lundi 26 février 2024

MAYOTTE DÉPARTEMENT FRANÇAIS ? LA MOITIÉ DE LA POPULATION EST D' ORIGINE ÉTRANGÈRE .........

REVUE DE PRESSE !

300 Africains renvoyés de Mayotte vers la métropole 

 

Folles rumeurs autour du démantèlement du stade de Cavani


300 Africains renvoyés de Mayotte vers la métropole
Mayotte, décembre 2023 © GREGOIRE MEROT/SIPA

La préfecture confirme que 308 personnes décollent en direction de Roissy Charles-de-Gaulle ce 26 février.

 410 autres individus pourraient suivre.


L’île de Mayotte ne cesse de faire parler d’elle.

 En avril dernier, Gérald Darmanin lançait l’opération Wuambushu, visant à détruire les habitats informels où s’entassent les immigrés comoriens et à juguler la délinquance.

 Près d’un an plus tard, le dimanche 11 février, le ministre de l’Intérieur annonçait la suppression du droit du sol dans l’archipel, répondant à une revendication portée par l’ensemble des élus mahorais.

C’est pourtant une nouvelle affaire qui est en train de se jouer ce week-end. 

En effet, en catimini, le locataire de la Place Beauvau prépare le transfèrement de près de 300 migrants vers la métropole, au frais de l’Etat (la presse locale évoque une facture de près de 300 000 euros). 

L’information a d’abord été délivrée par le site d’information locale, Kwezi Télévision, jeudi[1], puis elle a été relayée par le député LR Mansour Kamardine lui-même, à la tribune de l’Assemblée natoniale, le 22 février[2].

 Le député nous a d’abord confirmé qu’un avion de 300 passagers allait atterrir dès dimanche quelque part dans l’héxagone.

 Mais l’opération a pris 24 heures de retard, car l’évacuation du stade se révèle très laborieuse, et se poursuit d’ailleurs à l’heure où nous publions.

 

La difficile évacuation du stade de Cavani

Depuis un mois, les enfants ne sont plus scolarisés sur certaines parties de l’archipel.

 Les bus scolaires sont caillassés, et des bandes font régner la terreur en coupant les routes et en rançonnant les automobilistes, machette à la main.

 La population exaspérée a réagi en bloquant toute l’île avec des barrages pour protester, une fois encore, contre l’immigration illégale. 

Au moment où M. Darmanin rassurait tout son monde, début février, l’écrivain Yoanne Tillier nous a raconté le drame qui s’y joue : depuis l’automne dernier, le stade de Cavani, à Mamoudzou, a été envahi par des populations venues du continent africain. 

« Cela a commencé avec des migrants issus de la région des Grands lacs pour lesquels Mayotte est une porte d’entrée pour l’Europe depuis déjà un petit moment. 

Ça se poursuit maintenant avec la Corne de l’Afrique et des gens venus de la Somalie, du Soudan »

De temps en temps, les autorités procèdent à des démantèlements et à des expulsions, quand il existe des accords bilatéraux avec les pays des ressortissants concernés. 

Jeudi 21 février, 30 Malgaches ont ainsi été renvoyés dans leur île d’origine.

A lire aussi: Droit du sol, de quoi ou de qui la France est-elle le pays?

 

Mais le prochain avion, lui, sera donc pour… la métropole. 

Un avion doit en effet décoller de Mayotte pour l’Île-de-France, avec à son bord 300 réfugiés, fraîchement expulsés du stade. 

Pour le moment, nous ignorons si ces voyages gracieusement offerts par M. Darmanin seront opérés par la compagnie Air Austral ou par un autre avion affrété spécialement.

Le cauchemar de la fin des visas territorialisés

Derrière l’annonce du ministre de l’Intérieur sur le droit du sol, une autre mesure, passée presque inaperçue en métropole, risque d’avoir des effets désastreux. 

Il s’agit de la fin des visas territorialisés. 

Jusque-là, les déplacements autorisés aux étrangers qui obtenaient un visa se limitaient au seul archipel de Mayotte. 

Avec cette suppression, les ressortissants comoriens ou d’ailleurs vont pouvoir gagner la métropole ou la Réunion. 

L’objectif serait de déverser une partie de la pression migratoire exercée sur Mayotte vers la France continentale qu’on ne s’y prendrait pas autrement !

Cette mesure a été obtenue par le mouvement des Forces vives, groupe à la pointe sur les barrages anti-migrants sur l’île. 

