mercredi 25 décembre 2024

LA MAIRIE SOCIALISTE ET SES ALLIÈS ÉCOLOGISTES VEULENT DU " BLEU " SUR RENNES ???

 


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Insécurité à Rennes : la municipalité socialiste veut du «bleu»

Faut-il armer la police municipale ? 

 Telle est la grande question qui agite le conseil municipal de Rennes. 

Actuellement, les 115 policiers municipaux sont équipés de gilets pare-balles, de pistolets à impulsion électrique, de bombes lacrymogènes, de tonfas (arme composée d’une matraque et d’une poignée ergonomique). 

Evidemment, la droite réclame  « un réel changement de doctrine » de la part de la municipalité, c’est-à-dire « l’armement de la police municipale, le renforcement des effectifs, la mise en place de la vidéoprotection » ; voilà ce qu’explique Thomas Rousseau, l’une des têtes de la droite rennaise (Ouest-France, Rennes, mercredi 6 novembre 2024).

 Lors des séances du conseil municipal, la question revient régulièrement sur le tapis.

 Ainsi, pour Charles Compagnon (Horizons), chef de file du groupe Libres d’agir pour Rennes, « cette insécurité n’est pas une fatalité. La municipalité ne peut pas se contenter de subir et de réclamer » et de pointer « le manque de vidéo-protection, la police municipale sous-dotée » (Ouest-France, Rennes, mercredi 4 décembre 2024) 

Notons que le syndicat FO de la police municipale réclame également l’armement.

Quant à la maire Nathalie Appéré (PS), elle voit les choses autrement : « Le policier municipal est un maillon de la chaîne de lutte contre le trafic, dans le lien qu’il crée avec les habitants. 

Il ne peut cependant pas interpeller le dealer, il n’en a pas la prérogative. Et à Rennes, il n’est pas autorisé à  porter d’armement létal, car nous avons toujours dit que l’équipement de la police municipale était fonction de ses missions.

 Or ils ne sont pas en première ligne dans la lutte contre les narcotrafiquants, c’est le rôle de la Police nationale. Nos policiers municipaux sont équipés de pistolets à impulsion électrique, en lien avec leurs missions sur le terrain. » (Ouest-France, Rennes, 7-8 septembre 2024). 

Equiper les policiers municipaux d’armes à feu ne constitue pas pour elle la solution : « Nous adoptons les moyens municipaux aux missions de nos agents. 

Mais la sécurité est une question régalienne, donc de l’Etat. » (Ouest-France, Rennes, mardi 15 octobre 2024).

 On peut lui répliquer que, dans plusieurs villes socialistes, la police municipale est équipé d’armes létales : Marseille, Montpellier, Nancy, Dijon, Villeurbanne, Bourges (Le Point, 5 décembre 2024)

 

Davantage de « bleus », c’est davantage de crédits

Pour autant, on ne peut pas reprocher à Nathalie Appéré de ne rien faire pour la sécurité. 

Sa dernière innovation : un poste mobile de proximité. 

Un camion aménagé en bureau, avec quatre policiers municipaux à bord, stationne dans différents quartiers de la ville ; en particulier au Blosne, à Villejean, à Maurepas et Bréquigny. 

Il s’agit d’assurer la présence de la police municipale et d’écouter la population.  

« Il faut du bleu dans la ville  », assure Lénaïc Briéro, adjointe en charge de la sécurité. « J’ai la conviction que plus il y a de bleu, d’uniformes, plus cela participe à répondre au besoin de sécurité qui est exprimé », souligne Nathalie Appéré (Ouest-France, Rennes, 14-15 décembre 2024). 

Certes, le camion pourra rester « deux à trois matinées consécutives » dans un secteur lorsqu’il y a « des tensions, des besoins particuliers, des enjeux à se réapproprier collectivement un espace », précise cette dernière (Ouest-France, Rennes, 14-15 décembre 2024) 

C’est mieux que rien mais tout à fait insuffisant si la police municipale veut empêcher les dealers d’occuper le terrain. 

