jeudi 1 août 2024

MACRON ET LA POSITION FRANÇAISE SUR LE CONFLIT AU SAHARA OCCIDENTAL .......

 REVUE DE PRESSE 


REVUE DE PRESSE ET ANALYSE !

Sahara occidental: le soutien au plan marocain marque une réorientation stratégique française bienvenue

L'analyse de Jean-Thomas Lesueur, Directeur Général de l'Institut Thomas More


Sahara occidental: le soutien au plan marocain marque une réorientation stratégique française bienvenue
Le président Macron et le roi du Maroc discutent à Rabat, après l'inauguration d'une ligne de train à grande vitesse, 15 novembre 2018 © Christophe Archambault/AP/SIPA

En cet été 2024, en plein Jeux olympiques, assiste-t-on à la fin du « en même temps » présidentiel ?

 On peut le penser, et l’espérer, sur le plan intérieur au vu de l’impasse politique dans laquelle la dissolution voulue par Emmanuel Macron a conduit le pays. 

Ce retour à un peu de modestie et de lucidité trouvera-t-il son pendant en politique étrangère ?

 Ce serait également souhaitable compte tenu du nombre de dossiers diplomatiques (de l’OTAN à la Russie, en passant par la Chine, l’Afrique, le Liban, l’Algérie, etc.) sur lesquels la « pensée complexe » présidentielle s’est également égarée.

Le 30 juillet, Emmanuel Macron a reconnu le plan d’autonomie marocain comme « la seule base pour une solution politique juste et durable » pour le Sahara occidental, ainsi que la souveraineté du Maroc sur ce territoire.

C’est un pas dans la bonne direction, un choix diplomatique conséquent.

 Cette décision marque une étape importante vers la réconciliation avec le royaume chérifien, en répondant aux principes fondamentaux d’une politique étrangère digne de ce nom : intérêts, vision et durée. 

Si elle irrite l’Algérie, qui a rappelé son ambassadeur, elle témoigne d’une réorientation stratégique française nécessaire à la lumière des évolutions régionales et internationales.

Depuis son élection en 2017, Emmanuel Macron avait fait ce qu’on peut appeler un « pari algérien », cherchant à réconcilier les deux pays et semblant penser qu’une telle démarche pourrait solder le passé douloureux et ouvrir un nouveau chapitre dans les relations franco-algériennes.

 Pour ce faire, il a multiplié les gestes de bonne volonté, en particulier sur le plan mémoriel. Il a poussé la repentance très loin, jusqu’à humilier son propre pays, notre pays. Alger n’a répondu à ces initiatives que par des critiques acerbes, des provocations, des exigences sans cesse renouvelées. 

Cet entêtement a conduit à un raidissement inédit des relations avec le Maroc, délaissé au profit de chimères avec l’Algérie.

 Ce pari infructueux semble désormais abandonné, Emmanuel Macron semblant juger plus fructueux le renforcement des liens avec Rabat.

Les présidents Macron et Tebboune au G7, Borgo Egnazia, Italie, 14 juin 2024 © Christopher Furlong/AP/SIPA

Reconnaître le plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental n’est pas seulement répondre à une revendication diplomatique ancienne. 

C’est un moyen habile de reconnaître publiquement le statut de puissance régionale acquis par le pays. 

En effet, le Maroc est le seul pays stable du Maghreb et des rives de l’immense région sahélo-saharienne. 

Cette stabilité politique et économique, acquise au fil des vingt-cinq dernières années, lui permet de jouer un rôle crucial dans une zone constamment traversée par des tensions politiques et sécuritaires.

 Tel n’est pas le cas de ses voisins puisque la Tunisie semble s’enfoncer dans une sorte de lente glaciation autoritaire, tandis que l’Algérie reste figée dans un immobilisme anachronique (s’apprêtant à réélire Abdelmajid Tebboune lors d’élections présidentielles sans surprise qui auront lieu le 9 septembre prochain).

Enfin, ce rapprochement avec le Maroc s’inscrit dans un contexte géopolitique global instable et dangereux. 

La résurgence des conflits entre États, les ambitions territoriales explicites et le retour de la guerre sur plusieurs fronts exigent que la France, et globalement les Occidentaux, révisent et consolident leur système d’alliances.

