dimanche 10 mars 2024

GUERRE OTAN CONTRE RUSSIE ET LES J O ? MACRON VEUT LA GUERRE .......

 TRIBUNES LIBRES !

Les JO de Paris auront-ils lieu si le Macron entre en guerre contre la Russie ?

JO de Paris remis en question
Les JO de Paris en danger d’annulation

La guerre macronienne contre la Russie semble aujourd’hui plus probable que la tenue des Jeux olympiques de Paris.

La croisade du Macron contre la Russie va sonner le glas pour les JO tant attendus par les Français.

Avec les déclarations du dément de l’Élysée d’envoyer des troupes en Ukraine, la tenue des JO est d’ores et déjà remise en cause.

On ne peut pas organiser des Jeux olympiques, symbole de la paix, de l’amitié et du respect et en « même temps » faire la guerre, bien que ce procédé de double comportement soit familier au Macron.

Et ce serait un sacrilège que le Macron préside l’ouverture des Jeux en même temps qu’il fait tuer des gens en Ukraine.

Pierre de Coubertin doit avoir des cauchemars dans sa tombe.

 

On a déjà réduit le nombre de spectateurs de la cérémonie d’ouverture, qui doit avoir lieu sur la Seine, de 600 000 initialement à 326 000. Un signe de mauvais augure…

C’est la première fois qu’une telle cérémonie se tiendra à l’extérieur, ne cesse-t-on de fanfaronner depuis le début de la préparation des Jeux.

Il est cependant fort possible que, grâce au psychopathe national, elle ne se tiendra ni à l’intérieur, ni à l’extérieur. Nulle part.

Les JO ne seraient pas seulement remis en cause. Ils seraient tout simplement annulés.

 

Même s’ils sont maintenus, quel pays oserait envoyer ses représentants dans un pays en guerre ?

Le jeune Premier Attal, joignant sa petite voix à celle de son maître, ânonnait, le 27 février sur une chaîne TV, dans la foulée de la désastreuse déclaration la veille du déséquilibré de l’Élysée, qu’« on ne peut rien exclure dans une guerre ». 

Il avait très vite et très rapidement assimilé la position du maître.

 Il était plus perroquet que chef de gouvernement. Et semblait content de défendre son Dieu.

 

Si on ne peut rien exclure dans une guerre, on ne peut pas non plus exclure que des bombes russes tombent sur Paris.

Le Macron va envoyer des troupes au sol en Ukraine, Poutine va envoyer des bombes au sol en France.

Notons que la Russie (17 millions de km2) est 26 fois plus vaste que la France avec sa minuscule étendue de 640 000 km2.

Bonne chance au Macron pour raser la Russie et de faire plier Poutine.

 

Le pervers de l’Élysée veut envoyer des troupes en Ukraine. 

Pourquoi n’y va-t-il pas avec sa Brigitte et sa clique de serviteurs dévoués comme le Attal, le Darmanin, le Le Maire et le Moretti ?

Et puissent-ils ne jamais en revenir.

Le Macron et sa clique rendraient un grand service à la France.

Le Macron, qu’on appelle le « crétin » et l’« idiot » à Moscou, semble vouloir n’écouter personne. 

Ni ses alliés européens et otaniens, ni les représentants des partis politiques français, ni son maître suprême de Washington. Il veut la guerre.

 

Il n’y a que le peuple français qui puisse l’arrêter. 

Il faut mobiliser les masses.

Les partis politiques et les syndicats doivent s’y mettre.

La voix des militaires ne va pas tarder à se faire entendre. Certains officiers se sont déjà exprimés là-dessus.

Même le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, semble se dissocier de son président. Il n’est pas « question d’envoyer des troupes combattantes » en Ukraine, a-t-il assuré vendredi 8 mars sur BFM TV.

Certainement sur les instructions de son président. 

Le Cornu est appelé à jouer les pompiers. Le Macron est en train de griller.

Mais qu’on ne relâche pas la pression sur le psychopathe.

Et qu’on rappelle les agriculteurs avec leurs tracteurs.

