mercredi 14 août 2024

JEUX OLYMPIQUES : LE PRIX CACHÉ DE LA RÉUSSITE ! LE REGARD D' IVAN RIOUFOL ET CELUI DE PHILIPPE BILGER .......

 


 

JO : le prix caché de la réussite

Le conte de fées s’achève : le carrosse est redevenu citrouille.


JO : le prix caché de la réussite
Emmanuel Macron, Cérémonie de remerciement aux acteurs publics et prives, nationaux et locaux, engages aux cotes des equipes de l'Etat et de Paris, jardin de l'Elysée. Eric Tschaen-POOL/SIPA

Emmanuel Macron jubile après le grand succès des Jeux olympiques de Paris. 

Mais il semble avoir oublié le prix de cette réussite: déploiement extraordinaire des forces de l’ordre, déplacement de migrants illégaux, surveillance accrue des réseaux islamistes… `

Les thuriféraires de l’idéologie mondialiste jubilent aussi, sans voir la contradiction entre leur propre propagande postnationale et le nationalisme patriote qu’ont suscité les triomphes de nos sportifs. 

 

Le regard d’Ivan Rioufol.


Accordons à Emmanuel Macron, au-delà de la propagande woke de la cérémonie d’ouverture, le droit de se réjouir bruyamment du bilan des jeux Olympiques de Paris. 

Tout s’est bien passé durant ces quinze jours.   C’est un fait. 

Dès lors, le chef de l’Etat a beau jeu de rappeler les doutes et les critiques d’hier sur la sécurité et l’organisation des événements. 

Se laissant aller à l’autosatisfaction, il a expliqué à L’Équipe, dimanche à l’issue de la clôture que « le perdant », de ces Jeux, « c’est l’esprit de défaite ». 

 En détaillant la liste des objections émises par les experts les plus sceptiques : « La cérémonie d’ouverture sur la Seine était une inconscience sécuritaire, on n’aurait jamais assez de médailles, ce serait un gouffre financier, on n’arriverait pas à se baigner dans la Seine… Et, à la fin, on a réussi, on l’a fait ! […] »

 Hier, il a poursuivi, sans pudeur ni modestie excessives, son autocongratulation : « On peut être en même temps complètement fou et très bien organisé ».

 Bien organisé, oui, y compris avec un gouvernement démissionnaire, ce qui tendrait à démontrer le génie intact de la société civile et de ses propres élites, dès lors qu’elles ne sont pas entravées inutilement. 

Les médias se sont tous accordés également à reconnaître, dans les foules rassemblées, une même joie palpable. Libération, envouté par l’ambiance, a même titré le 10 août : « Paris, capitale de la douceur », en oubliant le prix de ce retour nostalgique à la « doulce France » : 45.000 policiers armés, 13.000 déplacements de clandestins, 44.000 grillages et barrières, des QRCodes ou des accès payants aux fans zones, un nettoyage social brutal, le remplacement des Parisiens par des spectateurs à pouvoir d’achat (4 euros le ticket de métro), etc. 

Le vivre-ensemble est un luxe.

A lire aussi: En France, la liberté d’expression n’est plus qu’une expression

 

Il n’est pas sûr cependant que la gauche inclusive, emballée à juste titre par cette fraternité des jeux, prenne la peine d’analyser les ressorts si peu humanistes de cette réussite, liés pour beaucoup à l’exclusion des plus déshérités et des immigrés indésirables, et à la surveillance étroite des islamistes revendicatifs.

 Il est également très improbable que les mondialistes et autres idéologues postnationaux, qui hurlent au retour du fascisme à la moindre expression d’une fierté nationale, acceptent de creuser leurs propres contradictions, pour ceux qui ont partagé l’engouement nationaliste, cocardier, d’un peuple uni derrière son drapeau au-delà de la couleur des peaux. 

Or ces Jeux ont démontré, dans leur authentique ferveur nationale, que rien n’était plus faux que cette idée récitée par les perroquets qui voudrait, depuis François Mitterrand, que « le nationalisme, c’est la guerre ». 

La Grande-Bretagne a illustré, dans le même temps, que la guerre civile se dissimulait au contraire dans les plis du multiculturalisme, cheval de Troie de l’islamisme. 