 La Russie, active en Ukraine, bien implantée en Méditerranée orientale et désormais clairement hostile à Israël (elle vient tout de même de qualifier « d’assassinat politique tout à fait inacceptable » la mort d’Ismaïl Haniyeh, chef politique du mouvement terroriste Hamas, à Téhéran !), constitue une menace directe pour la stabilité régionale.

 En parallèle, l’Algérie, par ses liens étroits avec Moscou et ses achats d’armements russes, renforce cette dynamique préoccupante. 

En effet, le contexte géopolitique global doit nous conduire à « voir ce que nous voyons » : les théâtres d’opérations de la contestation planétaire contre l’Occident ne sont pas isolés les uns des autres mais tous interconnectés. 

Dès lors, le rapprochement avec Rabat et le soutien français au plan marocain pour le Sahara occidental, après ceux de l’Espagne et de l’Allemagne ces deux dernières années, deviennent non seulement stratégiques mais impératifs.

 Il appartient maintenant aux deux nations de consolider cette alliance et de lui donner portée, pérennité et force.

 Source :  https://www.causeur.fr/sahara-occidental




ET AUSSI

Pierre Vermeren au Figaro : « Emmanuel Macron a peut-être eu le sentiment d’être allé au bout des possibilités de sa relation avec l’Algérie »

Les deux présidents…

ENTRETIEN – Dans une lettre adressée au roi du Maroc, Mohammed VI, le chef de l’État a affirmé que le plan du Maroc pour le Sahara occidental était la « seule base pour aboutir à une solution politique juste ».

 L’historien du Maghreb contemporain décrypte cette décision.

Normalien, agrégé et docteur en histoire, Pierre Vermeren est l’auteur d’une dizaine d’ouvrages remarqués, comme « La France qui déclasse.

 De la désindustrialisation à la crise sanitaire » (Tallandier, « Texto », 2020) et « L’Impasse de la métropolisation » (Gallimard, « Le Débat », 2021). Il publie avec Sarah Ben Néfissa « Les Frères musulmans à l’épreuve du pouvoir. Égypte, Tunisie (2011-2021) » (Odile Jacob, 31 janvier 2024).

 Pierre Vermeren a récemment publié : Histoire de l’Algérie contemporaine (Nouveau Monde Éditions, 2022) et Le Maroc en 100 questions. Un royaume de paradoxes (Tallandier, «Texto», 2024).

« Alger s’intéresse à la France pour des questions liées à l’immigration et à la mémoire, mais combat avec vigueur la francophonie ».

Le FIGARO. – Dans une lettre adressée au roi du Maroc, Mohammed VI, rendue publique mardi 30 juillet, Emmanuel Macron affirme que le plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental est la «  seule base  » de négociation pour régler le conflit.

 En quoi consiste ce plan ? L’Algérie avait-elle proposé un plan alternatif ?

Pierre VERMEREN. – Le plan marocain « de large autonomie au Sahara » occidental avait été proposé en 2007. 

Il consiste à faire reconnaître la souveraineté marocaine du territoire, tout en préservant en partie son autonomie. 

De son côté, l’Algérie s’en tient à la position, plus que trentenaire, de l’ONU. 

Elle propose d’organiser un référendum pour laisser le territoire déterminer son indépendance ou non.

Aujourd’hui, la France confirme son ralliement ancien à la position marocaine, mais elle affirme aussi l’exclusivité du plan d’autonomie comme base de négociations ; tout en parlant de souveraineté marocaine, elle ne rompt toutefois pas avec la légalité internationale, puisque l’ONU reste le maître d’œuvre.

 C’est donc une nouveauté relative.  

 

Dans cette lettre, il écrit également : «  Le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine.  

» Pourquoi le président de la République décide-t-il maintenant de se ranger du côté marocain ?

La France sort d’une longue période de crise avec le Maroc, entamée sous le mandat de François Hollande, intensifiée sous les deux présidences d’Emmanuel Macron, et qui a atteint son acmé à l’été 2023.

D’abord, la France n’avait jamais remis en cause sa position officielle, le soutien au plan proposé par le Maroc, dès 2007. 

Cependant, elle l’avait mise en sourdine dans le cadre du rapprochement avec l’Algérie, voulu par François Hollande, puis par Emmanuel Macron. 

Aujourd’hui, il s’agit donc d’un retour à une position historique sur le conflit au Sahara occidental.

 

Cette décision intervient aussi dans un contexte politique particulier : l’élection présidentielle algérienne au mois de septembre.