Des milliards d’euros ont été engloutis dans les armes livrées au corrompu Zelensky alors que les agriculteurs français crèvent de faim, que les médecins et les aides-soignants sont dans la galère, que des patients meurent aux portes des hôpitaux, que les plafonds dans les écoles s’effondrent sur les enseignants et sur les élèves (dans le sens figuré, mais pas loin du sens propre…), que la criminalité, l’insécurité et le trafic de drogue ravagent toute la société…

Pour résumer, la situation en France n’a rien à envier à Gaza.

Le Macron est un vrai porte-malheur.

Par Messin’Issa

 


 

 

 ET AUSSI





 « Foutriquet » veut la guerre !

« La guerre est une poursuite de l’activité politique par d’autres moyens. »

(Carl von Clausewitz)

« La guerre n’est pas une aventure. La guerre est une maladie. Comme le typhus. »

(Antoine de Saint-Exupéry)

 

Depuis des mois, je n’ai plus rien écrit sur l’Ukraine. 

Pour être franc, j’en avais un peu marre de me faire traiter de « poutinolâtre », de « munichois » voire de « collabo » chaque fois que j’osais dire que cette guerre ne devrait pas nous concerner, et ce pour trois raisons qui me semblaient pourtant simples à comprendre. 

Primo : l’Ukraine n’est ni membre de l’OTAN, ni membre de l’UE. 

Ce pays est un État mafieux  et un laboratoire pour les Américains. 

 

Secundo : depuis 1991, nos intérêts – en terme de realpolitik et non de moraline bien-pensante – aurait dû nous rapprocher de la Russie (ET, accessoirement, de l’Ukraine).

 

Tertio : notre Armée est réduite à une peau de chagrin ; elle est « à l’os » comme disait le général de Villiers et l’Armée européenne est un leurre, un mythe, un rêve éveillé, gobé par les seuls européistes forcenés.

 Personne de sérieux n’y croit vraiment.

Je n’ai rien écrit sur ce conflit, et puis… je suis tombé malade. 

Cloué au lit durant trois jours, j’ai tué le temps en lisant (ou relisant), entre autres, des livres sur nos guerres passées. 

Et j’ai écouté les discours de va-t-en-guerre de l’illuminé – ou du malade mental ? – qui nous tient lieu de président de la République. 

Ce type qui n’a même pas fait son Service militaire et qui ne connaît RIEN au métier des armes nous a parlé de… lâcheté. 

Lui, il incarne le courage avec des envolées churchilliennes.

Si j’ai bien compris, il voudrait recréer la LVF (1) ou la « Division Charlemagne ».  

Comme tous les gamins qui aiment jouer à la guerre, il s’imagine déjà à la tête de ses troupes, moulé dans sa combinaison d’aviateur, avec le grade d’« Obersturmbannführer », encouragé, admiré et dévoré du regard par sa Madelon sous les traits – ridés ! – d’Ursula von der La Hyène.

Je plaisante mais il n’y a pas lieu de le faire car l’heure est grave, très grave !

J’ai lu récemment « D’un armistice à l’autre » d’Alain du Beaudiez (2), ouvrage remarquable qui dissèque et explique cette période entre deux conflits mondiaux où les naïfs, les pacifistes et les imbéciles pensaient que la « Société des Nations », ancêtre de l’ONU, les mettaient à tout jamais à l’abri d’un risque de conflit généralisé.

 On connaît la suite, elle a été tragique.

 La Première Guerre mondiale avait fait 18 millions de morts, la suivante en fera 50 millions. 

Je n’ose pas imaginer le bilan en vies humaines de la troisième.

 Ne perdons pas de vue que les bombes atomiques d’Hiroshima et Nagasaki étaient des pétards de carnaval comparativement aux arsenaux nucléaires des éventuels belligérants. 

Oui, nous sommes en droit d’avoir peur, et ce n’est pas faire preuve de lâcheté que d’oser le dire. D’ailleurs, un certain nombre de dirigeants occidentaux ont (enfin !) compris ça !