Elle est loin d’être sans effet pervers, car l’île risque d’être perçue dans le continent africain comme une véritable porte d’entrée vers l’Europe, au risque d’en faire un Lampedusa de l’Océan Indien.

 En Afrique, tout se sait très vite quand il s’agit de filières migratoires.

 Et si les Africains réalisent que Mayotte est non seulement une porte d’accès pour la France, mais qu’en plus on leur paye un billet gratuit pour l’Eldorado, l’appel d’air sera encore plus énorme.


[1] https://www.linfokwezi.fr/non-les-migrants-africains-ne-viendront-pas-sinstaller-a-kangani/?fbclid=IwAR2mOsswvZBgYmkz7zOmi3NWKhYVBWI2ZWUzyezYqyktRkt5h_XFUaGn5dQ

[2] https://la1ere.francetvinfo.fr/mayotte/mansour-kamardine-l-arrivee-du-cholera-a-mayotte-entrainerait-la-defiance-irremediable-de-l-opinion-locale-1467126.html?fbclid=IwAR2PAdL4Bqyps0rwlGwdhCRWqrKwSnLR6pbgVF3V7bx8dFKeVMDcWRKfwTM

 Source :     https://www.causeur.fr




Situation à Mayotte et annonces gouvernementales : l'analyse de l'Observatoire sur BFMTV, CNews, Le Figaro... 

Dimanche 11 février, le ministre de l'Intérieur et la ministre des Outre-mer étaient en déplacement à Mayotte afin d'y annoncer une série de mesures présentées comme devant répondre à la grave crise migratoire dans laquelle le département se trouve plongé depuis plusieurs années. À cette occasion et dans les jours qui ont suivi, notre directeur Nicolas Pouvreau-Monti a partagé l'analyse de l'Observatoire quant à la situation mahoraise sur les plateaux de BFMTV, de CNEWS et du Figaro Live.

L'occasion de revenir sur l'état actuel du droit de la nationalité en France et ses perspectives envisageables de réforme globale, ainsi que d'alerter sur le risque de création d'un « Lampedusa dans l'Océan Indien » par la suppression annoncée des visas et titres de séjour territorialisés – qui permettra aux étrangers titulaires de papiers en règle à Mayotte de se déplacer sans entrave vers la métropole.

Cliquez sur les vignettes pour des extraits de ces interventions :
Environ la moitié de la population de Mayotte est aujourd'hui de nationalité étrangère, dont 50% en situation irrégulière. Si les ressortissants comoriens restent très majoritaires parmi les étrangers présents dans l'archipel mahorais, celui-ci attitre de plus en plus d'immigrés illégaux originaires de l'Afrique des Grands Lacs (RDC, Rwanda, Burundi) et de Somalie.

Autant de profils pour lesquels l'ouverture d'une voie rapprochée d'accès à la France métropolitaine et au continent européen pourrait créer un phénomène d'appel d'air. D'autant que la population de Mayotte a déjà doublé au cours des vingt dernières années, résultant de ces flux migratoires intenses et de leur impact sur la natalité dans le territoire : le taux de fécondité à Mayotte est de 4,7 enfants par femme (contre 2,5 enfants à la Réunion et 1,68 en France métropolitaine), s'élevant jusqu'à 6 enfants pour les immigrées comoriennesdonnées INSEE.
Retrouvez l'entretien complet sur le site du Figaro Live :
REPLAY OID : « Faut-il supprimer le droit du sol dans toute la France et pas seulement à Mayotte ? » (Le Figaro Live)

Le refoulement des immigrés illégaux aux frontières : synthèse et propositions dans la note inédite de l'OID

Quelques jours après une décision du Conseil d'Etat ayant fortement limité le dispositif des « refus d'entrée à la frontière »  (traduisant un arrêt pris en ce sens par la Cour de justice de l'Union européenne en septembre dernier) et dans la perspective de l'élection européenne de juin, l'Observatoire de l'Immigration et de la Démographie vous propose une note inédite d'analyse et de propositions sur les modalités de refoulement des immigrés illégaux aux frontières.

Dans l'état actuel du droit européen, les États membres ont l'obligation de « garder » les frontières extérieures de l’Union en s’opposant à l’entrée illégale de ressortissants de pays tiers, tandis qu’il leur est interdit en principe de contrôler les passages aux frontières « intérieures » avec un autre État membre.


