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Crise de l’intelligence ou du savoir ?
On peut observer depuis quelque temps que l’intelligence de nos élites politiques est en berne et que désormais, la saillie verbale remplace le discernement.
Par Claude Picard
Crise de l’intelligence ou du savoir ?
On peut observer depuis quelque temps que l’intelligence de nos élites politiques est en berne et que désormais, la saillie verbale remplace le discernement.
Cela n’arrange pas notre démocratie, déjà
bien malmenée.
Mais aujourd’hui, cela s’aggrave fortement : les déclarations deviennent toujours plus partielles, souvent incomplètes et, la plupart du temps, fallacieuses.
S’il n’y avait que l’intelligence en politique qui s’écroulait !
Dorénavant, cet affaissement commence à l’école primaire et continue dans le supérieur dont l’émancipation par l’esprit critique est passée de mode.
Et quand la pensée unique s’installe confortablement dans tous les esprits, c’est un grand vide intellectuel qui occupe toute la place.
Les débats ne sont plus que des badinages entre condisciples de promotion où les slogans idéologiques remplacent les arguments.
À part quelques exceptions notables, la réflexion n’est plus au rendez-vous.
Ce bilan est accablant, mais il est bien réel.
Avec un président de la République, va-t-en-guerre inconséquent, qui est capable de dire un jour ce qu’il contredit le lendemain, on est dans le vif du sujet.
L’exemple qu’il donne au pays est lamentable, mais les Français ne sont pas dupes : ils savent que d’autre part l’homme est intelligent et que ses contradictions ne sont que des leurres qui cachent l’entourloupe du moment.
Il ne fait que de la com’ pour faire passer, petitement, ses manœuvres politiciennes.
Comme si la politique n’était qu’une affaire de ruse, un jeu d’attrape-nigaud ou une affaire d’intérêts personnels.
Une gouvernance à deux balles ne fera jamais la grandeur d’un pays ; elle ne peut que dégrader son image et sa crédibilité.
Évidemment, les défis contemporains, qu’ils soient environnementaux, économiques ou sociaux, sont d’une extrême complexité et ils ont besoin d’expertise.
Mais rien ne peut se faire sans dialogue et sans transparence.
Avec une absolue liberté d’expression et d’esprit critique. Cela est primordial.
Malheureusement au nom du fameux « pas de vagues« , trop souvent utilisé pour cacher la poussière sous le tapis, la gauche intolérante et la droite molle ont complètement dénaturé les vrais enjeux.
Et les débats ne tournent plus que sur des mises au point sociétales n’intéressant qu’une infime minorité. L’intérêt national n’est plus pris en compte.
Même le Conseil d’État, pourtant garant de l’ordre administratif, ne sait plus ce que veut dire : « l’intérêt national« .
En se pliant à la demande d’une association, Reporters sans frontières, pour fliquer une chaîne de télévision, CNews, cette administration concède au militantisme de gauche son pouvoir de nuisance.
Bien entendu, pour la « bonne cause » et pour la « liberté d’expression », termes que la gauche a cependant méthodiquement dévoyés depuis près un demi-siècle.
En tout cas, rien que cet exemple pourrait corroborer la crise générale de l’intelligence qui frappe les élites de notre pays où les dérives institutionnelles se multiplient.
Nous subissons encore, surtout depuis trop longtemps, une coalition intellectuelle, issue de la gauche sectaire (un pléonasme) et de l’extrême gauche, qui disait en Mai 68 : « Il est interdit d’interdire » et qui aujourd’hui veut tout interdire ; d’abord tous ceux qui ne pensent pas comme elle, mais aussi… les voyages en avion !
L’idéologie de cette coalition a gangrené tout le pays.
Néanmoins, ses lubies diverses et variées, comme la créolisation heureuse ou la décroissance, ne font plus recette.
Car les Français, tout au moins une grande partie d’entre eux, sont arrivés au point de non-retour d’une acrimonie évidente.
Trop, c’est trop !
Encore un petit effort et le petit monde des marchands d’illusions va s’écrouler.
Et l’on va enfin respirer l’air pur d’une société apaisée, d’une société droite dans ses bottes, d’une société avec de vraies valeurs humaines et non une société soumise à un fatras imbécile de théories saugrenues ou alambiquées.
Une société enfin intelligente, composée d’une élite intelligente et d’une majorité de citoyens intelligents.
Pour l’instant, ce n’est qu’un rêve !
Par Claude Picard
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Ce texte est une Tribune Libre qui n’engage que son auteur et en aucun cas Observatoire du MENSONGE
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