Juste avant l’invasion de l’Ukraine, Macron, qui a besoin d’exister et d’être le premier de la classe, est allé se faire ridiculiser par Poutine.

 Nous avons encore en mémoire cette très longue table avec l’ogre russe à un bout et l’avorton français à l’autre. 

Mais, à cette époque, nous n’étions pas « en guerre » contre Moscou. 

 Puis, à l’approche des élections européennes, brusque changement de pied. 

Pour Macron, Vladimir Poutine est le mal absolu, et nous sommes, nous, le camp des justes. 

D’après lui, cette guerre, dont Poutine est le seul responsable, menace nos frontières. 

Quelques généraux qui généralement ont fait leurs campagnes autour d’un bac à sable et/ou sur des plateaux télé, abondent dans ce sens et nous parlent eux aussi de lâcheté. 

On se garde bien de nous rappeler  les 30 années d’humiliation et de mépris à l’égard de la Russie, écartée de l’Europe.

 Il faut croire que ces gens-là n’ont toujours pas compris que c’est l’humiliation du Traité de Versailles qui est (en partie) responsable de la naissance du IIIe Reich.

 On a oublié les promesses faites à Gorbatchev de ne pas élargir l’OTAN à l’Est. 

Oubliée aussi la violation de la souveraineté de la Serbie bombardée par l’OTAN. 

Oublié le dépeçage de ce pays en l’amputant du Kosovo. 

Oublié le refus de Kiev de respecter les Accords de Minsk sur l’autonomie du Donbass. 

Nous savons depuis, par Angela Merkel et François Hollande, que les Accords de Minsk étaient une arnaque, une ruse grossière, « pour laisser le temps à l’Ukraine de se réarmer ». 

 On a oublié aussi, semble-t-il, les bombardements commis contre les populations pro-russes et les crimes de la sulfureuse « Brigade Azov »

 

Je pourrais continuer longtemps mais on me reprocherait encore d’être « poutinolâtre », or j’essaie simplement d’être objectif et de faire preuve d’un minimum d’honnêteté intellectuelle, un point c’est tout ! 

Et, de grâce, qu’on ne vienne pas qualifier ma position d’« esprit munichois », ce poncif qui tourne en boucle dans les médias. 

Rappelons aux ignares qui pérorent sur le sujet que les Accords de Munich, signés entre l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l’Italie (représentés par Hitler, Daladier, Chamberlain et  Mussolini), le 30 septembre 1938, étaient un lâchage pur et simple de la Tchécoslovaquie avec laquelle nous avions un traité d’alliance.

 La France de Daladier était  à la veille d’élections, situation peu favorable à une opération militaire d’envergure, et ne souhaitait pas entrer en guerre sans avoir le Royaume-Uni à ses côtés. 

La France a donc abandonné lâchement la Tchécoslovaquie. Léon Blum, favorable aux Accords, se disait « partagé entre un lâche soulagement et la honte ». 

 Et Winston Churchill a eu cette magnifique envolée : « Vous avez préféré le déshonneur à la guerre ; vous aurez le déshonneur ET la guerre ! » C’est cela « l’esprit munichois » : le non-respect honteux d’un traité d’alliance.

 Demandez-vous pourquoi Emmanuel Macron veut engager la France dans des accords avec l’Ukraine pour une durée de dix ans. 

Qu’y a-t-il exactement dans ces accords ou plus exactement derrière ces accords ? 

Je ne sais pas comment tout ceci finira.

Ce conflit, qui a débuté réellement en 2014 sans que cela émeuve l’OTAN, se joue entre deux nations aux histoires intimement liées.

 Un rappel historique s’impose : l’Ukraine a été baptisée en 1187 d’après un mot slave qui veut dire « frontière »

 Elle s’étire aux marges du monde russe, dont elle a été le berceau, à la jonction entre le monde orthodoxe et le monde catholique.