Les conséquences de cette approche sur la lutte contre l'immigration illégale apparaissent aujourd'hui évidentes : les étrangers en situation irrégulière sur le sol européen disposent de facto de facilités majeures pour circuler d’un pays membre de l’UE à l’autre, en franchissant les « frontières » intérieures de l’espace Schengen sans risquer d’être soumis à aucun contrôle.

Par ailleurs, ces étrangers disposent d'un éventail étendu de garanties qui leur sont assurées par la « directive retour » adoptée en 2008 :

  • Les États sont tenus de laisser un délai à l'immigrant pour un départ volontaire, l'éloignement forcé ne pouvant intervenir qu'à l'issue de ce délai.
  • Si des mesures coercitives sont finalement prises pour procéder à cet éloignement, elles ne doivent être émises qu’en « dernier ressort » et la phase de rétention administrative préalable au renvoi doit obéir à des conditions strictes.
  • L'éloignement doit être reporté en cas de recours contre la décision d'éloignement, étant par ailleurs acté que l’étranger en situation irrégulière se voit garantir gratuitement un conseil et une représentation juridiques, ainsi qu’une assistance linguistique.
  • D’autres impératifs procéduraux sont aussi fixés : décisions écrites motivées – avec traduction le cas échéant –, fourniture des soins médicaux, scolarisation des mineurs…

Dans sa note détaillée consacrée à ce sujet, l'Observatoire approfondit cette analyse et formule des propositions de réformes à deux niveaux :

  • Dans un premier temps, en exploitant mieux les marges de manœuvre dont disposent déjà les Etats dans le cadre du droit européen.
  • Dans un second temps, en affirmant un « droit au refoulement » par la réduction des contraintes internationales pesant sur la France en la matière, en particuliers celles issues du droit de l'UE.

Comme le résume Nicolas Pouvreau-Monti dans un entretien donné à ce sujet au magazine Marianne :

« Une reprise complète du contrôle démocratique sur la protection des frontières ne saurait faire l’économie d’une profonde évolution du droit de l’Union européenne [...] Si cette évolution n’était pas effective, il serait important que les États membres réaffirment leur compétence exclusive en matière de protection de l'ordre public, telle que sanctuarisée par l'article 4 §2 du traité sur l'Union européenne qui stipule que "l’Union respecte les fonctions essentielles de l'État, notamment celles qui ont pour objet d'assurer son intégrité territoriale, de maintenir l'ordre public et de sauvegarder la sécurité nationale. En particulier, la sécurité nationale reste de la seule responsabilité de chaque État membre". »


Retrouvez notre note inédite sur le site de l'Observatoire :
NOTE OID : « Le refoulement aux frontières »

Crise de l'immigration en Irlande : les faits pour comprendre

Depuis plusieurs mois, le débat politique en Irlande est marqué par une opposition croissante à l'immigration nombreuse reçue par l'île d'émeraude. Il y a trois semaines, les rues de Dublin accueillaient un nombre notable de manifestants s'opposant à la politique migratoire de leur gouvernement. Plusieurs décennies après la Grande-Bretagne ou la France, la société irlandaise se trouve confrontée à l’émergence spectaculaire d’une « question migratoire » dans son débat public.

Dans un entretien pour le site d'information Atlantico, Nicolas Pouvreau-Monti partage l'analyse de l'Observatoire de l'immigration et de la démographie sur la situation migratoire dans le pays et dresse un constat net : l’accélération rapide et forte des flux migratoires vers l’Irlande n’est pas une vue de l’esprit.

  • Entre 2012 et 2022, le nombre annuel de premières demandes d’asile enregistrées en République d’Irlande a été quasiment multiplié par quinze (+ 1 350%) selon les données d’Eurostat.
  • Les entrées annuelles d’immigrés originaires de pays extérieurs à l’UE et autres que le Royaume-Uni, l’Amérique du Nord ou l’Australie ont été multipliées par dix depuis 2010.
  • Ces entrées se sont élevées à 76 000 personnes entre mai 2022 et avril 2023, dans un pays qui ne compte que 5 millions d’habitants. Rapporté à la population de la France, ce flux équivaudrait à un million d’immigrés en un an.
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Retrouvez notre entretien complet dédié à la situation irlandaise sur le site d'Atlantico :
ANALYSE OID : « Vent de révolte anti-Immigration : mais que se passe-t-il dans la paisible Irlande ? » (Atlantico)

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