La dénonciation convenue de « l’extrême droite » dans les révoltes anti-immigration, notamment à Southport, a occulté l’infiltration islamiste et propalestinienne des mouvements « antiracistes », et la subversion par la charia de la société anglaise. 

 Pour la France en tout cas, le conte de fées s’achève : le carrosse est redevenu citrouille.

 

ET AUSSI      LE REGARD DE PHILIPPE BILGER 


La volupté de l’humilité face aux champions…

Notre modestie face aux champions sportifs est une forme de grâce


La volupté de l’humilité face aux champions…
Novak Djokovic lors de la célébration de l'équipe olympique serbe, Belgrade, le 12 août 2024. Marko Metlas/BETAPHOTO/SIPA

Pour les spectateurs que nous sommes, la réussite des plus grands sportifs nous impose une modestie qui nous rappelle nos propres limites, mais nous invite à les dépasser, du moins dans notre esprit. 

Le regard de Philippe Bilger.


Les Jeux olympiques sont une formidable école de modestie.

Pas seulement pour les vaincus et il faut admirer la classe de ceux qui manquent la médaille d’or pour infiniment peu.

 Quatre années d’efforts et de sacrifices, et c’est un autre qui en récolte les fruits !

 Avec quelle élégance les médaillés d’argent et de bronze prennent acte de leur défaite, avec quelle tenue les autres participants à la finale admettent leur infériorité et viennent saluer celui ou celle qui montera sur la plus haute marche du podium !

 Pas la moindre aigreur, l’esprit sportif dans ce qu’il a de meilleur, à son comble…

Mais aussi, mais surtout, pour tous les amateurs, les passionnés de sport, les pratiquants comme les sportifs en chambre, pour tous ceux qui à un moment de leur vie ou tout au long de l’existence se sont adonnés à ces divertissements du quotidien, à ces activités que sont par exemple la natation, le tennis, le tennis de table, la course à pied…

Loin que la différence colossale avec les champions de ces disciplines nous altère le moral et nous fasse perdre la plupart de nos illusions, c’est l’inverse qui se produit.

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Moi qui ai un peu joué au tennis à partir de 18 ans, pouvoir admirer Novak Djokovic ou Carlos Alcaraz et prendre la mesure de l’immense écart entre eux et moi, entre eux et ceux qui sont mus par le désir tout simple de progresser dans le classement, engendre une délicieuse volupté, celle de l’humilité. 

Non pas une humilité qui serait imposée et subie mais une humilité qui paradoxalement vous rehausse. 

On sait qu’on pratique ce sport mais que des géants vous dominent et c’est doux, et c’est bien.

Que dire face aux incroyables exploits de Léon Marchand, comme un poisson dans l’eau, alors que même dans nos meilleurs moments, nous ne pesons rien, comparés à ce génie si familier avec l’élément liquide qu’il semble créer avec lui un duo quasiment surnaturel ?

J’ai éprouvé, me rappelant mes jeunes années au collège ou ailleurs quand pour passer le temps je jouais beaucoup au ping-pong, une sensation magique en voyant Félix Lebrun, âgé de 17 ans, mener des échanges à un train d’enfer, avec une sûreté, une précision et un talent hors norme. 

Nous avons en commun le tennis de table mais lui a en propre cette irréductible singularité qui me fait glisser avec bonheur dans la conscience de mon infirmité…

Ce n’est pas seulement cette idée banale qu’il y a, en sport comme ailleurs, le profane et les professionnels, les besogneux et les cracks mais bien davantage : la certitude que nous sommes fiers d’être ainsi dépassés, relégués par la jeunesse, par le miracle de dons nous laissant à des années-lumière, parce qu’ils sont eux et que nous ne sommes que nous !

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Je raffole de cette modestie qui survient comme une grâce.

 Celle par exemple qui me laisse ébahi, stupéfié par Félix Lebrun quand il permet à la France d’obtenir une médaille de bronze par équipe.

C’est à cause de cet enthousiasme que nous inspirent leurs exploits que nous sommes sans doute trop sévères avec eux quand ils nous déçoivent. 

La jouissance de pouvoir les porter aux nues, en nous réduisant, implique le sadisme de les rejeter, en les jugeant.

Même si peu que ce soit, on ne souhaite pas qu’ils se rapprochent de nous. 

Nous tenons à la volupté de l’humilité.

 

Source et Publications :   https://www.causeur.fr




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