vendredi 29 mars 2024

INGÉRENCES ÉTRANGÈRES PAR LE VATICAN ? UN PROJET DE LOI ! POLÉMIQUES !

 REVUE DE PRESSE !

Ingérences étrangères : pas les États-Unis mais le Vatican !

L’Assemblée nationale a donc adopté, mercredi, la proposition de loi portée par le groupe Renaissance pour lutter contre les ingérences étrangères dans notre pays. RN, LR, socialistes, écologistes et le groupe LIOT ont voté pour, les Insoumis ont voté contre et les communistes se sont abstenus.

 Proposition de loi fort louable sur les objectifs, d’où cette large majorité.

 

Et les ingérences des États-Unis ?

Néanmoins, si on lit le rapport signé de Sacha Houlié, le député macroniste président de la commission des lois et porteur de cette proposition de loi, on ne peut pas ne pas être étonné de la présentation binaire, voire réductrice, qui y est faite quant aux menaces d’ingérences pesant sur notre pays.  

« La menace liée aux ingérences étrangères a pris, ces dernières années, une dimension nouvelle. 

L’évolution du contexte géopolitique, caractérisé par l’essor et l’affirmation de puissances autoritaires menant des stratégies de rivalité voire de confrontation avec les démocraties occidentales, leur est particulièrement propice. » 

En creux, doit-on comprendre que les ingérences ne sont le fait que des puissances dites autoritaires ? 

Pourtant, souvenons-nous de la déclaration sous serment de François Fillon, le 2 mai 2023, alors qu’il était auditionné par la commission d’enquête sur, justement, ces ingérences étrangères : « Des ingérences étrangères, oui, j'en ai rencontré, la plupart du temps, elles venaient d'un pays ami et allié qui s'appelait les États-Unis. [...]

 J'ai été écouté avec le Président Sarkozy pendant cinq ans par la NSA, l'Agence de sécurité nationale américaine. » 

 Mais on l’a compris depuis longtemps, la Macronie voit le monde comme un beau film de Walt Disney, avec les gentils d’un côté et les méchants de l’autre.

 Chacun sait qui sont les gentils et les méchants.

 

Et les ingérences du Vatican, vous y avez pensé ?

Pas étonnant, alors, que les débats sur cette proposition de loi aient été animés, notamment du côté de La France insoumise. 

Ainsi, lorsqu’est venue sur le tapis l’obligation faite par cette loi aux représentants étrangers de s’inscrire sur un registre national public, à l’instar de ce qui se fait aux États-Unis et au Royaume-Uni, registre qui sera géré par la Haute Autorité de la transparence de la vie publique (HATVP), le député insoumis de Seine-Saint-Denis, Bastien Lachaud, a posé la question des associations cultuelles, apparemment exclues du dispositif. 

« Quid des association cultuelles ? » Bonne question, monsieur le député ! 

On se dit, là, qu’il va évoquer, par exemple ou par hasard, la question du financement des associations cultuelles musulmanes à partir de fonds provenant de pays musulmans.

« Nous avons, en France, des associations cultuelles qui dépendent organiquement d’une puissance étrangère », explique-t-il, en effet. 

Un insoumis, dont le parti est accusé bien souvent d’islamo-gauchisme, mettrait-il les pieds dans le plat ? Du tout. 

Bastien Lachaud pense à l’Église catholique, bien sûr. 

« Je pense à la religion catholique qui dépend du pape qui est le souverain d’une puissance étrangère, le Vatican. » 

Tollé dans l'Assemblée !

 

Pas de quoi mettre sous écoute nos évêques !

On voudrait être indulgent avec ce député, on comprendrait qu’il souhaitait faire une démonstration par l’absurde des incohérences et zones de flou de cette proposition de loi. 

Mettons

. Mais dans ce cas, il aurait fallu qu’il soit exact dans ses propos et ne pas dire n’importe quoi. 

En effet, les associations diocésaines, présidées par les évêques, n’ont rien d’opaque. 

Elles sont reconnues par la loi et ont fait l’objet d’un accord entre la République française et le Saint-Siège, vieux maintenant d’un siècle. 

Par ailleurs, leur statut a été reconnu, par le Conseil d'État, conforme à la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l'État. 

Enfin, si par « organiquement », ce député pense que l’Église de France touche des subsides du Vatican, il risque d’être déçu. 

Ainsi, le site Vatican News nous apprend qu’en 2021, le Saint-Siège a versé plus de 35 millions d’euros aux diocèses, communautés religieuses disposant de peu de moyens, pauvres, migrants…

 « L'Afrique a été le principal bénéficiaire (41,8 %), suivie par l'Amérique (23,5 %), l'Asie (8,2 %) et l'Europe (1 %). » 

 Au final, ça doit pas faire grand-chose pour la France... 

