lundi 26 février 2024

MACRON AU SALON DE L' AGRICULTURE ! UN SALON QUELQUE PEU MOUVEMENTÉ ! DU JAMAIS VU !!!

 REVUE DE PRESSE !

 



« Emmanuel Macron porte de Versailles : le salon du refusé »


 

BREF COMMENTAIRE – Aussi averti qu’on peut l’être de la ligne éditoriale  traditionnelle  libéralo droitière, européiste, atlantiste même, du grand quotidien du matin, reconnaissons à l’éditorial du Figaro de ce matin, signé Vincent Trémolet de Villers, d’aller assez loin dans la contestation nette des options politiques ci-dessus énumérées à titre non exhaustif, auxquelles nous-mêmes sommes depuis toujours opposés. s’agit-il simplement de s’incliner devant le mur des réalités inexorables et menaçantes ?

 Ou d’une sensibilité et d’une raison politiques nouvelles et, somme toute tournées vers une vision plus traditionnelle du monde, des nations et des sociétés, au fil des changements générationnels, y compris au Figaro ?

 Il n’est pas, nous semble-t-il,  illégitime de le penser.   

   

 

L’ÉDITORIAL DU FIGARO – Au Salon de l’agriculture, la France a vu, en direct, un chef de l’État barricadé, séparé par un cordon de forces de l’ordre de ses citoyens.

« Tant que l’on sacrifiera la souveraineté française et une large partie de la population à des ensembles présentés comme premiers, l’Union européenne en tête, nous sommes condamnés au dialogue de sourds. 

Le rêve d’un monde pacifié par les normes et le doux commerce tourne au cauchemar ».

Emmanuel Macron le sait plus qu’aucun autre : la politique est affaire de symboles. 

Ce salon du refusé, comme dans ces jours où l’Histoire se cristallise, en recèle en pagaille. 

Le premier d’entre eux, c’est l’isolement du pouvoir.

 Dans Giraudoux, les puissants regardent la guerre de leur balcon ; au Salon de l’agriculture, la France a vu, en direct, le chef de l’État barricadé, en haut, au premier étage, en compagnie d’un groupe de syndicalistes, de journalistes, entouré par la police.

 En bas, des milliers de gens ordinaires attendaient patiemment qu’on leur ouvre les portes. 

La déambulation qui a suivi reproduisait ce même schéma avec la frontière mouvante des forces de l’ordre et la séparation organisée entre le président et ses citoyens.

Symbole aussi de l’épuisement du verbe.

 Certes, Emmanuel Macron a tenu le choc face aux questions croisées des « bonnets jaunes », mais nous n’avons pas retrouvé le candidat survitaminé de l’éternel grand oral.

 Le grand débat a rétréci, l’éloquence s’est affadie, la cataracte de mots ne peut plus éteindre la colère.

Symbole désastreux de la duplicité du pouvoir avec cette invitation lancée et niée des Soulèvements de la Terre. 

Qui dit vrai ? Qui ment ? Qui commande ?

 On a vu, en quelques heures, le soulèvement du soupçon chez les agriculteurs mais aussi dans l’opinion.

 D’autant que ce n’est pas la première fois que le « président philosophe » ne s’encombre pas du principe de non-contradiction. 

Plutôt qu’un art de la synthèse, le « en même temps » serait-il tout bêtement un double langage ?

Symbole, enfin et surtout, de l’anachronisme de la politique de la marche forcée vers la « transformation », qu’elle soit productive, écologique ou commerciale. 

Jusqu’ici, ses défenseurs parvenaient à gagner du temps : samedi, ils ont pris de face le mur du refus.

 Tant que l’on sacrifiera la souveraineté française et une large partie de la population à des ensembles présentés comme premiers, l’Union européenne en tête, nous sommes condamnés au dialogue de sourds.

 Le rêve d’un monde pacifié par les normes et le doux commerce tourne au cauchemar pour ceux qui le subissent comme pour ceux qui l’ont promu.  

Par 

 

En dépit des huées…


Par  Radu Portocala.

Vouloir passer au Salon de l’Agriculture, en dépit des huées, plus d’heures que tout autre président. Ambition puérile qui dénote un état d’esprit puéril. 

`Mais aussi un plaisir suspect à provoquer l’animosité pour prouver qu’on n’en tient pas compte. 

Puérilité de nouveau, fanfaronnade de cour de récréation.

Utiliser un langage qui rabaisse la fonction, vulgaire souvent, frôlant parfois celui des voyous – la vraie nature surgissant de derrière le fard trompeur.

 Tutoyer les gens pour créer l’illusion d’une impossible égalité ou pour tenter de se placer au-dessus d’eux avec sa didactique creuse.

 

Et, une fois de plus, s’agiter en bras de chemise, retrousser ses manches – exercice de démagogie bon marché pour montrer qu’il travaille dur, qu’il est au charbon, que, dans une chaleur infernale, c’est lui qui fait avancer la locomotive qu’est ce pays.

Tout cela est ridicule, inepte, insupportable. 

Théâtre de quatrième catégorie joué devant le miroir.   