 La campagne électorale favorise les discours hostiles à la position française et, à n’en pas douter, au tournant d’Emmanuel Macron

Mais Emmanuel Macron acte l’exclusivité du plan de large autonomie, ce qui répond à une demande pressante du Maroc. 

Pour sortir de la brouille entre les deux pays, le Maroc exigeait ce soutien.

 La brouille n’était pas uniquement diplomatique, mais aussi personnelle, entre Emmanuel Macron et Mohammed VI.

 Ensuite, le président de la République a certainement eu le sentiment d’être allé au bout des possibilités de sa relation avec l’Algérie.

 Il revient alors à l’entente avec le Maroc. 

D’autres éléments ont potentiellement été mis dans la balance, comme la grâce accordée aux quatre journalistes et intellectuels marocains – dont un Franco-Marocain – emprisonnés au Maroc.

 En effet, il a souvent été reproché à Emmanuel Macron d’oublier la question des droits de l’homme. 

Enfin, cette reconnaissance correspond aussi aux 25 ans de règne de Mohammed VI, anniversaire qui risquait d’être occulté par les Jeux olympiques. 

Ainsi, la France offre un cadeau officiel au monarque.

 

Dans l’histoire, quelle a été la position française sur le conflit au Sahara occidental ?

Sur cette question, la France a toujours été aux côtés du Maroc.

 Sur le plan diplomatique, membre du conseil de sécurité, elle y soutient le Maroc dans le cadre du conflit au Sahara occidental, sans jamais se départir de la légalité internationale.

 Ensuite, la France a soutenu officieusement le Maroc au plan militaire. 

À l’époque de la guerre froide, ce soutien a pu se concrétiser par un appui aérien en provenance de la base française de Dakar face au Polisario.

Enfin, la France a soutenu le plan marocain de large autonomie dès 2007, sous Nicolas Sarkozy qui en fut un inspirateur.

 À l’époque, il s’agissait d’une position avancée.

 Position que la France a mise de côté, au début de la brouille marocaine, en 2014, mais sans jamais la dénoncer. 

Entre-temps, d’autres pays, comme l’Angleterre ou l’Espagne – et surtout les Etats-Unis -, sont allés plus loin que la France.

Le Maroc a renforcé ses positions dans les années 2010, et la France en prend acte aujourd’hui, en reconnaissant le plan marocain de large autonomie comme la « seule base » de négociation dans le conflit au Sahara occidental. 

Il ne s’agit pas d’une rupture, mais d’une remise en ligne d’une position historique cohérente.

 

Quels risques cette lettre présidentielle représente-t-elle pour les relations franco-algériennes ? Peut-on s’attendre à des représailles du côté algérien ?

Depuis l’élection de François Hollande en 2012, les présidents français affirment leur souhait de renouer avec Alger et rêvent d’obtenir un traité de réconciliation, sur le modèle de celui signé avec l’Allemagne en 1963. 

Aujourd’hui, les relations avec Alger restent difficiles. 

L’État algérien a notamment choisi d’autres partenaires commerciaux et stratégiques que la France, comme la Russie, la Chine, voire l’Allemagne ou encore l’Italie. 

Alger s’intéresse à la France pour des questions liées à l’immigration et à la mémoire, mais combat avec vigueur la francophonie.

Cette décision causera-t-elle un durcissement sur la question des visas, ou un arrêt des discussions sur la question mémorielle ?

 Le premier signal est en tout cas le rappel de l’ambassadeur algérien.

 Les questions géopolitiques et militaires se posent aussi : l’Algérie a pris ses distances avec la France dans sa politique saharienne, ce qui a contribué au retrait de la France du Sahel, et Alger y est à son tour en difficulté.

Dès la semaine dernière, l’Algérie protestait contre la potentielle réaffirmation de la position française dans le conflit au Sahara occidental. 

Cette décision intervient aussi dans un contexte politique particulier : l’élection présidentielle algérienne au mois de septembre.

 La campagne électorale favorise les discours hostiles à la position française et, à n’en pas douter, au tournant d’Emmanuel Macron.

 Cependant, la rupture ne peut pas être totale, parce que les relations franco-algériennes sont très diverses. 

 

Par exemple, Alger ne peut pas abandonner la puissante communauté franco-algérienne présente en France, surtout en période électorale…

Finalement, la position présidentielle correspond au « en même temps » macronien : d’un côté, il souhaite se rapprocher d’Alger, et, de l’autre, il se réconcilie avec Rabat. 

