mardi 17 juin 2025

COMME BEAUCOUP , HERVÉ MORIN SOUHAITE LA DÉMISSION D' ÉMMANUEL MACRON !

 

[MEDIAS] 

Philippe de Villiers plus fort qu’Emmanuel Macron !

Sur CNews, les analyses pointues du Puyfolais ringardisent la langue de bois officielle.
Capture d'écran X Cnews
Capture d'écran X Cnews

Qui arrêtera Philippe de Villiers ? 

Semaine après semaine, l’ancien président du Mouvement pour la France n’en finit plus de faire les beaux jours de CNews

Vendredi 14 juin, son rendez-vous hebdomadaire s’est encore offert un nouveau motif de fierté : battre Emmanuel Macron. 

Le président de la République s’exprimait en effet en direct sur les autres chaînes info, pendant que Philippe de Villiers déclamait avec brio son désormais incontournable « apologue ». 

« Qui s'y frotte s'y pique !, s’est réjoui le fondateur du Puy du Fou.

 Hier soir, nous avons écrasé Macron, avec un pic à 989.000 téléspectateurs et une part d'audience de 6,4 %.

 Macron, sur BFM : 275.000 ; et sur LCI : 330.000. »

Retransmise sur BFM et LCI, l’allocution d’Emmanuel Macron portait sur la soudaine montée des tensions entre l’Iran et Israël.

 Le Président français y a réaffirmé le droit de l’État hébreu à se défendre, tout en l’exhortant à accepter un cessez-le-feu avec le Hamas… 

Un « en même temps » dont il a fait sa marque de fabrique, mais qui ne semble plus trouver grâce auprès des Français.

 

La démonétisation de la parole présidentielle

Cet échec d’audience n’est pas un incident isolé. 

Le 10 juin, France 2 avait offert au locataire de l’Élysée une grande émission en direct et en prime time dans laquelle il devait défendre son bilan environnemental.

 Mais ni la beauté du décor ni la présence du très médiatique Hugo Clément n’ont suffi à sauver le chef de l’État du flop : le programme n’a rassemblé que 1,57 million de téléspectateurs, soit 9,1 % du public.

 C’est tout simplement le pire score de l’Histoire pour une interview présidentielle.

Humiliation supplémentaire, Urgence océan : un sommet pour tout changer a été sèchement battu par TF1 et France 3

La première chaîne proposait son jeu d’aventure Koh-Lanta, tandis que l’antenne publique avait programmé une rediffusion de la série policière Bellefond, avec Stéphane Bern dans le rôle-titre…

 

Le succès d’une parole de vérité

Comment expliquer ces bides d’audience en série ? 

Si plusieurs facteurs peuvent se cumuler, il est permis de penser que la parole présidentielle en elle-même s’est démonétisée. 

La langue de bois et les éléments de langage ne font manifestement plus recette auprès des téléspectateurs français. 

À l’inverse, les analyses sans filtre d’un Philippe de Villiers leur font l’effet d’un grand bol d’air frais.  

« Les succès chaque vendredi de Philippe de Villiers sur CNews rappellent que les élites, chef de l'État en tête, ne savent plus parler aux Français excédés, a ainsi analysé le journaliste Ivan Rioufol. Villiers participe au réveil. »

Les performances s’enchaînent, en effet, pour celui qui a désormais une rue à son nom aux Sables-d’Olonne

En juin 2024, le célèbre Vendéen faisait déjà trembler la concurrence en frôlant les 6 % de part d’audience.

 En janvier dernier, son émission battait un nouveau record, avec un pic à plus d’un million de téléspectateurs

De quoi donner des sueurs froides au reste du PAF !

La liberté de ton de l’ancien ministre ainsi que sa hauteur de vue lui assurent d’ailleurs un même succès en librairie : paru en octobre 2024 chez Fayard, son ouvrage Mémoricide a largement dépassé les 200.000 exemplaires vendus et fait incontestablement partie des best-sellers de l’année.

 

Et si le moment était venu, pour Emmanuel Macron, de s’offrir un nouveau séjour au Puy du Fou ? 

Il y glanerait peut-être des idées qui l’aideraient à renouer avec les Français…


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Par Jean Kast 
 
Journaliste indépendant, culture et société 
 
 
 
ET AUSSI
 

[ÉDITO] 

Hervé Morin souhaite la démission d’Emmanuel Macron. 

Et il n’est pas le seul…

Est-ce qu'on doit attendre 2027 ?
 La réponse est dans la question.
HERVÉ MORIN

Hier, invité au Grand Rendez-vous dominical de CNews, Hervé Morin, président des centristes et de la région Normandie, a jeté un pavé dans la mare : il a appelé de ses vœux la démission d’Emmanuel Macron : « Est-ce qu’on doit attendre 2027 ? 

On est en train de perdre un temps précieux dans un pays en grande difficulté. » 

 Il fait son roi Salomon, sommant Emmanuel Macron de choisir : s’accrocher à une France exsangue sur le point de trépasser ou accepter de la céder à un autre pour lui donner une chance de survivre. 

Si Emmanuel Macron « a le sens du pays », « au nom de l’intérêt de la France », « la situation du pays [étant] trop grave », sachant le niveau « d’opinions défavorables du couple exécutif », et puisque « rien ne bouge », il doit partir. «

 Ce serait rendre service au pays et aux Français », conclut-il.  