 

Court billet comme toujours excellement écrit et pensé, paru le 25 février sur la page FB de son auteur. 

Radu Portocală — Wikipédia

 


Quand Tartuffe est au pouvoir…Il flingue


Par Olivier Perceval.

 » …défendre la souveraineté alimentaire de notre pays qui passe par la souveraineté tout court de la France. »

Deux mois avant les agriculteurs allemands, les paysans français contestaient déjà la fin de l’avantage fiscal sur le gazole non routier, d’abord en considérant avec humour qu’on marchait sur la tête (renversement des panneaux routiers).

 Mais si le prix du gazole a été le déclencheur, les revendications vont bien au-delà. 

Leur première préoccupation : le pouvoir d’achat.

 « En 30 ans, le revenu net de la branche agricole française a chuté de 40% » entend-on sur les ondes.

 La crise économique et l’inflation ont aggravé les problèmes asphyxiant la filière française : les consommateurs se détournent des produits français pour privilégier ceux d’importation, moins chers – même s’ils ne répondent pas aux normes écologiques imposées par l’UE. 

Cette concurrence déloyale sape la souveraineté alimentaire de la France.

Nos agriculteurs demandent aussi un allègement des taxes et des tracasseries administratives, et un accès à l’eau dans les régions les plus sèches. 

Les revenus sont trop insuffisants pour un travail harassant, les jeunes ne veulent plus prendre la relève de leurs parents.

 La transmission familiale des terres et des savoir-faire est en cours de disparition.

Derrière les gouvernements nationaux, l’Union européenne (UE) est dans la ligne de mire des paysans européens. 30% du budget de l’UE sont consacrés à la politique agricole commune, et les prix des denrées alimentaires dépendent d’abord des politiques conduites par la Commission européenne. 

Au nom du « Pacte vert pour l’Europe », supposé protéger l’environnement en rendant l’Europe climatiquement neutre en 2050, elle prétend réduire d’environ 15% la production européenne. 

Au nom de la libre-concurrence, elle ouvre cependant la porte à des produits venus de pays qui ne s’embarrassent pas des mêmes normes.

 Outre cette concurrence déloyale, le pacte vert européen exige l’application de normes et d’injonctions auprès des paysans déjà malmenés par les aléas climatiques.

 Pour compléter le tableau, les groupes industriels et la grande distribution imposent aux producteurs des prix qui ne leur permettent pas de survivre.

Après avoir désindustrialisé notre pays , comme on a pu en avoir la navrante révélation au moment de la covid, les petits hommes gris de Bruxelles continuent la vitrification de la France et des nations européennes en attaquant la paysannerie et même les métiers de la pêche, au nom d’un soi-disant écologisme maladif et disproportionné, comme le rappelait hier un porte-parole du gouvernement justifiant par cet objectif d’halluciné, ce qu’il considérait comme des dommages collatéraux au regard de la « décarbonation » totale de l’Europe à l’horizon 2050.

 Les écolos déraillent, des militantes écervelées s’en prennent à la Joconde au Louvre, quand on n’aime pas l’agriculture il est logique que les ignorants s’en prennent aussi à la culture tout court, tandis que d’autres aux manettes de l’État et aux ordres de Bruxelles s’attachent à détruire la paysannerie au nom de la décroissance.

L’Action française exprime au monde rural son soutien total pour sa juste révolte et sera sans failles aux côtés des agriculteurs (et aussi des pêcheurs) pour défendre la souveraineté alimentaire de notre pays qui passe par la souveraineté tout court de la France.

Reprenons le contrôle !  ■ 

 Source et Publications :   https://www.jesuisfrancais.blog/2024/02/26/16142928/


ET AUSSI

La France n’est pas la Corée du Nord, pas encore.

Evidemment, jamais en Corée le grand leader Kim n’aurait pu tolérer se faire siffler ou huer et n’aurait été obligé de composer avec sa population à ce point.

Pour autant, pour retrouver le calme nécessaire à la propagande présidentielle et aux plans de communication des services du Palais, il aura fallu environ 1 000 CRS, empêcher les gens de rentrer dans le pavillon N°4; et 35 gardes du corps.

 

La France n’est pas la Corée du Nord, pas encore, mais nous sommes déjà un peu Cuba.

Pourquoi Cuba ?

Parce que c’est dans ce pays que Fidel Castro, le grand mamamouchi de l’Ile faisait des discours fleuve où il parlait pendant des heures jusqu’à l’overdose verbale pour sa population.

Avec Macron, ce n’est pas encore la Corée, mais c’est déjà le culte de la personnalité, une omniprésence télévisuelle qui devient indigeste tellement elle est outrancière.

13 heures de Macron d’affilé, c’est trop.

Beaucoup trop.

A ce niveau, ce n’est plus un plan média.

A ce niveau ce n’est plus de la communication.

Nous quittons le champ démocratique et pluraliste, pour rentrer dans la culte de la personnalité et la propagande pure.

La France n’est pas la Corée du Nord, mais si nous n’y prenons garde, nous pourrions nous retrouver dans un monde dystopique bien plus vite que nous ne pouvons le penser possible.

 

Par Charles SANNAT

« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique.



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