 

Le FIGARO. – Dans une lettre adressée au roi du Maroc, Mohammed VI, rendue publique mardi 30 juillet, Emmanuel Macron affirme que le plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental est la «  seule base  » de négociation pour régler le conflit.

 En quoi consiste ce plan ? L’Algérie avait-elle proposé un plan alternatif ?

Pierre VERMEREN. – Le plan marocain « de large autonomie au Sahara » occidental avait été proposé en 2007.

 Il consiste à faire reconnaître la souveraineté marocaine du territoire, tout en préservant en partie son autonomie.

 De son côté, l’Algérie s’en tient à la position, plus que trentenaire, de l’ONU. 

Elle propose d’organiser un référendum pour laisser le territoire déterminer son indépendance ou non.

Aujourd’hui, la France confirme son ralliement ancien à la position marocaine, mais elle affirme aussi l’exclusivité du plan d’autonomie comme base de négociations ; tout en parlant de souveraineté marocaine, elle ne rompt toutefois pas avec la légalité internationale, puisque l’ONU reste le maître d’œuvre. 

C’est donc une nouveauté relative.  

 

Dans cette lettre, il écrit également : «  Le présent et l’avenir du Sahara occidental s’inscrivent dans le cadre de la souveraineté marocaine.   

» Pourquoi le président de la République décide-t-il maintenant de se ranger du côté marocain ?

La France sort d’une longue période de crise avec le Maroc, entamée sous le mandat de François Hollande, intensifiée sous les deux présidences d’Emmanuel Macron, et qui a atteint son acmé à l’été 2023.

D’abord, la France n’avait jamais remis en cause sa position officielle, le soutien au plan proposé par le Maroc, dès 2007. 

Cependant, elle l’avait mise en sourdine dans le cadre du rapprochement avec l’Algérie, voulu par François Hollande, puis par Emmanuel Macron. 

Aujourd’hui, il s’agit donc d’un retour à une position historique sur le conflit au Sahara occidental.

 

Cette décision intervient aussi dans un contexte politique particulier : l’élection présidentielle algérienne au mois de septembre. 

La campagne électorale favorise les discours hostiles à la position française et, à n’en pas douter, au tournant d’Emmanuel Macron

Mais Emmanuel Macron acte l’exclusivité du plan de large autonomie, ce qui répond à une demande pressante du Maroc. 

 Pour sortir de la brouille entre les deux pays, le Maroc exigeait ce soutien.

 La brouille n’était pas uniquement diplomatique, mais aussi personnelle, entre Emmanuel Macron et Mohammed VI.

 Ensuite, le président de la République a certainement eu le sentiment d’être allé au bout des possibilités de sa relation avec l’Algérie. 

Il revient alors à l’entente avec le Maroc. 

D’autres éléments ont potentiellement été mis dans la balance, comme la grâce accordée aux quatre journalistes et intellectuels marocains – dont un Franco-Marocain – emprisonnés au Maroc. 

En effet, il a souvent été reproché à Emmanuel Macron d’oublier la question des droits de l’homme. 

Enfin, cette reconnaissance correspond aussi aux 25 ans de règne de Mohammed VI, anniversaire qui risquait d’être occulté par les Jeux olympiques. 

Ainsi, la France offre un cadeau officiel au monarque.

 

Dans l’histoire, quelle a été la position française sur le conflit au Sahara occidental ?

Sur cette question, la France a toujours été aux côtés du Maroc. 

Sur le plan diplomatique, membre du conseil de sécurité, elle y soutient le Maroc dans le cadre du conflit au Sahara occidental, sans jamais se départir de la légalité internationale. 

Ensuite, la France a soutenu officieusement le Maroc au plan militaire. 

À l’époque de la guerre froide, ce soutien a pu se concrétiser par un appui aérien en provenance de la base française de Dakar face au Polisario.

Enfin, la France a soutenu le plan marocain de large autonomie dès 2007, sous Nicolas Sarkozy qui en fut un inspirateur.

 À l’époque, il s’agissait d’une position avancée.

 Position que la France a mise de côté, au début de la brouille marocaine, en 2014, mais sans jamais la dénoncer. 

Entre-temps, d’autres pays, comme l’Angleterre ou l’Espagne – et surtout les Etats-Unis -, sont allés plus loin que la France.