À partir du XVIe siècle, beaucoup de paysans ukrainiens s’enfuyaient vers le Sud, au-delà des cataractes du Dniepr, et créaient des communautés indépendantes, les « Cosaques zaporogues » (ce qui signifie : « hommes libres d’au-delà des rapides »). 

 En 1654, las d’être harcelés par les Polonais, ils se plaçaient sous la protection du Tsar de Moscou.

 Il s’en suivra une longue guerre entre la Russie et la Pologne qui se terminera par le Traité d’Androussovo, le 31 janvier 1667. 

La Russie des Romanov récupère la rive orientale du Dniepr. Vingt ans plus tard, Kiev et Smolensk passent à leur tour à la Russie. 

Dans l’esprit du Tsar, l’Ukraine est terre russe et n’a droit à aucun statut particulier. 

Ainsi le métropolite de Kiev, chef de l’Église orthodoxe ukrainienne, est placé sous l’autorité du patriarcat de Moscou. 

Mais les Cosaques et autres Ukrainiens supportent mal le joug russe.

Quand Pierre le Grand entre en guerre avec le Roi de Suède Charles XII, le nouveau chef des Cosaques, Ivan Mazeppa, se vend à la Suède.

 Et Charles XII, désireux de soutenir son providentiel allié, décide de le rejoindre avec son armée au lieu de marcher sur Moscou.

 Il met le siège devant Poltava mais en est délogé par les Russes le 8 juillet 1709. 

Charles XII et Mazeppa n’ont plus d’autre choix que de demander asile à la Turquie. 

C’en est fini, pour deux siècles, des espoirs d’indépendance ukrainienne.

 La reconquête de l’Ukraine par Moscou est complétée à la faveur des deux premiers partages de la Pologne, en 1772 et en 1793. 

Ils font passer l’ensemble du territoire ukrainien, mais aussi la Biélorussie, sous l’autorité du Tsar. 

En 1876, la Russie interdit la langue ukrainienne dans les écoles, et la limite aux  journaux et la littérature. 

De grandes villes sont fondées comme Odessa, Ekaterinoslav, Sébastopol, etc. 

Après la Révolution de 1917, l’Ukraine est brièvement indépendante jusqu’en 1920. 

Le 30 décembre 1922, l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) naît du Traité qui réunit la Russie, la Biélorussie, l’Ukraine et la Transcaucasie.

Quand Staline déclenche sa révolution industrielle, à la fin des années 1920, l’Ukraine devient l’une des sources indispensables de son financement. 

Mais il ne ménage pas les efforts pour réprimer le moindre signe d’un réveil nationaliste ukrainien, interprété comme un rejet du pouvoir bolchevik et une menace pour l’intégrité de l’URSS.

 Des exécutions et des déportations d’Ukrainiens, accusés de nationalisme, sont organisées durant les purges staliniennes de 1937-1939 : plusieurs millions d’Ukrainiens sont exécutés ou envoyés dans les camps de travail soviétiques.

À l’été 1941, l’Ukraine est envahie par les troupes allemandes. 

À leur arrivée, les Allemands sont reçus en libérateurs par une partie des Ukrainiens. 

Mais, au fur et à mesure de leur progression vers l’Est, en raison des mauvais traitements infligés à la population, les Allemands rencontrent une forte résistance, laquelle va perdurer jusqu’au retour des Soviétiques en 1944.

Cependant de nombreux Ukrainiens vont collaborer avec les Nazis. 

Le 28 avril 1943, le haut commandement de la Wehrmacht annonce la création de la Division SS « Galicie » constituée de volontaires ukrainiens.

 Plus de 220 000 Ukrainiens se sont engagés aux côtés des Allemands durant la Seconde Guerre mondiale pour combattre le Communisme. 

 En 1944, l’Armée Rouge libère la plus grande partie de l’Ukraine. 

À la fin du conflit, le bilan des pertes ukrainiennes est de 8 millions de morts (dont 1,4 million de militaires).

En 1954, le 1er secrétaire du Parti Communiste d’Union Soviétique, Nikita Khrouchtchev, natif d’Ukraine, transfère la péninsule de Crimée à la République Soviétique Socialiste d’Ukraine.

