mardi 26 mars 2024

ÉLECTIONS EUROPÉENNES : LE CANDIDAT SOCIALISTE RAPHAËL GLUCKSMANN ! ON EN PARLE .....

 

 LU , VU ET ENTENDU !

🇪🇺 Européennes : Glucksmann en embuscade

 

Européennes : Glucksmann en embuscade

Retrouvez le dernier édito d'Olivier Frèrejacques

Le candidat tête de liste pour le Parti Socialiste Raphaël Glucksmann n’en finit pas de progresser dans les sondages. 

Pas franchement charismatique, ce candidat atlantiste pur jus grignote des voix à la majorité macroniste et distancie les différentes composantes de la Nupes.

C’est le candidat sur lequel pas grand monde n’aurait misé.

 Raphaël Glucksmann, déjà tête de liste aux européennes de 2019 avec son mouvement Place publique aux côtés du Parti socialiste est reparti dans l’arène électorale et il progresse !
 
Dans une élection que la majorité macroniste a entendu transformer en duel entre le Rassemblement National censé être « pro Russie » et Renaissance censé être « pro Ukraine », la majorité présidentielle voit son plan battre de l’aile.

 Sa candidate propulsée en première ligne n’est pas à la hauteur. Valérie Hayer s’exprime mal, semble hésitante et peine à mobiliser son propre camp si l’on tient compte des réunions publiques organisées.

 Des défauts qui étaient déjà ceux de la précédente tête de liste Nathalie Loiseau qui, en dépit d’une campagne calamiteuse, avait obtenu plus de 22 % des suffrages, talonnant le RN et obtenant autant d’élus que la liste du candidat Bardella.
Cinq ans plus tard, la nouvelle tête d’affiche macroniste pourrait ne pas avoir la même chance.

 L’usure de sept années de présidence Macron est passée par là et surtout un candidat de centre gauche vient la talonner.
 
Une place à prendre
 
Crédité de 13 points dans les sondages, Raphaël Glucksman est en progression depuis un mois de 3 à 4 % selon les différentes études d’opinion envisagées.

 Pourtant pas une bête de scène ni un ténor des plateaux, il « fait le boulot » là où d’autres candidats sont transparents à l’image de la caricaturale tête de liste écologiste Marie Toussaint.

 Les Insoumis quant à eux peinent à décoller avec la candidate Manon Aubry déjà en lice il y a cinq ans.

 Les équipes de Jean-Luc Mélenchon devraient progresser un peu et se situer autour des 8 points dans un scrutin qui ne leur réussit pas vraiment. 

Pas fameux mais toujours mieux que les écologistes qui avaient dépassé les 13 % en 2019 et pourraient se trouver sous la barre des 7 points pour ce scrutin !
C’est de ce côté que la candidature Glucksmann pourrait avoir démarré son ascension sondagière, en obtenant les intentions de votes écologistes à un électorat que l’on a privé de tête d’affiche connue après le départ d’Yves Jadot pour le Sénat. 

La majorité macroniste peut s’inquiéter de cette progression car si Glucksmann peut débaucher les électeurs d’EELV, il peut aussi déplumer la majorité. 

La candidate macroniste le dit elle-même, le socialiste et la majorité votent « 90 % de textes ensemble ».
 
Déloger le camp présidentiel de la deuxième place ?
 
Les électeurs macronistes issus de la gauche pourraient être rassurés par le profil atlantiste et « propret » du candidat. 

Volontiers véhément contre Jean-Luc Mélenchon sur la question ukrainienne, il est un partisan d’une ligne dure contre la Russie et se montre très complaisant à l’endroit de la politique de Tel Aviv.

 Dès lors, le camp présidentiel qui a placé le débat des européennes sur le terrain international lui donne un angle de tir parfait, d’autant qu’il peut aller plus loin qu’Emmanuel Macron en la matière et cela pour deux raisons. 

 

D’abord, Raphaël Glucksmann est intrinsèquement attaché à une ligne pro-américaine à tel point que ses détracteurs en font parfois même un agent de la CIA. 

Par ailleurs, n’étant pas au pouvoir, il peut pratiquer l’outrance sans engager sa responsabilité là où le président et ses équipes ont des limites.

 À 18 points dans les sondages, les Macronistes demeurent largement devant mais peuvent perdre pied surtout si le candidat des socialistes se montre habile dans les débats. 

Il faut par ailleurs tenir compte du maillage territorial du parti socialiste qui dispose de la moitié des régions.


Raphaël Glucksmann pourrait ainsi être la surprise de ce scrutin et indirectement favoriser le RN (probablement surcoté dans les études d’opinion) qui verrait l’écart le séparant du second s’amplifier à mesure que la liste PS s’approche de celle de la majorité…
 
Par Olivier Frèrejacques
Président de Liberté politique

 

 






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