On le voit avec les policiers nationaux qui passent à bicyclette ou en voiture – le business s’arrête un moment puis reprend dès qu’ils sont partis. 

« Mon état d’esprit est vraiment celui de la mobilisation générale », déclarait Nathalie Appéré dans un entretien (Ouest-France, Rennes, mardi 5 novembre 2024). 

Elle voyait même les choses en grand : « La création annoncée d’un parquet national antistupéfiants sur le modèle du parquet national antiterroriste, est une bonne chose. » 

A son modeste niveau, elle pourrait donner une application concrète à sa volonté de « mobilisation générale » : ouvrir des postes de police municipale au Blosne et à Maurepas ; ce qui assurerait une présence permanente des « bleus » et empêcherait les narcotrafiquants de gérer tranquillement les points de deal.

Ce qui est certain c’est que ce discours sur les « bleus » est révolutionnaire chez des socialistes.

 Qu’en pensent leurs alliés écologistes ? 

 Ne parlons pas des Insoumis qui sont radicalement « anti-flics »… 

Marie Mesmeur (LFI) députée de Rennes-Bruz, doit apprécier les propos de Nathalie Appéré… 

 

Voilà  un point de désaccord – parmi d’autres – pour les prochaines élections municipales.

Par Bernard Morvan
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ET AUSSI !




Drogue en Bretagne. 

10 kg de cocaïne dans des cubis de rhum

Dans plusieurs villes bretonnes, et principalement à Rennes, les narcotrafiquants règlent désormais leurs différends avec des armes à feu pour le contrôle de territoires.

Dans le même temps, la consommation de drogue, déjà très présente, s’est encore plus banalisée en Bretagne. 

Récemment, la police judiciaire de Rennes a saisi une nouvelle quantité de cocaïne, conditionnée dans un emballage pour le moins surprenant. 

Selon une information rapportée le 13 décembre par le site Rennes Infos Autrement, l’enquête ouverte sous la direction du parquet de Rennes puis confiée à la Division de la criminalité organisée et spécialisée en coopération avec le service des Douanes, a conduit à l’interpellation de sept individus.

Mis en place depuis l’Ille-et-Vilaine et le Morbihan, ce trafic de cocaïne sous forme liquide opérait entre la Guadeloupe et la métropole.

 Et, comme l’a précisé Frédéric Teillet, procureur de Rennes, la drogue était « intégrée dans des cubitainers de rhum ». 

C’est une première découverte réalisée au mois d’août dernier par les services des douanes lors d’un contrôle sur un colis dans un bureau de poste d’Île-de-France qui a donc donné lieu à l’ouverture de l’enquête.

 Prudents, les individus impliqués dans le trafic avaient recours à de fausses pièces d’identité pour récupérer les colis dans les bureaux de poste métropolitains.

Au total, les policiers saisiront 30 colis de la sorte, pour une quantité de 10 kg de cocaïne pure. 

L’opération a également donné lieu à la confiscation de 87 000 euros d’avoirs criminels. 

Parmi les sept interpellés, quatre ont déjà été présentés devant le tribunal judiciaire de Rennes le 13 décembre. 

L’un d’entre eux a écopé d’une peine de deux ans de prison, avec sursis probatoire pendant deux ans, dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

Quant aux trois autres prévenus, ils ont été placés en détention provisoire avant d’être jugés par le tribunal correctionnel le 10 février 2025.

 Ils devront répondre des faits d’acquisition, détention, offre ou cession, transport de produits stupéfiants, en récidive légale, faux et usage de faux dans un document administratif constatant une identité.

Enfin, un cinquième interpellé a fait l’objet d’une convocation pour une ordonnance pénale.

 Un autre devra quant à lui se présenter à une audience de comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.

 
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