 L’Ukraine est alors considérée comme un modèle au sein des Républiques Soviétiques.

 Brejnev, qui a dirigé l’URSS pendant 18 ans (de 1964 à 1982), est d’origine ukrainienne, comme Nikita Khrouchtchev.

Puis, en 1989, le Bloc de l’Est se fissure et finit par s’effondrer.

Le 16 juillet 1990, le Parlement ukrainien adopte la déclaration sur la souveraineté politique de la République d’Ukraine. 

C’est le premier pas vers l’indépendance complète du pays. 

Celle-ci est proclamée le 24 août 1991 (et confirmée par le référendum du 1er décembre 1991). Le 8 décembre 1991, la dislocation de l’URSS est actée par les Accords de Minsk, signés par les dirigeants russe, ukrainien et biélorusse. 

Avec ce bref survol, je veux simplement rappeler que les relations parfois difficiles entre l’Ukraine et la Russie ne datent pas d’hier. 

Quand ces deux peuples sont entrés en conflit, il eût été raisonnable de ne pas nous en mêler car nous n’étions pas concernés.

Dans plusieurs écrits, Alexandre Soljenitsyne, qui fut le plus célèbre dissident de l’ex-URSS dans les années 1970 et 1980, a évoqué la relation complexe entre la Russie et l’Ukraine.

Je vous livre quelques extraits de son livre  « Comment réaménager notre Russie ? » (3).

« Je suis moi-même à moitié ukrainien et c’est entouré des sons de la langue ukrainienne que j’ai commencé à grandir. Quant à la douloureuse Russie Blanche, j’y ai passé une grande partie de mes années de front et j’ai conçu un amour poignant pour la pauvreté mélancolique de sa terre et la douceur de son peuple. Ce n’est donc pas de l’extérieur que je m’adresse aux uns et aux autres, mais comme l’un des leurs. Notre peuple n’a été, du reste, séparé en trois branches que par le terrible malheur de l’invasion mongole et de la colonisation polonaise. C’est une imposture de fabrication récente qui fait remonter presque jusqu’au IXe siècle l’existence d’un peuple ukrainien distinct, parlant une langue différente du russe. Nous sommes tous issus de la précieuse ville de Kiev « d’où la terre russe tire son origine », comme le dit la Chronique de Nestor, et d’où nous est venue la lumière du christianisme. Ce sont les mêmes princes qui nous ont gouvernés… C’est le peuple de la « Rous » de Kiev qui a créé l’État de Moscovie… J’ai déjà eu l’occasion de répondre aux nationalistes ukrainiens émigrés qui s’emploient à faire accroire à l’Amérique que « le communisme est un mythe et que ce ne sont pas les communistes, mais les Russes qui veulent s’emparer du monde entier ». Un mythe, le communisme ? Un mythe dont Russes et Ukrainiens ont, les uns comme les autres, éprouvé physiquement la réalité, à partir de 1918, dans les geôles de la Tchéka. Un mythe qui, dans la vallée de la Volga, a réquisitionné jusqu’au dernier grain gardé pour la semence et a livré vingt-neuf gouvernements russes à la famine mortelle de 1921-1922. Un mythe qui a perfidement précipité l’Ukraine dans la famine tout aussi impitoyable de 1932-1933. Et, alors que nous avons subi ensemble, sous le joug des communistes, la même collectivisation au knout et au fusil, se peut-il que ces sanglantes souffrances ne nous aient pas unis ?… Comment pourrions-nous ne pas partager la douleur des Ukrainiens devant les tourments endurés par leur pays sous le régime soviétique ! Mais pourquoi aller si loin et vouloir tailler dans la chair vive (en emportant dans le même morceau ce qui n’a jamais été la vieille Ukraine, comme la « Plaine sauvage » des nomades — devenue la Nouvelle-Russie —, ou la Crimée, le Donbass et un territoire qui va presque jusqu’à la mer Caspienne) ?… Détacher aujourd’hui l’Ukraine, ce serait couper en deux des millions de familles et de personnes, tant la population est mélangée ; des provinces entières sont à dominante russe ; combien de gens auraient du mal à choisir entre les deux nationalités ! Combien sont d’origine mêlée ! Combien compte-t-on de mariages mixtes que personne ne considérait jusqu’ici comme tels ! Dans l’épaisseur de la population de base, il n’y a pas la plus petite ombre d’intolérance entre Ukrainiens et Russes. Frères ! Ce cruel partage ne doit pas avoir lieu ! C’est une aberration née des années de communisme.

