout.

 À partir de la fin des années 1970, au lendemain de la révolution iranienne, le halal s’est mué en un vecteur politique, instrumenté par les Frères musulmans et les États qui voyaient dans cette norme religieuse un outil de puissance. 

Ce que la foi prescrit, l’économie exécute ; ce que la théologie bénit, le commerce étend.

Le récit qu’en donne Florence Bergeaud-Blackler est implacable : du Codex Alimentarius de 1997, où les Nations unies ont reconnu une « norme » halal mondiale, jusqu’à la conférence de l’Organisation de la coopération islamique à Koweït puis Dubaï, où fut proclamé le mot d’ordre : « One halal logo, one halal standard : United We Succeed, Divided We Fail ». 

 Sous couvert d’harmonisation, c’est un projet d’unification spirituelle qui s’avance. Les pays occidentaux, par naïveté ou lâcheté, ont accepté de « fixer les règles du jeu », croyant n’y voir qu’un marché prometteur. 

Ce marché, aujourd’hui, les dévore.

Les lignes les plus fortes du livre touchent à la figure du consommateur musulman présenté comme « soldat d’un djihad économique ». La formule glace. 

Les Frères musulmans, note l’auteur, ont compris avant tout le monde que le supermarché est plus efficace que la mosquée pour diffuser une norme. Acheter devient un acte de piété, refuser un produit « impur » un acte de résistance. Le djihad se mène désormais par le ticket de caisse.

L’exemple du Palestine Cola, lancé à Malmö par deux frères palestiniens et soutenu par une gauche occidentale en mal de causes, illustre cette stratégie d’entrisme marchand.

 Florence Bergeaud-Blackler relève que même un sénateur communiste français s’est prêté à cette publicité militante. 

Ainsi, l’économie islamique recycle les codes du capitalisme pour le subvertir de l’intérieur, tandis qu’une partie de notre intelligentsia applaudit, fascinée par le récit victimaire d’un Orient supposément opprimé.

Plus inquiétant encore, la chercheuse montre comment cette emprise économique s’accompagne d’une conquête du discours.

 Le Centre for Media Monitoring, bras du Muslim Council of Britain, s’emploie à « contrôler le récit » en imposant une novlangue où le mot « islamiste » devient suspect et la simple mention de la religion d’un terroriste, un délit d’« islamophobie ». Le résultat est connu : une presse tétanisée, une recherche muselée, un État désarmé.

C’est là qu’intervient, depuis longtemps, Alain de Peretti. Vétérinaire de formation, patriote par vocation, il a fondé Vigilance Halal pour alerter les Français sur la prolifération des abattoirs pratiquant l’égorgement rituel sans étourdissement, non pour la communauté musulmane, mais parce que l’industrie trouve plus commode de généraliser cette pratique à toute la chaîne.

 Il rappelle inlassablement que le halal n’est pas seulement une question de cruauté animale, mais un problème de souveraineté : car chaque bête abattue selon un rite religieux est soumise à une redevance versée à une autorité cultuelle.`

 Autrement dit, nous finançons sans le savoir une économie confessionnelle sur notre propre sol.

Les services de l’État, aveuglés par leur fétichisme de la laïcité, feignent de ne pas voir que la généralisation du halal dans la restauration collective, les supermarchés ou les abattoirs d’exportation constitue un renoncement politique.

 « Quand l’État finance l’islamisation à son insu », écrit Florence Bergeaud-Blackler, en citant les conseils religieux qui, sous couvert de « lutte contre la radicalisation », diffusent en réalité un islam toujours plus normatif.

Il faut lire Le Djihad par le marché comme on lirait un rapport d’état-major. Les données y sont claires, la stratégie adverse y est décrite avec méthode. 

Les Frères musulmans, note-t-elle, ont su tirer parti de nos contradictions : l’égalitarisme culpabilisé de nos élites, la crédulité technocratique, l’appétit marchand de nos entreprises. Ce sont nos faiblesses, non leur force, qui ont ouvert la brèche.

Alain de Peretti, dans ses interventions publiques, ne dit pas autre chose. Il met en garde contre cette « halalisation » rampante de la société, où la norme religieuse supplante la règle commune. 

L’association qu’il préside, Vigilance Halal, accomplit un travail d’intérêt national : informer, vérifier, révéler. Son site recense depuis des années les certificats opaques, les filières parallèles, les complicités administratives. 

C’est une œuvre de santé publique autant que de civilisation.

La France a longtemps cru qu’en tolérant tout, elle resterait neutre. Or, comme l’écrivait Spengler, « une civilisation meurt quand elle perd la volonté d’être elle-même ». 

Le halal industriel n’est pas une mode alimentaire : c’est une machine à désarmer l’Occident, une morale d’importation qui, sous le signe de la pureté, impose l’obéissance.

Je referme le livre et songe à ces mots du général De Gaulle : « Les peuples n’ont que la vie qu’ils méritent, s’ils refusent de la défendre. 

» À notre époque d’étiquettes et de QR codes, le combat pour la vérité passe parfois par une simple mention sur un emballage.

 Encore faut-il avoir le courage de la lire.

Par Balbino Katz, chroniqueur des vents et des marées

Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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