dimanche 31 mars 2024

LA CIVILISATION CHRÉTIENNE A-T-ELE DIT SON DERNIER MOT ?

 


[Sondage] 

Pâques : la civilisation chrétienne a-t-elle dit son dernier mot ?

Églises abandonnées, vouées parfois, faute de moyens financiers, à la démolition ou à une reconversion profane,  vieillissement et diminution du nombre des prêtres, perte de prestige et d'audience du haut clergé dans la société française : il est loin, le temps où la parole d'un Saliège ou d'un Lustiger raisonnait au-delà des voûtes de leur cathédrale !

 En parallèle, un islam conquérant s'impose désormais comme la deuxième religion de France. 

Cependant, en cette période pascale, la Conférence des évêques de France vient d'annoncer une augmentation de 31 % du nombre de catéchumènes adultes et adolescents sur un an. 

Alors...



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ET AUSSI


 

 

[VIVE LA FRANCE] 

La fille aînée de l’Église n’a pas dit son dernier mot

C’est une tendance qui se confirme, voire qui s’accentue : avec 7.135 adultes baptisés à Pâques, ce week-end, ce nombre progresse de près de 31 % par rapport à 2023.

 De plus, l’Église de France annonce, dans un communiqué : « Dix diocèses en comptent le double par rapport à l’an dernier, 21 diocèses progressent de 50 à 100 %. » 

 Une nouvelle réjouissante, à l’heure où notre société semble rongée par un islamisme galopant, nos vieilles racines chrétiennes ne sont pas encore mortes et enterrées ; mieux : elles connaissent un regain et une vitalité qui n’ont pas fini de nous étonner. 

Le nombre de baptêmes d’adolescents explose, avec une hausse de 50 % en France en moyenne.

 En outre, si toutes les tranches d’âge progressent, c’est chez les jeunes de 18 à 25 ans que la hausse est la plus forte : 36 % des baptisés ont entre 18 et 25 ans, une belle raison d’espérer contre toute espérance. 

 Et preuve qu’il n’y a pas d’âge pour demander le baptême, quelques-uns des catéchumènes ont plus de 80 ans !

Barbara Skowronek, référente catéchuménat adultes et jeunes de Grenoble, n’en revient pas : « L’une de nos aumôneries d’étudiants a enregistré vingt-cinq demandes en septembre, contre trois ou quatre habituellement ! » 

Qu’est-ce qui peut bien expliquer un tel réveil de la chrétienté dans notre pays ? « Un certain nombre disent avoir été touchés par la beauté d’une liturgie, le silence apaisant d’une église, le témoignage d’un ami, souligne l’abbé Vincent Breynaert, directeur du Service national jeunes et vocations.

 Dans une société où 80 % des jeunes n’ont pas reçu d’éducation religieuse […] ils ont soif de formation, de repères, de fraternité et d’enracinement. »

Anaïs, jeune femme baptisée dans le diocèse de Luçon l’année dernière, nous confiait : « Je n’ai reçu aucune éducation religieuse, je n’allais pas à l’église, je n’ai pas eu de catéchèse et je suis fille de parents athées. Les messes m’étaient inconnues, pour autant, j’ai côtoyé l’Église par le biais de la musique. » 

Pour beaucoup d’entre eux, la sinistre période de pandémie a été révélatrice du sens à donner à leur vie. 

En témoigne cette dernière : « Le Covid a été une période difficile, j’ai arrêté de regarder les informations à la télévision, j’ai stoppé tous les écrans. 

Je me suis rendu compte que ça me faisait du bien de cesser de me renseigner. Tout ce temps gagné, je l’ai consacré à lire la Bible.

 Quelque chose n’allait pas, je ne trouvais pas mes réponses, j’allais chercher autrement. C’était quelque chose que je voulais faire depuis longtemps.

 Je ne connaissais pas Jésus, j’allais aller vers Lui en lisant la Bible. »

À ce sujet — Les croisés des chemins

 

De l'importance du silence et du patrimoine religieux

Autre source d’inspiration, preuve que les statues que l'on défend bec et ongles, les vieilles pierres et la défense du patrimoine demeurent des enjeux primordiaux, l’Église de France note que « le patrimoine religieux a un impact majeur sur la mise en route d’adultes vers le baptême et peut clairement jouer un rôle de déclencheur ».

 Ne répète-t-on pas, à longueur de colonnes, que selon la formule de Dostoïevski, « la beauté sauvera le monde » ?

Beauté des édifices religieux, des vitraux, tableaux, gravures, enluminures : ces personnes témoignent avoir été touchées et transcendées. 

Un catéchumène évoque le clocher paroissial « comme si : Le Seigneur est là, au milieu de ta vie »

Par ailleurs, au milieu du bruit et de l’agitation de nos vies trépidantes, nombreux sont ceux qui citent « l’impact du silence dans les églises »

Ceux-ci ont été saisis par « la quiétude, la lumière, l’ambiance paisible des églises, leur donnant le sentiment d’un havre de paix, pouvant aller jusqu’à les remplir d’une grande joie intérieure »

Signe que toutes nos traditions populaires et rogations souvent reléguées au rayon suranné sont à redécouvrir et encourager : certains se sont convertis « à l’occasion de la fête populaire autour du saint du village ».

Qu'en conclure ?

 Que ce n’est pas en brandissant les sacro-saintes « valeurs de la République » ou la laïcité servie à toutes les sauces que l'on étanchera la soif d’une jeunesse en quête de sens, mais bien en entretenant précieusement nos racines et en redécouvrant ce trésor que nous avons enterré.

Joyeuses Pâques !

 

 

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