Nous avons traversé ensemble les souffrances de la période soviétique : précipités ensemble dans cette fosse, c’est ensemble que nous en sortirons… » Son souhait ne sera pas exaucé :

L’indépendance de l’Ukraine sera proclamée le 24 août 1991. Le 22 août, Yves Plasseraud et Suzanne Pourchier écrivaient dans « les Échos » :

«… L’avenir proche reste lui-même porteur de menaces… La « décolonisation » de l’Ukraine et de la Biélorussie risque de se faire chaotiquement. Ces États sont très hétérogènes, comportant de vastes zones horizontales plus russes qu’autochtones, et des putschs locaux à caractère nationaliste-russe ne sont pas à exclure… Une guerre civile à leurs portes aurait à l’évidence des conséquences catastrophiques pour les États baltes.

 Cette hypothèse milite en faveur d’une aide massive de l’Ouest aux États Baltes et de la rapide mise en œuvre d’un processus d’intégration progressive à l’Europe occidentale, seule garantie contre un risque de retour de flamme. »

Soljenitsyne a écrit « Comment réaménager notre Russie ? » en 1990. 

Certes il s’est trompé sur les résultats du référendum (4) actant l’indépendance de l’Ukraine, mais ce grand écrivain savait pourtant de quoi il parlait.

 Il aura été, juste après Dimitri Panine, le second dissident à oser dénoncer les crimes du communisme. 

Mais il est vrai que, chez nous, il n’est plus en odeur de sainteté depuis que, sur invitation de Philippe de Villiers, il s’est rendu aux Lucs-sur-Boulogne, le 26 septembre 1993, et a fait un long discours disant que la Révolution de 1789, la Terreur et le génocide vendéen étaient le creuset, la genèse, l’élément fondateur, des purges de Staline (et des crimes communistes en général).

 Or nous savons bien que les belles âmes occidentales, dont la sensibilité est à géométrie variable, sont moins vaillantes et moins loquaces pour dénoncer Moscou au temps du Goulag que pour voir des fascistes partout. 

Après son discours aux Lucs-sur-Boulogne, la presse de gauche n’a quand même pas osé traiter Soljenitsyne de fasciste. 

Non, elle s’est contentée de dire qu’il radotait et était devenu sénile. 

Pour ma part, ce que je retiens du message de Soljenitsyne, c’est que nous ne comprenons rien à la mentalité slave et à l’âme russe.

 

Quant à Macron, incapable de faire respecter l’ordre républicain dans les « territoires perdus de la République » et même en dehors, il ferait mieux de ne pas rouler des mécaniques…

 

Par Éric de Verdelhan

1)- LVF : Légion des Volontaires Français (contre le Bolchevisme)

2)- « D’un  armistice à l’autre » de Alain du Baudiez ; Albin Michel ; 2022

3)-  « Comment réaménager notre Russie ? » d’Alexandre Soljenitsyne ; Fayard ; 1990

4)- Qui n’est pas sans rappeler celui pour l’indépendance de « notre » Algérie française.

 


 

 

ET AUSSI

Un missile pulvérise le Palais Bourbon : le jour d’après…

 

LE JOUR D’APRÈS

(Fiction)

Je marche vers chez moi dans le VIIe arrondissement de Paris, quartier de l’Hôtel des Invalides. 

Des étoiles apparaissent dans le ciel qui s’assombrit. J’imagine la tour Eiffel commençant à s’illuminer, mais ne peux la voir tant il y a d’immeubles entre elle et moi. 