Le Maroc a renforcé ses positions dans les années 2010, et la France en prend acte aujourd’hui, en reconnaissant le plan marocain de large autonomie comme la « seule base » de négociation dans le conflit au Sahara occidental.

 Il ne s’agit pas d’une rupture, mais d’une remise en ligne d’une position historique cohérente.

 

Quels risques cette lettre présidentielle représente-t-elle pour les relations franco-algériennes ? Peut-on s’attendre à des représailles du côté algérien ?

Depuis l’élection de François Hollande en 2012, les présidents français affirment leur souhait de renouer avec Alger et rêvent d’obtenir un traité de réconciliation, sur le modèle de celui signé avec l’Allemagne en 1963. 

Aujourd’hui, les relations avec Alger restent difficiles.

 L’État algérien a notamment choisi d’autres partenaires commerciaux et stratégiques que la France, comme la Russie, la Chine, voire l’Allemagne ou encore l’Italie.

 Alger s’intéresse à la France pour des questions liées à l’immigration et à la mémoire, mais combat avec vigueur la francophonie.

Cette décision causera-t-elle un durcissement sur la question des visas, ou un arrêt des discussions sur la question mémorielle ?

 Le premier signal est en tout cas le rappel de l’ambassadeur algérien. 

Les questions géopolitiques et militaires se posent aussi : l’Algérie a pris ses distances avec la France dans sa politique saharienne, ce qui a contribué au retrait de la France du Sahel, et Alger y est à son tour en difficulté.

Dès la semaine dernière, l’Algérie protestait contre la potentielle réaffirmation de la position française dans le conflit au Sahara occidental.

 Cette décision intervient aussi dans un contexte politique particulier : l’élection présidentielle algérienne au mois de septembre. 

La campagne électorale favorise les discours hostiles à la position française et, à n’en pas douter, au tournant d’Emmanuel Macron.

Cependant, la rupture ne peut pas être totale, parce que les relations franco-algériennes sont très diverses. 

Par exemple, Alger ne peut pas abandonner la puissante communauté franco-algérienne présente en France, surtout en période électorale…

 

Finalement, la position présidentielle correspond au « en même temps » macronien : d’un côté, il souhaite se rapprocher d’Alger, et, de l’autre, il se réconcilie avec Rabat.  

 
 



 

1 commentaire pour “Pierre Vermeren au Figaro : « Emmanuel Macron a peut-être eu le sentiment d’être allé au bout des possibilités de sa relation avec l’Algérie »

Enfin du bon sens et l’arrêt de l’humiliation continuelle de notre pays devant l’arrogance et l’hostilité de l4algèrie. Le premier devoir est le rétablissement de la vérité, sur l’œuvre de la France en Algérie, sur le fait que plus d’autochtones se battaient du coté de la France que contre Elle, que les accords d’Evian signés par le FLN n’ont jamais été respectés par lui, que nous avons abandonné les populations loyales, harki, moghaznis, soldats réguliers, anciens combattants tous fiers de brandir notre drapeau au péril de leur vie, que des civils européens ont été massacrés à Oran par des bandes du FLN, que certains ont disparus sans que quiconque n’essaie de les retrouver.


Alors oui à une réconciliation dans la vérité.

 

 

Sahara occidental : rupture entre Paris et Alger ? Tant mieux !

 

Sahara occidental : rupture entre Alger et Paris ?  Tant mieux !

Si Alger veut couper les ponts avec Paris, comme avec Madrid, la France ne s’en portera que mieux

 62 ans de relations hypocrites et de haine anti-française, ça suffit !

Supprimons les visas, les liaisons aériennes et maritimes avec ce pays qui nous déteste. 

Que les élites algériennes aillent se faire soigner en Suisse et envoient leurs enfants étudier ailleurs qu’en France. 

On leur a tout cédé depuis des décennies, sans la moindre reconnaissance.

Ex-colonie espagnole, le Sahara occidental demeure sous un statut ambigu depuis 1976. 

Bien qu’abandonné par l’Espagne, il n’a jamais accédé à l’indépendance, l’ONU considérant qu’il s’agit toujours d’un territoire non autonome dont la décolonisation n’est pas terminée.

Moyennant quoi, les puissances régionales, Algérie, Maroc et Mauritanie, ont longtemps entretenu des relations rivales à propos de ce territoire, riche en phosphates et en ressources halieutiques.

Aujourd’hui, celui-ci est revendiqué par le Maroc et  par le Front Polisario, mouvement indépendantiste sahraoui, soutenu par Alger.

