Jeux olympiques : une armée de champions !
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- Arnaud Florac
- 05 août 2024
- Articles, Société, Sport
- Jeux Olympiques 2024, armées
3 minutes de lecture
La France a d'ores et déjà battu son propre record de médailles, qui remontait aux jeux de Pékin, en 2008.
Oscillant entre la troisième et la quatrième place à l'heure où nous écrivons ces lignes, elle peut s'enorgueillir de magnifiques spectacles offerts par de remarquables champions.
Teddy Riner, désormais le judoka le plus médaillé de l'histoire des Jeux, et Léon Marchand, avec ses quatre médailles d'or, sont les plus emblématiques, bien sûr, mais il y en a d'autres.
Et parmi ces autres, ce que l'on ne dit pas dans la presse, sans doute parce que ce n'est pas très connu, c'est qu'un tiers des médailles ont été gagnées par… des militaires.
Le ministère des Armées a ainsi publié sur son compte X la longue liste (et les grades) des militaires du rang et des sous-officiers qui servent la France à double titre, sous les drapeaux comme sur les stades ou les pistes.
Ce ne sont pas des soldats comme on l'entend ordinairement, bien sûr : ces champions servent au sein du Bataillon de Joinville, une unité historiquement dédiée à la préparation et au suivi des sportifs de haut niveau.
L'armée leur offre un cadre idéal et des conditions d'entraînement remarquables qui, le jour J, leur permettent de livrer de magnifiques performances.
Certains de ces athlètes sont même officiellement en lien avec des centres ou des régiments de l'armée de Terre.
Ainsi d’Audrey Tcheuméo, marraine du Centre national d'entraînement commando (le redoutable CNEC, qui rappellera peut-être des souvenirs du service militaire à certains de nos lecteurs).
Les armées ont inventé pour eux l'expression “Armée de champions”, qui est assez juste et dit bien à quel point la France est redevable à ces sportifs qui ont fait deux choix singuliers et courageux : défendre les couleurs de la France et le faire en faisant rayonner les armées.
Ces jeux olympiques sont finalement assez riches de surprises.
Passée la sidération du monde (sauf en Occident) devant les bacchanales diaboliques de la cérémonie d'ouverture, l'ambiance, du côté de l'équipe de France, est à la fois très performante et très bon enfant…et surtout marquée, jusque dans les locaux du “club France”, par une chaleur patriotique que l'on n'imaginait pas.
Les esprits chagrins diront que ça ne va pas durer, que c'est un enthousiasme momentané, que tout ça, ça ne va pas régler les factures françaises.
Bien sûr. C'est vrai.
Mais qu'aurait-on dit si le public français avait été morose ?
Bravo, donc, à cette «armée de champions» qui permet à des sportifs de haut niveau de donner leur plein potentiel sous l'uniforme.
Bravo à ceux qui les encouragent et bravo aux armées, qui prouvent une nouvelle fois que le métier de militaire, historiquement (en France du moins, on a toujours fait comme ça) se compose de deux métiers : faire la guerre et mettre les gens debout.
L'exemple remarquable que nous offrent nos sportifs sera peut-être jugé “chauvin” par un quelconque député insoumis.
Qu'importe. Les gens feront le tri.
Longue vie à notre armée de champions, et tant pis pour ceux qui trouveront ce patriotisme un peu poussiéreux ou un peu hors de propos.
Ce n'est pas grave. On se passera d'eux.
On continuera à chanter la Marseillaise.
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