J’arrive au mien et, comme d’habitude, je sors mes clefs en passant entre les deux fenêtres de ma voisine du rez-de-chaussée.

 J’observe le ciel et vois une curieuse étoile filante se déplaçant selon une trajectoire changeante tout en grossissant. 

Elle descend maintenant comme si elle voulait se poser sur le palais Bourbon. Je me dis que cette étoile allant à lui est un signe du ciel, même si je n’y crois pas.

Je suis passé devant ce palais après avoir traversé la Seine pour rentrer chez moi et il me plaît bien, plus encore depuis que l’on vient d’y voter la dernière loi. 

Elle ajoute le droit à l’avortement dans notre Constitution, y intégrant ainsi l’une des nombreuses valeurs de la République

Je vois le palais Bourbon comme le temple de nos nouvelles religions, celles des droits de l’homme, des vaccins, de la laïcité, de l’écologie, du réchauffement climatique, de l’Union européenne, du mondialisme et bien sûr de la lutte contre l’extrême-droite.

 Il me convient d’adhérer à toutes et d’en être un fervent adepte.

 J’ai cassé la gueule plusieurs fois à un facho. 

Oh bien sûr pas tout seul, toujours à plusieurs, on ne sait jamais, justement avec un facho. 

J’ai magouillé des élections pour faire élire des mondialistes. 

J’ai dénoncé des agriculteurs taillant leurs haies en dehors des normes de l’Union européenne. 

J’ai crevé les pneus des grosses voitures des riches et des machos circulant en 4×4 en réchauffant la Planète. 

Je mange végan, roule en patinette électrique et trie soigneusement mes déchets. Je proteste contre les crèches dans les lieux publics, que de vieux cathos ringards prétendent faire partie de notre patrimoine culturel et historique.

 Je me suis fait vacciner de nombreuses fois contre le covid et ai dénoncé à la police mes voisins qui ne respectaient pas les confinements. 

Je défends les droits de l’homme, surtout ceux des autres, les pauvres, nous autres suprémacistes blancs leur avons fait tant de mal !

 J’ai voté pour notre Président actuel. 

Un malade mental cocaïnomane jouant avec le feu nucléaire est tout de même beaucoup mieux que l’extrême-droite.

 Je le soutiens dans sa volonté de faire la guerre à la Russie et suis prêt à m’engager dans l’armée, enfin s’il faut vraiment des volontaires.

 Je suis content de voir les LGBT faire leur propagande dans les écoles, que les enfants même impubères y aient des cours d’éducation sexuelle. 

Enfin des sujets intéressants dans les classes !

Mes professeurs me disaient que je ne suis pas une lumière. 

Évidemment, avec des cours de philosophie, l’étude des écrivains du passé, des subtilités du français ne comportant même pas l’écriture texto ou inclusive… que je parviens pourtant bien à pratiquer, même sans les avoir apprises à l’école !

 Étant artiste, je suis depuis longtemps l’exemple de mes collègues en veillant, par des interventions vigilantes, au maintien de la morale publique. 

À ma façon, je suis un bienfaiteur de l’humanité. 

Ces considérations m’ont, pour quelques secondes, fait quitter des yeux l’étoile mystérieuse.

C’est alors que je ressens une forte chaleur devenant brûlure et vois une vive lumière devenant éblouissement. Je crie, enfin je crois crier. 

Je ressens bien l’oxyde de graphène de mes cinq vaccins covid provoquant un tintamarre magnétique dans mon corps avant de l’aider à se consumer de l’intérieur. 

Tout ceci est si rapide, quasi instantané que je me demande si je rêve. Je ne les subis plus, je suis la chaleur et la lumière.

S’ensuit en moi un long, très long temps de chaos où s’entremêlent des sensations et des pensées confuses. J’ai l’impression de ne plus exister et pourtant je pense donc je suis, comme disait l’autre. 

 Quel autre, ça je ne sais plus. Une grande solitude m’envahit, j’ai mal partout et des sons bizarres semblent courir après moi.