 

Rabat, qui contrôle déjà 80% du territoire, souhaite une autonomie du Sahara occidental sous souveraineté marocaine.

Alger en revanche, soutient l’indépendance du territoire réclamée par le Front Polisario.

En tournant le dos à Alger et en soutenant le plan marocain, Macron a bien entendu déclenché une nouvelle crise violente entre Paris et Alger. 

Une de plus depuis 1962 !

 

Le président algérien Tebboune vient de rappeler son ambassadeur à Paris et promet une riposte musclée.

 Rien de bien nouveau. 

Le rappel de leur ambassadeur à Paris, c’est une vieille habitude chez les présidents algériens, très sourcilleux de leur souveraineté. 

Se fritter avec Paris, quoi de meilleur pour rassembler le peuple et lui faire oublier le naufrage de la politique de la junte au pouvoir ?

Tebboune devrait remercier Macron. 

Grâce à lui, il sera réélu prochainement en tapant sur la France, l’éternelle coupable.

En croyant faire mieux que ses prédécesseurs, Macron n’a cessé de cirer les babouches des Algériens.

 Non content d’accuser la France de crime contre l’humanité devant les autorités algériennes, il a sali notre armée, la jugeant coupable de tortures durant la guerre d’Algérie.

Pour quel résultat ?`

 Une haine anti-française viscérale qui anime Alger depuis 1962, sur laquelle le pouvoir surfe continuellement pour masquer le ratage absolu de son indépendance. `

Depuis 1962, l’Algérie s’est révélée incapable de monter dans le train du progrès, se contentant de vivre de la rente pétrolière.

Pourtant, ce pays était aussi riche que l’Afrique du Sud quand il a gagné sa liberté. 

Aucun pays d’Afrique ne possédait de telles infrastructures modernes, une agriculture exportatrice et une richesse fabuleuse dans le domaine énergétique. 

Six décennies plus tard, c’est la misère et le chômage.

Assez d’hypocrisie. Il n’y aura jamais de paix durable avec Alger. 

Leur hymne national suffit à définir les éternelles relations entre Paris et Alger :

« Ô France ! Voici venu le temps où il te faut rendre des comptes. 

Prépare-toi ! Voici notre réponse. 

Le verdict, notre révolution le rendra. »

Mais Alger a plus à perdre que la France. 

 

Les Algériens ne veulent plus reprendre leurs ressortissants expulsés de France ?

Supprimons les 250 000 visas accordés chaque année aux Algériens.

Supprimons les visas étudiants.

Supprimons les liaisons aériennes et maritimes, comme l’ont fait les Algériens avec Madrid.

Supprimons les accords de 1968 qui facilitent l’installation des Algériens en France.

Supprimons les accords de 2007 exonérant de visa les innombrables détenteurs de passeports diplomatiques.

Supprimons les accords de sécurité sociale entre Paris et Alger.

 

Les Algériens ne comprennent que les rapports de force et la réciprocité.

Une évidence que tous nos dirigeants ont toujours refusé de reconnaître.

Les Algériens ne sont pas des Vietnamiens. 

Les premiers ruminent le passé vieux de 60 ans, les seconds regardent l’avenir sans nous accabler de tous les maux.

 

On a accordé l’indépendance aux Algériens alors qu’ils avaient perdu la guerre, mais ils nous feront toujours porter le chapeau de leurs échecs et du naufrage de leurs 62 ans d’indépendance.

La junte algérienne nous a toujours détestés, alors que la jeunesse du pays rêve à 80% de venir chez l’ex-colonisateur honni. 

Cela n’a que trop duré.

Pour conclure, la France a fait le choix de Rabat dans le dossier du Sahara occidental, conflit vieux de 50 ans. 

C’est très bien, puisqu’il n’y aura jamais de réconciliation avec Alger.

Les États-Unis, l’Espagne et l’Allemagne ont déjà reconnu la souveraineté du Maroc sur le territoire. 

De son côté, Rabat a normalisé ses relations avec Israël.

D’autres pays européens suivront la France, que cela plaise ou non à Alger.

D’ailleurs, nous avons bien davantage d’intérêts au Maroc qu’en Algérie, où les divers clans se partageant le pouvoir interdisent toute coopération efficace et fiable.

Jacques Guillemain

https://ripostelaique.com/sahara-occidental 

jmlb

N' oublions pas ........



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