mercredi 20 mars 2024

LE TEMPS DE LA SURENCHÈRE !

 REVUE DE PRESSE !

💻 Le temps de la surenchère


Le temps de la surenchère

Retrouvez le dernier édito d'Olivier Frèrejacques

Le président étasunien Donald Trump a annoncé « une boucherie » s’il n’était pas élu en décembre prochain. 

Emmanuel Macron se dit quant à lui prêt à envoyer des troupes en Ukraine.

 Avec les réseaux sociaux et le développement du sensationnel, la parole politique se cantonne à des slogans et des incantations parfois bien éloignés du réel.

Un « show à l’américaine », c’est un peu ce que semble devenir la vie politique en France et en Occident. 

Les récentes déclarations de Donald Trump s’inscrivent dans cette lignée. 

Évoquant les projets chinois de construction d’automobiles au Mexique qu’il taxerait avec des droits de douane de 100 % (ce que ne fera pas son adversaire Joe Biden), l’ancien président a prédit une « boucherie » en matière d’économie pour les Etats-Unis s’il venait à perdre.


La riposte du camp du président en place ne vole guère plus haut et Joe Biden a qualifié son opposant de « perdant »…


En France, Emmanuel Macron a défrayé la chronique en se disant prêt à « envoyer des mecs » à Odessa, se démarquant ainsi de ses petits camarades européens et « traçant une ligne » singulière pour le scrutin de juin prochain face aux concurrents de la liste de la majorité. 

S’il n’enverra certainement pas de « mecs » à Odessa, le président use d’une rhétorique exagérée afin d’attirer l’attention et de se trouver au cœur d’une actualité continentale assez peu changeante ces derniers mois concernant la guerre en Ukraine.
 
Entre gesticulation et paralysie
 
Le slogan et la provocation ont pris une place incontournable à l’heure de l’information en continu et des réseaux sociaux.

 Le « marketing politique » qui existait déjà auparavant est devenu le cœur de la communication de nos politiciens.

 Alors que la communication était au service d’idées, les idées sont aujourd’hui reléguées à l’arrière plan d’un vaste plan com’ élaboré par des diplômés d’écoles de commerce et des hauts-fonctionnaires en mal de pouvoir.
 

L’étude des sondages a remplacé l’étude des idées. Aucun parti ne semble être épargné.


Quand l’hyperactivité des uns leur permet de surnager, le silence des autres les fait grimper. 

La spirale infernale de l’information/opinion n’en finit pas et ne profite ni au développement d’idées ni à l’action politique. 

Tout se trouve dans l’ajustement dans un environnement cloisonné par le pouvoir judiciaire et celui de Bruxelles.

 Paradoxalement, le pouvoir politique national avec Emmanuel Macron n’a jamais été aussi bruyant mais n’a jamais paru aussi impuissant.

 Ses gesticulations sociétales demeurent aujourd’hui une de ses rares prérogatives exploitables.
Difficile d’imaginer qu’une alternance puisse, à court ou moyen terme, changer la donne tant les électeurs (ou le « public ») se sont habitués à un mode de communication fait de polémiques permanentes, de provocations et de débats au raz des pâquerettes.  
 
Par Olivier Frèrejacques
Président de Liberté politique

 

ET AUSSI

 

Jean-Philippe Chauvin : Quand un mondialiste trahit notre pays et ses petits agriculteurs…

Par Jean-Philippe Chauvin.

Mon coup de colère contre Pascal Lamy qui se vante d’avoir court-circuité la France quand il était commissaire européen, et qui affiche son mépris des petits agriculteurs dont il souhaite, en fait, la disparition…

La mondialisation contemporaine est aussi une affaire d’oligarques, sûrs d’eux et de leur pouvoir, et affligés de voir que le « bon peuple » ne les croit ni ne les aime (ce dont ils se fichent bien, en fait) : la colère paysanne, après le soulèvement des Gilets jaunes, les agace et ils n’ont de cesse de reprendre le contrôle, tout en vantant les mérites de l’ouverture à tout vent des sociétés et, surtout, des marchés.

 

Ainsi, Pascal Lamy, ancien directeur général de l’OMC et ancien membre de la Commission européenne, qui dans un entretien publié ce lundi dans L’Opinion, soutient avec vigueur le fameux traité Mercosur que M. Macron (1) a fait échouer il y a quelques semaines, quand les tracteurs avaient envahi les routes et qu’ils faisaient entendre leur colère toute légitime contre un libre-échangisme qui favorise la déloyauté commerciale des grands groupes agroalimentaires et de quelques pays opportunistes. 

Et ce monsieur, qui se dit socialiste (sic), rappelle comment il avait humilié la France tout en expliquant ce que devrait faire la Commission européenne pour contourner le refus français du traité Mercosur : « Si la Commission a du courage, elle demandera un vote à la majorité qualifiée, quitte à séparer la partie commerciale de l’accord. Je l’ai fait lorsque j’étais Commissaire européen pour importer en provenance des pays les plus pauvres sans restrictions quantitatives ni droits de douane (2), la France a voté contre, à cause du sucre, et a été mise en minorité. »

 Et c’est ainsi que ce triste sire, qui devait son poste… à la France, a trahi son propre pays, au nom d’une mondialisation qui ne devait jamais être freinée et était censée être heureuse pour les pays émergents quand elle profitait, et c’est toujours le cas, aux féodalités financières et économiques beaucoup plus qu’aux populations locales…

 

Son cynisme n’a d’égal que son mépris à l’égard des petits quand, au détour d’une argumentation sur « l’ouverture des marchés » et sur la priorité donnée aux consommateurs au détriment des producteurs et propriétaires locaux, il déclare, en évoquant l’histoire de France : « D’où un grand nombre de petits agriculteurs. 

Trop d’ailleurs, on en paye encore les conséquences aujourd’hui »… 

 Cette dernière phrase dit tout, ou presque : « trop de petits agriculteurs », évidemment, ce sont des paysans qui cherchent à vivre de leur travail et de leurs terres, et ne se pensent pas comme de simples employés de grandes entreprises agroalimentaires, et qui sont encore capables de se révolter contre ce désordre établi qu’est cette mondialisation oligarchique et libérale.

 Des gêneurs, sans doute, des « enracinés » et non des fétus de paille taillables et corvéables à merci…

En tout cas, ces quelques phrases de M. Lamy montrent bien qui est l’ennemi de notre agriculture et de son « peuple de la terre », selon la belle expression du philosophe Robert Redeker…

 Ce M. Lamy n’est pas une voix isolée, il est juste le porte-voix de ceux qui feront toujours passer leur mondialisation et leur « Europe » (sic) avant les intérêts de nos paysans, de nos ouvriers, de nos classes laborieuses, celles qui travaillent et non celles qui profitent du travail des autres !  ■ 

 

Notes

Notes : (1) : M. Lamy, dans une petite phrase pleine de fiel et de sous-entendus, rappelle que l’actuel président « est bien dans la culture politique française, et il n’a pas oublié son passage chez Jean-Pierre Chevènement » : en somme, en économie, M. Macron serait protectionniste, voire nationaliste… 

Si seulement c’était vrai, et pas seulement en économie ! Malheureusement, le chevènementisme supposé du président reste bien modeste, dans le meilleur des cas…

(2) : N’est-ce pas le cas pour l’Ukraine aujourd’hui, et son poulet produit en batterie dans des exploitations qui ne respectent pas exactement ce qui est obligatoire, au nom du bien-être animal, en France comme dans les autres pays de l’Union…

Source   https://www.jesuisfrancais.blog/2024/03/20/



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