 Cela doit durer toute la nuit, car lorsque j’arrive enfin à rassembler ce qui me semble être moi et à percevoir des sensations nettes, le soleil se lève sur Paris.

C’est un soleil hésitant, clignotant irrégulièrement au delà de nuages aux couleurs et aux formes surprenantes tourbillonnant dans le ciel, s’entrechoquant en faisant pleuvoir du feu en grosses étincelles multicolores.

 Des vents contraires et violents les poussent en tous sens, dispersant des fumées, des cendres et des détritus.

 Des débris s’écrasent lourdement et bruyamment parmi les ruines, retombant de très haut.

 Des bruits étranges et inquiétants forment un fond sonore changeant, à la fois proche et lointain. 

Des effluves inconnus et désagréables semblent ramper et s’élever du sol, parfois en vapeurs colorées. Je me cherche mais ne vois plus que mon ombre, entre les fenêtres de ma voisine du rez-de-chaussée, comme sur les photos d’Hiroshima

. De mon immeuble il ne reste que des vestiges des murs porteurs. Je veux voir le palais Bourbon et cette seule pensée me transporte vers lui. 

Il a totalement disparu, à sa place se trouve un grand trou. Je me souviens avoir lu que cela devait arriver, dans un livre de prophéties* que j’avais dû lire autrefois, sans y croire, pour faire plaisir à ma grand-mère. 

Ce bouquin nommait notre palais Bourbon la « salle d’enfer ». 

Dans ce trou béant et insondable, l’eau de la Seine aux berges effacées, d’un jaune-brun de chantier, tourbillonne en fumant. 

Je veux voir la tour Eiffel et à nouveau ma pensée me transporte.

 Elle n’est plus là, il n’en reste qu’une coulée informe et tourmentée de métal fondu, un peu comme la cloche de l’église d’Oradour-sur-Glane mais en beaucoup plus grand. Je veux voir aussi d’autres lieux, mais je suis aspiré dans une sorte de tunnel au bout duquel brille une lumière.

 Je pensais qu’il n’y avait que dans les sectes et chez les cathos avec leurs vieux curés qu’on croyait à tel phénomène, mais maintenant m’y voici.

Dans la lumière se trouvent mes ancêtres. J’en reconnais certains, bien peu tant ils sont issus d’un passé millénaire.

 Ils me regardent avec tristesse et désapprobation. Un homme vêtu en troubadour médiéval me regarde fixement et dit : « Nous avons eu peur de l’An mille, c’était irraisonné et stupide. 

Mais avec cela nous n’avons pas entraîné la destruction de la France. » 

Ceux qui sont morts pour la Patrie se tiennent ensemble. Tour à tour ils me montrent leurs blessures affreuses, la souffrance et l’angoisse du moment de leur mort ; et aussi les conséquences, l’affliction et le malheur de leur famille.

 Puis ils me tournent résolument le dos et, suivis par tous les autres, partent vers un endroit gardé par des anges. Je voudrais les y suivre, mais les anges m’en empêchent. Ils me disent que ce lieu est l’entrée du Royaume des Cieux, pas celui d’une république ; et aussi que les plus méritants des élus y sont assis à la droite du Père, pas à sa gauche. 

Ces Êtres célestes m’ordonnent de retourner d’où je viens afin de mesurer les conséquences de mes actes et de demander pardon.

 Je me retrouve dans le tunnel, en sens inverse, et arrive à nouveau devant mon ombre, dans cet univers infernal du Paris post-atomique.

 Je vois tous les innocents qui viennent de mourir ici. Ils se rassemblent en venant à moi, il y a beaucoup d’enfants dans cette foule immense. 

Elle m’enserre de partout en exprimant une immense douleur, un profond reproche. 

Chacun d’eux me demande des comptes. Je n’ai pas fini de les rendre.

Par Daniel Pollett

* Jahenny Marie-Julie, Abbé Roberdel Pierre, Les prophéties de La Fraudais

Éditions Résiac, 304 pages, édition originale 1er janvier 1974, réédité plusieurs fois

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