« Est-ce qu’on peut se dire que l’intérêt supérieur de la nation, c’est d’avoir un exécutif capable de faire des réformes avec un Parlement qui le suit ? »

De fait, François Bayrou a pu donner l’impression, un temps, qu’il avait sauvé le Président. 

Mais la France est à l’arrêt. 

Le Premier ministre ressemble à un cow-boy brinquebalé de tous côtés, s’accrochant comme il peut à la selle de son cheval bronco comme on appelle les canassons de rodéo au Texas : il ne prétend pas avancer, ce serait trop prétentieux ; il veut gagner du temps avant d’être éjecté.

 

Petite musique

Cette petite musique, Hervé Morin n’est pas seul à la faire (à nouveau) monter. Le 9 juin dernier, l'eurodéputé Christophe Gomart avait aussi demandé la démission d’Emmanuel Macron : « Il faut que Narcisse quitte le pouvoir ! ». Le général avait enfoncé le clou : « [s’il était] à sa place, c’est ce qu’il ferait », pour « redonner un souffle à la France ».

 

Cette pensée ne traverse pas que le milieu politique, elle habite aussi l’opinion publique.

Dans les sondages, la popularité est en berne. 

Ce n’est pas de la haine… c’est pire : de l’indifférence.

 Les Français s’en détournent. 

Même ses provocations n’impriment plus.

 Les « il n’y qu’à traverser la rue » et les « j'ai très envie d'emmerder les non-vaccinés » avaient suscité l’indignation. 

Son « lavage de cerveau » n’a provoqué que du dédain. 

Vendredi soir, Philippe de Villiers, tout seul sur CNews, l’a battu alors qu'il était sur deux autres chaînes cumulées. 

Sa précédente intervention avait également fait un flop.

 Il est devenu comme transparent. 

Le Président passe-muraille. Un camouflet pour celui que l’on pouvait appeler jusque-là « le coup d’éclat permanent ».

 

Il faut dire qu'il n’a plus guère de pouvoir. 

Il use de quelques subterfuges pour soigner les prérogatives étroites qui lui restent. 

Il est chef des armées : on l’a entendu sur l’Ukraine, vous allez voir ce que vous allez voir.

 Il fait des voyages de représentation. 

Aujourd’hui, au Groenland, pour faire les gros yeux à Donald Trump, qui s’en moque sans doute royalement, tout occupé qu’il est avec le Moyen-Orient. 

La Cour des comptes l’a d’ailleurs épinglé, il y a un an, à ce sujet, les comptes de l’Élysée ayant dérapé, notamment en raison des frais de déplacement en hausse de 7 %. 

Ces voyages présidentiels permettent d’attirer les médias, il y a toujours des caméras, parfois trop, ou trop tôt, ou mal placées, comme l’a montré l’épisode de la « chamaillerie » (gardons ce mot pudique) entre Emmanuel Macron et Brigitte Macron à la porte de l’avion. 

Mais badbuzzer, c’est toujours exister.

Il a aussi un hochet, qu’il agite pour faire du bruit : celui du spectre de la dissolution. 

Mais les mêmes causes produisant les mêmes effets, et la première dissolution ayant tout bloqué, il n’y a plus d’espérance. 

Les Français vivent dans la France Orange mécanique, la France Orange macronique, selon le bon mot de l’un de nos lecteurs. 

Emmanuel Macron persiste à la voir avec des lunettes roses : circulez, y a rien à voir !

 Bah si, justement, on vient d’entendre le cri de désespoir du père d’Elias, après celui de sa mère.

 Et aujourd’hui s’ouvre le procès de Yassine El Azizi, le chauffard de 31 ans qui a percuté mortellement la gendarme Mélanie Lemée après plusieurs refus d’obtempérer, alors qu’il conduisait sans permis et sous l'empire de la drogue.

Emmanuel Macron n’est pas le seul responsable de tous les maux, 50 ans d’impéritie ont conduit à l’effondrement général, mais il est la cerise sur le gâteau, la goutte d’eau qui fait déborder le vase, la figurine en plastique du technotable eurolâtre et schengenophile sur l'écœurante pièce montée du désastre.

 

LA solution

Alors revient le mot « démission ». 

Le seul changement qui apparaît à l’horizon, LA solution. 

Ce serait pourtant un beau geste, il en ressortirait grandi : accepter l’idée de s’effacer, passer la main, de reconnaître avec humilité qu’il est un point bloquant et que d’autres feraient mieux que lui. 

Il resterait dans l’Histoire, partirait comme un prince, écrirait un bouquin.

 Le claquement de porte maintenant, plutôt que la pointe des pieds en 2027. 

Cet ultime coup d'éclat lui siérait au teint.

Mais Emmanuel Macron a déjà évoqué, il y a quelques mois, l’idée pour l’écarter. 

Parce qu’il est convaincu, et sa tirade sur le lavage de cerveau - qui n’était pas un dérapage, puisqu’il l’a réitérée - le montre, que les Français sont de petits êtres influençables, malléables, qu’il faut mettre sous curatelle, parce qu’il sait mieux qu’eux faire leur bonheur. 

Préserver les océans plutôt que leurs enfants.

 
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Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste         https://www.bvoltaire.fr
 
 
 
 

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