Pas de quoi mettre sous écoute nos évêques !

Faudra peut-être aussi qu'on explique à ce député que si les cloches filent à Rome, ce jeudi soir, ce n'est pas pour être fondues en canons.

 Aux dernières nouvelles, le pape n'a pas prévu d'envahir la France avec ses divisions de hallebardiers.

 
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Par Georges Michel

Editorialiste à BV, colonel (ER)    
 
 
 
 
 
ET AUSSI
 

« Si les hommes avaient leurs règles » : François Ruffin (LFI) aborde les vrais sujets


On n’arrête pas de se plaindre de notre gouvernement de stagiaires, mais on n’a pas fini de rigoler de notre Assemblée de guignols.

 

 Dans cet Hémicycle foutraque, on remarque sans peine les bancs des Insoumis. 

La cravate s’y fait rare et la parole tonitruante. 

C’est la manière, pour tous ces petits-bourgeois, de faire peuple. 

À quelques exceptions près, comme le commissaire du peuple Aurélien Saintoul, ce mélange de Saint-Just et d’agent immobilier, l’Insoumis est généralement inculte et débraillé.

 Il y a cependant des députés d’extrême gauche qui ont un certain bon sens, chez qui on perçoit une certaine honnêteté dans l’engagement, et pas simplement du ressentiment ou du marketing électoral. François Ruffin est de ceux-là - ou, plutôt, était.

En commission parlementaire, le député LFI de la Somme a lu le résumé d'une bande dessinée qui imagine comment le monde réagirait si c'étaient les hommes qui avaient leurs règles.

 On précise, avant toute chose, que le sujet des règles est à la mode, en ce moment, avec des idées très avancées pour lutter contre la « précarité menstruelle ». 

Mais nous y reviendrons.

 Dans cette bande dessinée, donc (Ruffin s'improvise critique littéraire), les auteurs (deux hommes) imaginent qu'il y aurait des congés dédiés, des pilules remboursées, des traitements gratuits et, évidemment, des subventions pour acheter tampons ou serviettes.

 À la fois drôle, fin et véridique, ce scénario a toutes les qualités traditionnelles de la gauche.

Alors d'abord, une boîte de 72 tampons (le métier de journaliste est un métier d'abnégation) coûte environ 14 euros. 

Selon un panel de femmes choisi arbitrairement dans l'entourage de l'auteur de ces lignes, une telle boîte dure entre 6 et 7 mois, soit environ 2 euros par mois.

 La voici donc, la terrifiante « précarité menstruelle ». 

Ensuite, renversons la perspective : quel concert de larmes n'entendrait-on pas si c'étaient les femmes qui se suicidaient davantage que les hommes, n'avaient jamais la garde des enfants en cas de divorce, devaient se saigner pour payer la pension alimentaire de leur mari, représentaient la majorité des SDF et étaient les grandes perdantes du nouveau marché des relations amoureuses ?

Ça hurlerait (en sororité, bien sûr) chez Sandrine Rousseau et son chœur de vestales de la haine.

 On dirait que les femmes sont des victimes. 

On voterait des crédits pour leur venir en aide et punir les hommes qui les oppressent, les condamnent au malheur et leur piquent tout. 

Or, tout cela, ça arrive aux hommes.

 Et que croyez-vous qu'il se passe, pour corriger ces inégalités ? 

Rien. 

Et la charge mentale des hommes, à qui depuis deux mille ans on demande (et c'est normal) stabilité, vision, force, patience, courage, audace, et tout et tout, on en parle ? 

Non. 

On parle de celle des femmes, qui doivent être épouses (en CDD), mères (pour celles qui veulent) et avoir absolument un boulot (de préférence un bullshit job du tertiaire, bien moins crevant que le sacerdoce d'une mère au foyer et qui leur permet de payer la nounou). 

Bref, l'inégalité, c'est quand les femmes sont désavantagées. 

 Quand les hommes sont désavantagés, c'est qu'ils se plaignent.

Eugénie Bastié soulignait, en commentant cette intervention ridicule de Ruffin, que les femmes vivaient six ans de plus que les hommes et que personne ne trouvait ça injuste.

 Alors que si c'était l'inverse…

Les féministes ne déçoivent pas : injustes, haineuses, étanches au débat et pleines de ressentiment (moins contre « le patriarcat » en général que contre les hommes en particulier), elles ne changent pas. 

Plus ennuyeux est le cas de François Ruffin, qui finit par devenir aussi consternant que ses collègues.

 
Arnaud Florac

Arnaud Florac

Chroniqueur à BV
 
 
 Source et Publications :   https://www.bvoltaire.fr/
 
 

 


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